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Poésie libre
aldenor : Les couches de la civilisation
 Publié le 04/02/15  -  13 commentaires  -  1817 caractères  -  163 lectures    Autres textes du même auteur


Les couches de la civilisation



Autrefois nous mangions par terre
Comme des sauvages
Maintenant nous mangeons sur une table
C’est plus convenable
Une nappe couvre la table
Un sous-plat protège la nappe
Une assiette donne son nom au sous-plat
Un bol dans l’assiette parachève l’édifice
Et puis nous prenons des petites bouchées
Avec un assortiment de couverts
Et une serviette nouée autour du cou
Et si malgré tout ça une miette venait à tomber
Le parquet se cache sous un tapis
Un bloc de ciment isole le parquet
Sans parler des étages en dessous
Tous équipés pareillement
Nous pouvons manger tranquilles
*
Autrefois nous dormions par terre
Entre les bisons et les hyènes
Maintenant nous dormons dans un lit
Un lit surélevé sur des pieds
Un sommier soutient le matelas
Qu’un drap enveloppe
Un pyjama prémunit le drap des pollutions nocturnes
Des sous-vêtements nous mettent définitivement à l’abri
Sans compter le plancher et les voisins en dessous
Qui sommeillent dans des lits identiques
Nous pouvons dormir tranquilles
*
Autrefois nous mourions comme des bêtes
Sans sépulture
Maintenant on nous enduit le corps
On nous emmaillote et nous costume
On nous met dans un cercueil
Capitonné
On met le cercueil dans une tombe
Scellée
On confine la tombe dans un cimetière
Muré
Et puis en dessous il y a des monceaux d’ossements
Et derrière nous des millénaires
Nous pouvons mourir tranquilles
*
Que de couches nous séparent de nos origines
Quelle élévation
Nous étions des corps mêlés à la terre
Nous sommes devenus des esprits
Préservés du moindre grain de poussière
Nous pouvons léviter tranquilles


 
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   Lunar-K   
6/1/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Une critique bien sentie, toute en ironie, des mécanismes civilisationnels qui bien souvent ne consistent en rien qu'une lente désincarnation de l'homme accompagnée d'une domestication tout aussi progressive (mais néanmoins radicale) de la terre. Un même mouvement homogène au fond, un même amincissement. Ce que vous explicitez parfaitement dans votre ultime strophe.

Et l'écriture ici semble bien épouser ce mouvement et la standardisation qu'il impose. On dirait presque une description technique, tout droit issue d'un manuel de "savoir-vivre". Une impression encore renforcée par la répétition de strophe en strophe d'une même structure, avec ce dernier vers assez jouissif ("Nous pouvons manger/dormir/mourir/léviter tranquilles").

Un poème en forme de sarcasme ma foi fort plaisant et bienvenu.

Bonne continuation.

   Curwwod   
13/1/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Cette énumération des bienfaits de la civilisation pourrait éventuellement susciter une réflexion sur l'évolution, pouquoi pas sur l'usage qui a été fait de ce progrès, mais on n'a rien de plus qu'une longue liste moins amusante que celles de Prévert ou de Vian.Ca n'a pas grand intérêt et ce n'est guère poétique.
Remarque : on a pratiqué des rites funéraires dès le néolithique.

   Michel64   
4/2/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Désolé mais je ne trouve pas de poésie dans ce texte.
De plus beaucoup d'idées fausses jalonnent ces lignes, comme :

"Autrefois nous dormions par terre
Entre les bisons et les hyènes" ?
"Autrefois nous mourions comme des bêtes
Sans sépulture" ?

Et des choses étonnantes : "Nous pouvons léviter tranquilles"

L'idée de départ paraissait bonne, mais son traitement est insuffisamment poétique et mal documenté. Il manque du travail.

La prochaine fois peut-être.

   papipoete   
4/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour aldenor; vous évoquez ce phénomène de la "surprotection" contre tout, comme la moindre miette qu'on cachera sous un tapis; le sommeil confortable dans un pyjama anti-fuite qui protégera toujours le matelas; on "reposera" en paix sous terre sans se salir dans un cercueil capitonné!
Il est vrai que quelques erreurs ponctuent votre récit, tel que justement la mort sans sépulture? Même les plus indigents enterraient leurs défunts d'un drap qu'ils sacrifiaient à leur "trousseau".
Je trouve pourtant que votre épopée à travers les us de jadis, et les coutumes actuelles est honorablement narrée, et se lit avec intérêt.
Le final est bien tourné, à part "léviter" qui me pose question

   Edgard   
4/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Aldenor,
J’ai bien aimé votre texte, sa fausse naïveté et son humour. Je l’ai lu d’un trait, comme vous l’avez sans doute écrit...je pense que vous avez bien fait de ne pas l’enfermer dans le carcan des formes, parce qu’alors ça aurait eu des faux airs de texte savant ou philosophique et ça aurait été pénible, puisque ce n’est, sans aucun doute, pas le but.
Le fait qu’il y ait, quand on le prend au pied de la lettre, quelques anachronismes ou assertions discutables ne me gêne pas, ça fait partie de la légèreté, de l’immédiateté des remarques. Vous auriez pu au contraire les exagérer. Ça pourrait être des pensées qui nous viennent dans un transport en commun, quand l’esprit vagabonde librement… (quand on sera tous connectés et qu’on entendra les pensées des autres dans le métro ou le bus, on entendra des choses comme ça !)
Mon impression est que vous auriez pu l’écrire d’une manière un peu plus déjanté, pour marquer davantage l’humour. Il y a de petites références à Boris Vian mais moins libre et moins vif, ce qui est un peu dommage.
La fin est bien trouvée, elle marque cette sorte d’isolement protecteur dans lequel on est enfermé, cette déconnection.

   IAPAH   
4/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour à vous Aldenor.

L'idée à la base m'a paru originale et à la lecture des premiers vers, j'ai trouvé qu'il frôlait le côté burlesque ( au bon sens du terme ) , j'avoue m'être amusé en lisant votre poème.
Cependant, beaucoup de termes brutes font qu'il n'y a pas une belle mélodie qui se compose, et la poésie n’apparaît pas.

Les vers du cercueil sont à mon sens les plus réussis , j'aurai aimé voir le poème prendre cette dimension là.

"On met le cercueil dans une tombe
Scellée
On confine la tombe dans un cimetière
Muré"

Les mots scellée et muré sont très forts , ils viennent briser le rythme et deviennent fatalement poétique.

Je pense que ce poème mériterait plus de travail, car je me répète , l'idée générale , la thématique , avait un véritable sens.

Merci pour la publication de ce poème !

   Bidis   
4/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je ne suis pas convaincue par ce poème. A la place d’un « autrefois » que je ressens trop proche de nous, j’aurais préféré « à l’aube de l’humanité » ou quelque chose comme cela. Pour moi, la civilisation commence à l’âge de pierre, à tout tout petits pas, il est vrai, mais l’idée est là que l’on ne peut arrêter : il faut finir par léviter tranquille. Et nous finirons peut-être même à léviter à 500 ans et des poussières, voire à devenir éternel, chacun avec sa petite imprimante 3D à se fabriquer des os et des organes de remplacement… Moi, j’aime bien la civilisation.
Je trouve donc l'idée fort bonne mais ce n'est pas du meilleur Aldenor quant à son développement ni de sa mise en écriture.

   David   
4/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Aldenor,

C'est très simple, pourquoi ne l'ai-je pas lu avant, c'est peut-être aux confins d'un roman cette idée de superposition, ce superbe jeu de mots sur les "couches" de civilisations. La mise en vers rend une petite musique de comptine pas vraiment pour enfant, un peu à la Prévert, mais c'est surtout ce coup d’œil sur le quotidien qui sonne très juste. Le sommeil, l'appétit, m'évoquent l'émotion même si le poème est justement assez froid, d'un ton assez neutre, il y a quand même un bouillonnement, quelque chose de volcanique sous ses attitudes habituelles du manger et du dormir. La toute fin diverge un peu bien que l'image des couches s'y plie très bien, c'est moins charnelle quelque part, moins immédiat comme sensation, d'autant que son existence resterait hypothétique, que peut bien ressentir un mort...

   Disciple   
4/2/2015
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Souhaiteriez-vous que l’humanité retrouve le mode de vie de l’homme des cavernes ? J’en doute. Je veux même bien croire que vous sachiez parfaitement que des rites funéraires furent pratiqués dès le néolithique, ou « dans ces eaux-là », et que vous n’avez fait que parodier les détracteurs de votre « philosophie ».
Mais quelle « philosophie », au juste, si ce n’est pas celle du pur et simple « retour à la bête » ? Heureusement, pas besoin de boule de cristal ni d’analyse très poussée (surtout pas, hein ?) pour le deviner : la forme entière du poème est là pour en témoigner : un naturel simple, gai, commode, en un mot « bon enfant », et qui pense qu’au-delà, tout n’est que dévoiement… Mais, quoi ? Hélas ! Au-delà de ce petit confort d’animal bien-intentionné, justement, c’est là que l’Homme, en tant qu’espèce, et la Poésie, en, tant qu’art, commencent à devenir des choses vraiment intéressantes, touchent au profond mystère de la vie, à valoir la peine qu’on s’y consacre. Bref, que la véritable nature de l’homme - ainsi que nécessairement la culture supérieure - commencent. Tout genre de choses, faut-il le préciser, parfaitement absentes de votre poème.

   Anonyme   
4/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème décrit l'évolution de l'homme à la manière d'un constat. L'auteur ne juge pas, il compare ce qui fût de ce qui est, de manière intelligente et tout à fait originale. C'est ce que j'aime ici.

   Robot   
15/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
 Un texte qui s'apparente à un essai: observation, expérience jugement. Bien vu en tout cas. Un texte que je qualifierai d'écriture intelligente sans être "intellectualiste".
Le genre de poème libre que j'apprécie.

   letho   
9/5/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Aldénor

Je ne connaissais pas vos textes. C'est parce que vous avez commenté mon dernier poème que je suis venue vous découvrir...
C'est une "divine" surprise. Un humour au rasoir, un esprit de dérision fin et juste, discret comme s'il s'agissait de ne pas déranger les couches abyssales de poussière qui nous éloignent de nos ancêtres, au point qu'on ne sait ( presque ) plus reconnaître le naturel en nous.
J'aime aussi le choix exact des mots, les vers sans graisse inutile, sans laîus ni "dégoulinade" .
En plus, j'ai ri et ça fait du bien de rire de soi-même !
Merci pour ce cadeau

   Anonyme   
13/12/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Ce qui m'interpelle c'est la manière dont vous développer
votre argumentation sur "Les couches de la civilisation",
elles sont trop approximative pour un tel sujet.

Ce n'est là qu'une énumération de votre point de vue,
qui effleure, plus qu'il ne traite en profondeur du sujet.

Vous avez un défaut un peu gênant, vous "abusez" des
mots répétés (manger - 2 ; table - 2 ; nappe -2 ; sous-plat - 2 ;
assiette - 2 ; parquet - 2 ; ) quand vous enlevez tout cela que reste-t-il vraiment du texte, c'est un peu top léger, et cela ne vaut que pour la première strophe.

Les strophes se suivent et se présentent avec ce même désagrément.
Cela rend la lecture monotone et elle perd de son intérêt.

De plus, votre texte n'est en rien poétique, ce n'est tout au plus
que l'approche d'une réflexion, qui aurait pu présenter
plus d'intérêt, si elle avait été bien mieux argumentée


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