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Réalisme/Historique
plumette : L'heure du thé
 Publié le 20/09/16  -  15 commentaires  -  6594 caractères  -  136 lectures    Autres textes du même auteur

Un objet qui traverse le temps et sert de fil rouge pour évoquer quatre moments de la vie d'une femme.


L'heure du thé


I

Agnès se souvient. C’était il y a longtemps. Elle était encore une petite fille. Sa grand-mère Mamé, la mère de sa mère, alitée. Atteinte d’une maladie sans nom qui l’empêchait de se tenir debout, de marcher. Mamé passait ses journées allongée, un peu rehaussée par des oreillers.


La grand-mère était sur son lit, habillée, bien coiffée. Elle portait des bijoux et n’avait pas l’air fatiguée. Certains dimanches elle avait des invités, donnait des goûters. Agnès avait la mission de préparer le plateau pour le thé.


De son lit, placé au milieu du salon, Mamé dirigeait les opérations. Ça commençait par le nettoyage de la théière. Agnès, avec précaution, lui apportait la lourde théière en argent. Elle allait ensuite chercher sous l’évier un chiffon taillé dans un vieux drap, ainsi qu’une petite fiole contenant un liquide qui sentait fort et piquait les yeux. Mamé frottait la théière pour la faire briller. Ça durait longtemps. Puis, elle la faisait tourner dans ses mains, semblait prendre plaisir à voir son visage déformé se refléter sur les parois rondes et brillantes.


Elle disait avec un peu de tristesse dans la voix : « Tu vois ma chérie ! Chaque fois que je frotte cette théière, je pense à ma chère maman. Je la revois servir le thé à ses amies. Un jour cette théière sera à toi, et peut-être te souviendras-tu de moi… »


II

Bientôt Noël. Comme chaque année, Agnès prépare ses listes de cadeaux. Un prénom avec en face, plusieurs idées. Il faut dire qu’elle aime tomber juste, pour chacun.


Elle a une méthode : au fil des mois, elle écoute, observe et note ce qu’elle a glané sur un petit carnet pour ne pas être prise au dépourvu en décembre.

Le plus compliqué, c’est pour sa mère, qui n’émet jamais la moindre envie. Comment faire plaisir à cette femme qui ne sait ni donner, ni recevoir ? Agnès cherche du côté de ses activités, de ses goûts, du moins ce qu’elle en connaît. Le bridge par exemple ? Non, elle a déjà dix jeux de cartes dans ses tiroirs. La marche nordique ? Des bâtons, ou alors un sac de sport ? Ridicule ! Un cadeau culturel ? L’abonner à Télérama par exemple. Bof…


Pourquoi pas du côté de la douceur et de la féminité ? Un massage, un parfum, un soin pour le visage ? Cela ne lui paraît pas possible. Les cadeaux qui parlent d’intimité sont tabous entre elles.


Il y a bien la collection d’angelots joufflus exposés dans la vitrine du salon. C’est bien pratique, mais tout le monde s’engouffre dans cette facilité-là.

Ça y est, Agnès a son idée ! Une jolie théière, pour cette grande buveuse de thé ! Elle est ravie de sa trouvaille. Elle a choisi un bel objet, raffiné, plutôt coloré, à la forme épurée, un modèle chic d’un designer italien.


Le jour de Noël, Agnès guette sa mère du coin de l’œil lorsqu’elle se saisit du paquet. Elle capte un étonnement dans son regard. Et reçoit comme une gifle son commentaire, d’un ton pointu :

« Merci ma chérie. Elle est encore plus jolie que celle que tu m’as offerte il y a deux ans. »


III

Agnès est lasse. Elle a peu dormi cette nuit. Le sol était dur et son duvet trop léger. Agnès doute. Pourquoi est-elle ici ? Avec des inconnus, tandis que toute sa famille se réunit pour Noël dans la maison familiale ?


Pourtant, c’est elle qui a voulu ce voyage solitaire dans le désert, l’année de ses cinquante ans, elle a voulu fouler cette terre étrangère, pays d’enfance de sa grand-mère et de sa mère.

Agnès est déçue. Qu’avait-t-elle imaginé ? Ce désert ne ressemble pas à celui de ses rêves, nourris d’images échappées des livres de Théodore Monod.


Elle déteste le dromadaire chargé de la transporter avec ses bagages. Cet animal à l’air hautain lui a fait peur dès le premier jour. Alors qu’elle s’apprêtait à monter dessus, il a émis un son guttural, tirant brusquement une énorme langue boursouflée. Agnès a reculé de frayeur et de dégoût, les chameliers ont éclaté de rire comme des enfants, elle en a été vexée.


Voilà trois jours qu’elle marche, à l’écart du groupe, dans des étendues parfois minérales, parfois sablonneuses. Les journées sont longues et monotones. Elle s’enfonce dans une morosité renforcée parce qu’elle s’en veut d’être ainsi. Chaque jour, elle attend les petits moments qui la réconcilient avec elle-même. La fabrication du pain, cuit dans le sable, la préparation du thé à la menthe.


Elle observe Ahmed qui prend la petite théière en métal, ventre rond, chapeau conique surmonté d’une jolie boule bleue. Il l’ébouillante plusieurs fois, puis y enfourne une importante quantité de feuilles de menthe. Il verse l’eau, attend un moment que cela infuse, met le sucre. Elle le regarde servir, faire d’amples et rapides mouvements de montée et de descente, le thé coule en un mince filet qui chuinte dans des verres colorés, il mousse, fume, on le boit bouillant à petites gorgées, c’est un véritable sirop et l’énergie revient.


IV

Agnès est arrivée plus tard au bureau ce matin. Elle espère que Ludovic et Céline l’auront attendue pour le café. Le café, c’est une façon de parler car elle ne boit que du thé.


Agnès apprécie ce petit moment de partage qui leur a permis de se découvrir des affinités au fil du temps, de tisser entre eux des liens singuliers. Elle se dit souvent qu’elle passe l’essentiel de ses journées avec ces deux-là, plus de temps qu’avec son compagnon, plus de temps qu’avec ses enfants. Sans avoir besoin de se parler chacun sait de l’autre des choses ignorées de leurs plus proches : les jours avec et les jours sans, les satisfactions et les découragements, les inquiétudes d’argent, la lassitude des rapports tendus avec les magistrats ou les confrères, l’ingratitude des clients…


La semaine dernière Céline lui a annoncé qu’avec Ludovic, ils allaient quitter le cabinet à la fin de cette année.

Elle a expliqué en quelques mots leur projet : le rachat de la clientèle d’un confrère partant en retraite, la nécessité d’exercer à ses côtés et dans ses locaux pour favoriser la reprise. Céline lui a dit sa difficulté de ce qu’il fallait laisser ici mais on sentait bien qu’elle avait déjà un pied dans l’après.


Agnès n’a pas montré sa tristesse. Elle les a félicités, a dit que c’était bien normal d’être entreprenant à quarante ans, qu’elle aussi, à leur âge, avait fait le choix de s’associer dans une plus grosse structure avant de revenir à un exercice artisanal pour terminer sa carrière. Ses mains un peu tremblantes démentaient la tonalité ferme de sa voix. Au moment de verser le thé dans la tasse de Céline, Agnès a heurté la table avec la théière qui s’est brisée.


 
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   Pepito   
20/9/2016
Hello Plumette,

Oups ! Je suis le premier... pas bon ça... ;=)

Kriture : bonne, rien à dire de particulier.
"Et reçoit comme une gifle son commentaire, " mauvais timing, cela coupe l'effet de la suite... point d'orgue du texte.

Fond :
"Un jour cette théière sera à toi, et peut-être te souviendras-tu de moi…" cette scène, très visuelle, m'a fait penser à la scène de la montre, dans Pulp-Fiction... comme quoi. ;=)

"Sans avoir besoin de se parler chacun sait de l’autre des choses ignorées de leurs plus proches :..." > "La semaine dernière Céline lui a annoncé qu’avec Ludovic, ils allaient quitter le cabinet à la fin de cette année." faudrait savoir...

La narratrice a de la chance. Pour ma part, je me sens beaucoup plus proche d'Onirien(ne)s que je ne verrai jamais, que des pèlerins avec qui je bois le café trois fois pas jours...

Un fil rouge inconstant (juste un objet de même fonction). Cela marcherait aussi avec un kleenex, les rideaux ou un briquet. C'est gentil, plan-plan, sans grande saveur émotive, avec, grosse surprise de fin, une vraie chute (de théière) ! ;=)

Bonne continuation.

Pepito

   Alphekka   
20/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Ce texte m'a donné envie de boire du thé ! (malheureusement je n'ai qu'une bouilloire moche pour le faire...)

J'aime bien la variation des émotions que peut générer une théière à différents moments de la vie. (avec une mention spéciale pour le passage sur les cadeaux de Noël qui m'a beaucoup fait rire)

Finalement, on peut dire que la vie d'Agnès tourne autour du thé... Je trouve dommage que la seule théière vraiment décrite soit celle dans le désert. Il y aurait pu y avoir une corrélation entre les différentes théières et les différents sentiments qu'elles génèrent chez Agnès (cela rendrait la fin plus symbolique à mon avis)

Je regrette un peu le manque de moments vraiment joyeux de la vie d'Agnès liés à une théière. Parce que si tous ses souvenirs de théière sont tristes ou amers, comment expliquer son goût pour le thé ? (Je te dis ça parce que j'ai commencé à boire du thé pendant mes tous premiers ateliers d'écriture, de supers souvenirs qui m'ont rendue complètement accro)

Bref, même conclusion qu'avec la mouette suiveuse : beaucoup de potentiel pas assez développé dans ce texte.

   Proseuse   
20/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Plumette,
j' ai été assez "curieuse" du contenu de votre texte et de savoir où vous alliez m' emmener , mais assez surprise et un peu déroutée! je pensais effectivement suivre "Agnés" dans différentes étapes de sa vie ... mais pas changer de théière ! le début du texte d' ailleurs focalise sur la théière de la grand-mère Mamé ( " un jour, cette théière sera à toi et peut-être te souviendras-tu de moi ..." ) cette phrase en suspend emmène dans une direction qui par la suite est abandonnée ! du coup, je me suis un peu perdue , l' histoire tourne plus autour du rapport d' Agnès et des théières , mais sans vraiment approfondir l' un ou l' autre des sujets , j' ai bien aimé vous lire, mais j' ai là, comme une petite frustration ... au sortir du texte, je ne connais pas grand chose d' " Agnès" et j' ai abandonné la théière de Grand mère Mamé , pour d' autres qui me parlent moins !
c' est un bon texte et un bon sujet, je trouve mais pour moi, le fil rouge s' emmêle un peu !
à bientôt vous relire

   MissNeko   
20/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J ai trouvé intéressant d évoquer un objet "fil rouge"pour évoquer des moments de vie. L écriture est belle. Il manque peut être une vérité le intrigue.
Merci pour ce partage

   vendularge   
21/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Plumette,

L'idée d'écrire quelques étapes d'une vie est intéressante, l'idée du fil aussi, j'aurais bien revu la théière de Mamé à chaque épisode, histoire d'avoir quelque chose d'immuable posé là au milieu des déceptions, du temps qui court, du désordre de nos vies.

Merci du partage

   Anonyme   
23/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
J'ai aimé votre écriture simple, aux images douces, ce fil rouge de la théière est intéressant, mais le contenu vaut mieux que le contenant et il aurait peut-être été plus intéressant de fouiller davantage du côté de ce plaisir là, " l'heure du thé" n'est pas l'heure de la théière.
Étrangement, c'est durant ce voyage dans le désert où notre héroïne apparemment s'ennuie que cette relation avec cette boisson est la plus dense, la plus forte, la plus imagée. C'est le passage que je préfère.
Les collègues qui veulent changer de boîte semblent générer davantage d'émotion que tout le reste et bien davantage que la rudesse glaciale de la mère, provoquant ainsi la chute de l'objet.

Pour conclure, votre nouvelle est plaisante à lire, j'ai aimé ces divers épisodes, cette vie déroulée devant nous en petites touches, tableaux colorés reliés par ce fil rouge de la théière.
Il me manque néanmoins après cette lecture un petit quelque chose qui peut-être aurait pu m'éblouir. L'amour pour le thé par exemple, comme nous le fait découvrir Ahmed. Dommage que votre héroïne ne se soit pas plus perdue durant ce trek, qu'elle n'ait abandonné ses ternes pensées, qu'elle ne se soit pas davantage laissé aller à l'amour du vide et de cette liqueur, ce sirop si énergisant comme vous l'avez décrit.
Une belle lecture néanmoins.
A vous relire avec plaisir.

   Charivari   
27/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour.
Un exercice intéressant, suivre une vie à partir d'un objet... Et un texte plutôt plaisant, qui se laisse lire. À vrai dire, je trouve tout de même le texte trop court, parce que finalement, cette Agnès, je n'arrive pas vraiment à lui mettre un visage, ni même une vraie personnalité.

À part ça, j'aurais aimé qu'il s'agisse à chaque fois du même objet, mais en l'occurrence les théïères sont toutes différentes, ce qui finalement crée un fil conducteur un peu trop lèger à mon goût.

Par contre j'ai apprécié, parce que très bien perçu, le moment du cadeau de Noel, dommage que cette relation mère-fille (à mettre en relation avec le rapport de la grand-mère et de la petite-fille et avec ses propres enfants au debut) soit trop vite brossée.

Enfin, pour le coup de la théïère cassée, j'aurais aimé qu'on me dise avant que c'était une théïère en porcelaine ou en faïence, toutes les précédentes étaient en argent ou en métal, du coup, la chute m'a un peu surpris -et c'est dommage, l'idée était bonne-

au final, je pense que le texte aurait gagné à être un peu plus long, et le fil conducteur, la théïère, un peu mieux attaché pour avoir la sensation d'un texte abouti, rond.

   Blacksad   
5/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une belle nouvelle. Toute en douceur et en non-dits... A travers ces quatre théières, on découvre la vie d'Agnès. Ses émotions, ses craintes, ses déceptions.

C'est joliment écrit. Avec une préférence pour le passage sur le Noël qui est superbe.

La fin aussi est bien trouvée. Cela reste en suspens, comme une vie qui s'achève ans bien savoir pourquoi.

Merci pour ce moment de lecture agréable.

(Et le fait que je sois un impénitent buveur de thé, voire même quasiment un militant de cette cause dans le monde du travail, n'a absolument pas influencé mon jugement)

   Anonyme   
8/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une très jolie histoire dans laquelle on plonge volontiers :
- " Une maladie sans nom" J'adore, j'ai été happée tout de suite.
-"habillée, bien coiffée... N'avait pas l'air fatiguée... Elle avait des invités... donnait des gouters... préparer des gâteaux pour le thé"
Tout ces sons É dans la même phrase me ramène à des souvenir de tique d'écriture. Je suis persuadée que l'auteur adore la musique, maintenant il est temps de faire des coupures de rythme, voilà ce que je me suis dit, j'essaie très humblement de partager.
J'ai trouvé très amusant, la théière offerte deux fois, sourire en pleine lecture.
-Eh oui, en retournant aux sources force est de reconnaître qu'il n'y a que notre passé qui nous appartient.
-" Morosité renforcée", j'adore !
La cérémonie du thé est divinement décrite, un voyage...
-"La difficulté de ce qu'il fallait laisser ici' me semble être une phrase un peu loure, idem pour la dernière phrase.
Et bien, vous voilà bien décortiqué, Plumette, j'espère que vous y trouverez quelque chose d'intéressant dans ce commentaire, en attendant, j'ai beaucoup aimée cette lecture qui m'a entraînée vers un ailleurs que j'ai savouré.

   Pouet   
28/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

Eh bien ma foi j'ai bien aimé prendre le thé avec vous.

C'est une histoire simple et sensible (sans sensiblerie) que vous nous proposez là. Assez fin et pas mal construit du tout. Une écriture agréable.

De plus je me suis un peu retrouvé dans cette histoire, j'appelais ma grand-mère à laquelle j'étais très attaché "Mamé" et le descriptif de la mère d'Agnès ressemble un peu à la mienne aussi...

J'ai été moins touché par les parties 3 et 4 mais j'ai dans l'ensemble bien apprécié cette lecture.

Et j'aime bien aussi qu'à la fin la théière se brise.

   jfmoods   
2/11/2016
J'ajouterais des virgules ici...

"Un prénom avec, en face, plusieurs idées."

"Elle disait, avec un peu de tristesse dans la voix..."

Je retirerais une virgule là...

"Une jolie théière pour cette grande buveuse de thé !"

Le cérémonial si particulier de l'enfance assure la cristallisation du thème porté par le texte...

"Ça commençait par le nettoyage de la théière. Agnès, avec précaution, lui apportait la lourde théière en argent. Elle allait ensuite chercher sous l’évier un chiffon taillé dans un vieux drap, ainsi qu’une petite fiole contenant un liquide qui sentait fort et piquait les yeux. Mamé frottait la théière pour la faire briller. Ça durait longtemps. Puis, elle la faisait tourner dans ses mains, semblait prendre plaisir à voir son visage déformé se refléter sur les parois rondes et brillantes."

Comme dans la nouvelle "Le déménagement", on perçoit ici l'importance de l'héritage...

Mamé : "Tu vois ma chérie ! Chaque fois que je frotte cette
théière, je pense à ma chère maman. Je la revois servir le thé à ses amies. Un jour cette théière sera à toi, et peut-être te souviendras-tu de moi…"

Le lecteur est amené à supposer que la théière de la partie IV est bien celle héritée de la grand-mère.

Dans la relation complexe à la mère...

"Comment faire plaisir à cette femme qui ne sait ni donner, ni recevoir ?"

..., le cadeau, régulier, mécanique, d'une théière...

"Elle est encore plus jolie que celle que tu m’as offerte il y a deux ans."

... entend combler une forme de vide affectif.

Quel pourrait être le sens profond de ce voyage initiatique ? Retrouver, dans ce pays inconnu faisant office de lien filial, un succédané de partage à travers le cérémonial du thé ?

Au fil d'une vie, la relation à l'autre s'est nourrie, abreuvée à ce moment d'intimité fixé par l'heure du thé. Dès lors, pourquoi serait-il surprenant que l'objet se casse au moment où les derniers convives quittent la table ?

Merci pour ce partage !

   matcauth   
27/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
bonsoir Plumette,

c'est un texte intéressant, fait de non-dits et de délicatesse, d'instants en apparence simple, mais qui sont importants et marquent une vie. Je pense que c'est ce que vous avez voulu exprimer dans ce texte, mais le fait d'avoir ajouté un fil conducteur, pourtant tronqué, à finalement créé de la confusion ainsi qu'une attente inutile et inassouvie. Les liens sont difficiles à trouver et, si pour vous le lien n'est qu'un prétexte car vous souhaitez nous emmener ailleurs, je pense qu'il manque quelque chose pour qu'on vous accompagne.

Il manque une prise de risque et le fait d'oser des situations pouvant créer une émotion plus intense. Mais ce serait paradoxal puisque ces instants de la vie sont déterminants et c'était ce qui importait le plus dans ce texte. Du moins, je crois.

Je retiens quand même l'écriture, belle, sans fioriture, et on lit comme on se laisserait bercer doucement. C'est une écriture qui vous permettra justement d'emmener le lecteur ou vous voulez, et j'attends donc vos prochains écrits.

   Hareng   
1/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
C'est bien écrit. Visuel comme j'aime.
J'ai aimé le fil. C'est délicat et attentif.

   andrejalex   
25/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Belle écriture, agréable à lire.
Votre nouvelle est d'une grande douceur, et l'idée de suivre Agnès à partir d'une théière est assez originale.
Avouerai-je que je n'aime pas le thé (pour moi une tasse d'eau chaude!).
Amical merci.

   cherbiacuespe   
24/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Concernant l'écriture, comme c'est une forme de journal, c'est assez simple, donc, pas grand chose à signaler. Pas de fautes.

Le fond est plutôt simple. On est devant des morceaux de vie, trois fois en rapport avec la mère et la grand-mère, une dernière avec des proches du milieu professionnel que l'auteure essaie de relier par le truchement d'une théière. Et je suis resté longtemps entre deux eaux. Est-ce suffisant ou trop court ? J'ai supposé que c'était une sorte d'exercice, une répétition. Et donc c'est plutôt pas mal finalement, et suffisant. Ce texte en dis assez et pas plus qu'il n'en faut car à mon avis, il se veut tout en pudeur et délicatesse.

S'il s'agit de vos débuts, c'était plutôt bien réussi, Plumette. Et on le lit encore avec plaisir, même si le genre n'est pas vraiment... ma tasse de thé...


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