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Poésie classique
Antoninus : L'insatisfait
 Publié le 12/02/23  -  12 commentaires  -  678 caractères  -  325 lectures    Autres textes du même auteur

« Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais. »
Blaise Pascal


L'insatisfait



Au plus froid de l’hiver, près de mon feu, j’attends,
Glacé, mélancolique,
Cette époque idyllique
Où la neige s’en va. Quand viendras-tu, printemps ?

La terre reverdit. La Nature est en fête ;
Mais moi, je le suis moins :
Maudit rhume des foins !
Je rêve de l’été, cette saison parfaite !

On célèbre saint Jean, revoici le soleil,
Mais sa chaleur m’écrase
Et la forêt s’embrase.
Automne ! apporte-nous ton climat sans pareil !

Cela fait plusieurs jours qu’est passé l’équinoxe.
Il vente et pleut, bien sûr.
Vienne l’hiver si pur !
J’attends tout, n’aime rien ; curieux paradoxe !


 
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   Marite   
27/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Et défilent ainsi, bien trop vite, les quatre saisons sans trouver grâce aux yeux de 'L'Insatisfait". Tout y est bien décrit et la forme est parfaitement adaptée au propos : les deux vers centraux de chaque quatrain traduisent, avec une économie de mots, cette attitude pessimiste qui trop souvent prévaut dans nos rencontres au quotidien.

   Myo   
27/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Une poésie simple dans son champ lexical, dans son ton mais qui cache une vérité bien profonde et touche sa cible.

Une forme originale, une ponctuation judicieuse.

Bravo, le tout est très cohérent et la prosodie respectée.

Myo en EL

   Lebarde   
28/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Il fait trop chaud, il fait trop froid, marre de cette pluie, marre de la sécheresse.
C’est bien connu et…bien vu, l’éternel « insatisfait « n’est jamais content du temps qu’il fait.
Et bien moi je le suis satisfait et content.
Satisfait par cette originale évocation des quatre saisons que l’auteur(e) chasse l’une après l’autre, en espérant retrouver dans le quatrain suivant, la suivante qu’il attend, nécessairement plus agréable que la précédente.

J’aime beaucoup cette poésie classique avec son panachage subtil d’hexasyllabes et d’alexandrins fluides, superbement construits.
J’aime bien le propos limpide et bref, fait de mots simples,
J’aime bien l’écriture élégante, délicate, pleine de poésie.

J’aime bien ce joli poème classique et si j’osais, j’en redemanderais par simple gourmandise.

En EL
Lebarde satisfait et heureux

   Ornicar   
31/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Ah ! Voilà un poème qui s'adresse à moi, fait pour moi. Cet "Insatisfait" avec son I majuscule ne peut être que ma petite personne tant je me reconnais dans ces vers. "Eternel insatisfait" ajouterai-je même ! A moins que cette inclination à vouloir toujours ce qu'on n'a pas, ne soit tout simplement profondément humaine.

Le tout est vu au travers du prisme des saisons et s'ordonne tout naturellement en quatre strophes.
Les points d'exclamation suivant l'interrogation première ("Quand viendras-tu, printemps ?") source d'une espérance folle aussitôt dissipée pour cause de rhume des foins, rendent ce monologue intérieur extrèmement vivant, léger, amusant et tellement vrai.
La variété des vers (alexandrins et hexasyllabes) donne du rythme à ce texte. Les hexasyllabes (vers 2 et 3 de chaque strophe) en rapprochant ainsi les rimes et en rompant le balancement souple de l'alexandrin, donnent un côté percussif au texte, favorise l'impact des mots. Les paires de rimes retenues sont également variées et éloignées par leur sonorité les unes des autres.
En petites miniatures, tout est dit et bien dit même, en peu de mots, sans remplissage inutile. On ne croule pas sous les adjectifs, écueil principal de l'alexandrin. Aucun gras à éliminer dans ces vers.
Le propos est immédiatement intelligible et illustre parfaitement la citation de Pascal. Bravo !

Les seules choses que j'aurais modifiées si j'avais eu votre inspiration, sont :
- le titre : "Eternel insatisfait" plutôt que "l'Insatisfait"
- le deuxième vers de la dernière strophe : "Il vente, il pleut, bien sûr." plutôt que "Il vente et pleut, bien sûr."
C'est vraiment une question de goût personnel. Pas de quoi remettre en cause mon appréciation très favorable sur l'écriture, parfaitement aboutie.

   poldutor   
1/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour
On n'est jamais satisfait, en hiver on a froid, vivement le printemps ; le voici enfin, mince, le rhume des foins ! Ah ! si l'on était en été cette saison parfaite, zut la chaleur m'écrase ! mais viendra bientôt l'automne : oh là là ! "il vente, il pleut" :"Vienne l’hiver si pur !..."
Telle est la destinée de l'homme : "il attend tout, il n'aime rien !"
Amusante poésie qui met en évidence les "ennuis" de gens qui connaissent quatre saisons dans l'année et qui ont des problèmes (météorologiques) de riches!
Que diraient-ils s'ils vivaient au Sahara, au Kalahari ou en Sibérie ?
Du point de vue technique belle performance en alexandrins et Hexasyllabes.
Belles rimes difficiles : soleil/pareil et équinoxe/paradoxe.
Les alternances sont respectées.
Beau travail.
Cordialement.
poldutor en E.L

   papipoete   
2/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
classique
Je suis sûr déjà qu'il s'agit d'un français, ce héros qui n'est jamais content !
Trop froid, vivement que ça chauffe ! ... trop chaud !
Trop chaud, vivement l'automne ! ........ trop brumeux !
Et ainsi de suite, pour tout ; jamais content !
NB le sujet est traité de façon rigolote, et chaque sentiment donne à sourire... sauf le final où notre personnage reconnait qu'il n'aime rien !
l'assemblage dodécasyllabes/hexasyllabes est très musical, fort bien accordé !
infime bémol au 5e vers ( terre/re ) mais rien !
papipoète

   Miguel   
12/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un classicisme parfait, non seulement dans la prosodie mais dans le style. Les vers sont fluides et musicaux, de sorte qu'on pourrait trouver la tonalité légère, et qu'on pourrait croire cette insatisfaction présentée ici avec une certaine distanciation. Mais l'exergue pascalien nous plonge dès le début dans le tragique de la condition humaine, et c'est sous cet éclairage que le poème, à mon sens, doit être lu.

   Anonyme   
12/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Voilà une ronde grommeleuse plutôt plaisante, me dis-je, à l'exception du dernier vers que je trouve gauche, en brutale rupture de ton puisqu'il m'explique la plaisanterie alors que je n'en ai pas besoin et, surtout, parce qu'il brise la cohérence de l'ensemble : je ne vois aucune raison pour que l'« insatisfait » prenne soudain conscience de ce qu'il est alors qu'il a passé l'année à grognasser en mode scrogneugneu convaincu.

Des vers bien installés à mon avis, mais une fin ratée de chez ratée. Des rimes un peu ternes selon moi, le sujet méritait me semble-t-il plus d'inventivité sous cet aspect.

   Corto   
12/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Les quatre saisons ou les malheurs d'un humain gâté.

Ce poème sympathique relève les récriminations de ceux qui ne pensent qu'à se plaindre d'un climat tempéré. Vite émigrons au Groënland ou au Yémen !
Le texte est plaisant, léger, bien écrit.

La profondeur philosophique de la citation de Pascal me parait un peu audacieuse pour l'utilisation qui en est faite...

Merci.

   Anonyme   
13/2/2023
Bonjour

Oui, ce joli poème se lit et se présente un peu comme une fable
pour dire, finalement, qu'on est jamais content.
Et le malheur c'est qu'il présente (le poème) une triste réalité.
Combien de fois entendons-nous : il fait chaud ! au mois de juillet,
alors je réponds systématiquement : oui, ça serait bizarre si nous
étions en décembre.
Bref, les gens ne supportent plus rien par un lavage de cerveau
systématique des médias.

Un beaucoup + comme appréciation.

   Cyrill   
13/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Bonjour Antoninus

Vous avez choisi de développer le thème de l’insatisfaction en vous appuyant sur les quatre saisons qui apportent chacune leur lot de petites misères. Certes, qui n’a pas râlé devant une météo toujours trop ou pas assez ? Mais le problème, c’est que nos quatre saisons ne sont plus vraiment de saison, ce qui donne un sacré coup de vieux à vos vers.
D’autre part, ce thème aurait pu s’appuyer sur des sujets plus forts, plus porteurs d’émotion et d’envolées poétiques. Or je vois là un poème bien sagement construit selon les règles en vigueur.

« J’attends tout, n’aime rien » : les attentes dans la vie se limitent-elles à l’exposition de pensées saisonnières ?
J’ai bien compris enfin, je crois ) qu’elles sont une allégorie de quelque chose de … plus grand, plus essentiel peut-être, mais alors j’aurais aimé en être instruit ou du moins partie prenante.

   Liryc83   
21/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Le cycle des saisons donnent bien cette impression de l'éternel insatisfait. J'aime l'idée de prendre un sujet simple (le temps qu'il fait) pour exprimer l'insatisfaction au sens plus large.
J'aime particulièrement les vers 6 et 7 que je trouve amusants alors que le reste du texte est sur un ton plus sérieux.
Un beau poème, merci !


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