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Poésie contemporaine
BlaseSaintLuc : Doux, comme un air de piano
 Publié le 11/07/23  -  9 commentaires  -  729 caractères  -  163 lectures    Autres textes du même auteur

L'insupportable légèreté de l'être, c'est de vouloir vivre, malgré le chaos du monde, parce que, quand même, le monde est beau !


Doux, comme un air de piano



Azur perdu, limbes parfaits
Mon âme là, belle, défaite.
Bleu Souvenir du paradis,
Les regrets sont trop interdits.

Au vague regard innocent,
Répond l'écho du temporel.
Gravé au marbre des amants,
Ici, le cœur reste éternel.

Dans les allées du cimetière,
Se croisent les ombres en prière.
Sur les graviers, crissent les pas,
Des veuves blondes en taffetas.

Le deuil est un carré de tombes.
Un enclos de cailloux bleutés,
Mais de l'autre côté du monde
Derrière le mur, vois la beauté !

Il y a là, vraiment tout près,
Un champ au cœur coquelicot.
De l'herbe tendre, c'est l'été.
C'est doux, comme un air de piano.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   jeanphi   
3/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour,

Entre l'exergue et la fin du premier quatrain, un pianiste s'imaginera volontier jouer l'introduction du Beau Danube Bleu en attendant impatiemment qu'arrive le thème.
Vous donnez un goût de plainitude à l'insoutenable, comme un deuil enfantin et inconscient de son drame.
"Au vague regard innocent,
Répond l'écho du temporel."
Le tragique semble n'avoir pas de limite inférieure, on descend avec le cercueil jusqu'à ce que le souvenir s'enfuît.
"Gravé au marbre des amants,
Ici, le cœur reste eternel."
Retrouver la sérénité après une épreuve particulièrement pénible, la pratique musicale est une thérapie quelque soit le niveau du musicien.
Je lis plusieurs étapes de décompensation, l'avant dernier quatrain décrit l'acceptation, la douceur du dernier ramène de la tristesse, saurait-il en être autrement ...
Les images apparaissent de manière assez incongrue, malgré qu'elles soient introduites avec finesse, on se situe bel et bien dans un enterrement, la raison est quelque peu désorientée.

   Donaldo75   
3/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai bien aimé ce poème ; de par sa fluidité et sa tonalité douce, il rend la lecture agréable. La rime passe très bien et apporte une touche musicale à l’ensemble. Composé de cette manière, ce poème rend bien la promesse du titre et choisir le piano comme instrument allégorique est une excellente idée. Les images sont prégnantes sans toutefois phagocyter le ton des vers ; le champ lexical va dans le même sens, celui de l’éternité devant laquelle nous sommes si petits finalement.

Réussi.
Bravo !

   Provencao   
11/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour BlaseSaintLuc,

" Au vague regard innocent,
Répond l'écho du temporel.
Gravé au marbre des amants,
Ici, le cœur reste éternel. "

Mon préféré où s'éternise l'instant, avec cet écho qui fait advenir l'éternité dans l'ici et maintenant. Belle caractéristique de la vérité éternelle dans votre poésie .


J'aime ce "Doux, comme un air de piano" reflétant l’existence non oubliée.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Mokhtar   
12/7/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Les cimetières d’été sont moins maussades que les cimetières d’automne. Le souvenir y est plus bleu et prend le pas sur les regrets. L’amour y gagne son éternité et la quiétude de l’instant et du lieu profite au coquelicot. Qui s’épanouit mieux sur un air de piano que sous les sanglots longs des violons.

Pour la diction, il serait préférable de remplacer la virgule après belle par « et ». Et le « trop » devant « interdits » n’est pas optimal.

Mais je ne suis pas sûr qu’il faille « pinailler » sur ce genre de texte.

Mieux vaut l’apprécier comme un verre de rosé frais.

   Skender   
12/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,
Un poème que j'ai lu avec plaisir. Le sujet ne semblerait pas prêter à la légèreté puisque sont évoqués tour à tour le cimetière, les veuves, le deuil. Pourtant, je ne sais pas si c'est dû au choix des octosyllabes qui allégent un peu la structure du poème, on ressent tout à fait cette fraîcheur et cette douceur que je crois, l'auteur a voulu transmettre. Il y a quelques enchaînements de vers très réussis, le seul que j'ai trouvé un peu moins inspiré est le dernier vers du premier quatrain ("Les regrets sont trop interdits") sans que ça ne soit rédhibitoire car je replonge très vite dans le poème par la suite. Un joli texte, merci pour ce partage.

   papipoete   
12/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Blase...
Comme c'est étrange ; hier, je lus un réquisitoire contre l'homme quel qu'il soit ( le méchant est un gentil qui ment, et l'inverse... non ça ne marche pas ; tout n'est que pourriture ! )
Et là, tout n'est que paix et douceur... sur Terre ! Même dans le grand jardin aux stèles fières, aux tombes modestes, le peine est pareille sur le visage de veuves éplorées que sur celui d'un amant, d'une maîtresse...
NB cela fait du bien de retrouver du bleu ( même au milieu de sépultures ) où sous le crissement des graviers, l'on se souvient peut-être pas d'un Eden mais de bons moments, de bonnes gens... oubliant sous le marbre l'infâme ici atterri, ne causant plus à l'humain tant de tourments.
Comme c'est bellement écrit ; tout n'est que ouate dans chaque strophe, que j'ai du mal à préférer l'une à l'autre !
Peut-être la dernière, mais ses soeurs n'ont point à rougir !
Dommage au 10e vers, qu'un 9e pied s'échappe de son octosyllabe ; mais ce n'est rien !

   Eki   
13/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Nous sommes loin des tristes figures croisées dans les cimetières...
Ici, la mort et la vie marchent d'un même pas comme des saisons qui s'entendent, s'accordent...
Des mots qui ne font pas grise mine...

"Les regrets sont trop interdits"...Voici un adage à mettre dans sa besace pour les coups durs...presque un guide de survie contre la mauvaise ambiance des jours qui nous culbute.

Je vous suis, j'aime votre poésie au bord du ciel.

Eki aime le piano

   Airjai   
17/7/2023
BlaseSaintLuc,
Ton joli texte me porte à la méditation ...
d'autant plus que , rouge sang, éclatante, souvent solitaire, le Coquelicot est ma fleur préférée.

Dans les cimetières, si les larmes servent à arroser les fleurs, on peut aussi croiser dans les allées, lorsque Amour les a quittées, des ombres aux âmes éternelles, qui, pour ne pas s'ennuyer, courent de carrés en carrés afin de faire connaissance avec les fleurs des champs fraichement nées.

Merci

   Cyrill   
16/8/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour BSL,

Un beau poème qui marie la musicalité à la lumière.
Je le trouve chantant et feutré.
Le bleu céleste domine dans cette aquarelle de mots.
Évoquer le deuil d’une si délicate et légère manière est vraiment talentueux.
Je dis ça en chuchotant et m'en vais en marchant sur la pointe des pieds.
Merci pour le partage.


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