Souvenir d'un instant.
Je me suis arrêté à :
- "pointe à l'horizon" car l'expression est rebattue ;
- "Les graminées caressent l'air qui m'entraîne jusqu'au village" car l'air subit les graminées mais agit sur l'enfant, dans le même temps ;
- "nos mémoires" car j'ignore si je suis censé faire partie du groupe ;

Le dernier vers m'a bien plu. "récolte des années" s'accorde bien avec les graminées.

Belle évocation d'un souvenir d'enfance et l'expression poétique m'a séduite. C'est seulement dommage que ce soit aussi court ...

Bonjour Elisa

Comment peut-on mettre autant dans si peu de mots

Je suis particulièrement surpris et admiratif

Un poème bref et efficace à mes yeux, qui parvient avec douceur à me transporter ailleurs dans l'espace et dans le temps. J'ai toutefois une sérieuse réserve sur ce vers :
Les graminées caressent l'air qui m'entraîne jusqu'au village,
à cause de la proposition relative introduite par « qui » que je trouve lourde, indigeste, et cela tombe mal 1) pour parler d'un envol tout naturel par la seule force de l'air et 2) dans un texte aussi court où le moindre mot compte.
Le dernier vers est plaisant je trouve, élargit le propos.

Bonjour Elysa,

Rien à dire sur le fond : c'est court, direct et expressif.

Sur la forme, "Midi pointe à l'horizon" : puis-je suggérer, synonyme de 'pointer', le verbe 'poindre', plus littéraire ?

bonjour Elysa
Je ne veux pas être méchant, mais il fallait oser proposer 4 vers pour un poème !
Mais objectivement, ils suffisent à porter ce message, celui " d'avant ", quand le clocher était l'horloge parlante du village ; il était temps de rentrer, midi venait de sonner.
NB j'avoue que je ne saurais faire comme Vous ; au contraire, je dois retenir ma plume se prenant pour un mustang, pour la ramener à une Rossinante !
Si l'ultime vers est joli, façon couleur, le sens put changer ( or/monnaie )
J'aime bien ces 4 lignes

Bonjour Elysa,

Pour être sobre, votre poème n’en possède pas moins une belle puissance évocatrice. Ou comment, avec un minimum de mots, produire images et impressions.
Un texte en miniature, un concentré de sensations qui m'évoque les haïkus, bien qu'il n'en soit pas un.

Sur la forme, je trouve l'expression assez simple parce que spontanée sans doute, un peu fade quand même : midi qui pointe, le souvenir qui résonne...
C'est le dernier vers qui fait tout le boulot et rend toute sa luminosité à ce souvenir d'enfant.

J'ai bien aimé votre court poème, qui, à mille lieues de toute emphase lyrique, se révèle très efficace.

A vous relire sur les longueurs !

Myndie

Bonjour Elysa,

Entre le temps court d’une journée ponctuée par une cloche qui sonne et le temps long que m’évoque « midi », comme le mitan de la vie, vous plongez en quelques lignes votre regard vers des lieux passés, graines semées dans la mémoire.
La mélancolie point sans peser, elle serait plutôt légère ici.
J’hésite entre chant et champ qui ondoie, je pense que les deux conviennent.
Le vers de clôture est parfait à mes yeux. Les précédents ne me paraissent pas suffisamment se diriger vers lui.
Le « nos » de « nos mémoires » m’a dérangé, alors que plus haut c’est au nom du seul narrateur ou de la seule narratrice que vous écrivez.
Merci pour le partage.

Bonjour Elysa ,

Un magnifique dernier vers !
J'aurais aimé que les trois précédents soient du même niveau
Mais j'ai bien apprécié dans son ensemble votre poème.
En peu de mots ,l'essentiel des émotions,c'est très efficace.
Un peu gêné quand même par la répétition des "qui " aux deuxième et troisième vers
Merci pour la lecture !

Bonjour Elysa


J'ai beaucoup aimé ces quelques vers.

J'ai été autant, par l'écho que par l'image, fortement saisie par votre écrit.
Toutes les émotions en ce souvenir envahissent mon âme sous l'impact des signes, de ce choix de verbes, que je reçois de votre poésie.

J'y ai lu une "peinture"

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Quatre lignes qui mettent en lumière la nostalgie et la beauté des campagnes telles que nous pouvions les voir quand nous étions jeunes ou enfants.
Cette mémoire est formidable. Il m’est arrivé de revoir des lieux identiques à ce qu’ils étaient sous ce regard là: campagnes, forêts, maisons…….
Je les ai retrouvés, certes, mais plus petits, moins touffus, moins colorés également.
J’ai retrouvé le vent d’autan dans les blés d’un coteau où j’avais grandi: là danse des graminées y était moins belle, les rafales y étaient plus dérangeantes.
Bref, vous m’avez emporté avec vos 4 lignes, et c’est bien une des clins d’œil de la poésie.

Comme il en faut peu pour faire un bon travail ! Quatre vers pleins d'images, comme autant de fleurs, et voilà un modeste mais lumineux bouquet champêtre et gracieux.

Bonjour,

Je suis admirative : en effet, dire tant de choses dans un poème aussi court relève presque de l'exploit !

Un poème très évocateur et très visuel.

Un grand bravo à vous et merci pour ce partage...

Je trouve ce texte magnifique : une infinité de sentiments en un minimum de mots.
L'image est parfaite et me transporte. je "vois" cet instant à travers cette lecture et y prends un grand plaisir.

Bonjour Elysa,

Ce que j'ai trouvé intéressant dans ce poème, c'est l'entrecroisement de trois champs lexicaux : celui de la campagne, celui des sons ( résonne /chant) et celui du temps ( mémoire / années" ), le un et le trois étant condensés dans la métaphore " la récolte des années" .
Le tout forme un tableau vivifiant qu'on aurait aimé voir se poursuivre car il me manque quelque chose pour décoller en émotion.