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Poésie libre
BlaseSaintLuc : Ne pas regarder la neige fondre
 Publié le 16/09/19  -  15 commentaires  -  1422 caractères  -  279 lectures    Autres textes du même auteur

L'angoisse de la page blanche.


Ne pas regarder la neige fondre



Quand sonnent les secondes comme des gouttes de torture,
l’idée me vient du sommeil de l’extase.
Une furieuse rumeur au passage des courants d’air, ça siffle.
L’abandon est sans issues, la mémoire courte.
Je cours, mais je n’avance à rien.
Le silence est profond sur des mots que je n’ai pas.
La tempête peut-être ? La mort est autour, tout le temps évidemment !
Le sang est une sève, il faut qu’il coule, c’est une nécessité !
La vie a ce besoin, il faut que ça cogne sur les parois.
Je ne suis pas d’humeur à regarder la neige fondre !
Je froisse des feuilles de glace, je suis sourd au bruit des vagues.
Mon âme est ailleurs sur des sommets plus hauts.
Sur les cimes quelques nuages et le vide,
il faut que je déploie mes ailes sur ce vent montagneux,
sauter dans le vide, respirer, le souffle glacé par des vertiges d’altitude.
Au pied du glacier nu, les vestiges du monde.
Parle mon ombre et je t’écouterai.
J’irai sacrifier des dieux sur des pages de pierres.
J’irai prendre des royaumes à l’autre bout du monde.
Je veux entendre tes chansons.
Si le ciel est un obstacle à toute éternité,
j’irai voir aux enfers, si le diable a un nom !
Je planterai mon corps, sur des terres fertiles,
pour que des arbres bleus deviennent parchemins,
pour marquer au fer rouge mes mots sur un futur soleil.


 
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   cherbiacuespe   
24/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Faut-il se mettre face à une feuille pour avoir une idée ou écrire quand on a une idée? Satané problème quand on a envie mais pas de sujet.

Pour ce qui est de cette neige, quelle audace de conjurer le vide en le mettant sur un papier vierge. Avec talent, en plus! Parce que c'est inspiré, bien écrit, bien décrit par de belles images, d'audacieuses figures.

Un florilège pour exposer la rage, l'infortune de n'être pas submergé d'inspirations. Très agréable à lire.

   Corto   
25/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voici un texte audacieux.
On sent à chaque mot, à chaque vers une puissance qui s'exprime. Puissance de vie ? Refus de l'inéluctable ? Bouillonnement intrépide ?

Un peu de tout cela sans doute, au point que les mots ne suffisent guère à rendre compte de cet élan qui ne se laissera pas limiter, car c'est une fulgurance de vie qui refuse les contingences et les déterminismes.

"Le silence est profond sur des mots que je n’ai pas" montre à la fois la limite et l'élan.
Ce même élan de vie est confirmé "La vie a ce besoin, il faut que ça cogne sur les parois. Je ne suis pas d’humeur à regarder la neige fondre !" et plus loin "j’irai voir aux enfers, si le diable à un nom!"

Ne lui dites pas ce qui est possible et ce qui ne l'est pas, sa fougue résoudra tout car "Je planterai mon corps, sur des terres fertiles,
pour que des arbres bleus, deviennent parchemins,
pour marquer au fer rouge, mes mots sur un futur soleil."

Ce texte puissant est bien sûr difficile à déchiffrer et personne n'est à l'abri d'un contre-sens...

Merci à l'auteur.

   Annick   
16/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il y a de la fureur dans ce poème, d'abord à cause de cette impuissance du poète de ne pouvoir écrire, d'être indifférent à tout ce qui pourrait l'inspirer, comme le bruit des vagues ou la neige qui fond.
Mais aussi parce qu'il lui faut sans doute une inspiration plus âpre, impétueuse comme se colleter à la tempête, à la mort, aux cimes, au vent montagneux.... Aller plus fort, plus haut pour connaître le plaisir inénarrable de s'envoler, le vertige, ici pris dans un sens métaphorique : le vertige de l'inspiration et de l'écriture.
Le poète est prêt à tout, à l'impossible surtout :

"Si le ciel est un obstacle à toute éternité,
j’irai voir aux enfers, si le diable à un nom !
Je planterai mon corps, sur des terres fertiles,
pour que des arbres bleus deviennent parchemins,
pour marquer au fer rouge mes mots sur un futur soleil."

S'enivrer, aller au bout de soi-même, se dépasser, soulever des montagnes, réinventer l'écriture, dans la passion, la fulgurance...

De beaux passages puissants montrent une volonté farouche d'aller cueillir la fleur qui n'existe pas au bout de l'univers pour faire provision d'exaltation...et trouver ou retrouver "la substantifique moelle".

Il y a de beaux passages mais assez hermétiques.

Je me demande si j'ai bien compris...

Comme je ne saurais écrire ce genre de texte, je suis admirative !

   leni   
17/9/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bomjour BLASE
mon interprétation est la suivante le poète est en situation d'inhibition de l'action Cette inhibition de l'action estcause de son angoisse la seule façon de la briser EST D'AGIR LIRE l éloge de la fuite de LABORIT

le texte
Le silence est profond sur des mots que je n’ai pas.
IL faut AGIR
La vie a ce besoin, il faut que ça cogne sur les parois.

Je ne suis pas d’humeur à regarder la neige fondre !

je dois agir!!!!



Mon âme est ailleurs sur des sommets plus hauts.
Sur les cimes quelques nuages et le vide,
il faut que je déploie mes ailes sur ce vent montagneux,
sauter dans le vide, respirer, le souffle glacé par des vertiges d’altitude



Si le ciel est un obstacle à toute éternité,
j’irai voir aux enfers, si le diable à un nom !

conclusion J'irai plantermon corps sur des ferres fertiles

Cet écrit est grandiose CHAPEAU LENI
Pasionnément
Pour vaincre son angoisse il faut agir J'AJOUTE

cette action peut-être gratifiante Et l'homme résout son probleme
ette action peut être non gratifiante et ll'homme choisit de manfester
et de casser des vjtrines

Il peut aussi choisir de prendre la fuite dans l'imaginaire IL met le cap
sur l'imaginaire MERCI BLASE
dans le vide

   papipoete   
16/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour BlaiseSaintLuc
le temps passe, ma feuille reste blanche désespérément unie sans la moindre esquisse de mot ; il faut que je me surpasse, botte les fesses de ma mémoire qui flanche, je déteste ce silence qui sonne les minutes qui coulent aussi vite qu'un glacier " je ne vais quand-même pas regarder fondre la neige ! " Si au moins elle était multicolore, ça aguicherait ma plume que je ne pourrais plus retenir ! " Allez mes neurones, emmenez-moi au ciel ou aux enfers, mais bougez ! "
NB même si je m'égare et pars vers le pôle sud, alors que l'auteur évoquait le pôle nord, je vois ( je crois voir ) un appel à son esprit pour qu'il sorte de sa torpeur, et à défaut de faire parler la poudre, fasse jaillir de son stylo l'encre magique qui n'en finit plus de devancer l'inspiration du poète !
Voici des vers bien loin de ce que mes lignes savent montrer, mais je vois des fulgurances, pareilles à des flèches décochées d'un arc habile, vers une cible un peu floue pour moi, mais que notre Guillaume Tell trouvère touche en plein mille !

   Luz   
16/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir BlaseSaintLuc,

C'est comme cela ; il faut s’énerver sur la page blanche ; écrire, toujours écrire, pour qu'enfin les mots jaillissent, s'entremêlent et forment de magnifiques vers.
"Je planterai mon corps, sur des terres fertiles,
pour que des arbres bleus deviennent parchemins,
pour marquer au fer rouge mes mots sur un futur soleil."
Superbe !
Merci.

Luz

   ours   
16/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir BlaseSaintLuc

L'exergue nous donne un indice pour interpréter de façon raisonnée votre poème mais ce dernier s'apprécie plus encore lorsqu'on s'en affranchit.

J'ai eu l'impression de faire face à un tableau surréaliste, l'écriture et les images sont fortes. La plume ne fait pas le poète à l'image du "ceci n'est pas une pipe" de Magritte, dans votre poème la feuille se fait enclume pour écraser les dieux et le poète se fait plume et encrier pour fertiliser la terre et les arbres de ses mots. Une mise en abîme de la créativité qui se fait rage et désir et frustration. Tout cela est très poétique. J'ai beaucoup aimé vous lire.

   troupi   
17/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beaucoup de belles images fortes dans ce texte, un peu trop même car ça finit par devenir lourd et presque pénible à lire.
La forme sans aucun espace n'aide pas non plus à la légèreté.
Je pense que c'est voulu par l'auteur au risque de déplaire mais écris-t-on pour plaire ?
Je pense plutôt pour faire passer un message et dans ce cas c'est réussi.
Je ne peux pas recopier les vers qui m'ont accroché ils sont trop nombreux.
Merci pour cette lecture.

   Donaldo75   
17/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Blase Saint Luc,

Ce n'est pas facile, le libre !

Ce poème est réussi, même si ce n'est pas mon style de libre préféré. Ce qui me plait le plus, c'est le souffle lyrique qu'il dégage. Le lecteur sent de la conviction, voit des images évocatrices même si elles sont parfois forcées. Ce qui me semble moins réussi, c'est l'emphase dramatique, que ce soit dans le champ lexical, le choix de certaines images ou la ponctuation. Je ferai un parallèle avec Jacques Brel dont j'aime les chansons sauf quand elles sont trop emphatiques, parce que l'emphase même spontanée phagocyte la poésie à mon goût.

C'est quand même sympa.

Merci du partage.

Donaldo

   Davide   
18/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour BlaseSaintLuc,

Une broderie fantaisiste sur l'angoisse de la page blanche ? L'inspiration de vient pas...
Il y a dans ce poème quelque chose qui relève d'un Gaston Lagaffe, un humour qui naît du comique de la situation ; c'est farfelu. Les jeux de mots agrémentent le récit de cette quête éperdue d'inspiration : "Je cours, mais je n’avance à rien.", "Je ne suis pas d’humeur à regarder la neige fondre !" etc.

S'opère une gradation dans la "folie" pour tenter l'impossible : "Je froisse des feuilles de glace", "sauter dans le vide", "Parle mon ombre", "J’irai sacrifier des dieux", "j’irai voir aux enfers"...
Une folie consciente qui est celle de tout écrivain, de tout explorateur, celle de ne pas abandonner, jamais.

La gradation se termine par un sacrifice, qui lui-même termine le poème en beauté : "Je planterai mon corps, sur des terres fertiles...". Les limites outrepassées, c'est le narrateur lui-même - son corps - qui va servir l'inspiration... Bien trouvé.
En fait, ce poème me fait - beaucoup - penser au film "Le Créateur" d'Albert Dupontel ; il y a de nombreuses similitudes...

En revanche, j'ai - à peine - moins aimé le premier vers, l'image des "gouttes" qui "sonnent" étant assez mystérieuse pour moi. Même remarque pour les "pages de pierre", mais l'imaginaire fécond du narrateur nous ferait accepter n'importe quoi.
Et puis, je n'aime pas beaucoup les formes en bloc en général ; plus "d'aération" m'aurait enchanté.

En bref, j'ai adoré ce poème, son regard et la manière de le traiter. Paradoxalement, je le trouve superbement inspiré.

Bravo ! Et merci du partage !

Davide

   Cristale   
17/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"Ne pas regarder la neige fondre"

Et pourquoi pas ? Entendre les petits cristaux craquer et s'égrainer comme le tic-tac du carillon "Quand sonnent les secondes comme des gouttes de torture".
Déjà, un embryon d'inspiration se profile et encore plus lors de l'évocation "du sommeil de l'extase" idée créatrice de bien agréables sensations.

"Je cours, mais je n’avance à rien." Inutile de courir, tout vient à point à qui sait attendre dit l'adage, courir ne serait que fuir le délice de l'instant qui va surgir de tout ce blanc.

Pourquoi chercher les mots ? Ils sont là, sous vos yeux, au bout de vos doigts, il n'est plus aveugle que celui qui ne veut voir...

En fait, je pense que l'auteur a peur des mots, de ses mots et qu'accuser la page blanche lui est le meilleur refuge pour torturer le verbe.
Non seulement il ne regarde pas la neige fondre mais il souffle sur la glace le feu de ses envies aussi passionnelles, que violentes et charnelles.

Le poète dit "Le silence est profond sur des mots que je n’ai pas"

et s'ensuit le vacarme de ses mots :

"La tempête peut-être ? La mort est autour, tout le temps évidemment !
Le sang est une sève, il faut qu’il coule, c’est une nécessité !
La vie a ce besoin, il faut que ça cogne sur les parois."

Et le voilà parti, comme dans un voyage astral, là où le corps n'existe plus, où seul l'esprit s'évade...pour fuir encore ce pouvoir qu'il a sur les mots, pouvoir qu'il renie, sans doute pour avoir moins mal sous leur impact.
"Mon âme est ailleurs sur des sommets plus hauts.
Sur les cimes quelques nuages et le vide,
il faut que je déploie mes ailes sur ce vent montagneux,
sauter dans le vide, respirer, le souffle glacé par des vertiges d’altitude.
Au pied du glacier nu, les vestiges du monde."

Il doit déplier ses ailes et sincèrement, lorsque je lis ce poème, je pense que l'auteur vole très haut dans l'expression de cette violence refoulée faite à lui-même pour sortir de son carcan de mutisme.

Avec tant de volonté :

"j’irai voir aux enfers, si le diable à un nom !
Je planterai mon corps, sur des terres fertiles,
pour que des arbres bleus deviennent parchemins,"

Je n'ai plus de doute quant aux mots marqués au fer rouge sur ce futur soleil déjà brûlant sur votre page qui est tout, sauf blanche.

Merci pour la puissance évocatrice de votre inspiration capricieuse dont je vous souhaite autant de défection lors de vos prochains écrits :)

Un texte dense, (peut-être un chouia trop dense) comme écrit en apnée, avec une fougue particulière qui semble venue du coeur et sans retouche.

En libre, je ne saurai m'attarder sur la technique, je laisse ce point aux spécialistes.

Bravo Blase !

Cristale

   Anje   
17/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Je lis et relis ce libre que j'aime bien. Mais à côté, ma page reste blanche. Car j'aime regarder fondre la neige qui grossit le ruisseau et apparaître les têtes de perce-neige, de crocus, le vert des prairies. Alors que cette tempête de mots emporte ma plume dans une ombre qui parle, où elle respire mieux.

Le papier glacé n'est pas bon pour l'écriture, l'encre glisse, le mot dégouline... Alors cessez de froisser des feuilles de glace, changez de papier et, s'il vous plait, continuez à écrire.

   krish   
18/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La première idée à la première lecture est que je connaissais ces sensations qu'il me procurait, les images, les situations évoquées m' étaient familières, oui, mais en quoi...
Rêves et cauchemars " sommeil de l’extase".
Impuissance face à la vie qui nous immobilise, nous tétanise, alors que nous prenons conscience de notre propre mort et que nous avons perdu jusqu'au cri, premier appel à la vie.
Puis l'envol, l'érotisme de la légèreté, le corps qui plane "faut que je déploie mes ailes sur ce vent montagneux, sauter dans le vide, respirer, le souffle glacé par des vertiges d’altitude."
Le sujet regarde la matière figée, inerte et nue depuis le ciel, dans un état qui rappelle l'état de mort imminente.
"Au pied du glacier" "nu", les vestiges du monde."
Puis, la renaissance dans une sorte de réincarnation.
"Parle mon ombre" "je" est devenu "un autre".
Dès lors le rêve permet tout, absolument tout.
Plusieurs rêves en un, le tout éveillé...Merci BlaseSaintLuc

   Lariviere   
19/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour BSL,

J'ai apprécié la lecture de ce poème ; l'écriture romantique (introspection/lyrisme) du fond est plutôt bien maîtrisé sur la forme.

Le rythme coulant donne le tempo qui colle bien au thème sur l'ensemble. J'ai trouvé certaines images assez fortes :

- Le vers d'entame, la "tête de gondole" du poème. Il possède ces deux qualités : Métrique, musicalité et rythme cohérents, en rapport aux intentions d'écriture. Comparaison dans l'image poétique choisie annonçant bien le style du thème et de son traitement. C'est très important, puisque bien mené comme ici, il dirige inconsciemment l'atmosphère, "à priori" de la lecture intégrale.

- "Je froisse des feuilles de glace, je suis sourd au bruit des vagues.
Mon âme est ailleurs sur des sommets plus hauts."

J'ai trouvé ces deux vers très bons et là encore très évocateur de l'ambiance romantique. En projetant l'image dans ma mémoire personnelle, j'ai pensé instinctivement au célèbre tableau de Caspar David Friedrich "Le Voyageur contemplant une mer de nuages".

D'ailleurs, ces vers arrivent à la partie médiane du texte et j'ai l'impression que l'écriture est plus libéré, moins artificielle, plus impactante dans les images et aussi plus naturelle, plus fluide sur le rythme :

- "Au pied du glacier nu, les vestiges du monde.
Parle mon ombre et je t’écouterai."

J'ai beaucoup aimé cet enchaînement très libre, mais qui colle bien au sujet.

- "J’irai sacrifier des dieux sur des pages de pierres."

J'ai trouvé ce vers pas mal du tout également.

Les 5 derniers vers sont bons, voire très bons et clôturent parfaitement le poème.

Les petits bémols :

Sur la première partie du texte, je trouve qu'il y a une impression d'artificialité parfois ; les effets voulus dans le rendu sont de moins bonne qualité sur le rythme et sur le fond, même si je comprends l'intention de lyrisme qui justifie les césures brutales et cette ponctuation assez "exaltée" (points d'interrogation/exclamation)...

Ici ca fonctionne plutôt :

- "Une furieuse rumeur au passage des courants d’air, ça siffle.
L’abandon est sans issues, la mémoire courte."

Mais ensuite, je trouve que le rendu est à revoir sur ce passage :

"Je cours, mais je n’avance à rien.
Le silence est profond sur des mots que je n’ai pas.
La tempête peut-être ? La mort est autour, tout le temps évidemment !
Le sang est une sève, il faut qu’il coule, c’est une nécessité !
La vie a ce besoin, il faut que ça cogne sur les parois.
Je ne suis pas d’humeur à regarder la neige fondre !"

En plus des éléments de la ponctuation qui donne en l'état un lyrisme assez artificiel d'après moi, il me semble qu'il y a parfois des adverbes inutiles, comme sur ce vers : "la mort est autour tout le temps évidemment !". Pour finir sur la question de la ponctuation "rythmique", en vu de sa position dans le texte, j'aurai bien vu des points de suspension à la place de l'exclamation sur "Je ne suis pas d’humeur à regarder la neige fondre !"... Il faudrait peut être également se débarrasser de quelques utilisations de "il faut que", encore que, je laisse à l'auteur le soin de juger si cette suggestion est pertinente ou pas.

En espérant que ce commentaire puisse aider l'auteur, je lui souhaite une bonne continuation dans sa démarche d'écriture.

   Jocelyn   
21/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup ce texte qui prône le passage à l'acte qulequ'en soit le prix. Le refus d'accepter une condition qui n'arrange pas... La prise de décision dont on est disposé à en assumer les conséquences. Dans le fond je n'ai rien à dire mais sur la forme, c'est vrai que c'est un poème à forme libre mais l'usage du pronom est assez répétitif à mon goût alors qu'il y a bien des endroits où l'auteur aurait pu s'en passer au profit d'une forme beaucoup plus riche poétiquement.

Merci beaucoup pour ce partage !


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