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Poésie libre
Arielle : Les nuits transies
 Publié le 23/01/12  -  14 commentaires  -  724 caractères  -  478 lectures    Autres textes du même auteur


Les nuits transies



Les nuits transies
troussées d’étoiles
les nuits taillées dans le cristal
traînent dans l’herbe des clairières
de fins jupons amidonnés
de sucre fondant au réveil

L'œil embué sous sa mantille
mariée dont la pudeur chancelle
j'entends la forêt qui grésille
rôtie sur les braises du gel

Sur le ciel clair passe une agate
bille de glace
calot de feu
le soleil bas roule et se hâte
vers des rituels moins frileux
des épousailles
plus canailles
que ces effeuillages gracieux

La vierge sage qui soupire
sous le glacis de ses dentelles
fait déguerpir le voluptueux
en lui mettant du plomb dans l'aile


 
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   Anonyme   
17/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Oh, c'est ravissant ! Une belle maîtrise, une métaphore joliment filée... J'aime particulièrement
"Sur le ciel clair passe une agate
bille de glace
calot de feu"
et
"j'entends la forêt qui grésille
rôtie sur les braises du gel". (Et ce ne sont pas les seuls vers que j'aime.)

Je trouve le rythme d'une grande élégance, avec cette alternance d'octosyllabes et de tétrasyllabes réintroduisant en sourdine l'alexandrin ; jusqu'à la rupture trisyllabique "plus canailles" que je trouve bienvenue puisque justement le vers parle à ce moment d'une fuite loin de la "vierge sage".
Les assonances qui peuvent aller jusqu'à la rime, mais sans insister, ajoutent pour moi à la grande délicatesse de ce poème dont la forme me paraît en parfaite adéquation avec le sujet. Un minuscule bémol sur le choix du mot "voluptueux" que je trouve brutal dans cette évocation toute en nuances ; à mon sens, le "plomb dans l'aile" suffisait à rappeler l'existence du trivial. "Déguerpir" est peut-être un poil trop aussi à mon goût.

   Anonyme   
24/1/2012
Commentaire modéré

   pieralun   
23/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très, très beaux vers.

Une infinie délicatesse dans ce poème; j'ai pensé à Apollinaire avec une touche ajoutée de féminité; La fête chez Thérèse de Hugo.

Je retiens particulièrement: " j'entends la forêt qui grésille
rôtie sur les braises du gel" deux vers absolument magnifiques tant dans le rythme que dans les sonorités, magnifiques dans l'évocation, magnifiques de poésie.
Arielle..............

   Charivari   
23/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je suis réellement impressionné par les sonorités et le rythme, ainsi que par ces images très évocatrices.

Je retiens spécialement :
"Les nuits transies
troussées d’étoiles"

et, pour le rythme
"Sur le ciel clair passe une agate
bille de glace
calot de feu"

euh...


....J'ai pas compris grand chose, par contre...

... Mais c'est pas grave. J'ai écouté ce poème comme un gamin une comptine qui l'émerveille mais qu'il ne comprend pas.

   Marite   
24/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai aimé lire et relire ce poème. Beaucoup d'expressions imagées et agréables:
" ses nuits transies
troussées d’étoiles
les nuits taillées dans le cristal
traînent dans l’herbe des clairières
de fins jupons amidonnés
de sucre fondant au réveil à l'oreille"
Cette première strophe est un régal et la suite nous entraîne sans retenue. Merci à l'auteur pour cette incursion dans un imaginaire de rêve.

   Coline-Dé   
24/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime cette façon que tu as d'enchanter ce qui t'entoure avec des mots qui colorent et embellissent la réalité !
On ne regarde plus la gelée blanche de la même façon après avoir lu ce poème, merci pour tes mots qui ouvrent le regard.

   alex2   
12/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un rythme parfaitement évocateur où se décèlent en sourdine des alexandrins ou des octosyllabes de la plus belle eau. Une construction finement ouvragée où chaque mot, par ses sonorités, semble répondre aux autres, dans un véritable « réseau » prosodique. Et des petites notes qui rompent l'harmonie, sans en avoir l'air, qui introduisent dans des vers très euphoniques de discrètes dissonances, pour éviter le ronronnant (« des épousailles / plus canailles », par exemple).
Ces vers sont d'une infinie délicatesse et d'une sensualité rare.

   funambule   
26/1/2012
Commentaire modéré

   Arielle   
27/1/2012

   Damy   
27/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien visualisé la noce immaculée se travestissant en noce "canaille". Je regrette de ne pas savoir pénétrer les 2 dernier vers: la vierge serait-elle effarouchée par le feu du diablotin ?

J'aime toujours beaucoup ton style qui rend l'alexandrin moins rigide, plus souple, plus chantant à la guise de ton rythme, plus voluptueux. Il m'inspire.
Une petite fausse note à l'avant dernier vers: 9 syllabes mais cette hésitation à chasser l'inacceptable est touchante.

   brabant   
28/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle,


Un exergue autre que "..." m'aurait été bien utile pour préciser au premier jet la compréhension de ce texte délicat aux images ciselées comme on cisèle le cristal, comme on brode la dentelle. C'est dire s'il est plaisant à lire ou plutôt à regarder.

Je regarde donc et je m'émerveille... Mais qu'est-ce à dire ? Au quatrième 'couplet' le "voluptueux" déguerpit ! Qu'est-ce donc qui l'a fait fuir ? Le "glacis des dentelles", en effet je ne vois pas que la belle soit rebelle, d'autant plus que les "fins jupons" sont "amidonnés/de sucre", que la nuit et la forêt sont complices ; bien sûr la nuit est froide, une météorite ne fait que passer et le soleil se hâte. Les "effeuillages gracieux" sont-ils rébarbatifs au boute-en-train ?
Ô le rustre qui craint les dentelles !


Bon je m'en vais lire votre fil pour voir si j'ai compris la scène...


Les trois vers que j'ai préférés :
"Sur le ciel clair passe une agate
bille de glace
calot de feu"
où vous mariez subtilement science et poésie.

Merci

   Anonyme   
29/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle ! Mieux vaut tard que jamais selon un vieil adage... Je parle bien sûr du présent commentaire que j'aurais dû rédiger bien avant. Quand bien même cette charmante poésie n'aurait comporté que les vers qui suivent...
Les nuits transies
troussées d’étoiles
les nuits taillées dans le cristal
traînent dans l’herbe des clairières
de fins jupons amidonnés...
j'aurais applaudi des deux mains !
Je regrette simplement les deux derniers vers...
fait déguerpir le voluptueux
en lui mettant du plomb dans l'aile...
Le premier de ceux-ci car il comporte, à mon avis, une syllabe de trop et brise un tantinet le rythme et le dernier que je trouve assez banal avec son plomb dans l'aile.
La perfection n'étant pas de ce monde, vous étes pardonnée ma chère ! Merci pour l'ensemble et un peu plus pour mes vers de prédilection... que me suis permis de classer parmi mes favoris!

   Garnement   
31/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le rythme est très bon, les sonorités aussi. C'est un très joli poème.

Petite objection sur l'avant dernier vers "fait déguerpir le voluptueux" qui casse un peu la strophe. C'est le mot "voluptueux" qui s'insère mal.

Le reste est délicat, subtil, enfin, j'aime. Ca se lit et s'apprécie sans effort, et c'est toujours une prouesse en poésie.

Première lecture pour moi sur ce site, bonne suprise, merci !

   julien   
31/1/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'arrive un peu tard, mais tout est dit, déjà : un sublime poème, surprenant dans ses images très évocatrices. Commencer son texte par une figure de style très forte saisit le lecteur qui ne peut que poursuivre en espérant être surpris à nouveau, ce qui est le cas ici : "Les nuits transies / troussées d’étoiles", avec l'allitération en "t", poursuivie dans le 3e vers.
Un vrai régal.

   Anonyme   
23/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Poésie toute de dentelle délicate, évoquant finement les aériennes et éphémères passementeries de la robe de mariée, faite pour ne durer qu'un jour.
Ici la noce de la glace et du feu n'aura pas lieu.

   fugace   
15/11/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est beau, tremblant et délicat.
Aussi fragile, aussi fort qu'une toile d'araignée engivrée prise dans un éclat de soleil un matin d'hiver.
Merci Arielle de nous réchauffer avec de telles nuits transies.


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