Soyons compréhensifs et indulgents envers la mére mais regrettons ce report de souffrances vers des âmes innocentes.

Beau poéme bernalot une fois de plus !

j'aime ce dénonciateur, quelque peu moraliste et porteur de message de vie. Un rien grinçant et sombre, le tout enveloppé d'espoir à venir...

Je trouve ce sonnet poignant et de grande qualité.

Mais la contradiction ne gêne: mère admirable et le début du premier tercet.

Il y a une rupture dont la raison m'échappe.

Il y a des mères qui remplissent leur rôle avec conscience, application et sérieux.Amour aussi probablement, mais elles éprouvent le besoin irrépressible de clamer quotidiennement, avec force et persévérance, qu'elles se sacrifient pour leurs chers petits...
Ceci pour imposer une reconnaissance et leur indiquer finalement, qu'il existe une dette qui devra un jour être payée.
Je pense que cela doit être lourd à porter.
Est-ce bien cela que tu as voulu décrire Bernalot?

Je rejoins Clémentine sur son commentaire et je pense, Baernalot que c'est bien le message qut tu as voulu faire passer : trop lourd à porter ce sacrifice de la mère qu'elle clame , oui, sûrement (inconsciement ) dans le but qu'un jour on la dédommage .. Cet amour maternel là est-il si puissant que cela!!

Clémentine et Couette, vous avez tout compris.
Emrys, je ne pense pas qu'il y ait une rupture entre admirable et le premier tercet. J'aurais pu mettre admirable entre guillemets, c'est la vision qu'elle a d'elle même, cette mère qui fait tout pour ses enfants mais qu'il leur renvoie à la figure combien elle s'oublie pour eux. C'est très autobiographique et à 80 ans, ma mère a toujours l'impression qu'elle a toujours fait le maximum pour nous et continue ce chantage aux sentiments.

Merci Bernalot, pour nous montrer souvent l'autre versant des choses...
J'aime beaucoup les visions désenchantées et dans tes poésies, c'est aussi ce que j'apprecie, l'absence de fioriture, tout en t'exprimant dans des métriques conventionnelles.
Celà donne un coté décalé, qui me rappelle A Rimbaud dans ses "poésies"...
Ta qualité en matière de poésie et de rigueur dans les formes classiques (non péjoratif, bien sur, cela t'honore) n'est plus a démontrer...
Moi, j'affectionne plus particulièrement d'autres cheminements d'expression, mais j'aime aussi les rythmiques classiques quand celles ci servent un thème de qualité, qui me semble intérressant.
Il y a en plus toujours cette pointe d'ironie balladeuse... C'est le cas ici, même si je t'ai connu plus acerbe.

Bonne fête de Noël, sous vos aplaudissements !

Avec un titre pareil j'aurais été déçue de trouver autre chose que ce que je viens de lire.
Une fois encore, bravo.

C'est le titre qui a motivé ma lecture "Une mère admirable", en fait je ne m'attendais pas à ce genre d'écrit.

Mais quel écrit ! Il m'est plus que parlant, je vois que nous avons eu la même, comme bien d'autres d'ailleurs, cela laisse des traces indélébiles, ces mères castratrices, qui font porter sur les épaules de leurs enfants, le poids d'une certaine culpabilité, cela très souvent les envahit et tout au long de leur vie, poids dont il est difficile de se défaire. C'est souvent un très long chemin, avant de remettre les choses à leur vraie place, car la mère "admirable" a oublier l'essentiel dans tout cela, c'est d'aimer ses enfants tendrement sans en attendre rien d'autre que leur amour filial en retour. Elle ne sait pas et ne saura probablement jamais. Elle ne veut surtout pas d'ailleurs, cela lui enlèverait tellement de sa crédibilité de mère, qui n'est basée que sur ces arguments.

Nous étions quatre aussi, les conséquences désastreuses, laissent un bilan encore bien lourd de conséquences au sein de cette famille. La vie d'adulte est souvent perturbée.

On ne parle pas assez de ces traumatismes moraux, que subissent certains enfants, les traces ne sont pas palpables ... Et puis comment mettre des mots, quand on est enfant, car adulte ce ne n'est pas toujours plus simple.

Vous avez une plume très prenante, vous écrivez le vrai, le juste d'un vécu.

Je retiendrai l'incipit " Terrible héritage ! ", tout est dit.