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Poésie libre
Arielle : Aube grimaçante
 Publié le 14/01/11  -  15 commentaires  -  570 caractères  -  317 lectures    Autres textes du même auteur

...


Aube grimaçante



Béant sur une plaie aux lèvres tuméfiées
la nuit saigne
mordue par l'aube grimaçante

Guenilles de nuages
autour des cheminées
luisent les crocs des toits ourlés d'haleines rances

Clignent des chapelets de quinquets moribonds
sur des ombres transies
dévidant leur errance

Le jour va s'étrangler entre deux crépuscules
écrasant dans leurs poings
des fables éculées

L'hiver a piétiné sa légende dorée
vomi son innocence
et ne s'enivre plus qu'aux braises de l'aurore.


 
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   Anonyme   
8/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un joli morceau sur l'hiver avec des tourments froids. Sous des dehors de poésie libre l'ensemble se structure à souhait.

Une dernière strophe très accrocheuse :

"L'hiver a piétiné sa légende dorée
vomi son innocence
et ne s'enivre plus qu'aux braises de l'aurore.

   Anonyme   
8/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Le fond ne m'interpelle pas plus que ça, rien de follement nouveau.

Cependant je salue le rythme et la musicalité qui sont excellents, ce qui est un sacré atout pour un poème.

Les images sont tout de même bien trouvées et souvent pertinentes.

Je ne sais pas si j'aime ce poème, mais j'ai adoré le lire à haute voix. Merci !

   Anonyme   
8/1/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'm beaucoup.
C'est sombre, c'est douloureux, c'est plein de sens et très imagé.
Je suis fan, tout y est, rythme, musicalité, vocabulaire adapté, un beau travail, si ce n'est le titre qui me semble un rien en deçà.

   bulle   
9/1/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je dis oui à l'atmosphère, à ce parfum d'ambiance qui brûle dans les mots.

Ce qui m'a accrochée, est l'entame par le gérondif "Béant". L'entrée est brutale, et j'ai trouvé ce gérondif inesthétique. Il se fait vite oublier par la suite, tant mieux.


Les images sont là pour parfaire le décor, celle-ci, particulièrement : "Le jour va s'étrangler entre deux crépuscules", et les sensations sont accompagnées par une belle musicalité qui ne fléchit pas.

   widjet   
14/1/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
La mort lente et douloureuse du jour qui s'achève...

Y'a l'ombre de Notrac qui plane dans ces quelques vers, sombres assez pessimistes voire nihilistes. Certes, les images sont jolies mais pour les avoir beaucoup vu ailleurs (et dans les poésies notraciennes encore une fois), j'avoue être moins impressionné désormais. En revanche, je déplore l'utilisation abusive du verbe "vomir" que je vois dans beaucoup de poésies en ce moment.

Donc, c'est un texte correct mais qui ne m'enlève pas cette impression de "déjà lu". Et puis Arielle - auteur de talent - a écrit bien mieux auparavant.

W

   Anonyme   
14/1/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beau texte, à la qualité poétique soutenue de bout en bout, dessinant un tableau très réussi de cet aube assez apocalyptique.

L'effet qui consiste à associer l'aube, généralement porteuse d'espoir, de renouveau etc... à des adjectifs aussi noirs et désespérés est assez surprenant, voire même dérangeant, ce qui est pour moi quelque chose de positif, car ça ne laisse pas indifférent. En fait, ce poème est un gigantesque oxymoron à lui tout seul, dans l'impression générale qu'il laisse :)

Les images sont belles et fortes :
"les crocs des toits ourlés d'haleines rances"
"chapelets de quinquets moribonds"
"l'hiver a piétiné sa légende dorée"

J'aime beaucoup.

   Anonyme   
14/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
des images à la puissance évocatrice, un bon rythme qui donne le ton. L'ambiance se veut inquiétante, là est le hic justement. Il y a un soucis de crédibilité. Pourquoi cette aube semble si sombre? Annonce t-on un drame sous le ciel? Pourtant ce poème est superbe mais malgré tout j'ai cette impression qu'il manque un élément, je n'arrive pas à saisir pourquoi cette pesanteur, du coup l'atmosphère s'évapore. Exemple ce vers: "le jour va s'étrangler entre deux crépuscules" malgré le verbe "s'étrangler" je n'arrive pas à saisir le côté menaçant, je n'arrive pas à cerner l'orage à l'horizon, voilà où se trouve le manque de crédibilité, l'aube grimacante ne m'évoque rien d'inquiétant parce que de nature elle ne l'est pas. Un fort ressenti au départ grâce aux belles images, mais assez vite retombé.

   Anonyme   
14/1/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Arielle ! Je ne te cache pas que je préfère les écluses, autre thème autre ambiance, quoi que toujours un peu sombre.
J'ai lu les coms. et je rejoins Widjet, il y a du Notrac là dedans !
Ceci dit tu réalises ici un très bon travelling au travers d'une nuit d'hiver qui ne laisse pas de...glace le lecteur que je suis.
Une simple question, cette légende dorée, n'est-ce point la nuit de Noël ?
Un très bon texte pour débuter ton année... littéraire !

   Chene   
15/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Arielle

L'hiver influe sur nos états d'âme : l'absence de lumière franche, l'ambiance cotonneuse, les déchirements des nuages de l'aube, c'est ce que je lis des mots qui composent ton poème.
L'atmosphère mordante, grimaçante, presque morbide que tu dépeins n'a rien de réjouissant, c'est le moins que l'on puisse dire.

Quelques expressions ont attiré positivement mon regard : "aube grimaçante", "les crocs des toits", "quinquets moribonds", "le jour va s'étrangler". Avec "vomi son innocence", le trait me semble forcé, trop sonore par son sens premier, alors que les expressions précédentes, même si elles portent en elles une certaine violence, restent plus intériorisées.

Des sensations de la pointe du jour que je ne partage pas personnellement, mais qui offrent au lecteur une autre perception de "l'aube grimaçante".

Cordialement

Chene

   wancyrs   
15/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Arielle,

Pour moi, tout coule, sauf celui-là :


Le jour va s'étrangler entre deux crépuscules

Entre deux crépuscules, il y a une nuit et un jour, 24hrs, trop long pour étrangler quoi que ce soit. Pour le reste, Bravo

Wan

   Mr-Barnabooth   
15/1/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle,
Une allégorie de l'hiver qui ne laisse pas indifférent le lecteur.
Le rythme et le champ lexical sont soutenus et les images violentes et saignantes renforcent bien ce sentiment de froid.
Les alexandrins qui ouvrent les strophes (en refermant curieusement sur la seconde) sont autant de brises exprimant cette saison que l'auteur qualifie de terreur et de mort.
"Le jour va s'étrangler entre deux crépuscules" exprime bien à lui seul cette idée.
Merci pour cette lecture transie. Heureusement, le climat est meilleur en ce moment sur mon balcon.
Mr B.

   Arielle   
16/1/2011

   Coline-Dé   
21/1/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime cette noirceur, ce contre-pied sur l'aube grimaçante ( eh oui, l'aube grimace, y'a qu'à regarder pépé se lever !)
J'ai trouvé magnifique cette image, qui démarre fort :

Béant sur une plaie aux lèvres tuméfiées
la nuit saigne
mordue par l'aube grimaçante
On sent toute la lourdeur de l'hiver, la peine de la vie, mais grimaçante ou non, l'aube finit par nous réchauffer de ses braises...

   Anonyme   
20/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Court avec de belles images que l'on devine sous la peau des mots. J'ai bien aimé ce texte pour cette description d'une aube froide ( froide dans les deux sens, car pour moi le temps n'a que faire de nos corps fragiles et de ces tristes sentiments qui parfois les habitent, et peut-être est-ce pour cela que l'on tient souvent à personnifier la nature en l'affublant de nos états d'âme.) Merci en tous cas pour ce moment de plaisir, bien qu'il faille tout de même garder son écharpe sur le cou.

   Anonyme   
12/3/2011
Beaucoup d'allure, une ambiance inquiétante comme j'aime ! Un bémol sur le rythme que je trouve un poil trop sage, trop régulier pour le sujet.


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