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Poésie libre
Cyrill : Ors saison
 Publié le 29/10/22  -  8 commentaires  -  1366 caractères  -  153 lectures    Autres textes du même auteur


Ors saison



D’un grand frisson à grands éclats
tambours battant le cours du temps rapplique la saison dorée.
Son tapis de sol incarnat se pique d’ambre en mille touches.

Ah ! ce grenat qui tant me touche
son front de bise qui m’enivre
sa main qui froisse sur le givre des haillons griffés de lézardes
hasarde en force des lésions
pétrit l’angoisse sur l’écorce.

En aplats soleil sur ses flaques
en reflets vermeils et fantasques elle falsifie ses aveux
m’inflige un baiser langoureux.
De rousses facéties en sublimes bourrasques
elle intime à mes pieds son frac et plastique mes bottes.

Ses parapluies pour amoureux, sa frime sotte de candeur
ses preux accords, autant de leurres, harmoniques de ricochets
bris d’ocre décochés sur le vieil et médiocre été
pétale en allé de sa tige, vertige !
En vrac dans mon cœur déclic claque
et vire volte évanoui vers les volutes désinvoltes.

D’un frisson sans miséricorde trafique l’automne transfuge.
Ses ecchymoses délétères, moroses sous le lampadaire
sa horde de mortels en panique décombres et son train d’yeux bannis
ses lunes dentelle insomnie
son arbitraire où qui veut sombre.

Son jeu de cache-cache avec les solitaires.

Sa note lâche, distordue sur une corde de pendu.


 
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   Proseuse   
29/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Cyrill,
Moi, qui ne commentais plus guère, sur le site, me voilà prem's sur ce poème !
J'aime beaucoup cette promenade qui m'entraîne dans diverses directions ... incertitude de l'automne? j'aime aussi les sonorités qui parfois "claque" un peu comme du bois mort, me dis-je, ou bien ce vers qui foisonne de V et peut-être bêtement me fais penser à ... une envolée d'oiseaux ( migrateurs peut-être ? enfin, comme tu le vois, ce poème quand bien même il se termine par une corde de pendu me procure une belle évasion ! :-)
Merci pour ce beau partage et bon week-end

   Anonyme   
29/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Cyrill,

Ton texte parle évidemment de l'automne, mais, peut être que je fais erreur, il me semble que le narrateur pourrait être en réalité... un arbre ? C'est, du moins, l'impression que j'ai... ce qui expliquerait le "cache cache avec les solitaires", la corde de pendu du dernier vers, le "baiser langoureux" et "l'angoisse sur l'écorce"... ?

La quatrième strophe est ma préférée !

   Angieblue   
29/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Moi aussi j'adore les couleurs or et rouge de l'automne.
ça virevolte, tourbillonne, claque et craque sous votre plume.
Mais, ça part un peu dans tous les sens, vous vous êtes lâché sur les jeux de sonorités, les rimes internes, les allitérations, le trop d'images. Parfois c'est peut-être un peu trop et ça étouffe la poésie et le sens.

"elle falsifie ses aveux", je ne vois pas trop à quoi ça renvoie.
"m'inflige un baiser langoureux", ça détone un peu, je trouve.

Vous imagez bien les sons et les couleurs, c'est visuel et sonore.
J'aime beaucoup:
"Son tapis de sol incarnat se pique d’ambre en mille touches."
"sa main qui froisse sur le givre des haillons griffés de lézardes"
"En aplats soleil sur ses flaques
en reflets vermeils et fantasques"
Jolies aussi "les rousses facéties"

"elle intime à mes pieds son frac et plastique mes bottes."
Là, j'aime parce que j'entends le craquement des feuilles, mais je ne comprends pas le "plastique mes bottes". L'image m'échappe.

Ensuite, le passage qui commence avec les parapluies est également très sonore avec les "preux accords" et les "harmoniques de ricochets", mais on ne comprend pas tout.
Pourquoi "sa frime sotte de candeur" ?
Ensuite pourquoi des "leurres".

"bris d’ocre décochés sur le vieil et médiocre été"
Je comprends bien le cynisme, mais j'aurais quand même mis "sur le fier et flamboyant été"

ça aussi, c'est joli:" pétale en allé de sa tige, vertige "

Et aussi l'allitération en "v" et en "q":
"En vrac dans mon cœur déclic claque
et vire volte évanoui vers les volutes désinvoltes."

Très bons aussi les 2 vers suivants:
"D’un frisson sans miséricorde trafique l’automne transfuge.
Ses ecchymoses délétères, moroses sous le lampadaire"

Ensuite, pas fan de cette histoire de "mortels en panique" et "des yeux bannis". C'est un peu trop, je trouve.

Par contre, superbe le vers final . ça symbolise bien toute la tristesse de l'automne, je pense aux sanglots longs...
"Sa note lâche, distordue sur une corde de pendu."

En somme, énormément de recherche sur les images et les sonorités, mais ça mériterait d'être plus aéré, recentré. Il y a trop d'information d'un coup et le sens ne coule pas toujours de source. Ainsi, ça n'est pas évident de se laisser emporter par ce tourbillon poétique. Comme je le dis plus haut, on est noyé, étouffé par le trop d'informations parfois trop abstraites.

Et, enfin, très important. Mettez de la ponctuation car ça facilite la compréhension.
Par exemple, dans les deux premiers vers, il faut mettre des virgules:
"D’un grand frisson, à grands éclats,
tambours battant le cours du temps, rapplique la saison dorée."

   wancyrs   
30/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut Cyrill,

Si le but du poème était de partager le vertige du narrateur, c'est bien réussi. J'ai reconnu l'automne, mais c'est un automne bien particulier, peut-être là-bas en France ? ou quelque part en Europe ? Dans mon Québec adoptif l'automne est la période de couleurs, surtout celles éclatantes des feuilles d'érables ; je dirais que si vertige on peut avoir en automne, ce serait dû à l'exposition à trop de couleurs éblouissantes. Il y a aussi le vent : c'est quasi-mortel. Point de pluie, ou peu ; c'est généralement en été qu'il pleut ici. Et lorsqu'en hiver il pleut, on maudit la nature car ce qui suit c'est le verglas.
Bref, j'ai découvert par ton texte un autre automne, plutôt vertigineux, et merci pour le partage !

Wan.

PS : je commente généralement au ressenti, moins en détails techniques car je suis un piètre commentateur en ce sens. Le commentaire d'Anna est, à mon avis, riche en analyse technique de ton texte.

   Provencao   
30/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Cyrill,


"En aplats soleil sur ses flaques
en reflets vermeils et fantasques elle falsifie ses aveux
m’inflige un baiser langoureux.
De rousses facéties en sublimes bourrasques
elle intime à mes pieds son frac et plastique mes bottes"

J'ai beaucoup aimé ce parallèle utilisé où vous avez fort bien mis en exergue ce choix d'ecrire dans le mouvement et le flot qui aspire â l'accalmie du grand frisson.

La voie de l'audace, de l'impudeur ne serait-elle pas celle qui passe par le ballottement et le bouleversement?

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Gabrielle   
30/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un merveilleux poème dont le thème central est ll'automne dans toute sa majesté.


Merci pour cet excellent travail proposé à la lecture;


Belle continuation.




Gabrielle

   Lotier   
30/10/2022
Ors saison : j'aime bien les calembours, mais je trouverais mieux « ors de saison ».
Mon ressenti pour ce poème : à peu près comme Angieblue (je sais, c'est un peu facile,mais j'ai la flemme, là).

   Donaldo75   
1/11/2022
Salut Cyrill,

Marrant, le jeu de mots du titre ! Sorti de là, j’ai plutôt lu des phrases figées dans la deuxième moitié du poème, un peu comme si le gel avait pris dans le texte ; est-ce une tribu de gorgones qui s’empare de la poésie et la transforme en pierre, peut-être ne le saura-t-on jamais mais ça demeure une explication littéraire. Sinon, c’est pictural, je crois je ne suis pas certain parce que la peinture c’est quand même un truc reçu de manière subjective et tout le monde ne perçoit pas un tableau de Joan Miro de la même façon et je crois que cette analogie s’applique également à la poésie. Et la première moitié raconte quelque chose, une vision alors qu’ensuite ma lecture tombe dans la nature morte. Est-ce l’effet désiré ? Telle est la question que me poserait ce pauvre Hamlet s’il n’était pas occupé à torturer le crane luisant d’un squelette danois, imprimant par là même le mouvement qui me manque tant dans cette seconde moitié. Peut-être également que je n’ai pas compris ô moi pauvre lecteur sans décodeur ni manuel de poésie libre. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je n’ai probablement jamais su.

Je suppose que tu vas écrire un post pour éclairer ma lanterne.


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