Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Policier/Noir/Thriller
Une_ame_malade : Dernières Volontés
 Publié le 26/09/08  -  6 commentaires  -  4151 caractères  -  28 lectures    Autres textes du même auteur

Texte écrit avec sujet imposé : "Écrivez la dernière page de votre journal intime".


Dernières Volontés


La faute d'orthographe à "corp" vers la fin du texte est volontaire.

De plus, ce texte est peut-être pas adapté à tous les publics, aussi.



________________________________________



Le texte présente deux écritures distinctes, très différentes. L’une d’entre elles, difficile à déchiffrer, a ici été mise en italique par l’éditeur pour faciliter la compréhension et la langue, originellement un mélange étrange, a été ramenée à la normale.


Le 12/02,7/Les années sont illisibles : plusieurs chiffres se superposent


La main tremblante, j’entame cette dernière page, qui est également la première de cette espèce de journal intime. Je lutte à chaque instant pour garder la plume et ne pas prendre le couteau. Cette somptueuse lame, déjà couverte de sang, me tend amoureusement ses bras métalliques...

Tue !

Mon cœur remonte dans ma gorge à cette pensée. Je crains ne pas tenir très longtemps…

Ignoble ! Tu (l’)es ! Prends-le !

Cette voix démoniaque est intarissable. Broyant mon corps comme mon âme, elle ne mettra plus longtemps à avoir raison de moi. Elle m’a déjà vaincu tant de fois…

Le sang réclame le sang !



C’était… il y a longtemps, je crois. Je ne fais plus partie du monde réel et ai perdu toute notion de temps. Tout ce qui compte…

Le couteau ! La Lame !

… douleur qu’elle m’inflige sans cesse. Je crois me souvenir que le ciel était bleu. À l’époque je voyais autre chose que le rouge sang ! et le gris insondable. Me promenant dans un parc sans but autre que de flâner, je la vis. Elle semblait heureuse, avec ses amies, riant avec le cœur de celle qui vit insouciante. Le genre de vision qui illumine la journée de l’optimiste que j’étais.

Tu n’as jamais été !


Sans que je ne sache pourquoi, je l’ai suivie une fois qu’elle a pris le chemin du retour. De loin, bien sûr. La sensation de ces tremblements étranges restera à jamais gravée dans ma mémoire. Plus elle s’éloignait de la civilisation, plus j’étais excité. Alors qu’elle traversait une longue ruelle sombre, un couteau sortit des abysses et vint se loger dans ma main. Et j’entendis la Voix. Déchirée, inhumaine : le sang coula de mes tympans alors qu’elle prenait possession de moi. Incapable de lutter, je me vis courir vers l’angélique victime. Mes membres se tordent de douleur Vie et souffrance ! lorsque je me revois taillader, découper son corps avec une violence inouïe. La Voix me força à prendre avec moi le cadavre et à le disposer dans une posture indescriptible dans ma cave, en vue d’accomplir je ne sais quel rituel. Elle recommença, plusieurs fois. Je tentais toujours de résister, mais un être mortel ne peut vaincre un avatar du mal.


Derrière moi se trouve désormais celle qui est sûrement ma dernière victime. Je ressens sa peur d’ici, je sens son regard sur la lame maudite qui fait dorénavant partie de moi. Je sais que le but de la Voix sera atteint si je cède. Quel que soit ce noir objectif, il ne doit…

Pourquoi ? Ne comprends-tu pas… insecte ! Sous-être, misérable larve, que me résistes-tu ? Prends un scalpel, ouvre tes misérables yeux et TUE !!! Des signes indéchiffrables se suivent sans aucune cohérence après ce qui semblait être des points d’exclamation


Des larmes coulent de mes yeux, pour la première fois depuis des siècles. Je ne sais si ce sont des larmes de douleur, de peine ou de rage. Ma main a de plus en plus de mal à se contenir.


Il semble avoir vainement lutté pour ne pas écrire de manière trop chaotique. Le résultat est un mélange des deux écritures précédentes, difficile à décrire. Pour ne pas altérer le contenu, l’éditeur n’a pas corrigé la syntaxe des phrases dans ces dernières lignes.


Le sang… appelle le sang. Oui… tu je dois tuer ! Lame… éloigne rapproche moi d’el moi. Non ! Tue ! Ce corp DOIT ETRE COUPE !!!!!! Sang VIe..! Mort… ? Sacr…TUER !


Suivent une ligne de traits indéchiffrables, comme s’il n’avait pas su se décider sur quelle lettre écrire


SaNG…


Jamais !


Après ce dernier mot, la feuille est entièrement trempée par le sang de l’individu, que l’on a retrouvé déchiqueté.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   xuanvincent   
26/9/2008
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai trouvé assez déconcertante cette histoire, où un éditeur publie le journal intime d'un homme qui raconte son suicide.

Les italiques, introduisant un deuxième narrateur, celle de l'éditeur, ont retenu mon attention. Peut-être que ces passages en italique auraient pu être davantage développés ?

La quasi-personnification de la Lame et de la Voix m'a intéressée.

Un moment, j'ai pensé que le récit pouvait basculer dans le fantastique. Mais, semble-t-il, on reste dans le registre de la folie, celle qui a atteinte le narrateur.

Je me suis demandé comment lire ce texte. La violence y est très présente du début jusqu'à la fin (mais me concernant je l'ai trouvée supportable), que ce soit pour décrire l'assassinat de la jeune femme ou le suicide qui se prépare.

On peut penser que le narrateur, sous l'emprise de la folie, ne contrôle plus ses actes et tue, sans pouvoir se contrôler.

Si le récit m'a paru bien raconté, il m'a manqué quelque chose (peut-être aurais-je apprécié connaître ce qui se passe avant le début de ce texte, qui m'a semblé un peu court) pour que j'apprécie vraiment cette histoire.

Mais peut-être que d'autres lecteurs seront plus sensibles à ce récit (d'ordinaire, je ne lis pas ce genre d'histoires) ?

   Anonyme   
26/9/2008
 a aimé ce texte 
Pas ↓
C'est confus, parfois pesant à lire. La folie est esquissé à traits trop gros pour que cela soit crédible.

Très franchement, je n'ai aimé ni le style, ni l'histoire. J'aime pourtant quand la folie est dépeinte.

Malheureusement ce doit être fait avec subtilité.

   Bidis   
26/9/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je trouve pour ma part que la folie et la violence sont bien rendues.
La phrase en exergue m'a surprise : "De plus, ce texte est peut-être pas adapté à tous les publics, aussi." La négation manque et le "aussi" est curieusement placé. Je m'attendais à un texte fort mal écrit mais ce n'est pas le cas.
Et je trouve l'idée intéressante...

   dude   
28/9/2008
Un exercice de style intéressant.
L'aspect "possession" et perte du contrôle de soi est retranscrit avec force, bien que manquant de finesse.
Je ne peux que te conseiller la série des "Dexter"de Jeff Lindsay: un tueur en série chasseur de tueur en série et qui exerce la respectable profession de médecin légiste.
Comme dans ton texte, il y a cette idée de "présence" derrière le tueur (appelé ici "le Passager Noir").
Pour en revenir à ta prose, je trouve le style tout à fait correct. Il faudrait juste te lancer dans un texte de plus grande envergure.

   Joseb   
15/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
Intéressant. Le thème de la folie ne me laisse jamais indifférent.

Mais ici, je ne vais parler que de la forme et non du fond, les précédents commentaires étant suffisamment précis sur ce point.
J'ai du mal à m'imaginer un éditeur:
1) publiant les dernières paroles d'un déséquilibré
2) à supposer qu'un éditeur le fasse, qu'il s'y emploie de cette manière avec des remarques plutôt incongrues telles que: "Après ce dernier mot, la feuille est entièrement trempée par le sang de l’individu, que l’on a retrouvé déchiqueté." Je ne pense pas qu'une maison d'édition apporterait ce genre de précision...

En clair, si l'idée méritait d'être traitée, je pense qu'une forme plus adaptée aurait été plus convaincante...

   rosaline   
24/11/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Plus ou moins.
Je me suis perdue un peu en lisant cette page de journal intime. J’ai dû reprendre ma lecture pour bien saisit le sens des notes de l’éditeur.
C’est pour le moins un texte original.


Oniris Copyright © 2007-2023