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Aventure/Epopée
Yakinta : Prendre son temps
 Publié le 03/06/12  -  13 commentaires  -  8400 caractères  -  206 lectures    Autres textes du même auteur

Un jeune homme exerçant un métier inintéressant au possible décide de démissionner et de lâcher prise l'espace d'une journée.


Prendre son temps


5 heures 00 – la première d'une longue série d'humiliations quotidiennes sonne. Seulement, aujourd'hui la lourdeur persistante de la fatigue, l'évidente inutilité de la tâche et l'envie irrépressible d'amusement sont plus fortes que le salaire qui devrait motiver tout le reste.

Alors je débranche ce satané outil de torture et je pose ma tête sur l'oreiller, ferme les yeux et me laisse aller vers là où tout est possible. Avec d'autant plus de délectation que l'irréversibilité de l'acte est incontestable.

Le carton – j'emballe et je porte des colis de cartons. À première vue, ça n’apparaît pas horrible, ça l'est. Une chaleur insoutenable, une soif de tous les diables et les muscles. Les muscles qui à chaque carton en plus te supplient d'arrêter. Contrairement à ce que l'on croit, les muscles ne s'habituent jamais. Le cerveau, oui, mais le corps t'implore chaque matin de ne plus t'infliger ça.

Réveil vers midi, le déjeuner est le meilleur depuis un très long temps. En profiter, chaque cuillère à la bouche, chaque craquement des céréales sous les dents, chaque fondu du chocolat sur la langue, en profiter. Prendre son temps. En reprendre, c'est le meilleur depuis un très long temps.

Se rallonger, non pas par fatigue mais parce que c'est possible. Ne rien faire. Parce qu'il n'y a rien à faire. Rien d'obligatoire, rien d'imposé. Ne rien faire est ce que l'on fait de mieux.

Se laver, non pas par mécanisme mais parce que c'est agréable. L'eau chaude qui coule sur le corps et détend chaque muscle qu'elle caresse, c'est agréable. Même le froid quand la douche s'arrête a une saveur délicieuse.

Répondre au téléphone, non pas par inquiétude mais parce que c'est amusant. Un patron qui vous apprend que vous êtes absent, c'est amusant. Je suis viré, non je démissionne, je le prends comme je veux mais je ne viens plus, j'en avais pas l'intention, insultes, mépris, solde de tout compte, rapport à l'agence…

Raccrocher, non pas par envie mais parce qu'il a raccroché. La dernière des chaînes vient de sauter.

Se rallonger, parce que c'est jouissif après un coup de fil du patron. Appeler les copains, ils ne font rien, on se voit, à tout à l'heure.

J'avais encore faim. Une faim pour manger, pour le goût, par gourmandise et non par besoin. Je me cuisinai quelque chose – quelque chose de bon, de très bon.

Prendre son temps, encore une fois.

Retrouver les copains après une journée de repos apparaît comme un bonheur. De l'énergie à revendre. Qui coule dans les veines. Le sang qui alimente les muscles. C'est l'alcool qui les engourdit et non plus les cartons. Le sang monte au cerveau, transportant les molécules éthyliques. La douce vague de lourdeur est une couverture de réconfort.

L'alcool ne réconforte pas uniquement, il aide à l'amusement.

Un bar, des gens, une musique, un groupe de personnes, un verre de bière, des filles, une gorgée, une fille, un sourire, la fille.

Lui parler après lui avoir souri, partir après lui avoir parlé.

Premier rapport effectué. Prendre son temps.

Les copains – sans la fatigue de l'après-travail, les copains me font rire plus facilement, leur présence est agréable. L'heure n'existe plus.

Des blagues, des bières, des sourires, de l'amusement, une main sur l'épaule, la fille.

Danser – on danse encore dans les bars ? Danser. Non, on se frotte, on se trémousse, on se touche – on ne danse pas dans les bars.

L'alcool réduit la vue périphérique et les perceptions : il n'y a qu'elle. Son visage, la musique, son haleine, ses fesses, sa langue – un seul élément par sens. Vue, ouïe, odorat, toucher, goût.

D'autres filles ? Impossible. Se concentrer sur un seul élément. L'alcool rend impossible l'éparpillement, sinon la bousculade, les toilettes…

Elle parle – elle me parle ? Je ne sais pas, la musique monopolise mon ouïe. La musique, chez moi, la musique. Se concentrer, regarder ses yeux, ses lèvres, chez moi ?


– Tu veux qu'on aille chez moi ?


Voilà ce qu'elle dit, crie, me fait comprendre.

La musique est trop forte pour répondre. En langage des signes, lécher le cou veut dire « oui ». Enfin je crois – oui ? Oui, elle a compris.

Tenir sa main, la musique, la laisser écarter les gens, regarder les copains, montrer sa main, ils ont compris, sourient, lèvent à leur tour leurs bières. La parole est inutile.

Il existe peu de convictions, peu de vérités auxquelles se rattacher. En voici une : à minuit, dehors, à deux, il fait plus froid que dans un bar, à cent. J'ai un tee-shirt, elle a un pull, j'ai froid, elle a une écharpe, j'ai une écharpe, elle n'a plus d'écharpe. Ma main est encore dans la sienne, elle habite où ? Pas loin. Si, j'ai froid malgré son écharpe.

Sa porte d'entrée. Le moment le plus important. Si une fille ne parvient pas à mettre sa clef dans sa porte du premier coup, vous ne pouvez pas éthiquement baiser avec elle. Elle sort sa clef, on a toujours envie à ce moment, la tension monte. La conscience se réveille, toujours. Respirer. Une clef, un cœur, des pulsations, des secondes, un coup ! Ne pas montrer sa joie. Sourire. La conscience affiche le feu vert. Sexe éthique bien qu'éthylique.

Une dernière précaution, la main dans la poche, trois capotes – éjaculation précoce autorisée – orgasme féminin possible – réveil sensuel envisageable.

Appartement féminin, dessous féminins, peu soignée comme fille.

Lit une place ? Les meubleurs de studios sont des salauds. Lit grinçant + voisins + murs fins = sexe par terre sur une couverture. Je ne connaissais pas cette addition. Elle étudie la chimie, s'y connaît mieux que moi en maths, a raison.

Toujours aller pisser avant de baiser, rien à voir avec l'envie, sinon ça viendra au moment inopportun. De l'eau sur le visage, un visage contre une serviette.

Revenir – nouveaux vêtements féminins, dessous féminins, peu patiente comme fille.

Il ne faut jamais laisser seule nue une fille déshabillée. Vêtement masculin, dessous masculin.

Embrasser, lécher, caresser, mordiller, toucher, titiller, prendre son temps, lécher.

Ne plus prendre son temps, pénétrer, jouir, embrasser, pénétrer, faire jouir.

Murs fins ? Voisins ? On s'en fout, c'est trop bon.

Orgasme bruyant = intensité du plaisir > respect des voisins. Je ne connaissais pas cette équation. Elle étudie la chimie.

On baise dans toutes les pièces. Certes, c'est plus facile dans un T.1 mais ça n'apparaît pas évident au premier abord de baiser dans le coin cuisine et la salle de bains de l'appartement d'une étudiante.

Couloir compris ? Couloir compris.

Toujours avoir au moins deux capotes sur soi. Une pour l'orgasme de chacun.

La couverture ne protège pas les genoux mais elle protège le dos.

L'évier ne protège pas les reins mais il protège les genoux.

C'est marrant comment un verre qui se casse contre une assiette dans l'évier n'a aucune importance pendant le sexe.

La salle de bains ne protège pas du froid, ni le dos, ni les genoux.

Une cabine de douche est fragile. C'est marrant comment une cabine de douche a plus d'importance qu'un verre, même pendant le sexe.

La salle de bains est-elle conçue pour pouvoir y baiser ?

À quoi sert de pouvoir s'allonger entre la cabine de douche et les toilettes sans se cogner au lavabo ?

Les mains posées sur les toilettes si la fille est plus petite. Sinon les mains posées sur le lavabo.

Oui, la salle de bains est conçue pour pouvoir y baiser.

Second orgasme masculin, prendre son temps, second orgasme féminin, prendre son temps. Ne pas être synchro. Profiter de l'orgasme de l'autre, prendre son temps, s'y consacrer entièrement, prendre son temps, elle jouit, prendre son temps, orgasme masculin ensuite.

Tenir sa main, aller dans le salon, s'allonger. La couverture protège le dos. Respiration lente et profonde. La sueur dégouline. Froid. La couverture est en dessous. Lit une place ? Salauds d'architectes. Se blottir après le sexe ne veut rien dire, embrasser si. Se blottir, ne pas embrasser. C'est bon. Gêne passagère. Dormir ? Rejoindre les copains ? Non. Fumer un joint ! Si elle veut.

Sexe + joint = dormir. J'ai vraiment rien suivi en maths.

Réveil, aucun souvenir, un poids, un bras, une fille, une couverture, des souvenirs, une mémoire intacte.

Un sourire, un jean, un baiser, une poche, des caresses, une capote, un rire, deux orgasmes, ne pas être synchro, prendre son temps.

Bonne journée, réveil à 8 heures. Prendre son temps.

Il faudrait démissionner plus souvent.


 
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   Anonyme   
26/5/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Je suis déçu par ce texte qui ne démarrait pas trop mal – on a tous eu envie de démissionner au moins une fois dans sa vie – mais qui prend une direction beaucoup moins intéressante par la suite. La liberté offerte par la démission du héros se résume finalement à faire la fête et à forniquer toute la nuit. La scène avec l'étudiante est d'ailleurs interminable, remplie de détails qui se veulent savoureux mais que je trouve répétitifs et ennuyeux au possible.

J'aurais aimé un personnage plus ambitieux, plus original, en possession d'une liberté nouvelle lui permettant de briser avec panache les chaines du quotidien. Démissionner pour boire de la bière avec les potes et baiser, franchement, ça ne mène pas loin au niveau de l'intérêt littéraire.

Le style est bon, nerveux, avec un souci de coller à l'immédiateté. L'action reste fortement présente à travers les phrases. C'est d'autant plus dommage de ne pas avoir exploité d'autres horizons.

   jaimme   
28/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai aimé, et beaucoup, jusqu'au deux tiers du texte. Le style est alerte, on ne s'ennuie jamais, les réflexions sont pertinentes, et... le dernier tiers: là il y a un abus de phrases syncopées, et le texte y perd en poésie, il aurait, à mon goût, fallu alterner les phrases courtes, pour le rythme, et les phrases plus longues. Et puis le fond: tout ça pour en arriver à une partie de jambe en l'air? Qui a un peu trop l'air du parfait manuel: il faut faire ceci, il faut faire cela. Non, je n'ai pas été convaincu par la fin, d'autant plus que je m'étais régalé jusque là.
Au final, pour moi: une écriture très intéressante, à mettre au service d'un fond plus riche.
Merci!

   Palimpseste   
3/6/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai pas mal aimé ce texte à l'écriture assez particulière.

Quelques jolies phrases, notamment celles sur les équations, que je trouve assez originales. Le style de phrases courtes colle bien avec le rythme du récit: une accélation qui vient d'une déchéance plus que d'une excitation.

Sinon, je ne suis pas un fan de scènes où transpire plus l'esprit du film porno que de la séduction érotisée (avec même pas les images)... ça donne au texte une chute humainement désespérante, où un gars s'ennuit tellement avec lui-même qu'il plaque son boulot et va se noyer dans l'alcool et du sexe même pas rédempteur. ça fait un peu beurk, mais je suppose que c'était l'objectif.

   Anonyme   
3/6/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La salle de bain ? Oui, tout est fait pour ça, tous les lieux sont mieux qu'un lit ;-)

Beaucoup aimé ce morceau d'écrit qui raconte pas grand chose et donc qui ne me fatigue pas. Souvent les textes ont des ambitions qu'ils n'atteignent pas, mais ici non, ici c'est efficace.

"Réveil, aucun souvenir, un poids, un bras, une fille, une couverture, des souvenirs, une mémoire intacte.

Un sourire, un jean, un baiser, une poche, des caresses, une capote, un rire, deux orgasmes, ne pas être synchro, prendre son temps.

Bonne journée, réveil à 8 heures. Prendre son temps.

Il faudrait démissionner plus souvent."

Là, c'est au-delà de la poésie, c'est quand on se demande pas si c'est poétique ou prosaïque, c'est quand on a été bon jusqu'au dernier mot.

Bravo !

   brabant   
3/6/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Yakinta,


A baiser comme un lapin j'ai eu l'impression de le retrouver dans son usine à carton votre mec, même chaleur, même atmosphère insupportable, mêmes règles : je te baise-tu jouis-tu as joui-à mon tout de jouir-on pause-je te rebaise-tu rejouis-tu as rejoui-à mon tour de rejouir. Tiens ! la journée est terminée, je pense aux potes. Gaffe que les capotes fondent pas comme la pâte à carton !... Qué chimie que de baiser dans une boîte de cellulose ! Oh ! Pardon ! Un T1 ! Modèle de base aux cloisons non gaufrées, pas feutrées...

Bien écrit mais sans psychologie ni humour, sans partie séduction ; texte uniquement factuel, il y manque la moitié : la facette séduction (bien sûr on se renifle mais tout le monde se renifle), d'où mon évaluation, à mi-temps pour une mi-portion.

A la réflexion ce monsieur a tort de démissionner car il emballe mieux qu'il ne déballe.

lol

   Anonyme   
3/6/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Le type vit ça comme s'il tournait les pages d'un " mémento du démissionnaire " , avec toutes les recommandations et tout, pour réussir sa première journée. Je ne sais pas ce que le héros fout le week-end, mais si c'est juste pour changer de jour, la révolte me paraît un peu futile et puérile. Autrement dit, je ne vois pas ce que gagne le récit à nous dire que le type vient de démissionner.

Le désir initial du personnage étant d'emblée banalisé, où est passé l'intérêt de cette petite sauterie inconfortable. Si encore il s'était payé un 5***** avec lit à baldaquin. Ça, ça aurait eu l'allure d'un mec qui dit merde à son patron. Mais si c'est pour en ch... sur un lit de 80, après en avoir sué dans une salle se bains toute à refaire, autant continuer à faire des colis.

Le style choisi, avec verbes à l'infinitif (c'est vrai que c'est le meilleur moyen de pas se planter en conjugaison) et commentaires en sténo, nous éloigne encore un peu plus du personnage, comme si celui-ci voulait nous prévenir qu'il est juste en train de prendre des notes et qu'il n'est absolument pour rien dans cette histoire, où un type mal conseillé démissionne pour aller faire en semaine les courses prévues le samedi. C'est ballot.

   Pepito   
4/6/2012
Jubilatoire... de démissionner.
Expérimenter déjà. Beaucoup aimer, liberté, frimer, car sûr de trouver ou (re)boulotter (?), juste après*.
Bref = le pied.

J'ai bien aimé "L'alcool réduit la vue périphérique et les perceptions."

Sinon, pour la suite du récit, ai été déçu de na pas trouver ma pose préférée. Un pied sur le haut de la penderie, l'autre sur la table de nuit à roulettes. Effet garanti...

Bonne continuation.

Pepito

* sinon :-(

   AntoineJ   
5/6/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je trouve l'idée intéressante mais le style est trop hachée, sec pour correspondre aux élans et à la passion. Sur le fond, la liberté ne se résume à pas à jouer aux ados irresponsables et à la lézarder en se réjouissant du malheur des autres ... Enfin, je trouve que la chute est un peu facile ... bref, du potentiel à tous les niveaux mais plus de boulot

   Anonyme   
27/6/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai pas compris l'intérêt du texte, au fond relâché si je puis dire. La forme et l'idée de départ laissaient augurer des aventures rocambolesques sinon intéressantes. Peut-être que l'histoire n'est pas finie et qu'il va y avoir une histoire d'amour ou un drame, quelque chose...

   Anonyme   
27/8/2013
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Yakinta
Je n'ai pas apprécié ce texte pourtant l'idée de départ était très bonne. Le rythme me fait penser à "Bref" qui passe une chaine de télé.... Dommage, ça commençait bien
Fateata

   Asrya   
9/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai adoré le style saccadé de ce texte.
Des verbes à l'infinitif, des phrases courtes, des idées claires, précises ; un condensé de bonheur.

On sent l'écriture libre, honnête, qui plaît, qui peut sommeiller en chacun de nous.
Voilà c'est ça, cela respire la liberté d'expression.

Répétitif, oui. Charmant, à mon sens.
Je salue l'exercice de style et la qualité d'écriture, sans cautionner la débauche illustrée par l'immoralité incandescente de votre oeuvre.

Un récit qui peut déranger, qui malgré son aspect dépravé, m'a, à ma grande surprise, enchanté.

Je vous remercie pour cette agréable lecture,

Au plaisir de vous lire à nouveau,

Asrya.

   Anonyme   
27/11/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonsoir, et bien non, il ne faut pas démissionner plus souvent parce que là franchement, c'est de la débauche facile ( débauche: contraire d'embauche si on veut). C'est ça la liberté ! Les 3 B " Bouffer, boire, baiser" et l'écriture minimum en plus. Bien peu d'imagination au bout du compte malgré quelques bons passages. Combien de jours tiendra t-il ainsi le coco, il va bien lui falloir y retourner au boulot, un de ces matins ? Et il se retrouvera de la même façon, sans entrain, sans vie, sans imagination, sans rien. Merci la vie.

   Anonyme   
22/4/2015
Bonjour,

J'aime beaucoup le style, de plus en plus haché. J'avoue que j'aurais imaginé une autre suite plutôt qu'une soirée dans un bar et une nuit à baiser, avec ce début (la démission) et que j'imaginerai presque un autre début avec cette fin.
Cependant je trouve que le style très découpé (j'y reviens!) est très juste dans la partie "soirée et baise". Le personnage fonctionne sur le mode sensoriel (effet alcool + sexe!) avec le cerveau en pause et on se laisse bien attraper. C'est rythmé et agréable à lire.


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