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Poésie classique
Annick : La parade
 Publié le 07/01/24  -  20 commentaires  -  930 caractères  -  308 lectures    Autres textes du même auteur


La parade



Composer un sonnet, c'est savoir enchanter
Le mètre et la syllabe, orchestrer la parade,
En être le major, tenir une brigade,
Mener, tambour battant, chaque pas, les compter.

Le peloton défile en rangs sans s'arrêter,
Les quatrains, les tercets, se jouent de l'embuscade,
Les grands alexandrins ignorent l'empoignade.
Ces soldats sont sans arme, ils marchent pour chanter.

Leur allure s'accorde aux notes qu'ils fredonnent,
Au tempo balancé, les rimes riches sonnent :
Cet étrange vertige enivre doucement.

Quand on clôt un sonnet, il faut de la constance,
Concevoir son dessein comme on pointe une lance,
Comme on lance une pointe*, ingénieusement.


* Pointe : une pointe est un agrément de l'esprit consistant dans la mise en relief d'un rapport inattendu entre deux idées par le rapprochement insolite de deux mots.


 
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   poldutor   
21/12/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour
Belle parade que ce sonnet ; oh oui, écrire un sonnet "c'est savoir enchanter le mètre et la syllabe" !
Au deuxième quatrain, nous avons le défilé des rimes, les douze pieds des alexandrins...
"Quand on clôt un sonnet, il faut de la constance" oh combien !
Le huitième vers avec son allitération en "s" est un peu difficile à prononcer, et même à lire : "Ces soldats sont sans arme"...
Cordialement.
poldutor en E.L

   Robot   
21/12/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Pas vraiment subjugué par un énième poème poétisant sur la poésie.
Le narrateur nous donne son avis sur sa conception et sa vision du sonnet.
Un propos somme toute banal qui n'apporte pas de nouveauté et dont les rimes ne révolutionnent pas la manière d'aborder l'écriture classique.

   Marite   
22/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Si je n'avais pas déjà "goûté" au rythme et aux rimes du sonnet et des alexandrins, ce poème aurait attisé ma curiosité et le besoin de les découvrir. Aucun heurt à la lecture, l'ensemble coule agréablement et l'équilibre, ou plutôt l'harmonie, entre le fond et la forme est un enchantement et c'est au premier tercet que va ma préférence.

   GiL   
22/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Excellent !
D’autant que des dizaines, voire des centaines de poètes, se sont mesurés avec talent à cet exercice : celui de faire des vers en prenant comme sujet la poésie ou la versification, d’utiliser une forme poétique pour en faire son propre éloge, d’écrire un sonnet à la gloire du sonnet ! C’était téméraire de s’y confronter… et c’est réussi !

Les alexandrins parfaits défilent comme à la parade, le rythme est là, les rimes sonnent naturellement  : difficile de commenter sans paraphraser cette communicative métaphore filée sur le deux quatrains et le premier tercet. Quant au dernier tercet, c’est un régal : non seulement c’est bien dit (on croirait lire un conseil de Banville), mais le jeu de mots est une superbe trouvaille qui frappe juste !

Trois fois bravo et merci, j’en redemande !
GiL en EL

   Geigei   
23/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J'ai vu des soldats de plomb en lisant.
C'est gai et aussi réconfortant que du chocolat.

Ma seule réserve porte sur les liaisons.
Celles du vers 7 font deux "z".
Celles du vers 12 font deux "t".

La prouesse finale tient du 10/10 en gymnastique cérébrale. Pour le juge de mon pays, s'entend :-)

Cette parade sera du plus bel effet sous le sapin.

   Lebarde   
25/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Encore un sonnet ayant pour sujet justement l’écriture du sonnet évoquée ici sur un ton martial qui fait penser à un régiment de soldats de plomb en campagne de persuasion.
Pourquoi pas après tout, d’autant que le classique si rarement proposé et surtout si rarement accepté me paraît sans reproche.

L’écriture est vive, enlevée et plaisante à lire, alors je soutiens, j’adhère et j’applaudis.
Merci
En EL
Lebarde

   Cristale   
26/12/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Un sonnet qui évoque plus la marche militaire que le lyrisme et la mélodie du troubadour.
Je suis un peu gênée par l'aspect "va-t-en guerre" du propos bien que je comprenne la démarche du narrateur qui s'amuse à mettre au premier plan la forme au détriment du fond dont la poésie devrait faire oublier la technique.
Peu de variété de genre à la rime des quatrains où des verbes à l'infinitif riment entre eux, idem des noms communs avec des noms communs.
Graphiquement je n'aime pas trop les verbes à la troisième personne du pluriel employés à la rime du premier tercet même si le "ent" représente une rime féminine. Ceux-ci n'ont d'autre droit que de rimer entre-eux, le nombre différent de syllabes sauve un peu le visuel de l'ensemble.
Un amusement bien rythmé qui n'est pas pour me déplaire malgré tout.

   Cox   
7/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
Cette chute! A la fin de l'envoi, il touche! Ces deux derniers vers me paraissent absolument inattaquables, et m'ont à eux seuls fait choisir "j'aime beaucoup", même si le reste du poème m'avait moins emballé.

En dehors de ça, j’ai apprécié puisque je suis assez friand de sonnets, qui sont pour moi la version littéraire d’une vidéo tiktok. C’est court, ça va à l’essentiel, et ça ne demande pas trop d’efforts. Un petit bonbon appréciable.
L’image du peloton bien rangé fonctionne mais est trop étirée ; vers la fin du deuxième quatrain, j’avais déjà l’impression qu’on commençait à tourner en rond. La structure du premier quatrain, en particulier, est assez répétitive, même dans la forme. Tout est séparé en propositions infinitives qui occupent un hémistiche (« composer un sonnet » « orchestrer la parade » « en être le major » « Mener, tambour battant» « chaque pas, les compter »). Ça donne un cote assez ronronnant. Ça se justifie en disant que l’on veut refléter l’ordre militaire du sonnet, et le rythme bien réglé de la marche. Mais honnêtement, ça a alourdi ma lecture, et ça installe une certaine monotonie. Ca serait rigolo si on voulairt tourner le sonnet en derision, mais ce n'est pas le cas ici. Peut-être que si le rejet à la fin du premier vers tombait plus vers le milieu de strophe, il aurait aidé à combattre cette impression.

Cette monotonie est rompue dans la forme mais pas dans le fond avec le second quatrain qui poursuit dans le même thème. Certaines formulations me paraissent moins heureuses. « Les quatrains, les tercets, se jouent de l’embuscade ». Je vois ce que vous vouliez dire ; ce sont des petits soldats de pure esthétique qui n’ont pas à craindre le combat. Mais à la première lecture, la formulation ne me paraissait pas claire (quelle embuscade ?) et j’ai dû y revenir. Ca parait assez maldroit

Les tercets, moins martiaux et plus chantants, me plaisent davantage. Et bien sûr, les deux vers finaux rattrapent tout le reste à mes yeux.

Bref, j’aime les tercets. « La musique qui marche au pas », moins. Me voilà donc face à un dilemme ! Je plaisante, au final, je reste sur l'impression que m'ont donne les deux derniers vers, et ca decide pour beaucoup de la note

   Miguel   
28/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bien beau sonnet, plein de souffle et d'énergie. J'aime bien le chiasme des vers 13 et 14, une façon astucieuse de transgresser la sainte règle du mot unique, puisque ici "lance" et "pointe" n'ont pas la même nature dans les deux vers.
Comme le singulier de "jouent" est "joue" avec l' "e" muet", le mot pourrait être refusé; mais cette petite licence est elle bien importante ?

   hersen   
28/12/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Pour moi, cette rigidité me glace l'écriture.
Donc, je ne peux pas dire qu'il n'y a pas de "poésie", c'est sec, c'est rigide, rien qui embarque l'âme, mais plutôt comme une tâche à accomplir sans fautes. Un challenge dont le ton ne le rend guère sympathique, si nous parlons poétique de l'ensemble.
Ce n'est pas parce que le classique a des règles strictes que le poète ne doit chercher qu'à coller à ces règles. Je pense même que les règles ne doivent venir qu'en seconde phase, quand l'auteur a déjà "pensé" la poésie qu'il veut instiller.
Je préfère en poésie qu'on mette la charrue avant les boeufs, que la terre s'ouvre en premier, libérant les parfums et les secrets. Ensuite seulement viendra le pas régulier des boeufs, participant à la tâche par leur labeur - pourtant devenu imperceptible, noyé par le champ magnifique de la terre -.

   Ornicar   
28/12/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Voici un poème-miroir puisqu'il s'agit d'un sonnet sur l'art de composer un... sonnet. Pourquoi pas ? La mise en abîme est-elle habile ? Telle est la question.

Le texte file la métaphore militaire, plus défilé de la Garde républicaine un jour de 14 juillet sur les Champs-Elysées que charge de la cavalerie légère. Ce n'est pas ma conception de la poésie. Et je ne peux m'empêcher de penser à Verlaine et son "Art poétique" : "De la musique avant toute chose...O qui dira les torts de la rime ?... De la musique encore et toujours !". Je ne peux m'empêcher de penser à Léo Ferré : "Les écrivains qui ont recours à leurs doigts / Pour savoir s'ils ont leur compte de pieds / Ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes".

Je ne peux m'empêcher de ressentir comme un hiatus entre l'intention poétique et le moyen utilisé, le recours à la métaphore militaire. Au final, j'ai bien un "poème" qui respecte les règles de la prosodie classique, ce qui n'est pas rien en soi, mais je cherche en vain la "poésie", une émotion, un élan, enfin quelquechose de l'ordre de la vibration qui n'est pas mesurable ni quantifiable, ni prévisible. Je vois le travail réalisé et ça s'arrête là pour moi.

Enfin, si les contraintes formelles du "classique" sont bien respectées, je ne suis pas totalement convaincu par l'écriture. Je relève par exemple un grand nombre de sonorités nasales "ant/ent", une vingtaine sur 14 vers, un vers 5 inélégant qui accroche à la lecture ("en-rangs-sans") une proximité qui me gêne dans les tercets ("sonnent - sonnet"). Par contre, je salue la répétition-inversion dans les deux derniers vers ("comme on pointe une lance / Comme on lance une pointe"). Belle trouvaille qui rachète un peu au moment de clore ce sonnet mes nombreuses réserves.

   Vincent   
7/1/2024
Je n'ai pas compris l'intérêt de ce texte

Mais ça ne vient uniquement que de mon niveau

   Myndie   
7/1/2024
Bonjour Annick,

Déjà bravo ! Pour avoir réussi à prendre d'assaut la forteresse « poésie classique » avec ce sonnet abouti et apparemment impeccable. Ce n'est pas à la portée de tout le monde, je parle en connaissance de cause^^ et j'applaudis sans réserve.
Par contre, ce qui me convainc moins, c'est le choix du sujet et surtout le ton martial avec lequel il est traité.
Là où il faudrait déceler de l'ironie, je sens comme une petite pointe revancharde. Je le comprends parfaitement et je dois même dire que c'est bien vu de ta part d'avoir insufflé à à tes vers ce rythme batailleur, « tambour battant ».
Mais voilà, cette rigidité chicaneuse submerge tellement le poème qu'elle lui enlève son âme.
Je comprends le propos, j'y adhère mais exaltation n'est pas émotion, alors je me sens ici un peu frustrée.

A te relire bientôt Annick !

Myndie

   Eki   
7/1/2024
Nous sommes dans le cadre...Si je salue le travail de l'écriture, j'adhère moins à la rigueur des vers...mais le titre l'annonce bien.
Rien ne cède au souffle poétique...ce texte me donne les règles du sonnet avec vitalité...

Une autre fois, peut-être...

   papipoete   
7/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Annick
et voici que défile l'escadron, mené tambour-battant par ses gradés, alors que ses soldats tentent de ne pas perdre le rythme de ses pas.
- clairon, sonnez la parade !
NB un sonnet, comme la gérardine par exemple, pour qui en tâte timidement, n'est plus guère maître de sa plume, au point de s'en laisser compter par l'ordonnancement ; pluss défilé de la Légion que celui de Majorettes, si l'on suit l'auteure à travers ses vers sévères...
J'ai bien suivi ce défilé d'Alexandrins arrogants, sur lequel d'humbles octosyllabes purent baisser le regard
- je vous en prie Messeigneurs...
Pas le moindre écart n'est permis, et dans les rangs, ça chante à l'unisson... attention aux canards !
la finale me semble " un ton " en dessous, par rapport aux Grands Quatrains ; mais pas facile de dire aux dodécasyllabes
- c'est fini, maintenant !
mais ces huit vers sont fort parlants !
PS y-a-t-il des fautes de prosodie ? ça m'étonnerait !

   Provencao   
7/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Annick,

"Leur allure s'accorde aux notes qu'ils fredonnent,
Au tempo balancé, les rimes riches sonnent :
Cet étrange vertige enivre doucement."

Cette parade sans musique, sans instrumentation rend l'allure lyrique réussie avec cet effet vibrant par son seul langage, qui nous offre son charme séduisant.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   EtienneNorvins   
7/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
Parade, avertit le titre - et c'est bien la parade qui l'emporte. On peut donc être impressionné par la rigueur du pas cadencé des percussions, le brillant des cuivres et le scintillement impeccable des épaulettes, tout en regrettant que 'l'enchantement' promis au premier vers en fasse un peu les frais...

Maintenant - la critique est aisée et je suis admiratif devant l'art difficile...

   Marite   
7/1/2024
Vraiment une bien belle parade ! Tout à fait le souvenir que je conserve du temps où je me plaisais à composer des alexandrins avec la complicité et le soutien des Oniriens et Oniriennes, spécialistes en la matière de l'époque ... Et comme les spectacles de l'été qui nous enchantent, la lecture d'un beau et bon sonnet aux alexandrins réussis m'enchante toujours autant, le premier tercet évoque cette sensation à merveille :
" Leur allure s'accorde aux notes qu'ils fredonnent,
Au tempo balancé, les rimes riches sonnent :
Cet étrange vertige enivre doucement."

NB.- pas de possibilité de mettre une appréciation ???
Je trouve l'écriture très aboutie et j'aime beaucoup.

   Annick   
9/1/2024

   MonsieurNon   
28/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'aime en général assez les poèmes qui parlent de poésie, et je trouve ici l'image de la parade assez bien trouvée, mais peut-être pas assez exploitée.
L'ensemble manque, je trouve, un peu de panache, à l'exception du dernier tercet que j'apprécie particulièrement. Je note aussi le quatrième vers, "Mener, tambour battant, chaque pas, les compter. ", qui colle parfaitement au titre rythmiquement.
J'ai cependant un peu buté, ou plutôt glissé, sur " Ces soldats sont sans arme ".


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