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Poésie en prose
Birdy/Artpentie : Humeur
 Publié le 12/10/07  -  4 commentaires  -  1660 caractères  -  29 lectures    Autres textes du même auteur

Besoin d'écrire.


Humeur



Nous avons le monde au bout de quelques clics.
Il y a quelques temps déjà lorsque j'étais étudiante, j'ai éprouvé une grande sensation de vide quand je me suis aperçue que toutes les grandes villes du pays dans lequel je vivais étaient reliées par de grandes routes où les voitures seules avaient droit de passage.
Et aujourd'hui, qu'il s'agisse d'un horoscope ou d'une recherche sur les crânes de cristal, je peux rester assise face à mon ordinateur et chercher.
C'est ce que je fais. Je cherche.
Encore et toujours, dès le réveil, j'allume cette source de savoir incommensurable, et je commence mes investigations.
Tant d'informations à recouper, tant de témoignages à écouter, tant d'images, de sons, de mots, de langues.
Je n'ai jamais su ce que je cherchais.
Et je sais bien que je ne le trouverai jamais.
Et pourtant, tous les jours et toutes les nuits, je n'ai qu'un seul but.
Trouver ce que j'ignore.
Ce qui me manque pour comprendre.
Comprendre la vie, les hommes, moi.
Je voudrais comprendre pourquoi je continue à chercher ce que je sais que je ne trouverai jamais.
La plus grande des fables pour moi n'est pas dans un livre, mais face à moi, tous les matins quand je me lève.
C'est comme si nous vivions dans un gigantesque hologramme.
Nous nommons des choses pour nous donner l'impression que nous les connaissons.
Effectivement, a-t-on jamais vu un être humain trouver quelque chose qu'il ne connaissait pas auparavant et ne pas le nommer ?
On me dit que je me perds.
Mais je crois que c'est l'homme qui s'est perdu. Il y a bien longtemps déjà.


 
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   clementine   
25/10/2007
Belle réflexion à la fois pessimiste et pleine d'espoir.
Dérision de notre parcours de vie .
Questionnement incessant .
Recherche de soi.
Comme dit la chanson:juste quelqu'un de bien .
Et si oui ,c'est peut être le plus important.

   nico84   
30/1/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Oui, ton texte est plutôt pessimiste mais tu n'as pas complétement tort.

L'homme nomme les choses pour mieux les apréhender, maintenant de la à dire s'il s'est perdu ...

Je dirais plutôt qu'il a perdu une partie de lui-même :)

   Sanderka   
6/9/2009
Moi, ce texte m'a fait penser à un passage du livre de Orwell :
"Il faudra vous habituer à vivre sans obtenir de résultats et sans espoir. Vous travaillerez un bout de temps, vous serez pris, vous vous confesserez et mourrez. Ce sont les seuls résultats que vous verrez jamais.
Il n'y a aucune possibilité pour qu'un changement perceptible ait lieu pendant la durée de notre existence. Nous sommes des morts. Notre seule vie réelle est dans l'avenir. Nous prendrons part à cet avenir sous forme de poignées de poussière et d'esquilles d'os. Mais à quelle distance de nous peut être ce futur, il est impossible de le savoir. Ce peut être un millier d'années. Actuellement, rien n'est possible, sauf d'étendre petit à petit la surface du jugement sain. Nous ne pouvons agir de concert. Nous pouvons seulement diffuser nos connaissances d'individu à individu, de génération en génération. En face de la Police de la Pensée, il n'y a pas d'autre voie."
Le livre, c'est 1984.

   Anonyme   
23/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
A vouloir trop se chercher on finit pas se perdre. Il serait un peu long de débattre sur ce texte "Humeur", en somme la vie n'a rien de simple, et n'a rien de compliqué non plus, il faut essayer de trouver le juste milieu, "Trouver ce que j'ignore", cela souligne un certain malaise, "Comprendre la vie, les hommes, moi." Ce "moi" résonne parce que c'est peut-être toute la clé du problème.

Voilà encore un texte plein de bon sens, qui nous entraîne dans le labyrinthe de certaines réflexions, et surtout interrogations. Si nous n'étions pas dans cette perpétuelle quête notre vie n'aurait peut-être pas de véritable sens.


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