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Fantastique/Merveilleux
Twinkle : La triste histoire du contrebandier qui vola la Lune
 Publié le 14/10/07  -  5 commentaires  -  3591 caractères  -  51 lectures    Autres textes du même auteur

La triste histoire d'un contrebandier qui vola la Lune


La triste histoire du contrebandier qui vola la Lune


À l'ouest des montagnes Marão, Alvão et Gerêsalgo, ne poussent que des chemins de traverse imprégnés de solitude. Alors, les hommes se sont faits contrebandiers.


Au crépuscule, jeunes et vieux chargent sur leur dos 40 kilos de poisson et s'engagent sur la route du Portugal. Au matin, 40 kilos de tabac les ramènent vers l'Espagne. Les ravins guettent à chaque pas, mais le contrebandier connaît son chemin et sait éviter les pièges de la montagne et des douaniers.


Fernando Manuel est le plus rusé de tous les contrebandiers. Les villages résonnent des rires lorsqu’il raconte ses rencontres avec les douaniers.


Pourtant ce soir Fernando Manuel est humilié. Une vulgaire histoire de femme, une portugaise l’a vendu. Fernando s’est échappé de justesse, mais il a dû abandonner son chargement.


En marchant sur le sentier, Fernando Manuel jure de se venger. Il maudit cette Lune qui le traque jusque dans la nuit. Avec la Lune à son côté, Fernando Manuel deviendrait le plus grand des contrebandiers. Même si une femelle le dénonce, l’astre complice ne serait plus là pour éclairer les douaniers...


***


Moi qui suis le contrebandier,


Je relève tous les défis


Je n'ai peur de personne


¡Ay! ¡Ay !


Chante Fernando Manuel. Trouver le chemin qui va à la Lune n'est pas une mince affaire, même pour un vieux contrebandier rusé. Mais à l'ouest des montagnes Marão, Alvão et Gerêsalgo, les habitants sont rudes et entêtés, et la Lune ne s'est pas bien cachée. Au détour du sentier Fernando Manuel tend la main pour l'attraper et la glisse dans sa besace.


***


Dans la maison de pierre, Fernando s'est endormi. La Tani inspecte la besace de son homme endormi. La Lune est si belle, qu’entre deux perles de verre elle s'en fait un collier, une parure pour danser.


Mais en dansant, la femme renverse le chaudron, le bruit du métal sur le sol réveille l'homme. La Lune brille sur le corsage de la Tani.


« Maudite ! La Lune n'est pas pour toi. Sale voleuse ! »


La main lourde de Fernando vole dans les airs. Les perles de verre roulent sur le plancher. Le contrebandier range jalousement la Lune dans sa besace. Tani serre les dents et le regarde fièrement.


***


Dormir. Fernando Manuel ne craint rien. Dans les montagnes, il est le plus grand contrebandier. Celui qui vola la Lune.


La Tani a la main leste. Elle s’approche silencieusement de la besace. Un geste et la Lune apparaît. Un geste et la Lune disparaît dans les jupes de la Tani.


***


La femme du plus grand des contrebandiers prend le chemin de l'ouest des montagnes Marão, Alvão et Gerêsalgo.


De l'ouest ? La folle s'est trompée, au vieux chêne elle a tourné à l'est ! Faites confiance aux femmes pour se perdre dans les montagnes. À ce train, elle va tomber droit sur les douaniers. Elle va...


La Tani parle fort avec les douaniers. Elle leur montre quelque chose qui brille comme une braise. Les rires fusent ! Encore une gorgée de vent, et la femme retourne se glisser auprès de son contrebandier.


***


Le jour se lève plus vite que Fernando Manuel. Mais le voilà qui chante sur le chemin, la main plaquée sur sa besace.


Moi qui suis le contrebandier,


Je relève tous les défis


Je n'ai peur de personne


¡Ay! ¡Ay !


On croirait que la nuit n'arrivera jamais, et Fernando ne veut rien d'autre que la nuit. Les heures passent. La Lune se lève.


La Lune !


Et le rire de Tani qui poursuit Fernando !



 
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   dara   
22/12/2007
 a aimé ce texte 
Un peu
Je me laisse porter par une poésie instinctive et les images suscitées, mais à franchement parler, je n'ai pas compris grand chose. Il est heureux que ce texte n'aie pas été plus long.

   Anonyme   
12/3/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
A l'inverse du précédent commentateur, je l'aurai aimé plus longue cette histoire de Fernando et de Tani qui lui met des bâtons dans les roues. Peut-être manque-t-il quelques fugaces descriptions du Portugal, pays magnifique.

Un belle ambiance onirique, j'ai bien aimé.

   Marian   
22/5/2008
J'ai beaucoup apprecie l'ambiance lunaire.
La simplicite et l efficacite du conte, que je trouve bien retranscrites, apportent un sentiment de feerie et d'apaisement.

Cependant je n'ai pas bien compris pourquoi la femme repart a l'ouest des montagnes. Veut-elle rendre la lune ? Se trompe-t-elle reellement de chemin ? Que se passe-t-il avec les douaniers ?

   xuanvincent   
22/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé le thème de ce conte, de ce contrebandier qui a volé la lune.


L'histoire me paraît bien écrite et l'histoire m'a plu.

J'ai bien aimé cette phrase : "La Lune est si belle, qu’entre deux perles de verre elle s'en fait un collier, une parure pour danser.
"

Petits détails relevé au fil de la lecture :
"40" : sans doute serait-il préférable de l'écrire en toutes lettres ; "Fernando Manuel est le plus rusé de tous les contrebandiers" (peut-être qu'il aurait été possible, pour éviter une répétition, de retirer "de tous les contrebandiers" ?) ; "Fernando" : peut-être vaudrait-il mieux toujours nommer le personnage "Fernando Manuel" ? ;
"La Tani inspecte la besace de son homme endormi." (répétition du terme "endormi" ;


La fin de l'histoire m'a amusée.

PS : La Lune, une fois volée, s'est donc faite bien petite ?

   marogne   
11/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
??

Je n’ai pas vraiment compris pourquoi elle était triste cette histoire … en tout cas je n’ai pas trouvé les personnages assez attachants pour cela. Oui, peut être il va se faire attraper, mais il en a vu d’autres….

Je n’ai pas accroché à cette histoire. J’ai néanmoins apprécié le rythme qui lui a été donné, renforcé par les paroles de la chanson.


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