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Chansons et Slams
Aurelia : Elle marche
 Publié le 18/10/12  -  7 commentaires  -  2164 caractères  -  162 lectures    Autres textes du même auteur

Son monde à elle.


Elle marche



Quand le ciel s’assombrit,
Que les oiseaux s’enfuient
Elle enfourche un nuage
Pour survoler l’orage
Ses longs cheveux au vent
Se transforment en serpents
Qui viennent mordre les flancs
De ce grand cheval blanc
Et d’un coup de tonnerre
Elle s’élance dans les airs
En martelant l’enfer
D’une patte de fer
Elle chevauche sa vie
Sans en connaître le prix
Car c’est mon cœur qu’elle fend
De son épée d’argent

Elle marche avec deux piles
À côté de ses pompes
Dans un monde facile
Où ses idées comptent
Elle marche avec son cœur
Quand les autres reculent
Direction le bonheur,
Au diable le ridicule

Quand l’soleil est d’retour
Pour accoucher du jour
Elle danse et tourbillonne
Sur l’air qu’les arbres fredonnent
Ni la pluie, ni le vent
N’érodent son âme d’enfant.
Elle règne sur son empire
À coups d’éclats de rire
Le monde est à ses pieds
Depuis qu’elle sait rêver
Et moi je la regarde
Me prendre en embuscade
Comment lui en vouloir
De croire à ses histoires
Tant que je sais l’aimer
Rien n’la f’ra trébucher

Elle marche avec deux piles
À côté de ses pompes
Dans un monde facile
Où ses idées comptent
Elle marche avec son cœur
Quand les autres reculent
Direction le bonheur,
Au diable le ridicule

Quand la colère résonne,
Que la faim contorsionne
Elle ferme les paupières
Et imagine la mer
Elle avance sur un fil
Au-d’ssus d’son bidonville
Le baiser le plus tendre
Ne la ferait descendre
Alors je prends sa main,
Épouse son destin
Et quand elle rouvre les yeux
Je peux voir la Grande Bleue
Sous ses couches de rimmel
Elle a cette étincelle,
Cette flamme qui brûle en elle
Et qui me donne des ailes

Elle marche avec deux piles
À côté de ses pompes
Dans un monde facile
Où ses idées comptent
Elle marche avec son cœur
Quand les autres reculent
Direction le bonheur,
Au diable le ridicule


 
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   Pimpette   
27/9/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'histoire d'un amour pour une femme radieuse malgré un handicap?
je me trompe?

C'est beau cet aura de lumière que l'auteur raconte avec infiniment de tendresse et de ferveur!
Bravo

Et la musique?
Il faut!

   brabant   
18/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Aurélia,


C'est très beau ; cette chanson m'a touché, elle est vive et gaie, placée sous le sceau de l'optimisme. Elle fait partie de ces textes qui réconcilient avec..., qui réconcilient avec quoi ?..., mais avec rien en particulier et avec tout en général, qui "réconcilient" tout simplement et ça fait du bien, ça apporte comme une bouffée d'air frais, une bouffée d'air pur. J'éprouve un sentiment de plénitude...

Merci pour ce joli texte sur la complétude décomplexée que j'aimerais bien entendre...

   Charivari   
19/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Aurelia.
Comme Pimpette, j'imagine une handicapée. Beaucoup de termes nous le font penser : trébucher, à côté de ses pompes, etc.... D'autre part, le mot "bidonville" m'a mis la puce à l'oreille. Il s'agirait donc d'une situation très difficile, mais décrite avec beaucoup d'optimisme et de poésie, une réaction positive face à l'adversité (elle survole l'orage): j'aime cette idée, qui prend à "contrepied" le traitement habituel de ce genre de sujet, et permet une vraie émotion au-delà de la larme facile...
J'espère ne pas complètement me planter en rédigeant ce commentaire... ET d'ailleurs, c'est un peu ce que je reproche dans ce texte. Que je sois obligé juste de "supposer": ton texte, je pense, n'aurait pas perdu une once de force s'il avait été un poil plus explicite, il aurait peut-être suffi de glisser le mot "béquille" ou "chaise roulante" -ou autre terme du genre- ça nous aurait beaucoup plus aiguillé, sans perdre la poésie du texte. Enfin, avis personnel, bien sûr : certains auteurs préfèrent rester opaques quant aux sujets traités, moi non. Mais en tout état de cause, certains termes brouillent les pistes, comme le "monde facile" alors qu'autre part on parle d'enfer, d'orage et de bidonville, et ces couches de rimmel, que je n'imaginais pas du tout pour ce personnage, et qui me font dire que peut-être, je n'ai rien compris au texte.
En tout cas, la poésie est au rendez-vous. La chanson est bien structurée, j'aime beaucoup les 2 premiers vers du refrain, et certaines images très poétiques, traités de manière faussement naïve (par exemple la chevelure qui devient serpent pour piquer les flancs d'un cheval-tonnerre)... Mon seul bémol niveau forme, ce serait "Sur l’air qu’les arbres fredonnent", parce qu'en prononçant, j'ai tendance à m'étoufffer... Mais peut-être qu'un chanteur talentueux y arriverait sans encombre. En tout cas, c'est ce que je souhaite au texte, trouver un interprète.
(ps: j'ai l'impression, de par ton pseudo et le type de texte, de t'avoir déjà lu ailleurs... je t'envoie un petit mp)

   Anonyme   
19/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Il est toujours dommage de lire une chanson sans avoir idée de la mélodie qui l'accompagne. On a du mal à "juger" objectivement, alors on prend ce qu'on nous donne : les mots, jetés sur la toile comme seule ancre d'accroche...

Il y a quelque chose d’éminemment positif dans cette oeuvre, d'assez candide, presqu'ingénu... un peu trop à mon gout personnel.
Le refrain est très bien... j'aime les piles à côté de ses pompes, l'image est réussie, les sonorités assez bien maîtrisées... je n'ai pas compris "dans un monde facile où ses idées comptent", j'imagine un handicap, certes, mais aussi une forme de retard mental ou de particularité de l'esprit qui rendrait notre monde hyper difficile facile?

Le clin d'oeil à Ella elle l'a (de F. Gall) est volontaire sur la fin? ça apporte une petite touche familière qui n'est pas déplaisante.Le reste de la chanson ne m'a pas parlé. Les rimes me semblent trop faciles, même si l'on ne peut qu'être touché par le sujet, les choix lexicaux parfois un peu en décalage me perturbent (le contraste entre la candeur et la dureté de certains mots, certaines suites de vers qui ne m'évoquent rien comme le passage des cheveux première strophe)...

Ma première lecture de l'auteur, j'y reviendrai...
Et désolée d'être totalement passée à côté...

   Aurelia   
19/10/2012

   funambule   
20/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Chanson... ou slam? Malgré le refrain marqué j'hésite! A peine un peu long pour une chanson... mais j'en ai fait des beaucoup plus longue et elle fait tout de même la maille... et puis ça se chante.

J'ai été surpris par le post prématuré de remerciements; mieux vaut laisser vivre un peu.

J'aurais donc sans doute penché pour le "handicap" mais avec la clé le texte fonctionne aussi. Le manque d'évidence n'est pas si important que ça dans la mesure ou l'ensemble demeure cohérent même dans une interprétation (appropriation) erronée.

J'aime la densité du texte. Je pense que la surenchère d'articles (et autres conjonctions) aurait pu être évitée, conférant plus de "coulant" à un éventuel chant. Ex: "imaginant la mer" passerait mieux (au chant) que "et imagine la mer". "N'érodent son âme d'enfant" me semble aussi un peu ardu à placer... mais bon, il ne faut pas non plus forcément tout mâcher à nos chers interprètes.

Il y a quelque chose d'épique qui ne cède pas aux sirènes du lyrisme, une avalanches d'images bien choisies, bien enchaînées et l'intelligence dans ce choix de laisser le lecteur dans le coup en ne cherchant pas forcément l'originalité à chaque envoi; c'est de l'ensemble, en chanson, que doit naître, "suer" la personnalité de l'écrit. C'est absolument réussi car l'auteur ne perd pas de vue "la cible", ceux à qui sont destinés nos textes de chanson... à savoir, le plus grand nombre possible. Si en plus on ne nous prends pas pour des niais (ce qui est le cas ici), c'est presque gagné.

L'ensemble est plutôt convaincant et se laisse agréablement lire... en attendant d'écouter.

   Anonyme   
17/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est la découverte d'un univers bien à part, un monde en dehors du monde, j'aime l'étrangeté de ce personnage qui nous est décrit, il me devient de plus en plus sympathique, il est des êtres qui aiment à rêver leur vie, pour s'éloigner de la réalité, qui les ennuie, elle s'évade et ouvre sa porte toute grande, pour emmener avec elle, tout son petit monde, qui petit à petit lui appartient, mais toujours dans l'innocence et cette légèreté d'esprit qui la rend plus qu'attachante.

J'aime l'ensemble des propos de ce texte, qui ferait une belle chanson, les mots glissent aisément.
"Elle marche" s'entend de deux manières

"elle marche" -- elle fonctionne, agit (esprit)
"elle marche" -- elle avance pas après pas (physique)

C'est très bien trouvé, très judicieux.


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