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Poésie libre
Alcirion : C'était un jardin
 Publié le 16/04/17  -  6 commentaires  -  3375 caractères  -  81 lectures    Autres textes du même auteur

Le pire n'est jamais certain.


C'était un jardin



C’était un jardin,

caché sous les frondaisons ardentes d’arbres-feu.


Des stryges plus vieilles que l’injustice,

aux griffes aiguisées par la haine,

en défendaient l’accès,

recevaient et roulaient dans les flammes sacrificielles

les enfants amenés en offrande

par les adorateurs du cromlech millénaire.


L’herbe y poussa (une fois).

Ainsi le voulait la prophétie.


Il y eut un hiver à neige puis un été à fleurs.

Les roses périrent en septembre dans des souffrances indicibles

et leurs cris d’agonie s’entendirent en écho

pour des siècles

et des siècles.



***



C’était un jardin,

prêt à s’avilir,

prêt à se donner

à qui pourrait un jour changer le destin,

à qui pourrait

ramener les petits et les roses,

abattre les stryges

et enterrer les pierres levées au fin fond de ses tourbes.



***


Les larmes de l’enfant ensemencèrent le ciel de mille couleurs nouvelles.


Ainsi le voulait la prophétie.


Ses pas hésitants percèrent la ceinture de lianes et de lierres,

il malmena le vice et la douleur (deux fois),

ranima la lumière déchue

et soumit les stryges au premier babil.



(Coulèrent les pleurs de l’enfant.)



La tristesse du rédempteur engendra vingt et trois perles mordorées,

qu’un rouge-gorge accueillit en son bec

et longtemps l’oiseau soigna le ciel enchanté de ses voltes lumineuses.

Une larme coula sur chacune des stèles maudites,

pour dissoudre

la violence, le crime et l’amertume,

pour qu’elles n’entachent plus la beauté du monde.


Ce jour-là, la venue de l’enfant arracha la douleur,

il prodigua la justice,

il fit saigner le cœur des pierres

qui s’effritèrent en poussières repentantes.

On eût dit le pinceau d’un dieu fou dessinant l’avenir,

tant chacun de ses gestes étranges

imposait sa loi aux sortilèges anciens.


La lune comprit les signes et la matière,

et se leva en hommage dans un élan écarlate (trois fois).



***



C’était un jardin,

délivré des ténèbres et des malheurs du monde,

les enfants s’émerveillaient de la splendeur des roses,

à leurs jeux les vertèbres des stryges servaient d’osselets.


 
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   silvieta   
27/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Plusieurs ambiances se succèdent dans cette poésie libre. Sont-elles compatibles ?

J'adore le gothique des cinq premiers vers, je trouve la vingtaine de lignes suivantes artificielle et peu convaincante, ne suis pas enthousiasmée par les tentatives d'heroic fantasy, mais éprouve un regain d'intérêt pour le côté très Oscar Wildien ( les contes, surtout )
de toute la partie qui suit l'indication scénique "coulèrent les pleurs de l'enfant".

   Queribus   
27/3/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

J'ai trouvé ce texte un peu, décousu; la forme en forme de calligramme n'apporte rien de plus au récit qui, par ailleurs, comporte de belles images; je pense qu'une forme classique aurait mieux convenu au sujet.

Bien à vous.

   Anonyme   
16/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Ce jardin est-il la métaphore du Mal que l'on s'emploie à combattre et détruire pour retrouver la lumière?
Nonobstant le côté sibyllin (la prophétie ?) ce texte comporte de belles images.

   Anonyme   
16/4/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Un poème entre héroïc fantasy et conte mystique pour adolescent. Je ne comprend pas réellement la démarche. Le poème est trop imprégné de mystère, même si les mots employés et les références ne me sont pas inconnus. Non, je n'adhère vraiment pas.

   Proseuse   
17/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Alcirion,

Votre texte est très agréable à lire, je n' en saisis pourtant sans doute pas tout le sens , mais certaines images sont assez fortes pour que le sens soit suggéré sans pour autant qu' il est besoin d' être parfaitement explicite et ça me convient aussi ainsi ! le lecteur que je suis se fait sa petite histoire ...
Merci pour ce moment de poésie

   Alcirion   
19/4/2017


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