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Poésie libre
Automnale : La chanson des oyats
 Publié le 25/09/09  -  17 commentaires  -  1527 caractères  -  360 lectures    Autres textes du même auteur

Un harmonica, des oyats et une inconnue aux yeux et aux cheveux de brume...


La chanson des oyats



Le soleil d’or faisait un clin d’œil
Aux petits chardons bleus des sables.
Les coquillages flirtaient avec le vent du large.
Et moi, dans la blondeur des dunes solitaires,
Je composais, sur mon vieil harmonica,
La chanson mélancolique des oyats.

C’est alors que j’aperçus,
Sur cette plage bordée d’écume,
Une inconnue aux yeux et aux cheveux de brume.
Elle ramassait des objets étranges,
Des galets blancs polis par les ailes des anges,
Des bois flottés fantasmagoriques.

Sans se soucier des goélands,
Ces incorrigibles charmeurs d’océans,
Elle se dirigeait vers la blondeur des dunes solitaires,
Pour respirer la pimprenelle,
La suave fleur d’immortelle,
L’œillet du poète anachorète.

Lorsqu’elle entendit le son de mon harmonica,
Elle m’adressa un sourire
Aussi doux
Que l’ultime fleur d’arméria,
Aussi caressant
Que la chanson des oyats.

Elle murmurait que la mer apporte des choses étranges,
Les larmes des vagues intarissables,
Des soupirs de marins aux rêves inavouables,
Des souvenirs déchiquetés
Comme les tulles de mariées,
Le rire éternel des amants naufragés.

Puis elle repartit,
Sur cette plage bordée d’écume,
Mon inconnue aux yeux et aux cheveux de brume,
Emportant ses galets blancs polis par les ailes des anges,
Ses bois flottés fantasmagoriques.
Elle laissa la chanson des oyats sur mon harmonica.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   pieralun   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est doux comme un soleil d'or à Hossegor, doux comme le sable fin de ses dunes, doux comme le galet blanc bien poli.
Seuls les chardons et certains souvenirs déchiquetés amenés par l'océan, contrarient, pour mieux la relever, la douceur de l'ensemble.
Une douce poésie qui vaut une appréciation très douce.

   Garance   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je me laisse guidée par le son de l'harmonica et j'entends les murmures de la belle inconnue.
Une promenade enchanteresse...un resourcement par poésie interposée.
Merci beaucoup Automnale pour cette vision et ces mots rassemblés.

   Anonyme   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Superbe ! J'ai glissé sur les mots comme le vent dans les oyats. De très belles images et une musique qui ne fait qu'effleurer la peau.
Très joli !

   jaimme   
25/9/2009
Je laisse une trace de ma lecture, mais je ne mets pas de note car ce type de poèmes, trop légers, n'est pas de mon goût. Mais il en faut pour tous les goûts et les commentateurs précédents aiment beaucoup. Tant mieux pour toi automnale. Et je suis certain que dans le genre il doit être très bon. Au plaisir de te lire dans un autre registre.

   Anonyme   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Automnale poétesse ! Il était une fois dans l'Ouest... pour l'harmonica ! Et puis il y a l'autre ouest avec ses dunes, ses goélands et ses plages bordées d'écume... Une jolie promenade où l'on rencontre cette inconnue aux yeux de brume ; j'y ai songé ce matin en parcourant "mes" dunes où je n'ai rencontré qu'une vieille dame anglaise, fort aimable par ailleurs, mais beaucoup moins poétique...
Une suggestion pour le vers suivant, au lieu de :
Et moi, dans la blondeur des dunes solitaires,

pourquoi pas :Et moi, dans la blondeur des dunes, solitaire,
etc.
Quoi qu'il en soit, merci pour cette agréable lecture... Amicalement. Alex

   colibam   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai effleuré les mots de ce poème avec délectation.
C'est beau, onirique, presque sensuel.

J'aime plus particulièrement :

"Les coquillages flirtaient avec le vent du large.
Et moi, dans la blondeur des dunes solitaires"

"Sur cette plage bordée d’écume,
Une inconnue aux yeux et aux cheveux de brume.
Des galets blancs polis par les ailes des anges"

"Elle murmurait que la mer apporte des choses étranges,
Les larmes des vagues intarissables"

J'aime également la mise en forme de ce passage (on dirait un conte ou une contine légère) :

Aussi doux
Que l’ultime fleur d’arméria,
Aussi caressant
Que la chanson des oyats.

Et puis la dernière strophe, qui revient en douceur recouvrir de son écume cette plage poétique, de bien belle manière.

"Puis elle repartit,
Sur cette plage bordée d’écume,
Mon inconnue aux yeux et aux cheveux de brume,
Emportant ses galets blancs polis par les ailes des anges,
Ses bois flottés fantasmagoriques.
Elle laissa la chanson des oyats sur mon harmonica."

Bravo !

   Lapsus   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est léger, c'est floral, c'est une jolie rencontre apportée par la mer.
Ça donne envie de chiner dans les roseaux des sables.

   Anonyme   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Automnale. Douce est votre poésie comme l'inconnue aux cheveux de brume. J'ai beaucoup aimé découvrir ces galets blancs polis par les ailes des anges... J'aime ce style de poésie romantique et délicate, et les mots pour le dire...

   Anonyme   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Et oui tout le charme des rencontres furtives (où les prénoms ne sont même pas échangés) se retrouve ici dans ce poème.
En plus dans un décor qui me tient toujours à cœur : la plage.

J'aime beaucoup cette image simple des "bois flottés fantasmagoriques" (ils le sont très souvent. Sculptés au gré des marés.) Cette image sied bien à cette rencontre je trouve.
Et sans doute à cette fille étrange qui les ramasse.

Oui, j'aime vraiment l'atmosphère de ce texte sur fond d'harmonica.

Il y a tout de même certains vers que j'apprécie moins :
"Pour respirer la pimprenelle
La suave fleur d'immortelle
l'œillet du poète anachorète",

L'avant dernière strophe me parle vraiment.

   Meleagre   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Après une première lecture un peu perplexe, il m'a fallu une deuxième lecture, à haute voix et à tête reposée, pour savourer à sa juste valeur la douce harmonie, picturale et poétique, qui se dégage de ces vers.
J'aime bien la description de ces "dunes solitaires" par petites touches, par de petits détails ; j'aime bien cette rencontre énigmatique avec cette "inconnue" tout aussi énigmatique ; et ce départ trop prompt laisse une impression d'inaccompli.
Musicalement, j'aime bien ce retour, comme un refrain, de "la maison des oyats" ; je trouve très mélodieuse la 1e strophe ainsi que les deux dernières.
Merci pour cette belle chanson et cette belle rencontre.

   Chene   
25/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Le sujet sent bon la plage et le vécu (ou le rêve ou le fantasme) et sonne comme les galets qui roulent au ressac des vagues.

Cependant, je trouve ce poème trop traité sur le ton du récit :

"Et moi,..."
"C'est alors..."
"Lorsqu'elle"...
"Puis elle partit"...

Cette forme voulue ou non vient rompre la poésie et le charme de bien des vers ("la blondeur des dunes...", "polis par les ailes des anges", "les larmes des vagues", etc.). Quelques subtantifs pourraient remplacer chacun des "épisodes" du poème ou la suppression tout simplement d'un vers (comme "C'est alors que j'aperçus", son absence n'enlèverait rien au sens...).

autre exemple :

"Dans la blondeur des dunes solitaires
Mon vieil harmonica murmurait
La chanson mélancolique des oyats"...

Si je me permets ces quelques remarques, c'est que j'aime particulièrement les dunes et la poésie qui s'en dégage... y jouer sur ma guitare quelque mélodie nouvelle... y murmurer une chanson, tout en laissant mon regard suivre les vagues et la vie qui se déroule sur la plage...
Cordialement
Chene

   Marite   
26/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Si je reste perplexe devant la palette pour trouver la couleur de brume, elle est particulièrement bien évoquée dans les sonorités du vers « Une inconnue aux yeux et aux cheveux de brume ». Quel agréable instant que cette lecture ! Tout est beau ! Harmonie des sons et du rythme. Les images naissent au fil des mots et font de cette rencontre éphémère un instant féerique et magique. Merci Automnale.

   brabant   
29/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Automnale seule pouvait, au chant des océans, marier celui d'un vieil harmonica. L'océan donne et l'océan reprend, les galets blancs des anges et les bois fantasmagoriques, Vénus aux yeux de brume, qui sourit puis repart, charmée par la chanson d'un vieil harmonica fixée dans la blondeur des dunes par de mélancoliques oyats.
Merci pour cette promenade qui m'a mené de "L'oeillet du poète anachorète" aux "tuiles de mariée" par le biais, billet rose, d'"un sourire/ Aussi doux/ Que l'ultime fleur d'arméria".
Je reviendrai, Automnale, je reviendrai me promener avec toi.
Au prochain soleil, à la prochaine marée, parmi les "petits chardons bleus des sables", sourire à l'inconnue et me remémorer. J'amènerai mon harmonica...
et un épi d'oyat !
Peut-être retiendra-t-on l'inconnue?

   David   
1/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Automnale,

Les oyats servent à fixer les dunes, ça doit marcher aussi pour ses apparitions-là. L'atmosphère est pas mal du tout, mais il y a ce vers :

"Et moi, dans la blondeur des dunes solitaires"

C'est le poète qui est solitaire plutôt, l'anachorète, enfin je ne sais pas, mais je n'ai pas compris quelle autre compagnie les dunes pouvaient espérer. Elles sont entre elles, recouvertes d'oyats peut être, de chardons bleus, de fleurs d'arméria, de pimprenelle encore. Ça leur donne un côté orpheline sans doute, mais c'est un peu un abus de vocabulaire dans le contexte, qui n'en a pas besoin.

   Coline-Dé   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les oyats , la brume, tout me parle dans ce poème aux accents féeriques. Je visualise le rocher de Tombelaine, et cette fée des grêves qui a enchanté mon enfance ( on ne lit plus Paul Féval...dommage !)
Des mots évocateurs, une fluidité liquide, les méandres de la Sélune peut-être ?
En tous cas une plume élégante et douce !

   NICOLE   
11/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'essaierai de me souvenir de ce vers tellement bien trouvé : "Le rire éternel des amants nauffragés". J'ai pensé à l'atmosphére propre aux romans de Sylvie Germain, à la prose tellement proche de la poésie.
Juste une remarque, mais qui n'engage que moi, le choix du passé simple me gène, il confére au poéme une grandilloquence qui me parrait nuire à l'émotion.
Mais c'est un détail, et j'ai beaucoup aimé.

   thea   
1/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
j'arrive un peu en retard comme d'habitude ...C'est un grand défaut mais je viens de lire avec beaucoup de plaisir cette très belle histoire bordée de brume et de mystère..toujours cette belle mélancolie sans tristesse juste avec une pointe de nostalgie...peut être venons nous chercher en vous lisant les notes embrumées de la chanson des oyats pour les emporter avec nous...

juste un petit bémol..le rythme je trouve les vers un peu longs mais c'est peut être fait exprès...cela donne une sorte rythme long et lancinant qui va bien dans le fond avec le texte

beau moment de poésie..merci


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