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Poésie contemporaine
antonio : Nostalgie [Sélection GL]
 Publié le 28/08/17  -  15 commentaires  -  627 caractères  -  281 lectures    Autres textes du même auteur

Souvenirs d'enfance.


Nostalgie [Sélection GL]



Aux derniers jours de mai, quand je rêvais encore,
Je choisissais pour toi des mots fous et superbes.
Le vent du soir soufflait en inclinant les herbes
C’était dans un pays troué de boutons d’or.

Je n’avais que tes yeux pour mirer mon enfance,
Le reste était silence entrecoupé de pleurs,
Nos souvenirs flânaient dans la rue des couleurs
Quand se quittaient nos cœurs de même provenance.

Une image depuis m’a retenu souvent :
Celle d’un tout petit qui revient de l’école,
Accompagné d’un chant de guitare espagnole
Qui se noie dans la mer, emporté par le vent.


 
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   Donaldo75   
10/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
(Lu et commenté en EL)

Bonjour,

J'aime bien ce poème pour son rythme très maitrisé, qui coule à merveille, surtout en lecture à voix haute. Le ton est doux, le verbe est imagé. Il n'y a pas besoin de pondre des centaines de lignes pour exprimer la nostalgie; ce précepte a été suivi à la lettre par l'auteur(e) qui va à l'essentiel en trois quatrains.

Le découpage lui-même est réussi:
* Le rêve, porté par un dernier vers évocateur, "C’était dans un pays troué de boutons d’or."
* L'enfance, avec ses sentiments, à l'instar de "Quand se quittaient nos cœurs de même provenance"
* Le souvenir, dans le dernier quatrain, dont l'ultime vers constitue un beau point d'orgue.

Merci pour la poésie.

   Queribus   
14/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Vous avez choisi la forme classique pour votre poème; je me permets donc quelques petites remarques sur celle-ci:

-encore(rime féminin singulier) ne rime pas avec or(rime masculin singulier); vous pourriez mettre à la place encor, bien que ce mot fasse vraiment vieillot de nos jours.
-vous avez deux sixième syllabes qui riment phonétiquement entre elles: mai, soufflait,dans le premier quatrain:ceci n' est pas vraiment une faute mais est à éviter.
-dans le deuxième quatrain, vous avez la sixième syllabe du deuxième vers: silence qui rime avec les douzième syllabes enfance et provenance, même remarque qu'au-dessus
-même remarque avec couleurs et cœurs
-noie doit, en principe être suivi par un mot commençant par une voyelle
-le mot provenance ne me parait pas très bien choisi

En ce qui concerne la ponctuation, je mettrais un ; après herbes et après enfance et un point après pleurs.

Tout ceci n'est pas très grave et n'enlève rien à la poésie de votre texte qui traite d'un thème ultra classique à savoir la nostalgie; je pense quand même qu'il est indispensable de retravailler vos vers.

Bien à vous.

   Ioledane   
15/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien
(Catégorie néo plutôt que classique)
J'aime beaucoup ce poème qui s'ouvre d'abord sur un vers très simple, mais prend ensuite son envol avec les "mots fous et superbes". Bien aimé aussi ce vent du soir qui incline les herbes, ce pays troué de boutons d'or.
Le mot "mirer" me gêne un peu, trop ampoulé par rapport au reste. "Nos souvenirs flânaient dans la rue des couleurs", très joli. Mais les cœurs de même provenance qui se quittent, bon ... c'est un peu plus galvaudé.
Le troisième quatrain apporte une couleur un peu différente, un autre éclairage. Le "chant de guitare espagnole", la mer, le vent qui revient et reboucle avec le début ... Bref, je n'ai pas pleinement saisi le fond du poème, mais j'en ai apprécié l'esprit.
Le titre pourrait être un peu plus imaginatif.

   papipoete   
28/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour antonio,
Je me souviens du temps où rêvant encore, je mirais mon enfance dans tes yeux, avant que se quittent nos cœurs .
NB des images que l'on voudrait siennes, tant vos vers glissent agréablement sous le vent .
" troué de boutons d'or ", je préférerais un autre terme que troué
le dernier vers m'évoque ce jeune artiste espagnol ( Josétito ) dont les films avaient grand succès .

   Anonyme   
28/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Antonio,

C’est ce que j’appelle de la poésie commémorative. De celle dont on passe commande au membre doué de la famille pour honorer un être cher derrière un pupitre d’église. Je ne décèle ici aucune poétique qui pourrait caractériser un auteur, mais la poésie a aussi le droit d’être une sorte de pot commun où le plus grand nombre peut se reconnaître et prendre même plaisir à retrouver sa pièce.
Alors oui, je peux volontiers retrouver quelques pièces dans votre poème, je dirais, « quelques mots », davantage liés au frissonnement de la mémoire qu’à la force des images.

Si j’ai bien compris, il s’agit d’un enfant qui évoque le souvenir de sa mère sur le chemin de l’école. On ne sait pas vraiment si ce souvenir cache ou non une certaine douleur. Ainsi :

« Aux derniers jours de mai, quand je rêvais encore, »

Pourquoi les derniers jours de Mai, pourquoi « encore » ? Cela signifie-t-il que l’été sera pesant ? Que peut-être le père brisera ce bonheur ? L’hypothèse est-elle confirmée par le vers :

« Le reste était silence entrecoupé de pleurs ».

Est-ce juste la main de sa mère qu’on lâche devant l’école, ou celle de son père qu’on va prendre sur la figure ?
J’aime que ce doute flotte dans vos vers tranquilles.

A propos de la forme, j’aurais tendance à renâcler un peu devant un style d’écolier (Je choisissais pour toi – nos souvenirs flânaient – quand se quittaient nos cœurs – celle d’un tout petit…), car c’est tout de même un adulte qui parle.

Je n’ai pas compris le mot « provenance », qui ne me semble pas traduire correctement l’idée de l’auteur.
Le verbe « mirer » est anachronique dans des souvenirs du XXe siècle. Voilà le genre de fioritures qui abîment la poésie.

Mais la guitare espagnole apaise les cœurs.

Ludi
ancien pote de Paco de Lucia

   Anomel   
28/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un beau poème au rythme maîtrisé - qui a un aspect, certes classique - et qui se lit sans lourdeurs.

L'usage de l'imparfait fait durer ces moments finis, qui pourtant sonnent éternels dans la voix du sujet lyrique. Il y a aussi, plus qu'un du regret du passé, une certaine touche de tristesse : "quand je rêvais encore" ; à croire que le poète ne rêve plus.

Tout est présent pour former un beau poème romantique comme on savait si bien les faire au XIXe siècle : présence de la nature, exaltation du moi ...
Je me demande d'ailleurs si le mois de mai n'est pas un clin d’œil à Hugo, je pense à ses deux poèmes "puisque mai tout en fleur dans les prés nous réclame" et "Premier mai".

   Anonyme   
28/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une " nostalgie " décrite sobrement, sans pathos.
L'auteur (ou narrateur) s'adresse t-il à sa mère ou soeur ?
Souvenirs d'un pays qu'il a quitté ?
Un texte intriguant mais sans trop, attachant en tout cas.

" Quand se quittaient nos cœurs de même provenance."
Je trouve " provenance " pas très adapté.

   Anonyme   
28/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Hola antonio ! Trois jolis quatrains pour un petit retour sur une enfance qui semble avoir été particulière et dont le lecteur ne saura pas plus mais qu'importe...
J'ai bien aimé le thème et l'écriture sans oublier cette image...

Celle d’un tout petit qui revient de l’école,
Accompagné d’un chant de guitare espagnole.

Hasta luego y muchas gracias pour cette agréable lecture

   HadrienM   
28/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le poème qui se fait l'authentique et l'amer bilan du temps passant dans notre chair et dans notre pauvre rêve humain. La nostalgie ressemble à cette vieille barque épuisée, mais toujours solide à encore aimer le poids de nos souvenirs.

Il y a beaucoup d'odeurs dans ce poème, et c'est le regret, méditation métaphysique, subjectivité assumée, qui gagne les dernières plages encore libres de l'écriture poétique.

Je m'incline définitivement devant la grande simplicité et pourtant beauté de ce poème ; il y a de la noblesse littéraire dans le poème nostalgique. La nostalgie est d'une confondante banalité - je sais alors pourquoi je n'aime pas tout à fait la littérature romantique d'un Lamartine -, mais vous l'utilisez en faisant de l'acquis une solide et lucide géographie.

Félicitations. A vous lire,

   Cristale   
29/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour antonio,

J'avais lu ce poème en EL mais, gênée par la catégorie qui ne correspondait pas, je n'ai pas eu le courage de me lancer dans des remarques sur la prosodie pensant que d'autres le feraient très bien, ce qui fut fait...
Aujourd'hui, j'ai pu apprécier la poésie de votre texte et la question de la lectrice intriguée reste : "mais qui est la personne dont le narrateur dit : Je n’avais que tes yeux pour mirer mon enfance ".

Un petit vent de mystère plane sur vos vers pétris de nostalgie et cela participe au charme émanant de l'ensemble.

Merci et bravo !
Cristale

   Anonyme   
29/8/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
J'entre de plein pieds dans votre poésie par ces mots :

" C'était dans un pays troué de boutons d'or".

C'est le déclic qui m'embarque, avec délectation, vos mots
enrobent l'émotion pour la conduire pas à pas un peu plus loin,
et pour entrer ainsi dans un partage discret mais touchant.

A nouveau je recueille l'émotion :

" Nos souvenirs flânaient dans la rue des couleurs"

Mais l'ensemble se fait saisissant, il est dans le ressenti, d'une "douleur, douceur" voilée, la "Nostalgie" qui vous habite m'a beaucoup bouleversé, elle se compose d'un vécu simplement exprimé, poème attachant.

   Provencao   
29/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Irréversible , le temps est aussi insaisissable. .. Les souvenirs deviennent plus légers.Avec le passé, le vers que vous nous offrez donne à la memoire une interprétation toute personnelle.

Mes vers préférés: "Je n’avais que tes yeux pour mirer mon enfance,
Le reste était silence entrecoupé de pleurs,
Nos souvenirs flânaient dans la rue des couleurs
Quand se quittaient nos cœurs de même provenance."

Bel echo en moi.
Merci pour cette tres agreable lecture.

   Bidis   
29/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte extrêmement léger et plein de charme.
Mais je l'avais choisi à cause du titre : "Nostalgie". J'étais curieuse de voir comment serait traité un thème aussi porteur d'émotion.
Et je n'ai pas éprouvé d'émotion. C'est dommage.

   Marite   
30/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle lecture poétique matinale. Trois quatrains suffisent à évoquer cette nostalgie avec une harmonie du rythme, des sonorités et une tendresse qui atténuent ce qui a été chagrin et souffrance. Impossible de choisir parmi les vers celui qui me plaît le plus, les huit premiers ont trouvé un écho en moi, les quatre derniers, plus spécifiques sont très émouvants.

   MFAYARD   
30/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup apprécié le rythme. Si je pouvais utiliser une référence musicale, je dirais que j’ai aimé le legato.
J’ai aussi beaucoup aimé une sorte de retenue pudique.
Un bien beau texte.


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