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Poésie libre
alcide : Espérance
 Publié le 15/12/25  -  6 commentaires  -  695 caractères  -  57 lectures    Autres textes du même auteur


Espérance



Sur les chemins,
mon chemin
marcheur infatigable, amant
sur la place, les fontaines, les rotondes
seul
exsangue
exsangue

je devais être poète ou saltimbanque
bohémien de lumières en loques,
ivre de tristesses, de joies accablantes,
et cueillant des soleils fragiles avec un gant d'hysope
alors j'ai fui
avorté
vers une vie à peine froide,
errant, j'ai fermé les volets.
J'ai fui les batailles et les victoires,
j'ai dormi. Somnambule immobile.
Fuir
pour l'ennui et le couperet absurde d'une paisible existence

les étoiles ont menti :
le temps est le poison qui tue les enfants.


 
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   A2L9   
22/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Espérance, le blanc, le noir, perdre quelque chose et le retrouver quelque part beaucoup plus tard, c'est peut-être cela le message des étoiles, les yeux plissés mais qu'importe.
J'aime beaucoup ce poème, un mélange de fuite et de bagarre.

   Donaldo75   
30/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'aime bien la tonalité de ce poème. La première strophe, avec ses deux derniers vers en répétition, lance bien l'ambiance. Puis la strophe centrale déploie ce ton avec ce que le libre permet d'introspection et d'atmosphère.

"les étoiles ont menties :
le temps est le poison qui tue les enfants"

Quelle conclusion !
Je ne sais pas si j'ai tout capté mais mon cerveau a lui réconcilié l'ensemble grâce à ces deux vers finaux, sans pour autant livrer les clés du poème de manière explicite. Ce n'est pas un puzzle figuratif.

   Ornicar   
30/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le titre, déjà largement tempéré par le laconisme de l'incipit ("néant"), est trompeur. Car "d'espérance" je n'en vois guère la couleur dans ce poème. Sans doute - faudrait-il d'ailleurs l'écrire au pluriel - y en a-t-il eu par le passé, "des espérances", comme par exemple "être poète ou saltimbanque / bohémien de lumières en loques". Mais ça, c'était avant, il y a bien longtemps, avant de rentrer dans le rang, de sombrer dans le conformisme d'une vie éteinte et retrécie : "une vie à peine froide" et plus loin "j'ai dormi, somnambule immobile".

Et voilà comment "des" espérances se sont transformées en "désespérance". Je ne sais plus qui a dit : une vie réussie, c'est une vie où l'on a réalise ses rêves d'enfant. Ce poème me fait penser à ça. Les derniers vers ("le couperet absurde d'une paisible existence" ; "le temps est le poison qui tue les enfants") tombent justement comme un couperet et renvoient le lecteur à lui-même et ses propres renoncements.

   Provencao   
15/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour acide et Bienvenue,

Sur ces chemins j'y ai lu semble-t-il une ombre . Je ne sais si je me trompe, où doit-on décliner dos à dos ceux qui se rallient à l'éternité et ceux qui croient à la probité du temps?
Peut-être nous convient il de la préparer.
J'ai aimé vous lire.

Au plaisir de vous lire ,
Cordialement

   papipoete   
15/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour alcide
Il m'arrive de lire mille fois un texte, et résigné, ne pas trouver de sens à ses lignes, m'en écarter...
Je ne sais pourquoi, mais ce pauvre hère qui fuit " vers une vie à peine froide ", me fait penser à W. Szpilman, le héros du film " le pianiste ".
Il s'enfuit du ghetto de Varsovie, espérant trouver au bout de son chemin, quelque âme bonne qui lui redonnerait ce courage qui de lui a fui... l'officier allemand qui lui demande de jouer
NB " je devais, être poète ou saltimbanque... " me conforte dans ma vision ; mais que l'auteur ne m'en veuille point si je m'égare ?
mais votre Marcheur infatigable ne s'en va pas sur les chemins, la fleur au fusil et sifflant un air joyeux ;
votre dernier vers est si noir, que garder quand même l'espoir, semble dérisoire...
j'aime bien cette strophe

   RaMor   
15/12/2025
Bonjour,
Je suis séduit par l'ambiance, mais la charpente me semble fragile.
Je vais me limiter à quelques remarques.
Le titre, d'abord, me paraît mal choisi. L'espérance est absente du texte, ou alors le titre est ironique, mais rien ne construit cette ironie.
Le mot « amant » tombe sans suite. Amant de quoi ? De qui ? Des fontaines ? Du chemin ? J'attends une relation, un objet, mais rien ne vient. Le vers suivant passe aux « fontaines » et « rotondes » sans lien apparent. Si « amant » qualifie le « marcheur infatigable », la syntaxe est bancale.
« Lumières en loques » : l'image sonne, mais que montre t-elle ? Des lumières usées ? Trouées ? Pauvres ? Le bohémien est censé être de ces lumières, il en est fait ? il les porte ? il les habite ? Ça reste flou.
Enfin, « poison qui tue » est redondant. Un poison, par définition, tue ou nuit. Le dire affaiblit l'image. Une version plus sobre serait plus forte, par exemple : « le temps est le poison des enfants ».
Cdt


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