Une grande attention aux rimes que je trouve fort recherchées, une belle assurance formelle, des vers sonores ; je pense notamment à
Enivre ma raison que ton rire amadoue.
Et par ton sein hardi, Cupidon me tatoue.

Du boulot soigné, pour sûr ; qui me paraît cependant relever davantage de l'exercice que de la poésie. Malgré le sujet, j'ai une impression de désincarné en lisant ce poème, je n'y ressens pas d'émotion. Le corps qui se décolle me semble maladroit (l'image évoquée dans ma tête est celle d'une bande Velcro), ainsi d'ailleurs que le moineau qui caracole, le vers pour moi ne correspond pas à l'allure certes sautillante mais sans prestance du passereau.

Je le redis, vos vers révèlent une maîtrise sans faille des règles classiques… Mais ils ne m'emportent pas ailleurs, désolée.

bonjour

votre texte me laisse perplexe

je ne le trouve pas assez poétique

dans le sens que je ressens

la sveltesse à accroché le lecteur que je suis

je trouve votre texte trop tavaillé

mais il n'est pas mal écrit loin de là

bonjour Anje
Encore une nouvelle fois, content de vous lire dans ces colonnes, d'où vous aviez fui...
Tu ne fais que passer belle Paloma, m'accordant ton corps que bien vite, vers d'autres ports tu transportes ; juste le temps de picorer ce corsage, que tu me laisses défaire, et déjà te voilà ailleurs telle une mouette, se posant ici et un peu plus loin...
NB j'entends certains râles comme " un sujet éculé, des millions de fois traité ", et je réponds " encore, encore du rêve avec ces femmes libres de coeur et de corps, qui volent et papillonnent au gré de leur silhouette enivrante ! alors qu'en Orient, sous leur niqab prison, de belles et courageuses femmes pour longtemps encore, ont fini de rêver et d'ensorceler... "
Si la seconde strophe est ma préférée ( les autres ne sont pas à jeter ! ) je me pose une question de grammaire ( qui revient souvent quand j'écris : est-ce " l'élan " ou " fougue " dû ou due ?
au 11e vers, je suis certain que " décolle " ( papier peint ) put trouver plus poétique image ? ( quand ta pulpe s'envole )
les 10e et 11e vers me donnent la chair de poule...de plaisir !
Un sonnet d'amour écrit par un Anje ; qui peut faire mieux ?

Une tonalité un peu précieuse, ce qui d'ailleurs ne disconvient pas au sonnet. Des rimes rares, mais justement "Cupidon me tatoue" ne me convainc pas : cela me semble un peu forcé et je ne comprend pas l'image. D'ordinaire Cupidon frappe de sa flèche. Le dernier vers me semble un peu prosaïque, non dans son contenu mais dans son expression. L'ensemble laisse toutefois un impression agréable, c'est une petite pièce finement ciselée.

Bonjour

Dommage, un sonnet qui eût pu être joli mais qui sent par trop
la fabrication : c'est le piège avec ses rimes délicates à traiter
et l'auteur est tombé dedans (le piège).
D'autres parts je pense que patio se diérèse du moins d'après mon
dico de rimes.
Dommage encore, car ce poème débutait bien et le premier quatrain
est de bonne facture mais tout se gâte dès le second où cette fois
la rime commence à dicter sa loi et ça se sent trop, beaucoup trop.

C'est particulièrement remarquable dans les tercets où les 2 premiers vers de chaque tercet sont bons mais où la suite
n'est là que pour rimer avec le premier.

Au final, un texte à reprendre complètement à partir
du second quatrain en gardant quelques vers mais en oubliant
surtout, cette rime obsessionnelle.

Bonjour, Anje,

Toujours un plaisir de vous lire. Je ne rajouterai rien à ce qui a déjà été dit. Une maitrise parfaite du style. J'ai beaucoup aimé le premier quatrain avec certaines belles images (le jour se fait sous-entendu...). Dans la suite, je vois peut être une fille de joie qui s'enfuit dans la nuit (je me réfère au lexique ruisseau, trottoir...). Ceci dit, mais c'est personnel, la référence à la mythologie, même dans le cadre de la périphrase (Cupidon), nuit au fond pour mettre en avant la forme.

Bien à vous

Anje semble, comme souvent dirais-je, aimer jouer avec les sons, les images, les rimes et travaille ses textes en les enrichissant de termes qui s'affranchissent du parler lambda de tous les jours.

Voilà, c'est bien aussi de relever le niveau du vocabulaire, un poème écrit avec application qui pourrait même faire l'objet d'une chanson parce qu'il "sonne" bien à l'oreille.

Pas trop fan de "quand ton corps se décolle"
La rime en "colle" n'est pas évidente: "racole" ?
... "picole" (non je plaisante)

"Je sens me parcourir la chanson du ruisseau
Que siffle le zéphyr pour bercer l'arbrisseau"

J'adore ces vers !

Un beau et bon sonnet avec en prime le fantasme de la femme Andalouse ^-^.
Bravo et merci du partage Anje.

Cristale

Bonsoir Anje,

J’aime beaucoup ce sonnet ; il est très bien agencé au niveau de la rime, il coule bien et en rythme et j’en apprécie les images. Sa tonalité d’ensemble s’avère musicale et douce, un bel hommage à cette Andalouse qui devrait en apprécier le parfum. C’est une belle pièce de poésie que je viens de lire là et elle donne envie de relire à nouveau ces vers.

Bravo !

Joli sonnet dans lequel on reconnait la maitrise d'un auteur au sommet de son art qui s'attaque ici à un sujet souvent abordé mais traité avec des allusions métaphoriques, des images, hors des sentiers habituels qui donnent à l'ensemble une poésie remarquable.

Je formulerai pourtant quelques réserves, toutes personnelles, sur certains mots et expressions, certes originaux, mais qui m'ont surpris sans que je sois vraiment capable de l'expliquer:
Une certaine préciosité dans l'écriture peut-être?

"..s'amarre la toue",
"Enivre ma raison que ton rire amadoue"
" Cupidon me tatoue."

Les rimes choisies bien sûr qui ne laissent guère de latitude.

Et puis ce "ton corps se décolle", déjà signalé qui me fait un peu tiquer.
J'ai relu vos précédents poèmes. Oui vous en avez écrits que j'ai préférés à celui-ci.

Travail superbe néanmoins que j'apprécie.

Lebarde

Un joli rayon de soleil que cette femme sensuelle et enjouée qui éclaire la fin du jour.
Elle apporte cette légèreté qui manquait au narrateur, un moment d'évasion au pays des sens.

Je rejoins l'avis des autres lecteurs, le choix de la rime en "cole" est osée mais peu flatteuse pour cet écrit.

"ce moineau caracole" ... ici, ce verbe ne me semble pas très gracieux

Bravo pour la forme et le travail.

" Légère, tu t'enfuis sur le Guadalquivir
Comme sur le trottoir ce moineau caracole.
Je sais les appétits que tu veux assouvir. "

J'ai beaucoup aimé cette légèreté sublime qui nous invite à voir, à sentir, appréhender la chanson du ruisseau...vos vers sollicitent les sens en première instance d'abord, puis l'imagination perçoit en eux un signe de jeunesse et de fraîcheur qui nous envoûte....

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Un sonnet travaillé avec soin. Une prosodie sans faille. Et une jeunesse espagnole qui après un corps à corps torride s'enfuit.
"Ton corsage s'aborde à mon cœur éperdu.
Et par ton sein hardi, Cupidon me tatoue.
Légère, tu t'enfuis sur le Guadalquivir"

Bonjour Anje,

Olé !!!!

Le moins que l’on puisse dire c’est que vous alignez les vers comme on enchaîne un flamenco. C’est enlevé, léger, précis, avec un rien de postures érotiques et un peu provocantes … bref, on a envie de la connaître cette andalouse qui vous inspire de telle façon.

Une forme très classique sans aucun doute, mais pas sans une indéniable liberté d’expression.

Gracias.