Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Arielle : Ultreïa baroudeurs
 Publié le 26/03/12  -  14 commentaires  -  1044 caractères  -  295 lectures    Autres textes du même auteur

Une ode aux nuages qui passent d'ouest en est nous entraînant dans leur sillage.


Ultreïa baroudeurs



On the road nuages
Pèlerins éclatants
à rebrousse-matins déroulez vos écharpes
suspendez vos besaces
à l'épaule des vents

On the road nuages
Oubliez les falaises
de Douvres
d'Étretat

Oubliez cette mer
morne
qui enfanta
les langueurs pelucheuses
de vos haleines vierges

Ultreïa baroudeurs
Pour vous
chantent au loin de blondes Lorelei
dont les peignes d'écaille
lisseront vos crachins

Pour vous
roule là-bas
l'accent des Babouchka
qui bercent des flocons dans les plis de leur voix
réchauffant de vodka leurs chagrins en rafales

Ultreïa camarades
La Chine est pour demain
la Terre est ce levain que pétrissent vos pas
cette femme lascive
que fécondent vos grains



Ultreïa : salut de ralliement des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, signifie aller plus loin, plus haut. C'est l'expression du dépassement physique et spirituel.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
26/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Oui j'ai franchement aimé ce poème mais pourquoi donc cette sensation d'inachevé.
On nous coupe ici l'herbe sous les pieds.
J'en redemandais du voyage pourtant.

Bref, il y a de la poésie routarde ici qui me plait et qui n'est pas mal énoncée.
De belles images souvent.
Mais juste la dernière strophe mal agencée.
Dommage en guise de conclusion.

   Lunar-K   
8/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'ai beaucoup aimé ce poème : cri de ralliement, chanson routarde, invitation au voyage, pèlerinage, l'Orient comme point de fuite... De très bonnes choses ici, beaucoup d'allant, beaucoup de force... Même la double occurence du "On the road" (hommage à Kerouac ? ça ne m'étonnerait pas du tout) ne m'a pas gêné le moins du monde alors même que j'ai généralement du mal avec ce genre d'incursion anglophone en poésie.

Quant au fond, j'ai surtout apprécie ce simple fait que le voyage apparaît ici comme entièrement gratuit, ou presque... Certes, il se trouve bien l'un ou l'autre but pour qui veut chercher, mais rien de bien sérieux : les blondes Lorelei (le Soleil levant peut-être ?), les Babouchka, la vodka... Non, tout cela me semble finalement bien accidentel, le voyage me paraît être à lui seul sa propre fin, voyager pour voyager, pour pétrir de ses pas la Terre lascive, rien de plus (et c'est déjà énorme en soi)... Cela participe sans doute à l'irréalité apparente de la destination, au mysticisme de cet Orient prétendument visé. Bref, une poésie-mouvement qui me semble parfaitement s'assumer comme telle, et c'est très bien ainsi !

Concernant la forme, je ne trouve pas grand-chose à redire non plus. Un style à la fois épuré et dynamique, très efficace, conférant à ce poème cette force de rassemblement (fictif bien sûr, le rassemblement, puisqu'il semble bien destiné à se disperser aussitôt dans cette fuite généralisée qu'invoque le poème), comme un appel, une incantation presque de par son rythme martelé de bout en bout. Tout à fait en phase avec le thème qu'il doit servir.

Bref, un très bon poème à mon sens.

Bravo, et bonne continuation à vous !

   Anonyme   
26/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une fois de plus, j'ai raté l'occasion de commenter un poème d'Arielle en Espace Lecture... Une fois de plus, parce qu'il ne me parlait guère. De belles images, bien sûr :
"suspendez vos besaces
à l'épaule des vents",
"Oubliez cette mer
morne" (encore que le rejet à "morne" me paraisse un peu facile),
"la Terre est ce levain que pétrissent vos pas
cette femme lascive
que fécondent vos grains" (belle fin, au rythme peut-être un peu sage mais c'est le sujet).
Mais je n'ai pas aimé les mots en anglais, et l'évocation de l'est communiste m'a laissée froide.
Le problème, je pense, c'est que, fascinée moi aussi par les nuages, je n'en ai pas du tout la même vision, les images qu'ils m'évoquent n'ont rien à voir.

De l'élégance, certes, mais qui, en l'occurrence, ne me touche pas.

   Anonyme   
26/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beaucoup de références dans votre poème. Teintées de mysticisme (les pélerins), de mythologie (Lorelei), d'exotisme (Babouchka, Chine).
Vous avez fait de vos nuages une épopée lyrique (même si votre poème est court) dont j'ai beaucoup apprécié le mouvement et l'inspiration.

Certaines images semblent s'être échappées de l'Odyssée :
- "Oubliez cette mer/morne/qui enfanta"
- " chantent au loin de blondes Lorelei" (même si Lorelei est une nymphe germanique)

D'autres Babouchka m'ont pemis de boire un verre avec Tolstoï, chez lui, dans ses terres.
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser au personnage de Constantin Liovine dans Anna Karénine, double mimétique de TosltoÎ qui se retire sur ses terres dans un accès de spiritualité.
Quand la poésie réveille des émotions, c'est qu'elle a du bon.

La construction de vos vers me plaît aussi beaucoup. L'absence de ponctuation (cette tueuse d'émotion et de mystère), l'économie des mots, même si je trouve que quelquefois vous auriez pu encore réduire, comme dans " la Terre est ce levain que pétrissent vos pas" qui mériterait peut-être une concision encore plus frappante et moins cérémonieuse.
Un petit bémol aussi pour l'anglicisme "On the road" dont la route ne m'évoque pas tout à fait le chemin parcouru par vos pélerins.

Pour tout vous dire, un Régal. Je viens de penser à vous en regardant par la fenêtre.

Cordialement
Ludi

   fredericprunier   
26/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
l'écriture est roulante
engageante à l'aventure
j'avais eu peur au premier vers
à cause de la chanson (on the road again)
et puis
basta
mieux que ça
vous m'avez déroulé le chemin

j'aurai peut-être aimé
si je pinaille euheue
avoir plus grande sensation de planer au départ
de vos falaises
une sorte de gonflement d'ailes... à l'envol...

(par exemple à la place d'une road again)
...........aaahhh ?........ mitié

   Damy   
29/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un voyage nord-sud sous le vent d'ouest.
Etant sur la voie de Vézelay, je vois des pèlerins du monde entier, d'Amérique, de la Norvège, d'Europe centrale, d'Orient etc.
Tous se rejoignent à Saint-Jean-Pied-de-Port pour traverser les Pyrénées. Une voie littorale est en cours d'élaboration et longera l'océan jusqu'à Santiago.

Sur le chemin, oui, on entend les "blondes lorelei" et l'on se débarrasse, au rythme tranquille de la marche cadencée par celui de ton poème, de tout le superflu qui encombre nos vies quotidiennes et l'on s'élève.

J'ai beaucoup aimé les "rebrousse-matins", les "langueurs pelucheuses des haleines vierges", cette "femme lascive que fécondent les graines"

Une voie de l'Est, ou une voie vers l'Est, je suis dans l'ambiance.
De la maison blanche à la muraille de Chine en passant par Santiago de Cuba ou de Confucius à la statue de la liberté après escale à Santiago du Chili...

   irisdenuit   
26/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

J'ai toujours beaucoup de difficulté avec les mots anglais dans une poésie en français. Pourquoi ? "On the Road nuages" pour moi il n'y a rien de poétique là-dedans. Je ne trouve même pas ça original !

Il y a quelques belles images mais elles ne susitent aucune émotion en moi.

Bref, je reviendrai vous lire.

Merci.

Iris

   brabant   
26/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle,


Curieux, curieux chemin que vous faites faire à ces nuages que vous faites défiler d'ouest en Est à l'inverse des grands voyages de découvertes ("Aux bords mystérieux du monde occidental") et de cette marche vers l'Ouest des colons d'Amérique en soif d'inconnu 'eldoradique' sans cesse jusqu'à ce que se brisent leurs espoirs sur l'Océan Pacifique, et même de Lavilliers ("On the road again") !

:)

Non, ici on remonte à la source : Rhin, Russie, Chine, vieille civilisation, creuset, Empire du Milieu, centre du monde, ventre de la terre. Ces nuages nous demandent-ils de recommencer le monde ?


- Bien : "Ultreïa", je ne connaissais pas ce mot. Merci.

- De très belles images, de très belles formulations : "... à rebrousse-matins... l'épaule des vents... langueurs pelucheuses... les peignes d'écaille (et) (les) crachins... (les trois vers sur les Babouchka...) ... (les trois vers sur la terre "femme lascive" et le jeu sur "grains")."

Beaucoup d'invention, vraiment !

- Bon, "haleines vierges" est très audacieux, je dirais même 'téméraire'. Lol. :)


Admiration ! Ü

   Anonyme   
26/3/2012
Bonsoir Arielle... Tout d'abord merci de m'avoir appris cet Ultreïa que je ne connaissais pas... Au fait, quelle est l'origine de ce mot ?
Pour le reste, et bien qu'il y ait de belles images et expressions dans ce poème, je suis un "poil" mitigé.
Pourquoi ce On the road nuages ? N'y avait-il pas une expression française, basque ou espagnole qui faisait l'affaire ? Je sais que les marcheurs pour Compostelle sont pour le moins cosmopolites mais j'aurais préféré une autre langue que l'anglais qui s'adapte mieux à la Route 66 qu'aux chemins de Compostelle.
J'aurais dû commencer par là, c'est à dire le titre pour lequel je ne trouve pas le terme baroudeurs vraiment adapté...
Un baroud c'est tout autre chose qu'une marche au long cours... Bon, je sais que c'est un peu sévère comme commentaire mais "Qui aime bien châtie bien" et j'aime bien Arielle qui, je l'espère, ne m'en voudra pas...
Aïe, j'avais oublié l'incipit ! Logiquement la marche sur Compostelle se fait vers l'Ouest (sauf pour ceux qui s'y rendent en bateaux), ce que contredit l'incipit où les nuages allant de l'Ouest à l'Est ne peuvent entrainer le marcheur dans leur sillage

   Charivari   
27/3/2012
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je tire pas mon chapeau, il risque de s'envoler dans le vent.

Ultreïa, je connaissais le terme, je me souviens l'avoir découvert lorsque je cherchais à écrire sur le chemin de Compostelle, et j'avais beaucoup aimé le mot aussi.

C'est ce que j'ai envie de dire maintenant en guise de commentaire... Au lieu de bravo, ultreïa, ce texte nous tranporte toujours plus loin dans le monde du rêve et de la liberté.

Ça coule tout seul, c'est libre comme l'air. Pas grand chose à dire de plus.

Ah oui : histoire de chipoter, personnellement j'aurais supprimé "blondes" avant Loreleï.

Ultreïa baroudeurs
Pour vous
Chante au loin Loreleï

   pieralun   
29/3/2012
 a aimé ce texte 
Passionnément
Beaucoup de poésie dans ce texte.

Les mots! les mots sont beaux très beaux, se suffisant parfois à eux mêmes dans leur musicalité, surprenants parfois dans leur inhabituelle utilisation, parfois nous emportant par ce qu'ils évoquent.

Le rythme est parfait, et les images de ces nuages avançant inexorablement vers nous, puis s'en allant vers d'autres horizons en découlent.

Quelques étapes sont présentes, exactement colorées par les mots spécifiques qui s'y rattachent.

Rien à relever en particulier, tout est parfait, homogène, et surtout émouvant.

Arielle.............................mille bravo!!!!

   melancolique   
29/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Arielle,

Je n'ai pas aimé les vers avec les mots en anglais, mais pour le reste c'est vraiment très beau, j'ai aimé particulierement:

"à rebrousse-matins déroulez vos écharpes
suspendez vos besaces
à l'épaule des vents"

"qui bercent des flocons dans les plis de leur voix"

Merci pour cette agréable lecture. Au plaisir de vous relire.

   funambule   
30/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'avais jamais fait gaffe... mais il passent vraiment toujours d'ouest en est les nuages? J'ai l'impression que c'est oui par chez moi... mais cette révélation me sidère. Du coup les pèlerins cotonneux me semblent un peu moins libres...

Mais je m’égare, recentrons, recentrons.

J'adore, "très bien", à bientôt du plaisir de vous relire!

Mais nan, je suis d'humeur taquine aujourd'hui.

J'avoue (sans y être absolument réfractaire) que le martel shakespearien de la road nuageuse me faisait craindre un peu l'égarement classiquement sonnant... mais non! J'aime beaucoup l'élan, la souplesse, le visuel et l'allégorie qui ne semble avoir aucune autre mission que de mieux incarner les voyageurs polymorphes brouillant la pureté de nos azurs (pureté visuelle heing). Bon, je vais pas chipoter sur les "pas", je serais sans doute doté d'un piètre imaginaire.

Je n'ai pas vécu ces mots comme un voyage, plutôt comme une jolie balade faisant fi des frontières, aussi rigides qu'elles sont invisibles.

Chouette moment sous le crachin!

   Arielle   
31/3/2012


Oniris Copyright © 2007-2023