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Chansons et Slams
Automnale : Carlos Mouraria
 Publié le 26/02/10  -  14 commentaires  -  1493 caractères  -  187 lectures    Autres textes du même auteur

La destinée... ou l'histoire d'un gamin de la serra... Il s'appelait Carlos Mouraria. Vous pouvez écouter ce texte mis en musique par jm ici.


Carlos Mouraria



C’était un gamin de la serra,
Il s’appelait Carlos Mouraria.
Pour qu’il puisse manger à sa faim,
Sa mère faisait tourner les norias
En chantant la destinée, a capella.

Dans la poussière des chemins,
Il rêvait de fleurs d’amandiers sur ses petits matins,
De la mer de paille, de lèvres de corail,
De la légèreté du vinho verde
Sur sa vie de va-nu-pieds.

Sous sa peau, couraient le rythme des sambas de Rio,
La mélancolie de la poésie du fado,
La voile noire du rabelo
Frémissant, autrefois, au pays du Douro,
La volupté.

Oh ! Ce n’est pas que la misère soit aimantée,
Mais il choisissait, pour amis, les mendiants,
Ces baladins sans soleil couchant,
Des veuves de paradis, des grenadiers,
Des amarantes enflammées.

À la saison des cimetières,
Il jetait, sur les vagues funéraires,
Les cercueils vides des marins péris en mer.
À chaque disparu, il offrait
Une larme d’orange amère.

Je le vis, une dernière fois,
Dans une boîte à matelots, une boîte à couteaux,
Caressant sa guitare
Pour une émouvante chanteuse de fado
Aux couleurs du rabelo.

Un batelier les retrouva enlacés,
Assassinés,
Dans une ruelle assoiffée de Lisboa.
La diva portait, sur son cœur ensanglanté,
Une fraîche fleur d’amandier.

C’était un gamin de la serra,
Il s’appelait Carlos Mouraria.


 
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   Chene   
6/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Histoire vraie ? Histoire romancée ?

Il y a dans ce récit comme une musique qui nous vient du fado, mêlant destinée, fatalité, souffrance, mélancolie, tristesse.

Des mots simples teintés de Portugal, qui emportent le lecteur dans le monde de la rue, comme une rumeur sourde d'où s'élève le son pur et harmonieux d'une guitare et une voix qui chante le fado.

Bonne continuation à l'auteur

Chene

   Marite   
7/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce texte, accompagné d'une mélodie appropriée, ferait une chanson extroardinaire qui "remue" le coeur et qui traverserait le temps et les modes sans problème.
J'ai tout aimé

   Anonyme   
7/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Dommage pour le fado qui revient.

Sinon j'ai aimé le voyage... l'histoire m'a moins touchée, cachée sous les rimes et le rythme qui m'ont plu... mais on sent une vraie ambiance.

Merci.

   Garance   
7/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est beau.
Je ne connais pas tout le vocabulaire, mais je me laisse porter par ces mots qui content la légende d'un gamin de la serra.
A chaque strophe un tableau !
Une écriture poétique superbe de concision , un plaisir de lecture.

   LeopoldPartisan   
8/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup ce poème qui me raconte une belle histoire bien documentée sur laquelle il ne manque plus qu'une musique très world. Cela coule vraiment bien et les enchaînements sont vraiment judicieux.

J'ai retrouvé dans ce texte tout un univers. Celui du Portugal du Fado et de Mariza. Mais par extention aussi cette amérique latine, chère à Jorge Amado ou à Varga Llosa. Pour terminer cette "histoire" ne dépareillerais pas celles qu'à si bien chanter Bernard Lavilliers.

Chapeau

   Anonyme   
9/2/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Un poème qui pourrait être agréable si la rime n'était pas aussi forcée.

Le style n'est pas mauvais du tout, le fond assez intérressant, mais quand je lis j'accroche sur les rimes qui semblent posées là comme si elles étaient obligatoires.
Je peux comprendre la volonté de faire un texte rimé, mais il faut dans ce cas quelque chose de plus fluide, de plus léger.

Je ne pourrai que conseiller à l'auteur de lire son texte à haute voix par exemple.

   ristretto   
10/2/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
une histoire bien racontée, tout le vocabulaire est là pour nous nous faire voyager
une triste fin à tirer une larme

mais, je ne sais pas pourquoi .. je n'arrive pas à trouver le tempo pour le lire
du coup (ne m'en veuillez pas) j'ai pensé à ces vieilles chansons du style "les roses blanches" ...un peu désuètes

merci pour cette lecture

   Leo   
12/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un très joli texte, au rythme syncopé, hésitant, haché, comme le fado dont il s'inspire. Un poème dans la droite ligne des histoires tristes et belles qui se racontent tout autour de São Jorge, dans les rues sombres de la Mouraria et de l'Alfama, là où parfois le soleil n'entre qu'à midi et où les azulejos forment des ilots bleus, de loin en loin, seules taches de douceur dans un décor vertical, abrupt et dur, dans l'âpreté des ruelles sinueuses et des escaliers raides.
Je ressent les accords des fados, la voix profonde des chanteuses, la force et la tristesse à la fois qui se dégagent de cette musique très particulière, qu'on ne peut vraiment comprendre que dans les petites boîtes à fado de ces quartiers...

Merci pour ce joli retour dans un lointain passé, pour raviver des souvenirs très particuliers d'une ville que j'ai aimé découvrir au cours de plusieurs séjours, et qui ne s'est jamais complètement livrée.

   wancyrs   
26/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je n'ai pas aimé la fin de cette histoire fort bien écrite, elle me rappelle un peu trop "Les amants d'un jour" de la môme Piaf.

J'ai aimé les 3 premières strophes, où les rimes bien construites donnent de la force au récit. après la 4 ème rime, on a cette impression de forcé, finir a tout prix une histoire si finement introduite, et c'est dommage...

à une prochaine lecture

   Anonyme   
27/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voici, contée avec talent par Automnale, la triste destinée de ce gamin de la serra...
Nous y trouvons de l'émotion, de la mélancolie, de l'aventure et de l'amour ! Les images un peu intemporelles, tissent des tableaux multicolores bien agréables à contempler...
Bien évidemment, ces vers sont très musicaux et... la chanson
sera bientôt en écoute ici même, guitare nylon un peu fado
et voix sombre de rigueur, bien entendu !

Chose promise, chose due :
http://leschansonsdejmd.musicblog.fr/1255167/Carlos-Mouraria/
Merci de l'écoute !

   pieralun   
27/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'imagine ce texte dans la bouche de Bernard Lavilliers, c'est bien une chanson!!! Sur les premiers vers, je trouve que c'est frappant....., ainsi que dans la 3eme strophe d'ailleurs.
La 4eme strophe se rapproche plus de la poésie néo-classique, puis les rythmes brésiliens reprennent le dessus.
Je ne suis pas fan de ce type de texte, mais celui là est remarquablement écrit, de belles images, la gravité qui rend par moments le texte plus profond, et comme le dit Léo: le rythme.

   Anonyme   
27/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est très agréable. Une promenade dans une histoire, on se retrouve parmi les rêves et les mots. Merci d'avoir écrit ça.

   hersen   
17/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Automnale,

Voici incontestablement un texte qui fleure bon le Portugal dans lequel pas grand-chose ne manque pour mettre dans l'ambiance. Dans un sens, il est un écho à "Le fado".
Comme prévu, le titre m'a bien sauté aux yeux, cependant j'aurais aimé aussi qu'il me "saute aux oreilles" mais je n'arrive malheureusement pas à avoir le son.
Le lien est-il toujours valide ?

A la date où j'écris ce commentaire, nous attendons les fleurs d'amandier d'un jour à l'autre.

Cordialement,

hersen.

Difficile d'évaluer sans la musique, mais je me lance...

   Anonyme   
2/2/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un très bon texte, l'histoire nous est contée avec intelligence, sans en faire de trop. Les mots sont d'une grande justesse à tout point de vue, permettant ainsi une lecture aisée, très visuelle.

Lecture de ce beau poème crée une vive émotion, la misère étant toujours présente un peu trop dans ce monde, et surtout elle devient de plus criante, alors qu'à notre époque l'on pourrait envisager le contraire, et la voir disparaître, mais là, je suis trop utopique sans doute. Et ce monde énoncé ici n'a pas disparu, c'est tout ce que cette misère peut engendrer de terrifiant.

Bel hommage que votre écrit que j'ai lu et relu, texte poignant.


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