Bonjour ALDO,

J'ai beaucoup aimé cette poésie, avec cette évidence, bonté alliant la charité. Et c'est ce vœu de vérité qui nous porte et qui doit reconnaître en son obscurité l'essence du désir.

L'apparence, la quête qui nous anime en votre écrit tient à cette obscurité qui nous suit...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

L'incipit, trop tarabiscoté à ma première lecture, m'a fait craindre un texte abscons. Le"mohair du pull" m'a agacé et convaincu de passer directement au corps sans regarder la tête ;)

Et là, surprise... Je découvre une écriture fluide, sensible, intelligente où rien n'est surfait, où tout est délicatement suggéré...

La première impression de sens qui m'envahit est le deuil. Je me dis que ce texte parle d'une absence définitive vécue comme une mort. Mais je ne ressens pas de douleur chez le narrateur, juste cette "tristesse joyeuse" que l'on nomme nostalgie. Je reviens donc à l'incipit en n'oubliant pas de me mettre 2 baffes pour l'avoir passé dans un mauvais moment d'humeur. Je découvre Céline et là, tout s’éclaire. J'y vois une histoire d'amour "expresso" dans le sens d'intense, hors du temps et de ses tumultes, entre une jeune femme et un homme encore adolescent (car il la voit comme la grande sœur des songes) ? , peut-être dans une chambre d'hôtel ( un écran s'allume...ils sortent...), qui dura 2 nuits mais reste pour toujours...

Il y a des instants merveilleux que l'on porte à l'âme comme un tatouage indélébile et vous le racontez d'une façon remarquable.

Merci pour ce partage

J'ai un peu été surpris par le bavardage de l'exergue mais je pardonne avec sa dernière phrase.

On vibre dans ce poème, on vibre d'émotion et de retenue, surtout que désormais "un secret nous unit à la nuit".
L'auteur a choisi de belles images "l’étoile sage de ses yeux" ; "un écran s’allume, seule m’éclaire sa voix".

Puis vient ce beau passage encadré comme un sommet de douceur par ces deux "Viens, repose sur ce cœur…"

J'ai eu le sentiment de contempler le summum de la complicité entre deux êtres, celle qui n'est peut-être pas faite pour durer mais qu'assurément on n'oubliera jamais.

Emotion partagée. Bravo.

Votre plume a décidément le don du sortilège !

Merci beaucoup pour ce texte magnifique, flouté, secret (mais en accord avec l'étymologie du prénom ?), serein malgré la nuit, et qui, pour des motifs personnels, m'a profondément touché en son vers 8.

C'est toujours un grand plaisir de vous lire, vous n'avez pas votre pareil pour installer en quelques mots une atmosphère faite de secrets et de mystères qui place le lecteur dans un état proche du rêve, comme dans un conte fantastique. Au bout de la lecture, l'étrangeté du poème demeure et je me garderai bien de tenter d'en résoudre l'énigme, car c'est aussi ce qui en fait sa valeur.

Bonjour Aldo,


C’est peu dire que j’ai apprécié votre poème dans son ensemble, mais là où il touche au sublime je trouve, c’est dans son cœur, c’est très malin de l’avoir justement mis au cœur du poème :


« Viens, repose sur ce cœur… 



Il est dans l’œil des cyclones

Un pays de clémence

Un reflux d’amour sur le sable des anses

Où le deuil a ses douceurs

Et le baume des berceuses…


Viens, repose sur ce cœur… »

Si je devais émettre une seule réserve, ce serait pour « dans de l’ombre », je n’ai que moyennement apprécié. D’autres formulations pour exprimer à peu près la même chose me semblent plus pertinentes et poétiques (tout en gardant le côté oxymore « ombre/éclaire »), mais cela n’engage que moi…

Quoi qu’il en soit, bravo pour ce magnifique instant poétique, l’hommage à votre Céline est parfaitement maitrisé nonobstant ma petite réserve !

Bonjour,

Pardonnez d'avance la vacuité de mon intervention : je suis un pouet-pouet médiocre et un critique encore plus inepte, donc je ne partagerai ici que mon enthousiasme à la lecture de ce beau poème, plein de charme sans afféterie, et de mystère sans prétention abstruse.

G.