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Humour/Détente
solidane : Un si petit morceau de poitrine de porc
 Publié le 24/12/09  -  12 commentaires  -  12681 caractères  -  79 lectures    Autres textes du même auteur

L'anodin frappe plus facilement l'innocent que ne le ferait la foudre ou tout autre cataclysme.


Un si petit morceau de poitrine de porc


- Oui, je l’ai fait. Comment pourrais-je le réfuter, Monsieur le Juge ? Tant de témoins pourraient d’ailleurs en attester ?

- Ainsi donc, vous admettez avoir jeté ce morceau de gras sur le trottoir. Dites-nous-en plus à ce sujet.

- Qu’en dire ? C’était un morceau de gras de poitrine, Monsieur le Juge, accompagné d’une large couenne. Enfin, il me semble.

- Dans quelles circonstances, cette projection eut-elle lieu ?

- Oh, c’est relativement simple, j’étais attablé à la terrasse d’une brasserie. L’air était vif et assez piquant, aussi j’avais commandé une choucroute, histoire de me réchauffer, vous voyez.

- Je vois, si l’on veut…

- Tout avait commencé par un froid matin d’hiver, un réveil pénible, une réunion syndicale au sommet qui s’annonçait difficile pour ne pas dire perdue d’avance. Le point que je comptais développer ne recueillerait pas une majorité, loin de là. Je n’avais d’autre solution que de transformer cet échec attendu en une déroute définitive. Je m’explique, au sein du conseil fédéral, il me serait plus bénéfique à terme de me retrouver totalement isolé que de m’appuyer sur une petite minorité, par ailleurs, guère solidaire. Les groupes humains sont tels qu’un isolement dramatique provoque inévitablement un sursaut de compassion qui vous ramènera plus de monde le moment venu. Je me devais donc de forcer le trait, jusqu’à la caricature afin de révolter jusqu’à ceux qui, un temps, auraient pu être touchés par mes arguments. Le bénéfice pour ne pas être immédiat serait conséquent dans des temps plus favorables. C’est, alors que je ruminais ces pensées dans la perspective de cette inévitable échauffourée, que j’avais jeté rageusement ce maigre morceau de gras. Il faut dire que, dans ce midi glacial, je fumais plus intérieurement que ne le faisait cette triste choucroute de brasserie.

En outre, si mon estomac tolère sans peine l’acidité d’un chou haché et décoloré, il ne supporte en aucun cas l’ingestion d’un quelconque morceau de substance adipeuse. Oh certes, rien ne justifiait la projection intempestive que je fis sur le trottoir. Dans le même temps si cet échassier féminin d’une trentaine d’années n’avait pas eu l’idée malencontreuse, et peut-être mal intentionnée, de passer au même moment, nul ne me reprocherait aujourd’hui cet acte délictueux, et point ne me serait besoin d’avoir à me justifier.

Pour le reste, la séance syndicale de l’après-midi s’avéra, comme je l’avais espéré, parfaitement désastreuse. Au moins avais-je pu préserver l’avenir en sortant sous les quolibets de mes camarades.

- Vous reconnaissez donc que l’envoi détestable d’un morceau de gras sur un trottoir public est disconvenant et même répréhensible, reprit le juge.

- Certes, comment le nier, et plus encore qu’attendre d’une telle dénégation ?

- J’en conviens, intervint le magistrat. Pourtant, j’ai mal saisi l’allusion à cet échassier, relativement âgé ou suffisamment jeune selon l’espèce, dont il est question. Pourriez-vous nous éclairer ?

- Assis à cette terrasse où je pourrais fumer selon mon gré, j’étais peu soucieux des mouvements de la rue, trop perdu dans mes pensées, affûtant des arguments qui pussent me desservir assez le moment venu.

Quand, donc, l’élément gras à large couenne prit son envol, je ne surveillais pas plus son trajet que je ne m’étais enquis des passages empressés ou non sur cette artère parisienne. Et quand l’échassier mentionné vint à croiser ce petit bout de lard, il se révéla être une jeune femme de trente ans environ, gracieuse (je ne m’en rendrai compte que par la suite), mince, jolie et perchée sur des talons dont la hauteur ne semble pas sans importance quant aux conséquences de mes actes.

- Ainsi, nous voici au cœur de l’affaire, que se produisit-il au croisement de ces deux destinées ? Je veux parler de la trajectoire de la passante et de celle de la pièce de viande, souligna le juge, particulièrement méticuleux.

- Pièce de viande me semble exagéré, Monsieur le Juge, s’agissant d’un infâme reliquat de porcin trop nourri.

Bien évidemment, la passante fit en sorte, de poser l’antérieur du pied sur l’écœurante petite chose, amorçant une légère glissade, couplée à une rotation non dissimulée du talon, qui l’expédièrent immanquablement, face en avant, à la rencontre de la tranche côtière de macadam, ou, dit plus commodément, du trottoir. Et si ce langage peut sembler un peu ampoulé, c’est bien pour atteindre à une parfaite reconnaissance des faits, et rendre ainsi compte de mon exemplaire respect de la justice.

C’est ici que la hauteur du talon de la belle prend toute son importance. Mais peut-être ai-je tort de précipiter le mouvement, au moment même où l’élégante ne risquait plus de le faire pour ce qui est de son propre pas.

- Le souci de la précision vous honore, mais n’en faisons pas non plus un roman. Après tout, d’autres affaires réclament notre attention. Et peut-être pourrait-on, plus simplement, avancer, qu’à ce moment, la jeune personne chut.

- C’est en effet ce qui advint.

- Mais alors, et pour en terminer, quelle importance peut donc avoir la taille de ses talons ?

- J’y viens, Monsieur le Juge, et si j’ai différé cet épisode, c’est qu’après tout il ne me vint pas immédiatement à l’esprit.

- Mais encore, soupira le magistrat. Au fait, n’attendions-nous pas votre avocat ? N’aurait-il pas quelque retard ?

- Non, absolument pas, et s’il est vrai que j’en ai consulté un, je n’ai pas retenu l’idée de lui demander d’assurer ma défense. Je me suis rendu compte à temps que le montant de ses honoraires dépasserait de loin l’amende que je me prépare inévitablement à régler.

- Vous me laisserez le soin de délibérer sur l’opportunité d’une quelconque amende.

- La chute était en effet inévitable dès lors que la stabilité se trouvait compromise. Je ne vis rien de l’effondrement de la passante, et seul le cri qu’elle poussa fit émerger mon nez du tas de chou, qui, à l’instar de mes fumeuses introspections, absorbait toute mon attention. Elle était allongée au sol, ahurie, une jambe ramassée sous sa jupe longue. Elle ne dit mot et je me levai précipitamment pour lui porter secours. Je la pris par le coude, mais elle me repoussa. Son regard allait du trottoir à la table d’où je venais. Interdit et nettement furibond, il effectua ainsi plusieurs allers-retours, traçant une ligne imaginaire qui reliait le morceau de poitrine à mon assiette toujours fumante. Tant de sagacité, dans un moment si dramatique, m’étonna. Il était clair qu’elle savait ce qui lui était arrivé, et qu’elle était en mesure d’en retracer l’historique jusqu’à la cause. Et j’avoue qu’il me fallut plus de temps pour le comprendre et ainsi parvenir à ma propre responsabilité. La dame était furieuse ; je ne saurais retranscrire ses propos tant ils me touchèrent et provoquèrent immédiatement chez moi une hypertrophie de culpabilité naissante. Elle se releva gauchement, refusant de s’appuyer à mon bras, et s’en fut claudiquant légèrement et me déclarant qu’on n’en resterait pas là. Elle se retourna une dernière fois exigeant de connaître mon identité et mon adresse séance tenante. Je ne pouvais que m’exécuter, et qu’il me soit acquis que je le fis avant même que vous n’ayez prononcé ma peine, Monsieur le Juge.

- Pour ce qui est de l’éventuelle exécution, de la peine, cela reste de mon ressort. Je relève dans le dossier de police, la plaignante ne s’étant pas présentée, qu’elle se fit à l’occasion une sévère entorse qui occasionna quinze jours d’arrêt. Quinze jours, vous représentez-vous le préjudice ? Votre acte est délictueux tant au regard de la sécurité publique que de l’hygiène et des bonnes mœurs.

- Ce fut un moment d’égarement, de ceux que l’on a rarement l’occasion de regretter faute qu’ils soient systématiquement suivis de péripéties calamiteuses.

- En disant cela, vous reconnaissez implicitement être coutumier de ce genre de comportements. Ceci fait de vous un récidiviste, vous aggravez votre cas. Et la cour ne sait toujours rien du rôle joué par les talons de la dame hormis que l’un deux effectua une rotation bien justifiée. Mais la taille de ces talons, nous direz-vous en quoi elle fut capitale ? En disant « capitale », je ne fais toujours aucune référence à une éventuelle condamnation, que ce soit clairement établi ; chaque chose en son temps.

- J’avais fini par oublier cette lamentable histoire, persuadé que la belle s’en était tirée sans trop de dommage. Quand, deux mois plus tard, je reçus cette convocation au tribunal. J’en fus profondément troublé, ma culpabilité ressurgit aussi rapidement qu’une étonnante anxiété m’entreprenait. Je ne suis pas homme à fuir devant mes responsabilités. Après un détour infructueux chez un avocat qui semblait confondre justiciable et contribuable, je pris le temps de me remémorer les faits. Tout y était, mon humeur sombre, l’infect morceau de poitrine, la choucroute indifférente aux évènements (il faut bien le dire), la passante, sa chute et sa colère postérieure. Et c’est à ce moment que je fus frappé par la taille extravagante de ses talons. Le lien se fit évident. Je décidai de faire appel à un de mes amis, professeur de physique. Nous nous rencontrâmes à cette même brasserie, ce qui devait me faciliter l’exposé des faits et de mon problème. Je voulais savoir si la hauteur des talons avait pu influer sur la chute et donc, sur la nature des dégâts corporels infligés.

Mon ami me dit qu’une corrélation semblait possible mais qu’une étude ne permettrait pas d’aboutir à une certitude, trop d’éléments manquaient. Il me demanda quelques précisions sur la météo du funeste jour, la taille de la dame, la longueur approximative des ses jambes, son poids présumé. Muni de ces indications, il me fit promesse d’effectuer une enquête sérieuse et fouillée. Et il tint parole.

- Et que relate donc cette fameuse enquête ?

- Tout est là, Monsieur le Juge. Dans ce petit opuscule d’une trentaine de pages que je me permets de vous livrer. Vous y trouverez, outre, tableaux et courbes, une conclusion qui atteste, sans hésitation, qu’une corrélation est évidente entre les conséquences d’une chute et la hauteur d’où elle survient. Mais aussi qu’une rotation, faite sur un support de dix centimètres ou de cinq, n’a pas les mêmes effets, tenant compte, ne serait-ce, que la résistance du matériau. Mon ami a prolongé sa recherche intransigeante jusqu’à établir, une courbe instructive sur ce point.

Cela n’atténue en rien ma responsabilité, j’en suis conscient. Mais, le tribunal se doit d’être bien informé, c’est du moins mon sentiment.

- La cour se penchera sur ces documents, fit le juge dont le regard traduisait autant d’intérêt que de colère retenue. Mais, pensez-vous par là, qu’il me faudra à chaque accident, l’évaluer en fonction du diamètre du parapluie qui l’a occasionné, de la hauteur de l’échelle sous laquelle s’engagea un malheureux passant, et de la présence ou non d’un chat noir à ce moment ? (La voix s’éleva d’un ton).

- Non bien entendu. Mais il m’a semblé que la justice étant la recherche de la vérité, il me fallait engager tous les moyens à cet effet. Oh certes, je sais que le jugement ne peut jamais être l’exacte traduction de cette vérité. Pourtant, nous savons, l’un et l’autre Monsieur le Juge, que je ne participerai pas à cette dernière phase des opérations.

- Il est bien certain que vous me laisserez seul juger. L’affaire est on ne peut plus simple, rapportée aux faits, mais votre attitude la rend complexe. Vous agissez avec une extrême inconscience dans un premier temps, pour ensuite accorder aux évènements une attention presque tatillonne. Votre responsabilité est clairement engagée et établie. Vous ne le niez d’ailleurs pas. Pourtant, vos réactions, ainsi que la nécessité de lire ce long exposé sur la physique des chutes, m’empêchent dans l’immédiat de prononcer une sentence qui, n’en doutons pas, prendra valeur de sanction. L’affaire est mise en délibéré.


Je n’ai jamais revu le juge, pas plus que la jolie dame d’ailleurs, ne m’étant pas rendu au tribunal quand le jugement fut prononcé. J’écopai d’une amende de mille cinq cents euros, dommages et intérêts compris. Cela me mit dans une situation financière particulièrement difficile, au point que je ne pus renouveler ma cotisation syndicale de l’année. Mes camarades m’ont alors retiré tous mes mandats. Oh, pas de gaîté de cœur, mais nos règles sur ce point ne peuvent être transgressées. Je n’en ai conclu aucune amertume particulière, je reste étonné par la tournure que prirent les évènements.


Et si l’on parle régulièrement de l’effet papillon dans les médias, que saura-t-on dire, le jour venu, de l’effet « gras de poitrine de porc » ?


 
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   Anonyme   
24/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Merci Solidane de m'avoir dilaté la rate en ce sinistre jour d'intempéries.
J'ai affiché la banane de bout en bout. On plus précisément, dans les intervalles séparant les moments de franche bidonnade.
Il n'est pas si fréquent de se marrer sur Oniris, y compris dans la catégorie "Humour/détente"
Un esprit chagrin soulignera sans doute que la dernière partie (celle où il est question de cet opuscule de l'éminent physicien) traîne un peu en longueur. Ce n'est pas faux.
Mais il est plus facile d'alléger un texte que de l'enrichir.
Vous pouvez donc rassurer votre syndicaliste fumeur et amateur de choucroute. Si la justice de classe s'est montrée impitoyable à son endroit, il m'aura bien fait rigoler.

N'était-ce pas le but du jeu ?
Encore merci.

   florilange   
24/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Nouvelle version de la peau de banane & de ses conséquences.
Il est vrai que, de nos jours, on a tendance à aller en cour pour 1 oui ou pour 1 non. Être juge devient difficile, ou rigolo, c'est selon...
J'aime bien le traitement amusant de ce petit fait divers. Il est bien rédigé, sauf quelques virgules mais bon, pas très grave.
Merci solidane,
Florilange.

   Leo   
25/12/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Drôle et bien amené. Je regrette juste que le parti-pris de l'absurde n'ait pas été poussé jusqu'au bout : il aurait fallu établir la culpabilité de la poitrine de porc, pour bien faire, et démontrer que la qualité de l'alimentation des porcs d'élevage amène la production de poitrine de pors à la graisse trop fluide et glissante, et qu'un porc honorablement nourri n'aurait jamais produit un morceau de poitrine assez glissant pour provoquer une telle chute. La boucle aurait été complète !
Le style est adapté au contexte, et l'écriture est fluide. Dommage donc d'avoir hésité à pousser l'absurde jusqu'à ses limites. Ou même au-delà !

   jaimme   
25/12/2009
Bonjour Solidane,
je suis revenu plusieurs fois avant de savoir réellement quoi écrire. D'accord avec le commentaire précédent, tant qu'à faire il fallait, à mon avis, pousser l'absurde dans ses moindres retranchements, dépasser toutes limites et toutes critiques d'exagération. Là on a une simple critique du système judiciaire qui pourrait presque être réel. Et cela part déjà de la raison première: jeter la barbaque parce qu'on s'énerve en pensant à une réunion. C'est trop réel (même si cela ne m'est jamais arrivé!). Un gars qui se défend lui-même, un juge qui rappelle sans arrêt que c'est lui qui prend les décisions...
En définitive j'aurais préféré (de la versatilité du lecteur dans le registre très délicat de l'humour) un comique plus anglais, vraiment déjanté. Mais je vois que d'autres avant moi ont apprécié. Vraiment très compliqué l'humour pur. Facile d'en mettre un soupçon dans un texte, mais toute une nouvelle...
Bref, là en ce moment, aujourd'hui, ainsi, je n'ai pas tellement apprécié.
Une autre fois, certainement.

jaimme

   wancyrs   
26/12/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'ai eu vraiment du mal à trouver de l'humour dans ce dialogue entre le juge et l'homme. pas que l'idée soit mauvaise, mais c'est le traitement qui l'est.

En fait je pense que si l'auteur au lieu d'utiliser ce style indirect (raconter l'histoire au juge) pour narrer les faits, avait plutot opté pour le style direct, raconter la scène aux lecteurs, en insistant sur son déroulement, la manière de lancer le morceau de viande, la chute de la femme, la grimace avant de tomber, etc... ç'aurait été plus comique.

En plus, ce mystérieux document donné au juge, aurait pu être utilisé efficacement pour montrer comment la physique pourrait se mettre au service du rire, hélas...

Finalement, un thème qui aurait pu séduire, mais qui a été mal exploité.

Désolé, j'ai pas été épaté.

à une prochaine sûrement ?

Wancyrs

   littlej   
26/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai aimé cette nouvelle sans prétention et très sympathique. J'ai passé un bon moment en compagnie de l'accusé et du juge. Le dialogue est servi par une écriture fluide, très naturelle.

Je rejoins tout de même ceux qui ont regretté le manque d'absurde, de prise de risque. J'ai noté aussi quelques maladresses, très sommaires : "Quand, donc" (ça fait mal à l'oreille) et "Vous ne le niez d'ailleurs pas".

A part ça, j'ai bien aimé, surtout le résumé que j'ai trouvé excellent. A l'inverse, le titre n'est pas très vendeur, à mon avis.

Dans l'ensemble, un récit très sympathique.

Merci solidane.

j

   Anonyme   
27/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
L'effet du si petit morceau de poitrine de porc est drôle à souhait ...le passage de l'assiette au bitume.. le tracé virtuel reconstitué jusqu'à l'assiette par la plaignante est savoureux ...
La démonstration de la responsabilité de la hauteur du talon aussi ..
Le reste c'est à dire tout le jugement me paraît long et redondant ..Le style ampoulé lié à ce passage aurait pu être drôle si plus ponctuel.
L'analogie avec l'effet papillon est assez bien vu ...
Bref, j'ai souri à certains moments, mais je me suis ennuyée à d'autres..Mais je reconnais que faire rire est très difficile ..
bonne continuation

   Pattie   
27/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime beaucoup de textes de Solidane, et celui-là est particulièrement réussi, je trouve. Le mélange d'humour et de réalité décalée crée tout un monde où les règles ne sont plus celles qu'on connaît et où tout est possible.

   Anonyme   
30/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime bien l'humour émanant de ce texte. Au final pas si éloigné que ça de la réalité et de ce qui encombre les tribunaux. J'ai aimé le dialogue, le ton employé par les deux personnages... Par contre sur le début j'ai deux remarques :
Tant de témoins pourraient d’ailleurs en attester ? (ici je me demande s'il faut bien un point d'interrogation... certes cette simple interrogation justifierait ce fait...)
et le dites nous en plus me parait pas très joli...
J'aurais aimé pour pousser un peu plus loin la caricature que tu fasses parler le juge avec des mots de juges (On en trouve plein sur les sites d'avocats ou de tribunaux et moi ça me fait rire à chaque fois). Je pense que cela aurait renforcé l'effet comique parce que là rien ne différencie vraiment les deux personnages dans le dialogue et c'est dommage ...

J'ai adoré l'idée du dossier à l'appui parce que ça se passe vraiment comme cela ... Qu'il faut des experts assermentés et scientifiques pour prouver ce que tout le monde sait sauf la justice.

Bref c'est une vision assez caricaturale mais pas tant que cela servie par un style que j'apprécie

Merci

Xrys

   Blacksheep   
19/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Solidane, j'ai trouvé ce texte vraiment très bien. Je suis d'accord avec un commentaire qui relève une tendance "british", on sourit d'abord puis on se surprend à rire.
Le clin d'œil à l'expertise judiciaire (le document remis au juge) m'a beaucoup plu, ainsi que la description de la chute, pour ne citer que ces exemples.
Mon expérience littéraire est assez limitée. Je me permettrai de dire que, au niveau forme, j'ai juste trouvé certaine phrase d'une construction un peu lourde. Sans doute la forme devait-elle nous rappeler de temps en temps les contraintes du formalisme judiciaire...

Au plaisir de te lire.

Blacksheep

   Anonyme   
7/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce texte m'a bien remué la couenne. Je me bidoche encore. Aucune acidité. Mais plutôt que d'être jugé au civil, n'eut-il pas mieux valu les assises... en mangeant une choucroute bien sûr. Le magistrat doit aimer la choucroute pour passer autant de temps sur une telle billevesée... à moins que les substances adipeuses ne l'attirent. Allez savoir ce qu'un magistrat a dans le crane. La choucroute est servie, les arguments desservis, tout est dit. Rien ne nourrit mieux qu'une choucroute. Oui, bon, je sais, d'aucuns se nourrissent d'arguties... Avec de tels arguments on aurait éradiqué la fain dans le monde.

Et vous avez raison, prendre de la hauteur même sur des talons ! mais eut-il mieux valu qu'elle glissât sur la choucroute.

À propos du morceau de poitrine, de laquelle s'agissait-il ?

Mais que l'on convoque la physique et la mathématique comme plaideurs, là on atteins des sommets (5 ou 10 cm, je ne sais). Néanmoins, trente pages, n'est ce pas un peu indigeste ? vous me direz : après une choucroute.

Avec un récidiviste de la choucroute on ne peut-être qu'indulgent.

Le verdict faisant fi de fumeuses introspections : excellent.

   caillouq   
9/3/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Non, j'y arrive vraiment pas.
Je l'avais lue il y a un petit bout de temps, cette nouvelle, je ne l'avais pas aimée mais tous ces commentaires positifs m'avaient fait hésiter.
Mais quand même, à la relecture ça ne me plaît pas plus.
Ce n'est pas un problème de style, c'est écrit correctement, mais vraiment je n'arrive pas à trouver ça drôle.
C'est la problème avec l'étiquette "Je vais vous faire marrer": ça passe ou ça casse. (bon, visiblement, en moyenne ça passe, c'est déjà ça)
Mais là, j'ai trop l'impression d'être dimanche à une heure sur France Culture, dans un des pires moments on-est-entre-gens-spirituels des Papoux dans la tête.
Heureusement, il y a d'autres moments totalement excellents dans cette émission.


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