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Mokhtar
16/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Remarquable texte. Assurément parmi ce que j'ai lu de mieux sur ce site.
Tout d'abord, et peut-être avant tout, il faut louer le haut niveau d'écriture. Le style est impeccable, très recherché. Mais aussi très malin. Ce n'est qu'à la relecture que l'on saisit avec quelle habileté l'auteur entretient l'équivoque. Pour ma part, ce n'est que par l'attitude "cavalière" de Paul à l'égard du narrateur que j'ai commencé à avoir des doutes. Pourtant, au début : "secoué des quatre membres", odeur de chien mouillé...Rien vu... Je crois aussi que la description de l'état amoureux de l'animal, très humanisée, et ce jusqu'à la dernière phrase, est pour beaucoup dans " l'entortillage du lecteur". D'ailleurs le sort de l'animal émeut Au point que l'on ne comprenne pas, de prime abord, le classement en "humour-détente". Un dernier mot pour le titre, joli jeu de mots astucieux. Texte de haut niveau, qui chez moi suscite un enthousiasme sans restriction. |
Dameer
1/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Hello Yannblev,
Assurément un mauvais titre "Croc-en-jambe" (même s’il fait allusion à la morsure dans le mollet de Paul) qui ne reflète pas le contenu, et un mauvais choix de catégorie : ni humour ni détente dans ce magnifique texte, mais une folle passion, de l’adoration amoureuse, ce sentiment exclusif pour une femme qui mène légitimement à la jalousie, et presque jusqu’au meurtre. Et puis ce personnage, ce "je" qui en dépit de tout revient soir après soirs, sous la pluie, hanter les lieux de son amour perdu, espère au-delà de tout espoir, et rumine des envies de suicide. Je me suis bien amusé à ces cordes de la pluie auxquelles il voudrait se pendre : intraduisible dans toute autre langue que le français ! (Seul passage qui mériterait la classe "humour" mais c’est plus une délectation linguistique qu’autre chose.) J’ai tout aimé dans ce texte, et la phrase de conclusion, qui joue sur les nuances de sens entre toujours et encore, ne déçoit pas : "mais je l’aime toujours et je l’attends encore puisque lorsqu’on aime encore on attend toujours." |
BlaseSaintLuc
1/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Moi non plus, je n' ai rien vu venir, magnifique récit qui manipule le lecteur, le biais c'est une histoire d'amour et de jalousie,pour l'amour ok , pour la jalousie peut-être, un cabot
Possessif ? C'est l'amour chien, ça mord dans l'âme ! L'écriture est parfaite, l'histoire originale, le suspens excellent . Enfin ce n'est pas vraiment du suspens, plutôt, une barque dans laquelle on monte pour être promené joliment ! Bravo! |
Cleamolettre
1/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Pas de surprise pour moi à la lecture, j'avais compris dès : "Je me suis ramassé sous une porte cochère et me suis secoué des quatre membres pour faire tomber la flotte qui à présent me touche l’os. Une odeur de chien mouillé monte jusqu’à mes narines mais ce n’est que lorsque je me débarrasse des dernières gouttes que je m’aperçois que c’est moi qui dois sentir ça.". Sans doute aidée par le titre et la citation. Pour autant ça n'a pas du tout gâché ma lecture, au contraire, je me suis délectée de voir comment l'auteur avait employé le vocabulaire adéquat pour parler de l'amour chien tout en entretenant le flou sur le fait que ce soit un amour d'homme. J'ai ainsi beaucoup apprécié, entre autres, le "prétentieux cabot de Paul". C'est bien écrit, à la fois souriant et émouvant, tout ce que j'aime dans le rire : quand les larmes pointent dessous. C'est très bien écrit, fluide et plaisant à lire. Et cet amour pur, intense, entier et sans condition ne peut pas laisser de doute, il ne peut être qu'animal ! J'ai un petit bémol sur la fin, je ne suis pas certaine de la crédibilité quant au fait d'attendre que le toubib soit parti et la voiture emplie de bagages pour jeter la médaille et éconduire l'amoureux aux mordantes canines ! Je pense que ça aurait dû se passer avant, d'abord le mettre dehors, éloigner le danger pour Paul et marquer la rupture (l'abandon), et qu'il ne voit la suite que de dehors, déjà errant dans la rue, l'âme en peine. En vrai de vrai, il y aurait même sans doute fourrière et euthanasie mais les histoires d'amour fou collent mal à la réalité donc je comprends le choix de la liberté et de l'agresseur de mollet livré à lui-même. |
Cox
3/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
n'aime pas
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Je vais aller à contre-courant de mes prédecesseurs puisque, malgré mon respect pour une très bonne plume, j'ai trouvé en l'occurence le texte un peu raté dans sa construction, et il n'a pas réussi à m'accrocher.
À vrai dire, c’est seulement vers la moitié que je me suis rendu compte de l’effroyable vérité : l’auteur croyait ménager un effet de surprise quant au fait que le narrateur est un chien ! En fait, pour moi, il l’avait annoncé noir sur blanc dans le premier paragraphe et ça ne m'avait pas traversé l'esprit que ce point soit censé être un mystère. On voit souvent passer des textes qui reposent entièrement sur un effet de surprise ruiné par trop d'indices, mais d'ordinaire je sens bien que j'ai "deviné" le truc et que ce n'était pas voulu. Ici, il m'a vraiment fallu longtemps avant de comprendre que je n'étais pas censé savoir que c'était un chien et je n'en suis d'ailleurs pas encore tout à fait sûr. Si c'est bien l'intention, je pense que ce premier paragraphe serait vraiment à revoir pour que le texte fonctionne comme prévu, ou alors il faut compter sur un lecteur très pressé qui passe en diagonale sans trop se poser de questions. Du coup, ma lecture s’est résumée à une liste d'attributs classiques des chiens. Leur fidélité, leur amour inconditionnel, etc… Sans l'effet de surprise, je peine à trouver quelque chose de particulièrement accrocheur dans la nouvelle. D’autre part : le style est très bon, ce qui est apparu pour moi comme un défaut d'écriture. Je m’explique : on sent une expression travaillée et réfléchie, qui ne colle donc pas du tout au personnage. Encore une fois, cela est rendu d’autant plus pénible que la nature canine du narrateur est établie dès les premières lignes. Du coup, je passe toute la nouvelle à lire un chien philosophe qui a plus de maturité analytique que la plupart des humains que je connais et qui a des sorties du genre « Le même éclair aveuglant nous brasa dans une sorte de soudure pour un alliage inconnu. Alchimie instantanée de la rencontre où chacun pénétrant l’autre virtuellement mais intensément, du regard et de tous les sens, perçoit que le seul silence qui les sépare encore est déjà de l’or ». Je n'ai pas pu faire abstraction de ce style peu adéquat qui ne fait pas l'effort de s'adapter pas aux capacités cognitives du protagoniste. Je le sais parce que je l’ai fait lire à mon chien qui m’a répondu qu’il « s’insurgeait des sempiternels portraits animaux souillés par l’anthropomorphisme obsessionnel de bipèdes narcissistes qui pensent pouvoir réduire l'infinie diversité des façons d'appréhender ce monde à leur système conceptuel propre - qu’ils imaginent évidemment supérieur ». J’ai pas tout compris mais je suis d’accord par principe parce qu'il est grave mignon. Bien sûr, verbaliser les pensées d’un animal aura toujours un côté artificiel, mais il est possible d’adapter le registre, ou tout au moins le niveau de réflexion pour avoir un minimum de cohérence. J’ai supposé après coup que c’était un peu de « tricherie », pour entretenir un suspense dont je n'ai malheureusement pas pu profiter. Bref : dans l’absolu, le style est bon. Dans le contexte, il relève pour moi de la maladresse d’écriture puisqu’il est complétement hors-sujet pour un narrateur canin. Dans un style d’humour, on pourrait se permettre un animal philosophe, mais dans ce cas il faudrait plus forcer le trait pour que l’aspect comique ressorte à mes yeux : qu’il se mette à citer Kant (ou son chien), qu’il parle dans un registre académique, qu'il flagelle la bêtise humaine, etc… Pourquoi pas, ça en deviendrait assez rigolo même si c’est un peu déjà-vu. En l’état, je ne vois pas trop de trace d’humour. Pour que ça soit plus intéressant, il serait bon aussi que le chien montre une certaine distance avec la pensée humaine, plutôt que de réfléchir exactement comme nous : c’est un procédé qui offrirait un autre angle de réflexion, un peu à la manière des lettres persanes. Les animaux brillants, c’est un thème qui a du potentiel dans un registre humoristique/décalé et qui a déjà été exploité avec talent, notamment en BD (Kador, le chat du rabbin…). Mais ici, je trouve qu’il manque tous les ingrédients qui font la force de cette idée. On se retrouve dans un entre-deux pas vraiment comique mais pas vriament cohérent non plus: juste un esprit humain assez littéraire dans un personnage de chien. Ça ressemble à un auteur qui parle directement au lieu de faire parler son personnage. Pour relever quelques autre points de cohérence qui m'ont fait tiquer, difficile d’imaginer un chien sauter à la gorge d’un humain avec lequel il est familier sans qu’il n’y ait eu agression/traumatisme… Étonnant aussi que la fourrière n’ait pas été alertée et qu’on laisse un animal clairement dangereux et potentiellement létal errer dans les rues ? À cause du manque de surprise qui donne un récit relativement plat, et à cause d'un style peu adapté dont l'humour n'émerge pas clairement, le texte est malheureusement tombé un peu à plat pour moi. Je reflète malgré tout dans ma notation le fait que la plume est fine, même si dans le contexte ça m'est apparu détrimental. Il sén serait fallu de peu peut-être que j'aie une lecture complètement différente, dommage! Cox |