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Poésie libre
apierre : Les gens de la pluie
 Publié le 19/05/23  -  13 commentaires  -  540 caractères  -  259 lectures    Autres textes du même auteur

On les croise, sans savoir…


Les gens de la pluie



Les gens de la pluie
sont pleins des larmes
qui ne coulent plus

Ils se cognent aux gouttes
mais ne tombent jamais

S'arment du vent
pour mieux se défendre

On n'entend pas
les murmures de leur âme
sculptés en silence

Ils foulent tous les jours
de leurs pieds lourds
les poussières de rien

Traversent des arcs-en-ciel
invisibles
pour déguiser leurs peines
en sourires
qui savent fleurir les cœurs

Les gens de la pluie


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   natile   
3/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Quelle mélancolie! Une douce façon de parler de la dépression Les mots les plus simples son souvent les plus beaux pour évoquer un sujet grave Cela correspond bien à ma vision de la poésie : des mots pour tous avec de la musicalité.

   Geigei   
4/5/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Les gens de la pluie sont les autres. "On les croise, sans savoir" annonce l'épigraphe.

Chacun de nous, dès lors, en fait partie.
Chacun pleure et chacun sourit.

Pour cela, le poème ne dit rien de particulier, et l'émotion tentée se dissout dans les larmes de la foule.

   jeanphi   
19/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour,

Je suis peut-être hors sujet dans mon interprétation.

Votre poème aux apparences expérimentales a l'immense mérite de vouloir donner une voix aux gens qui n'ont qu'un quotidien effacé et silencieux.
En attendant cela, ils sont 'les gens de la pluie', des anonymes du système.

   Marite   
8/5/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Bien aimé cette description des "gens de la pluie".
L'écriture simple, juste et le découpage des strophes facilitent la description du tableau évoqué.
Dans la dernière strophe trois vers auraient suffi avec "invisibles' et "en sourires" rattachés aux vers précédents et ils auraient pu suivre ceux de la strophe précédente sans séparation pour constituer une seule strophe de six vers.
Mon passage préféré :
" On n'entend pas
les murmures de leur âme
sculptés en silence"

   Corto   
19/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Ma première réaction devant ce poème: voilà un auteur qui sait regarder et voir.

Voir "des larmes qui ne coulent plus" est une fort belle entrée en matière. Les descriptions qui suivent portent sur ce qui existe, ce qui vibre, ce qui se ressent sans être vraiment exposé mais qui relève de l'essentiel vécu par ces "gens de la pluie" qui sont tour à tour: toi, moi et bien d'autres.

On trouve ici une belle dose d'empathie condensée dans cette dernière strophe:

"Traversent des arcs-en-ciel
invisibles
pour déguiser leurs peines
en sourires
qui savent fleurir les cœurs ".


Bravo pour l'ambiance, bravo pour avoir si bien trouvé les mots.

   Pouet   
19/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Slt,

l'ensemble et particulièrement la première strophe me font penser au fameux mot de Calet, "Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes"...

J'ai bien aimé ces "gens de la pluie" qui semblent se débattre entre évanescence et vacuité et rechercher leur réalité.

Je trouve que le texte est servi par de belles images, efficaces, évocatrices.

"Ils se cognent aux gouttes
mais ne tombent jamais ." Joli!

Au plaisir.

   papipoete   
19/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour apierre
" ... sont plein de larmes qui ne coulent plus... " rien que cette ligne attire mon regard, comme poussière collée à mon auto, par quelque pluie.
Vous lire pourrait faire verser des larmes, à qui n'a pas de coeur ( tsar, dictateur, ou autre tyran ), et toute phrase posée ici, frappe mon être... alors que le miroir semble me dire " c'est toi, ça ! "
NB la 4e strophe et la dernière sont si vraies ; dites sans pathos alors que le sujet n'est pas mince ! je les apprécie tout particulièrement.
Qui connait un peu papipoète, ne sera pas étonné de la teneur de mon propos ( voir Crève-coeur ) et lire dans le regard de certains éplorés, ce semblant de reproche " tu pleures pas ? c'est tout c'que ça t'fait ? )
Un très beau et fort texte !

   Quistero   
19/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Sitôt lu ce beau titre, j’ai pensé à l'expression ‘ les gens de peu’.
Peut-être sont-ils aussi de ceux-là, peut-être pas. Toujours est-il que j’ai apprécié l’utilisation d’un lexique très simple, clair comme de l’eau, pour venir concrétiser, solidifier l’intention de l’auteur.
Goutte après goutte, les images données à voir sont venues remplir mon petit récipient émotionnel. Merci.

   Vincente   
19/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Poème empathique.
Elle est "aimable" cette attention portée aux gens de rien qui passent, que "l'on croise, sans savoir".
Ainsi j'ai beaucoup aimé le ton au regard soucieux de, si ce n'est les faire apparaître, du moins les faire exister, eux dont les larmes (les difficultés, la souffrance…) à force d'être contenues, "ne coulent plus"…

Les "gouttes" sont autant d'adversités qui continuent de se déverser, mais, sans passer au travers (se perdre), ils ont appris la résilience et ne sont même plus des matières qui opposent, butent contre le réel. Ils y passent avec une sorte de fluidité, une capacité à épouser les contours sans s'y perdre, comme si, fantômes à l'humanité ambiante, ils avaient trouvé une "consistance" insoupçonnée, "invisible" capables en "traversant des arc-en-ciel" de "déguiser leurs peines / en sourires / qui savent fleurir les cœurs". En quelque sorte, ayant d'une agression réussis une mutation les dotant d'un pouvoir rédempteur.

Le titre m'a bien perturbé. Joli en tant que tel, son apport pour aider à se saisir de la poésie et du propos n'est pas évident. D'autant que son expression ouvre et referme le poème. Je trouve contre-intuitif son rapport avec ce qui se ressent du texte. "Les gens de la pluie" étant ceux qui existent par elle ; là je vois plutôt qu'ils trouvent une manière d'exister au contraire en s'opposant à elle, ils "utilisent" l'opposition contre elle pour se dépasser, ils opèrent une sorte de transmutation dont elle serait le catalyseur.

Mon passage préféré :
"Traversent des arcs-en-ciel
invisibles
pour déguiser leurs peines
en sourires
qui savent fleurir les cœurs
"

   Eskisse   
19/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour apierre,

Je trouve ce poème très émouvant. La formule " des larmes qui ne coulent plus" me parle.
"se cognent aux gouttes mais ne tombent jamais" m'évoque une dignité dans la souffrance.
"Ils foulent tous les jours
de leurs pieds lourds
les poussières de rien"
Cette strophe dans laquelle s'opposent le lourd et le léger, semble dire l'inanité de leur existence.

On les sent vulnérables, ces gens, mais déterminés à faire face.
Les images sont toutes suggestives.

Alors, merci.

   Donaldo75   
19/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Ce poème est court mais fort. Dès le premier tercet – qui au passage m’a fait penser à la chanson « les vieux » de Jacques Brel – le ton est posé. Ce n’est pas un texte minimaliste mais sobre. Il dit en peu de vers mais dit tout. Et il va au-delà de dire. Il expose. Poétise.

Comme quoi, il n'y a pas besoin d'en faire des tonnes ni de tout expliquer pour réussir de la poésie.

Bravo !

   Myo   
20/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour apierre,

Peu importe le pourquoi, peu importe le comment, peu importe le moment, ils portent en eux cette ombre habillée de pluie qui les habite et ne se sentent, à leur tour, rien de plus que cette ombre.

Merci de cette empathie que je lis à travers vos mots pour "ces gens de la pluie"

Je suis vraiment touchée par ce poème dont je ne peux retenir un extrait tellement tout me parle.

Bravo et merci du partage.

Myo

   Absolue   
2/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Poème tout en douceur pour ces "gens de la pluie" qu'on croise sans savoir par quoi ils passent.
Beaucoup de pudeur pour décrire ces larmes trop souvent retenues.
Merci.


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