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Poésie libre
apierre : De la terrasse
 Publié le 30/10/22  -  9 commentaires  -  537 caractères  -  162 lectures    Autres textes du même auteur

Visions de la terrasse, un matin…


De la terrasse



Au petit matin
une lumière apeurée
baigne la mer

Des bancs de sargasses
assis sur les côtes de l'île
l'étouffent

Venue de loin
une brume des sables
ensevelit sans pitié
le ciel inquiet

Toujours endormies
les palmes des cocotiers
dodelinent

Un alizé timide
balance doucement
l'abreuvoir vide des colibris
puis rien

Sur le même pied d'hibiscus
deux fleurs écloses
une rouge couleur sang
l'autre blanche.


 
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   Anonyme   
30/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà, j'y suis. Un jour maussade sous les Tropiques (caraïbes, non ? Les sargasses…). C'est intéressant, me dis-je, cette inquiétude prégnante qui transparaît, l'île étouffée, l'alizé timide puis plus rien, comme le calme avant la tempête, une catastrophe attendue, et la beauté du plant d'hibiscus « chimérique » me semble, au vu de l'ambiance générale, symptôme d'un désordre du monde, d'une discorde. Bientôt le sang coulera. L'inconscience des palmes endormies devient rétrospectivement tragique.

Voilà ce que je lis, qui est peut-être à mille lieues de vos intentions d'auteur ou d'autrice, et qui me plaît fort parce que ces quelques mots simples, à mes yeux, disent autre chose que ce qu'ils disent, souterrainement.

   papipoete   
21/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien
libre
Une photographie depuis la terrasse, d'où l'oeil passe en revue Dame Nature Marine ; la mer anime ses vagues, et les cocotiers dodelinent de leurs palmes sous un timide alizée.
NB une écriture quelque peu prosaïque, le ciel en témoigne par une vision tranquille, que quelques lignes nous brossent en un paisible tableau.
papipoète

   Cyrill   
23/10/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Mon intérêt ne s’éveillant vraiment qu’au dernier quatrain, je relis. Une ambiance tropicale où le malaise affleure discrètement à la fin de presque chaque strophe : « l’étouffent », « le ciel inquiet », « puis rien » … pour finalement être un peu plus affirmé. J’apprécie cette tentative, je trouve cependant l’effet à moitié réussi.
Non pas que j’aurais souhaité plus de clarté ou qu’il se passe un truc énorme, ce vague ne me déplaît pas, mais j’ai senti ce poème comme non abouti.

   Miguel   
30/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Il y a des strophes qui se rapprochent du haïku ; ce sont les plus réussies ; comme quoi la forme a son intérêt. D'ailleurs l'ensemble, même quand il n'y pas la forme, a l'esprit du haïku. C'est apaisant.

   Jemabi   
30/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte simple et minimaliste, agréable à lire, très visuel, contemplatif, qui nous fait sentir une atmosphère moite en quelques lignes épurées. Une sourde colère de la nature gronde mais, en attendant, on se contente d'admirer la beauté du paysage, cloué à sa terrasse, tétanisé peut-être, hébété sans doute, apaisé aussi.

   Lotier   
30/10/2022
Ah, si les alizés deviennent timides, c'est mal barré (et je ne parle pas des voiliers, d'ailleurs il y en a si peu…). Sans compter les sargasses qui prolifèrent, le sable saharien qui s'abat sur les caraïbes. Le poème finit sur l'absence des colibris. Pour les hibiscus, ouf c'est normal, que des fleurs puissent changer de couleur !

Faut-il se laisser aller à l'inquiétude que distille le poème (« apeurée », « étouffent », « sans pitié », « inquiet » ). De la terrasse… non.

   wancyrs   
31/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut apierre,

Pour moi qui ai parfois la difficulté dans les descriptions, je trouve votre poème assez photographique, et je ne peux qu'admirer un si beau talent. J'ai eu l'impression de promener mon regard avec le narrateur et éprouvé les même sensations que lui. Merci pour le partage !

Wan

   Anonyme   
6/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai lu ce poème comme une sucession de photographies d'un bord de mer exotique qui nous transporte vers des latitudes colorés et tropicals. J'ai bien aimé. Bravo !

   EtienneNorvins   
13/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Comme d'autres, je lis une succession inégale d'instantanés tirant sur le haïku, sans ordre ni lien hormis l'île tropicale - et à moins qu'il faille lire de l'ironie ou de l'espoir, dans le passage du 'rien' de l'avant dernière strophe, à ce qui est la vision la plus réussie - cette petite merveille florale qui termine (ou ouvre) votre composition.
Merci.


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