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Poésie néo-classique
Lechat : Salaud de La (à la mémoire de Raymond Devos)
 Publié le 15/01/11  -  12 commentaires  -  735 caractères  -  250 lectures    Autres textes du même auteur

Plus que de rire du monde, il invitait à la ronde du rire…


Salaud de La (à la mémoire de Raymond Devos)



Ce soir le soleil porte un nez rouge à pleurer
Qui pour toujours s’en va, mangé par l’horizon.
Le plus grand clown est mort et la conjugaison,
Le verbe, l’adjectif tremblent, désemparés.

Le spectacle est fini, le rideau est tiré
Et le son qui résonne, ignoble, au diapason
N’est qu’un salaud de La, dérisoire oraison
Au roi des jeux de mots et de la logorrhée.

Après lui qui saura réinventer la langue,
L’emmêler à la harpe, au violon, au triangle,
Nous raconter son chien qui veut changer de chaîne

Ou, dans le fond des bois, le percepteur qui feule ?
Ce jour nous ont quitté deux géants de la scène,
Un poète et un clown, Devos à lui tout seul.


 
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   Anonyme   
6/1/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une belle ode. Un poème qui transpire d'amiration et d'humilité. Un sonnet très agréable à entendre, à lire, à relire. Une langue soutenue, mais pas trop.

Des poètes il y en a toujours eu, il y en aura encore, sauf que celui-là était le préféré de l'auteur qui lui dédie quelques vers de belle qualité.

   framato   
8/1/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Bel hommage à un grand. Ceci n'ajoutera certes rien à la poésie, ni à la gloire de Devos, mais j'ai pris plaisir à lire.
La chute est un peu faible par rapport au personnage (loin d'être un clown) et l'hommage manque de jeu sur les mots pour vraiment convaincre. Je pense que la forme du sonnet n'est sans doute pas la meilleure pour ce type de texte (bien trop courte à mon sens et manquant de percussion). Le texte est cependant bien écrit.

   bulle   
9/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Je n'aime pas trop, en général, les hommages rendus.
Je dois avouer que je me suis laissée prendre au "piège" de celui-ci, car il n'en fait pas trop, il n'est pas dithyrambique.

Je le trouve juste, bien dosé, les images en accord avec une certaine pudeur. Le tout scandé par l'émotion, en mesure d'une musicalité agréable.

"Ce soir le soleil porte un nez rouge à pleurer"

La poésie est bien présente ; elle reflète bien, également, le personnage - poète lui-même -. Les mots sont tout en mouvements, comme le mime qu'il était.

Peu de bruit, mais beaucoup d'effet pour ce qui me concerne.

Tout ça pour dire que j'ai apprécié ma lecture.

   Lhirondelle   
16/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le titre donne le La sous couvert d'un jeu de mots que n'aurait pas renié cet inimitable Raymond Devos.
La lecture est aisée et plaisante.
Les alexandrins pris un à un sont corrects me semble t'il mais le sonnet pèche de par ses rimes... je sais c'est du néo, alors je passerai sur les féminine/masculine etc... mais "langue" et "triangle" oupsss....
Sur le fond... un très bel hommage envers ce Roi des jeux de mots... et je me suis laissée inviter à la ronde du rire en allant visionner le sketch "Le percepteur" et je ne résiste pas à le mettre en lien pour ceux qui ne le connaîtraient pas : http://www.youtube.com/watch?v=oWgpnP3k3Zw

Mon appréciation aurait été meilleure si les rimes avaient eu plus de suffisance...


Edit : "Un poète et un clown, Devos à lui tout seul." Oui c'était tout cela Devos et Lechat ne s'y est pas trompé. A lire les coms qui décrient cette appellation de clown, j'ai eu l'envie de retrouver un sketch de Devos qui légitime ce lien étroit du clown/poète dont il aimait à tirer le meilleur profit voire à user d'autodérision pour notre plus grand plaisir... "Le clown se meurt" http://www.youtube.com/watch?v=Y5MyzYVTdC0&feature=related

   Anonyme   
15/1/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Lechat ! J'aime cette poésie comme j'aimais Devos, lequel sous ses airs de bouffon était un grand ami de la langue de Molière... Ce poème nous ramène, encore une fois, au Panthéon des Chevaliers de l'humour et de la dérision dont ce vieux Raymond était l'un des meilleurs représentants... Merci pour ce bel hommage à ce clown-poète comme tu l'as si bien dit !

   wancyrs   
15/1/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Salut Lechat,

Je suis allé regarder le lien de l'hirondelle et découvrir ce Raymond Devos(que je ne connaissait pas), et du coup, ce que j'y ai vu et entendu ont ternis l'éclat du texte, désolé, je crois qu'on aurait pu faire plus fort, il le méritait...

En plus, je conteste l'appellation de clown qui pour moi revêt une connotation très péjorative. Pour moi, un clown, un bouffon, sont des personnages qui n'ont pour but que de faire rire le public, sans plus. pourtant la scène que j'ai vu est pleine de sens, autant que cela fait rire. "comédien" aurait été plus approprié, le mot ramène à l'art, se rapproche un peu de ce que ce Monsieur faisait.

Donc, un peu déçu. À une prochaine

Wan

   Anonyme   
16/1/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Lechat et bravo pour ce petit texte que j’aurai bien vu dans le Canard au jour de sa disparition.
Devos avait l’art de prendre un mot, une expression et de le tordre dans tous les sens jusqu’à en faire une salade à sa sauce. Il y avait un immense travail de préparation avant de sortir un sketch. Ce n’est pas pour enlever à son génie, c’est pour le souligner.
Plus qu’un clown ou qu’un comédien, c’était un poète.
Bel hommage que tu lui rends par ce sonnet.

   Chene   
16/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Lechat

Un hommage appuyé au grand "Funambule des mots" que fut Devos.

La métrique est bonne, le rythme des alexandrins est également satisfaisant.

Côté "rimes", j'aurais juste deux remarques :

- sur "langue/triangle" : une rime très faible à mon sens
- sur "feule/seul". Même si le sonnet est en néo-classique, ces deux mots ont des sons bien différents. Le mot "feule" a un son long et ouvert (comme dans "meule" ou "meuh") alors que "seul" a un son court et fermé (comme dans "œsophage" ou "œuf"). Une petite liberté prise par l'auteur...

C'est à mon avis sur ce point particulier des rimes que pèche ce sonnet. Il perd en musicalité (Devos jonglait avec les mots et les sens, les notes, les instruments et sa diction était impeccable).

Je trouve le titre "Salaud de La" (et sa reprise dans le 7ème vers - à moins que ça ne soit l'inverse ;)) je trouve dis-je l'expression à la hauteur de la jonglerie de Devos.

Un ressenti global plutôt positif amoindri par une qualité des rimes un peu fluctuante.

Cordialement
Chene

   Heisenberg   
17/1/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un hommage à un grand personnage, qui nous manque, mais toujours bien présent dans nos esprits. Je regrette un manque d'ironie et de mordant, le traitement aurait mérité plus de joie, de bonne humeur. Le tout a le mérite de penser à lui.

   Anonyme   
17/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un hommage agréable et bien troussé. On reconnait bien le personnage. C'est peut-être un peu survolé, superficiel ?
Il me semble qu'il faudrait être Devos soi-même pour s'attaquer à cette montagne.
Un peu frustrée, donc, mais l'exercice est difficile.

joceline

   LEVENARD   
17/1/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Un premier point concernant l'avant-dernier vers
Ce jour nous ont quittés deux géants de la scène...

Je ne peux pas dire que la truculence de Devos se retrouve ici, mais c'est une gageure que de se mettre à sa hauteur. Le texte est sans doute trop sage et ne fait pas assez place à la jonglerie verbale qu'exige le sujet.
Mais enfin, il y a une émotion vraie...
Quoi d'autre, le rideau au théâtre se lève et se baisse... mais tirons le rideau et on n'y voit plus rien ! Salaud de LA me semble bien approprié, bien sonné, beau calembour... mais il est un peu esseulé dans le texte.

L'assonance Triangle/ langue me dérange nettement moins que le feule / seul qui à mon sens doit être rigoureusement prescrit. Ce seul manquement dans un sonnet me conduit à l'appréciation ci-dessous.

   Anonyme   
4/2/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Je dois dire que je suis un peu déçu, connaissant l'habilité de votre plume, je m'attendais à beaucoup mieux, pour parler de ce géant, il me fascinait de sa dextérité à jouer avec les mots.

Mais la tentative de lui rendre cet hommage est louable, cependant cela manque de verve, c'est à mon goût, sans relief. Je reconnais que l'exercice était périlleux.

Le poème se lit aisément, la forme est soignée. Le fond n'est pas à la hauteur, bien trop en retrait, bien trop classique. Le titre ne m'a pas particulièrement "emballé".


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