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Poésie néo-classique
Alacolle : Autoportrait spéculaire
 Publié le 12/10/22  -  5 commentaires  -  753 caractères  -  138 lectures    Autres textes du même auteur

Autoportrait sous forme de miroir présentant dans la lumière crue de la vérité une charge incendiaire envers l'auteur de ces vers qui, sévère lui-même, tend à faire du sonnet un punching-ball malléable, l'autodérision et l'ironie au poing.


Autoportrait spéculaire



Que ne mettez-vous donc plus d'art dans vos sonnets !
Ils sont tout décousus, faisant fi de la forme.
Je me serais bien vu partir d'un rire énorme
Pourtant mais à les lire, on songe à des bonnets

Qu'on vendrait pour trois sous, à côté de gros nez
Postiches, ô poète ! À l'ombre de ton orme
Morne on s'ennuie de voir le vite-fait difforme
Se disputer ta plume avec les sansonnets

Auxquels tu veux tirer la queue par bonhomie ;
Apprends, c'est un conseil, à brider cette amie
Complaisante, ta muse, avec une chaussette

Propre à la museler ! Fais-la taire, mon vieux,
Ou regarde à deux fois quand tu crois facétieux
Ces lourdauds tours de clown que mange la fossette.


 
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   Anonyme   
5/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien
L'autodérision sautillante du poète balourd et trop sévère avec lui même comble suffisamment le manque de rigueur des vers imparfaits. C'est la musique à mon oreille qui me dit qu'ils sont imparfaits, pas ma science car il lui faut encore s'affiner avant de prodiguer les bons conseils.

''Que ne mettez-vous donc plus d'art dans vos sonnets !
Ils sont tout décousus, faisant fi de la forme.
Je me serais bien vu partir d'un rire énorme
Pourtant mais à les lire, on songe à des bonnets''

Ce premier quatrain suffit à faire sourire. Les bonnets, sans doute !
Puis viennent les sansonnets avec la plume qui étirent le sourire jusqu'à''Ces lourdauds tours de clown que mange la fossette. '' littéralement.

Il ressort du poème le plaisir de l'auteur à jouer avec ce thème. C'est important le plaisir !

Zoé qui fait un vœu ! Vous m'offrez mon premier commentaire en E.L.

   Anonyme   
12/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Une poésie ironique et autocritique sur le poète satisfait. Elle est plutôt bien tournée et amusante. L’image du musellement de la muse avec une chaussette m’a fait sourire.

Merci pour la lecture gratuite et le temps passé dessus.

Anna

   fanny   
12/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonne idée que celle d'un poème humoristique appliqué à un sonnet dont les contraintes techniques mènent parfois à des écrits fastidieux.
J'aime la petite garde-robe qui tranche avec le vocabulaire et les images généralement utilisés dans cette forme, brider la muse avec une chaussette est certes plus ingénieux que poétique. mais j'aime beaucoup.
La notion de rire est abordée dans chaque strophe et cela maintient le tempo de l'humour et l'unité du poème ; le "n" de "clown" traine un peu mais le mot colle à l'ensemble.
C'est léger, fluide inattendu et ouvre la journée avec un sourire ; à défaut d'être poète, vous pourrez toujours faire comique.
Bonne journée

   Lotier   
12/10/2022
Museler la muse avec une chaussette est un art que je conseille à tous ceux qui collectionnent les chaussettes dépareillées. Alphonse Allais en aurait fait un recyclage désopilant après le boudin en guise de pneu et la confiture de nouilles.
Quant aux plumes volant, ici et là… espérons que l'encre ne finira pas en goudron.

   Queribus   
13/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un peu d'humour et de dérision ne peuvent pas faire de mal, surtout quand il fustige ce sonnet qui fait si peur à tant de gens du haut de sa grandeur. La forme est quasi parfaite et pourrait faire figurer votre écrit dans la catégorie classique ( toutefois s'ennuie devrait alors être suivi d'une voyelle) et à la place de "Pourtant mais à,les lire" j'aurais plutôt écrit: À les lire pourtant". Tout ceci n'est que broutilles et n'enlève rien à la finesse et à la qualité de votre écrit que j’ai beaucoup apprécié.

Bien à vous.


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