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Poésie contemporaine
Agueev : Vieillesse
 Publié le 13/05/15  -  14 commentaires  -  705 caractères  -  325 lectures    Autres textes du même auteur

La vieillesse est un naufrage, disait l'autre. Sans doute.


Vieillesse



Un lustre passé saigne la veine incongrue
De ma peau violacée, puante et distendue.

Libre, je veux croire en un céleste destin,
Et meurt chaque jour… n’ayant l’air de rien.

Promenade sous une chapelle argentée,
Guide sans vision, le pas lent et obscur,
Qui me tue peu à peu dans un chaos doré.

Les larmes silencieuses d’un esprit pur
Glissent tendrement au coin de ton sourire,
Assassinant les plus secrets de mes désirs.

Je noie mes rêves dans le goût du vin, du sang,
Dans la sueur âcre de mes fantasmes fleuris.
Un chemin à travers ton corps froid… enlaidi,
De vieille femme déjà souillée par le temps.


 
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   Vincent   
23/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je noie mes rêves dans le goût du vin, du sang,
Dans la sueur acres de mes fantasmes fleuris.
Un chemin à travers ton corps froid… enlaidi,
De vieille femme déjà souillée par le temps.


c'est un tableau sans concession de cet effondrement de la vie

des images hyperréalistes de cette mort qui approche

cela est si bien décrit qu'on a de la compassion pour le personnage

cette petite chose fragile dont la flamme chancelle

j'ai beaucoup aimé

   Lulu   
27/4/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Je ne comprends pas comment une veine peut être incongrue... L'image m'échappe.

Il semble qu'il y ait une ambivalence dans ce texte où il y a conscience et recul face à la vieillesse, et désir de vivre "je veux croire en un céleste destin" ou encore "les plus secrets de mes désirs", ou bien "mes fantasmes fleuris". Il y a encore des désirs, l'envie de vivre. Pourtant, on sent comme un renoncement "Je noie mes rêves dans le goût du vin, du sang". Cela me semble un peu paradoxal.

Ce poème me semble perfectible. Personnellement, je n'aime pas du tout la première strophe. Ces deux vers m'interrogent. D'une part, je ne comprends pas "veine incongrue", comme je l'ai signifié plus haut. D'autre part, je ne comprends pas pourquoi une peau âgée puerait... Il suffit de la laver... Enfin, comme première accroche, je trouve que cela montre une bien pauvre vieillesse. On s'attend à une complainte, quand on découvre le paradoxe exprimé plus haut par la suite. Pourquoi pas ce paradoxe, cependant ? En effet...

Dans son ensemble, je trouve que ce texte est toutefois bien sombre. A l'"esprit pur" semble s'opposer le "corps froid... enlaidi, / De vieille femme déjà souillée...". Mais le côté "esprit pur" ne semble pas l'emporter, puisque l'on termine par le dernier vers qui insiste sur le côté vieilli.

A lire ce texte, la vieillesse serait vraiment moche et ne serait que cela. J'aime toutefois l'idée de la promenade qui donne à l'esprit la possibilité de vagabonder aussi. Mais là on aurait pu trouver des souvenirs plaisants, quelque chose de positif.

   leni   
13/5/2015
Désolé mais je ne supporte pas le ton de votre propos
Même pas un mot positif sur un bon moment de la vie

La citation "naufrage" est de Ch DeGaulle
Monsalut cordial Leni

   papipoete   
13/5/2015
bonjour Agueev; il y a de doux passages dans votre poème, tels ceux de la 4e strophe, mais que l'ensemble est lugubre!
Je sais bien que cela peut être la sinistre réalité, mais alors il faudrait écrire " ma vieillesse " en titre.
Sommes-nous ici aux portes de la mort, dans un " misérable appartement rue Sarasate ", où la vision de l'autre n'inspire plus que dégoût? " ton corps froid...enlaidi, de vieille femme déjà souillée par le temps " .
Se trouver moche alors qu'au moment de notre rencontre, on se trouva beau, je ne vois rien de décadent, simplement une usure du temps qui marque riches et pauvres! C'est plutôt réconfortant! Et puis, reste la tendresse des regards, d'une caresse qui rime avec vieillesse...

   Anonyme   
13/5/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,
"Libre, je veux croire en un céleste destin,
Et meurt chaque jour… n’ayant l’air de rien. "
J'aime bien ce passage. Par contre, "la vieille femme souillée par le temps" est un vers moins bon, je trouve. La vieillesse, si elle se fait à deux, est, comme les autres parties de la vie, non pas un naufrage mais un voyage. On avance moins vite, certes, on rêve moins, mais les corps ne sont plus le centre d'intérêt de l'amour. Le sourire, le regard, restent les mêmes, l'esprit, la sagesse, voilà ce qu'il faut désirer et c'est tellement plus sain. Dommage que votre texte soit si pessimiste, si plein de regrets de ces futilités de la jeunesse. Un vrai "vieux", s'il a bien vécu, trouve encore, ou même davantage, la vie belle et excitante.
Désolé que votre texte, malgré ses qualités, ne reflète pas cela.

   Anonyme   
13/5/2015
Oh la la ! Une façon plus que sombre de percevoir la vieillesse ; une déchéance, en quelque sorte.
Certaines images presqu'à l'encontre de la dignité " ma peau violacée, puante et distendue "
" Je noie mes rêves dans le goût du vin, du sang,"
" ton corps froid… enlaidi,
De vieille femme déjà souillée par le temps."
C'est un texte que l'on n'a pas trop envie de relire....

   Anonyme   
13/5/2015
Bonjour Agueev. Dans votre incipit on peut lire... "La vieillesse est un naufrage, disait l'autre". Concernant cet autre, et pour votre gouverne, vous avez le choix entre Chateaubriand et le Général de Gaulle... "Cette phrase de Chateaubriand, dans les Mémoires d’outre-tombe, reprise par le général de Gaulle (« La vieillesse est un naufrage. Pour que rien ne nous fût épargné, la vieillesse du maréchal Pétain allait s’identifier avec le naufrage de la France », Mémoires de guerre, L’Appel)". Soit !

Pour ce qui est qui est de votre texte je dois avouer que certains passages m'ont choqué.
-De ma peau violacée, puante et distendue.
-corps froid… enlaidi,
De vieille femme déjà souillée par le temps.

Certaines apprécieront certainement la délicatesse de ces vers.

Pour ce qui concerne le reste de ce triste tableau, je m'y suis perdu entre le céleste destin, l'esprit pur, la chapelle argentée et j'en passe...

Autre point, ce premier vers...Un lustre passé saigne la veine incongrue. (?) Lustre ayant plusieurs sens dans la langue de Molière, de quel lustre voulez-vous nous entretenir ? Je penche bien sûr pour un synonyme d'éclat mais comment saigne t-il une veine incongrue d'autant que veine a aussi plusieurs sens ?

Je n'ai donc apprécié ni le fond, ni la forme mais, si ça peut vous rassurer, ceci n'a rien à voir avec mon grand âge !

   Arielle   
13/5/2015
Punaise ! Vous n'y allez pas de main morte pour évoquer votre naufrage !
Entre" la peau violacée, puante et distendue et ce corps froid… enlaidi, de vieille femme déjà souillée par le temps" vous nous présentez là un bien joli couple auquel je conseillerais d'embarquer sur le Radeau de la Méduse pour terminer la croisière.

Sérieusement, si la vieillesse ne vous inspire qu'un tel dégoût oubliez vos fantasmes fleuris et le céleste destin auquel vous vous sentiez promis ... "Vivez jeune, mourez jeune, soyez un beau cadavre !" disait un autre ...
Il me semble pourtant qu'en perdant de son éclat notre image peut gagner en profondeur mais il faut gratter un peu sous la peau des miroirs, moins se soucier de l'air qu'on a que de ce qu'on a encore à offrir.

Je n'insisterai pas sur l'obscurité de certaines images qui vous a été signalée par d'autres commentateurs et que vous aurez peut-être la bonté de nous expliquer.

   Valmont   
13/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je n’ai pas percé l’hermétisme du premier vers… C’est ma seule réserve. Ensuite, je m’embarque, je suis avec vous. Votre lucidité me parle, votre sensibilité me plaît, la noirceur de votre poème me touche.

   Anonyme   
16/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ô vieillesse ennemie...

Bien, acceptons cette condition comme toute autre condition, sachant que tout doit avoir un début et une fin.

La vie ne pourrait exister sans la mort. La vieillesse sans la jeunesse...

Bien à vous,

Wall-E

   Pussicat   
16/5/2015
Deux distiques, deux tercets, un quatrain.
Les rimes fonctionnent et correspondent, si ce n'est cette incongrue "incongrue" ?!
Pour une poésie libre, vous avez soigné les formes.
Il y a une musique et un rythme dans vos vers, c'est indéniable.
En ce qui concerne le fond, je suis sur la réserve et certaines images me glacent... brrr,
Je vous laisse, nos chemins se séparent ici...
à bientôt de vous lire,

   kamel   
23/5/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Le titre est bel et bien significatif et peut révéler ce secret que seul les vieux peuvent le comprendre et du coup on s'emporte à le définir sans même s'étaler sur le contenu,toutefois il existe un paradoxe entre les vers cités qui véhiculent cet espoir de vouloir donner le sens à la vie malgré le temps qui a souillé cette vieille femme,un enseignement à tirer à partir de ces vers qui explique l'âge où le corps subit des transformations de la jeunesse tant chantée.

   Anonyme   
14/12/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Un texte sur la "Vieillesse", encore un, rien de bien
nouveau, pas tout à fait, car celui-ci est très "mordant".

Vous n'y allez pas de main morte, "de ma peau violacée, puante
et distendue" ... Au moins, vous ne vous voilez pas la face,

C'est un poème très déroutant, nous ne sommes pas tous et toutes égaux devant la "Vieillesse", je vous l'accorde mais je crois qu'elle n'a pas cette extrême laideur dont vous la fardez.

A sa manière, la jeunesse aussi a sa décrépitude ...

C'est votre vision de l'âge abimé par le temps, je ne la partage pas, la "Vieillesse" sait être très belle ...

   Donaldo75   
22/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Agueev,

Je suis en mode archéologue et je me souviens de tes poèmes; je ne connaissais pas celui-ci et autant dire que dès l'exergue j'ai senti la tonalité de ce que j'allais lire. Ce poème m'a fait penser à une nature morte en décomposition et en même temps à un strip de Robert Crumb. Il y a du "too much" dans ce poème et ce n'est pas en écoutant "Louder than love" de Soundgarden que je vais faire disparaitre ce goût de chair avariée. Le pire dans tout ça, c'est que j'ai aimé ce que j'ai lu. Je dois être nécrophage.

;)

Un petit smiley vintage pour conclure ce commentaire, ça ne peut pas faire de mal.


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