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Chansons et Slams
archibald : Ballade parisienne
 Publié le 27/02/20  -  15 commentaires  -  1899 caractères  -  245 lectures    Autres textes du même auteur



Ballade parisienne



https://www.aht.li/3469358/7_-_Ballade_parisienne.mp3
Paroles et musique de moi-même.
Interprétation de Benoît Viquesnel.


Je cheminais le long du grand fleuve impassible,
D'un pas souple, serein, paisible, auguste et lent,
Tout en me demandant s'il ne serait possible
Que l'on fût parisien comme on est catalan.
De Catalogne ou bien d'Alsace, ou de Bretagne,
Je sais bien qu'il est sot d'être né quelque part,
Et pourtant c'est ainsi, je suis d'une campagne
Où le ciment contraint quelques arbres épars.

Pas moyen cependant d'y planter mes racines,
Aussi, me déplaçant sur le sol en béton,
Je tâche d'éviter les autos assassines :
Ailleurs on est marcheur, ici l'on est piéton.
Ici, le macadam, le macadam encore,
Sur l'asphalte malsain picorent les oiseaux,
De faune volatile il n'y a pas pléthore,
Ne cherchez pas plus loin que pigeons et moineaux.

Ne cherchez pas non plus de ces sentiers champêtres
Que l'on suit en rêvant dans l'odeur des tilleuls,
Plutôt des boulevards taillés au kilomètre
Dans la foule insolite où l'on se trouve seul.
Le clocher du village est une cathédrale,
Les chiens n'ont jamais vu de troupeau de moutons,
Le concert des klaxons fait une pastorale
Que danse une bergère en sac à main Vuitton.

Pourtant, comme partout, le temps poursuit sa course
Et j'aime cette ville au printemps délavé,
Les neiges de l'hiver, l'été sans la Grande Ourse,
L'automne et ses marrons luisants sur le pavé.
Aujourd'hui c'est dimanche et je sors de la messe,
Sur le Pont Mirabeau je m'en vais prendre l'air,
Un regard féminin me fait quelque promesse
Et me lance un clin d’œil la haute tour de fer.


 
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   Corto   
12/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très belle ballade s'appuyant sur un vrai ressenti avec la ville.
L'humour et l'observation sont au rendez-vous et de nombreuses trouvailles dans les formules sont réjouissantes.

"je suis d'une campagne
Où le ciment contraint quelques arbres épars" situe bien la scène, même si un Parisien expérimenté connait des dizaines de jardins et parcs, cachés ou publics qui tempèrent cette vision.

De bout en bout ce poème est truffé d'images pertinentes et imaginatives.
Je relève bien sûr celle-ci, bien affûtée, "Le concert des klaxons fait une pastorale Que danse une bergère en sac à main Vuitton."

On sent le sang parisien qui coule dans les veines avec
"j'aime cette ville au printemps délavé,
Les neiges de l'hiver, l'été sans la Grande Ourse,
L'automne et ses marrons luisants sur le pavé."

La mélodie qui emprunte des phrases à un parisien venu de loin est suffisante et complète le sentiment d'humour et de légèreté.

Bravo à l'auteur.

   Gabrielle   
18/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les différences se rejoignent dans cette ballade parisienne...

L''être humain et son mode de vie, du particulier au plus généraliste...

Ici les deux modes de vie (urbain et campagnard sont mis en parallèle et l'on se rend compte que les différences sont en fait des similitudes.

Merci à l'auteur(e) de ce texte pour son grand talent.



Gabrielle

   Stephane   
19/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai personnellement un faible pour les poèmes traitant du thème de la ville et j'ai donc goûté mon plaisir à lire le votre. J'ai bien aimé déambuler dans cette ville Parisienne et je trouve que vous y décrivez bien l'ambiance, même si j'aurais aimé en lire un peu plus. Mais bon, il y a quand même trente deux vers disposés en huitains, ce qui représente un beau travail d'écriture.

Côté musique, celle-ci est plutôt belle et entraînante et se marrie parfaitement bien au texte.

Une belle réussite, en somme.

   Anonyme   
27/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Très belle balade Parisienne où la mélodie et le chant m'ont fait penser à du Brassens , et particulièrement ce titre :" je me suis fait tout petit " surtout au tout début de l'écoute.


"Ne cherchez pas non plus de ces sentiers champêtres
Que l'on suit en rêvant dans l'odeur des tilleuls,
Plutôt des boulevards taillés au kilomètre
Dans la foule insolite où l'on se trouve seul.
Le clocher du village est une cathédrale,
Les chiens n'ont jamais vu de troupeau de moutons,
Le concert des klaxons fait une pastorale
Que danse une bergère en sac à main Vuitton".

J'aime beaucoup ce passage très réaliste , mais l'ensemble décrit parfaitement Paris ( le sol en béton, le voitures assassines, les klaxons...).
J'ai passé un très bon moment en votre compagnie, les paroles, le chant et la musique sont agréables et se marient très bien .
Ce fut un plaisir.

Edit : Rajout de guillemets !

   Michel64   
27/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une belle chanson s'appuyant sur un texte très poétique et plein de jolies trouvailles. Brassens vient de suite à l'esprit ce qui est pour moi un compliment.

J'ai beaucoup aimé :
"Ailleurs on est marcheur, ici l'on est piéton."
"Dans la foule insolite où l'on se trouve seul."
"Le concert des klaxons fait une pastorale
Que danse une bergère en sac à main Vuitton."

Un peu moins aimé (mais c'est peu de choses) :
La répétition de" ici" entre les vers 12 et 13.
"...le macadam, le macadam encore,
Sur l'asphalte... " manque plus que le bitume;-)
Mais l'ensemble est très réussi.

La musique, avec son arrangement simple et efficace, colle parfaitement au propos.

Bravo archibald et Benoît pour ce bon moment d'écoute.

   solane   
27/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Cette évocation du Paris de Villon et Rimbaud, chantée à la manière de Brassens est vraiment une réussite.
On sent au début une nostalgie de la campagne, mais on est soulagé quand on découvre que finalement l'auteur aime Paris, la ville lumière.
Les plus beaux vers:"Le clocher du village est une cathédrale
"Les chiens n'ont jamais vu de troupeau de moutons".
Merci pour cette belle chanson.
Solane

   Anonyme   
27/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai trouvé cette juxtaposition de la campagne et la ville menée de façon subtile et surtout sans parti pris sensible.

" Et pourtant c'est ainsi, je suis d'une campagne
Où le ciment contraint quelques arbres épars." C'et bien trouvé.

" Pas moyen cependant d'y planter mes racines "

" Dans la foule insolite où l'on se trouve seul. "
Beaucoup d'autres images fort intéressantes pour assurer l'idée.
Un texte solide, un humour bien dosé.

La musique colle bien au texte. Bien sûr le style est vite reconnu - surtout les deux premières mesures de la ligne mélodique -
et l'on prend plaisir à " cheminer " en compagnie de cette agréable chanson.

Bravo à vous deux.

   papipoete   
27/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour archibald
honnêtement, la mélodie me contrarie car trop ressemblante à celle de Brassens ( j'me suis fait tout p'tit... ), mais la voix elle me plaît, fluette et enjouée !
une ballade parisienne, que j'aimerais faire sous votre houlette, car rien de la capitale ne semble vous échapper ! Bien sûr, ici ni coq du matin, ni troupeaux de vaches nous suivant le long d'un sentier pierreux ; les oiseaux ne sont point de mauvais augure, mais pas de mésanges ni jolis pinsons, que des moineaux picorant ce que leur lancent les badauds... mais Paris, Paris visité, Paris admiré, Paris mon paris !
NB on aime le pays d'où l'on naît, d'où l'on est, et même si certains charmes d'ailleurs manquent, tel le clocher du village, ou la commère du coin, les atours de la capitale sont si agréables, que l'on comprend l'enthousiasme de l'auteur ; les images sont légions et le clin d'oeil de la " haute tour de fer " en est un brillant exemple !
les dodécasyllabes chantent en choeur une agréable romance de... Paris.
j'aime particulièrement la partie en première strophe, de " De Catalogne... épars " .

   Castelmore   
27/2/2020
Bonjour Archibald,

Avant ma première lecture, je n’ai pas noté qu’il s’agit d’une chanson, (je n’utilise qu’un smartphone à l’écran moyen ...)

Le texte seul a donc forgé mon premier avis.
J’ai trouvé l’idée très originale, bien développée au fil de strophes harmonieuses, piquées de notes d’humour de bon aloi, et j’ai ressenti un très grand plaisir de lecture.

Celle-ci terminée j’ai conservé le goût d’un poème où le côté français un peu cocardier avait trouvé un bel esprit pour l’exprimer avec une belle élégance.

J’ai pris connaissance de son état de « chanson... » à l’entame d’une seconde lecture ... qui s’est muée en audition... et là... déception...!

J’adore Brassens... il est l’auteur compositeur, poète, que j’ai le plus écouté dans ma vie, il aurait pu écrire ce texte, certainement, interpréter cette chanson, mais pour moi ce que j’ai entendu n’est pas à la hauteur.

Je le regrette pour un texte que je continue de trouver excellent ...!

Si je notais que les paroles je pousserais à « passionnément - », mais en l’état je m’abstiens.

Merci pour la lecture...!

   emilia   
28/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un premier vers magique faisant résonance avec celui de Rimbaud pour démarrer cette « Ballade parisienne » à l’envolée lyrique empreinte de solennité, avec son pas « auguste et lent »…, où se comparent les regards portés sur la campagne et la ville, quand les sentiers deviennent boulevards, l’église du village cathédrale, jusqu’à se confondre dans cette métaphore de « la pastorale du concert de klaxons » associée à celle de « la bergère en sac à main Vuitton »…, chacun d’eux offrant ses plaisirs singuliers qui se laissent aimer… ; un texte soigné sur un fond mélodique à la Brassens qui nous lance un clin d’œil à l’instar de la Tour Eiffel !

   BlaseSaintLuc   
28/2/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Excellent , l'observateur poète , inventeur de chanson , pourfendeur du béton qu'il chante avec passion , piéton du pavé parisien , qu'il sent bon ton parfum le ticket de métro , pas d'état d’âme , juste un état des lieux , Paris ce regarde dans une flaque de pluie un soir, à la sortie d'un troquet des boulevards .
Des trouvailles, de l'humour, un regard.

Bravo !

   VictorO   
28/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une mélodie et des paroles entraînantes. On est porté par ce narrateur campagnard, tantôt méfiant, tantôt conquis par sa découverte de la capitale. J'ai apprécié en particulier le jeu sur les alliances de contraires : "Les chiens n'ont jamais vu de troupeau de moutons (...), une bergère en sac à main Vuitton". Et si la haute tour de fer te lance un clin d'oeil suite à un regard féminin, que demander de plus ? Bravo pour ce travail.

   Kodiak   
29/2/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Dommage, vraiment dommage que la mélodie soit à la limite du plagiat. Déjà, je n'ai jamais compris l'intérêt que l'on peut trouver à composer des chansons dans le style d'un chanteur connu, si ce n'est pour s'amuser. Quitte à composer, pourquoi ne pas essayer de trouver son propre style ? Personne ne fera mieux que Brassens dans son genre. La comparaison ne peut donc être que défavorable.

C'est d'autant plus dommage que le texte, même s'il est clairement influencé par le grand Georges lui aussi, est quand même plaisant et plutôt bien ficelé (je ne vais pas reprendre toutes les qualités qui ont été relevées par d'autres avant moi mais je suis d'accord avec eux). Il aurait donc mérité, je pense, d'être mis en valeur par une mélodie tout à fait différente, qui fasse oublier Brassens justement.

Mon appréciation "bien" est le résultat d'un "beaucoup" pour le texte et d'un "pas" pour la musique, vous l'aurez compris.

   Mokhtar   
4/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je viens un peu tard sur ce texte, et après avoir écouté la chanson, je suis allé voir les impressions des petits copains, ce qui n’est pas conseillé quand on veut commenter.

L’attaque musicale est celle d’une chanson de Brassens, c’est indéniable. À noter que, bien souvent, trois notes suffisent à reconnaitre une œuvre du bon Georges. Ce qui prouve qu’il n’était pas qu’un poète, mais aussi un extraordinaire mélodiste.

Mais dans la suite je ne reconnais ni la musique de « je me suis fait tout petit », ni même le phrasé de Brassens, qui s’exprimait en vers nettement plus courts. Ici, la musique se borne à quelques accords, et à l’élaboration d’un rythme, qui se mettent au service du texte. C’est la contrainte du genre. Très curieux ce pouvoir de trois notes à orienter une écoute.

Et s’il fallait vraiment faire une comparaison, je retrouve ici plutôt des accents de Benabar. Il y a une similitude dans la voix, et dans l’excellente diction. Quant au texte, le « né quelque part » évoque Maxime.

Le thème est classique : la parisien à sa campagne « qu’il peut ». Et c’est là qu’est la poésie. Teintée d'humour : le ton est léger.
La rime mouton-Vuitton m’a bien fait rire.

Oui, relisant, en réécoutant, Benabar : je confirme.
Bon moment. Merci Archibald.

Nota : Un poète qui flâne dans Paris…Comment ne pas penser à Francis Lemarque, bien oublié ?

   Kytsuh   
4/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
J'aime beaucoup, applaudis, et en redemande !
Lors de ma première écoute, il m'a été difficile de ne pas être constamment rappelé à la mélodie de Brassens (mais je suppose que c'était un peu attendu), cependant, je trouve que cette dernière a été très bien réinvestie et remodelée pour ce texte. Au final ce n'est pas bien différent des diverses reprises que j'affectionne dans les musiques électroniques, avec, en prime, un texte haut en couleurs.
Merci pour cet agréable moment en chanson !


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