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Poésie contemporaine
BlaseSaintLuc : Une case de vie
 Publié le 15/10/18  -  12 commentaires  -  803 caractères  -  227 lectures    Autres textes du même auteur

Que feront-ils de leurs vingt ans ?


Une case de vie



J'ai une case de vie, dans un monde à boîtiers
Dans une cité-dortoir, d'une terre en déroute
Je suis mal, dans ma tête de braconnier
J'ai nourri mon enfance, de mille banqueroutes

Mes chemins ne mènent nulle part
Je tourne en rond autour des blocs
Sur un banc miteux, je traîne mon cafard
Dans les troquets du coin, je bois des bocks

Mes pages d'écriture sont des feuilles mortes
Dans la cour de l'école, le brouillard d'un destin
Je frappe tous les jours, à des milliers de portes
Termite épuisé d'un futur incertain

Je suis mort d'ennui, une nuit de naufrage
Sur un pic impossible, j'ai sonné le glas
Sur ses neiges éternelles, j'ai fui tous ces ravages
De mes jours, de mes rêves et de mes tiers états.


 
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   izabouille   
23/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Juste une chose : trop de virgules au milieu des vers, à mon avis elles ne sont pas à la bonne place. Comme par exemple :
"Je suis mal, dans ma tête de braconnier
J'ai nourri mon enfance, de mille banqueroutes"
Sinon, j'ai bien aimé, même si ça donne un peu le cafard.
Merci pour le partage

   Castelmore   
2/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
La plainte mélancolique d'un enfant des cités

Sans révolte, sans violence contre " les gens" "la société" juste un constat ... et des regrets sur:
Les conditions de vie ( cité de boîtes, monde en déroute ...)
Les rêves d'enfant de richesse peut-être d'un Robin des bois ( braconnier , banqueroute ...pour bracage peut-être ? )
Le Constat du mur (mes chemins ne mènent nulle part)
Le vide des jours ( je traîne mon cafard, le bistro )
L'inutilité de l'école (feuilles mortes , brouillard d'un destin)
L'impossible intégration ( je frappe tous les jours à des milliers de portes)

Toutes les étapes d'un échec programmé selon la formule consacrée.

Que lui reste -t'il ? La mort devant cette montagne infranchissable ... endormi dans les neiges éternelles avec ses rêves, non sans avoir sonné le glas !

Un thème sensible traité
avec ... sensibilité... trop peut-être... Peut- on vivre ces échecs sans montrer une colère, une juste révolte... et dont je doute qu'une personne ayant réellement vécu ces situations ferait l'économie, ( ne serait-ce que pour les rejeter comme inutiles après les avoir évoquées )
dans une forme " incertaine" tournant autour des alexandrins sans toujours les trouver ( 5 alexandrins sur 16 vers ... les autres 10, 11 ou 13 pieds ) qu'il me semblerait nécessaire de retravailler
car le fond est riche sans artifices.

Le troisième quatrain est très réussi ... et le titre à double sens parfaitement adapté

Merci

   Anje   
3/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Contemporain.
Etre ou ne pas être serait ma remarque concernant la ponctuation de ce texte. En effet, elle me semble placée, non, plutôt jetée comme on lance le grain aux poules. A la volée. Une virgule entre le sujet et son verbe par exemple détruit la lecture. Ca stoppe net, çà arrête comme quand on retrouve sa voiture sans roues sur le parking de cette cité où j'étais.
Sinon, j'ai bien aimé les oeillades aux pays chauds (case, termite) sans vouloir croire que cette "tête de braconnier" est forcément noire. Combien sont-ils, de tous les horizons, à tourner en rond autour des blocs ? A ruminer leur désespérance et leur solitude que ces quatrains exhalent fortement.
Mon j'aime bien est optimiste.

   Miguel   
5/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des images fortes dignes des meilleurs slams, une densité émotionnelle qui ne faiblit pas, un souffle lyrique. Du bon travail.

   Anonyme   
15/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Avec des images solides et subtiles, une peinture de la jeunesse dans les cités. Une jeunesse désoeuvrée, sans espoir de vaincre cette condition précaire.

" J'ai une case de vie, dans un monde à boîtiers " très visuel pour définir les immeubles horribles.

" Je suis mal, dans ma tête de braconnier
J'ai nourri mon enfance, de mille banqueroute "

" Je frappe tous les jours, à des milliers de portes "

Le dernier quatrain peut être, selon moi, interprété de différentes façons.
" Un pic impossible " et " ses neiges éternelles "est-il la métaphore de l'inaccessibilité à une condition meilleure ?
J'ai même pensé au Kilimandjaro ; donc l'Afrique d'où serait natif le narrateur...

Malgré le flot de virgules un peu gênant pour ma lecture, j'ai apprécié ce texte.

   Annick   
15/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je verrais ce texte plus comme une chanson, une poésie libre qu'un poème contemporain :
les vers sont de différentes longueurs, le rythme est irrégulier...
Et ce qui peut gêner la lecture, c'est la ponctuation fantaisiste.

Mais... mais.... j'ai aimé ce texte car il a une force évocatrice certaine.

Le premier quatrain montre l'enfermement, l'encagement du narrateur qui se veut pourtant "braconnier", c'est a dire à la fois libre et hors la loi :

J'ai une case de vie,
dans un monde à boîtiers
Dans une cité-dortoir

Le deuxième quatrain offre la même idée "d'encasement" et de mal être :

Mes chemins ne mènent nulle part
Je tourne en rond autour des blocs
Sur un banc miteux, je traîne mon cafard

Le troisième quatrain est synonyme d'échec et de refus.
J'aime beaucoup ce vers poétique qui est la constatation de cette faillite personnelle :

Mes pages d'écriture sont des feuilles mortes...

Le dernier quatrain est moins évident à comprendre et semble se clore tout au moins par la mort symbolique du narrateur.

Case de vie/case de vide. Un jeu de mots...je de maux... qui semble associer l'enfermement et le néant pour une vie sans espoir.

J'ai apprécié les allitérations en m, en r en b et les assonances en i, en ui qui font ricocher tout au long du poème des mots clefs comme : mal, boîtiers, déroute, ennui...

Merci.

   papipoete   
15/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour BlaseSaintLuc
ça tourne pas rond dans ma tête, je ne sais même pas si j'ai une tête tant, tout ce que j'entreprends est voué au néant !
ça tourne pas rond sur mon chemin, et je zigzague de " bancs miteux jusqu'au troquet du coin " où je disloque ma pauvre loque !
ça ne tourna pas du tout cette nuit, j'ai fait naufrage...
NB des vers désespérants qui, scandés par un jeune de cité-dortoir, déchirerait les tympans d'un sourd, tellement ce cri résonne et je verrais bien une " batucada " frapper ses tambours entre chaque strophe !
la 2e strophe est mon passage préféré !

   INGOA   
16/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Un regard expressif sur un mal être très contemporain propre à la cité-dortoir et ses dérives : l'ennui. J'aime moins la dernière strophe dont je trouve l'écriture rugueuse; je rejoins certaines remarques faites sur la ponctuation.

   Robot   
16/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Même si en première lecture la composition m'est apparue un peu chaotique, en replaçant les pauses au bon endroit à l'oralité c'est un texte qui devient agréable à déclamer. Il fonctionne d'ailleurs beaucoup mieux en déclinaison de slam qu'à la lecture et c'est sous cet aspect verbalisé que je l'ai beaucoup apprécié.

   hersen   
16/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pour moi un petit souci de rythme dû principalement à trop de virgules qui tuent les bonnes virgules.

Ceci dit, texte très intéressant, un fond évident bien mené !

merci de cette lecture !

   Provencao   
18/10/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Je suis mort d'ennui, une nuit de naufrage
Sur un pic impossible, j'ai sonné le glas
Sur ses neiges éternelles, j'ai fui tous ces ravages
De mes jours, de mes rêves et de mes tiers états."

J'ai apprécié ce quatrain pour sa vacillation, son déséquilibre, tendus vers ce qui pourraient éventuellement advenir.
On pourrait trembler dans un désir...non on souffre en vous lisant de désirer l'incertain;
Votre texte devient immobile comme celui qui s'ennuie, dans un repos forcé, presqu'inexpugnable...
Tout est déjà advenu, il n’y a plus rien en réserve, comme convaincu.

Vous avez, fortement noté, à mon sens cette presque illusion, d'un désir qui ne tarderait pas à retrouver le bien-fondé de sa déception.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Queribus   
19/10/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un fonds désespérant mais qu'on comprend tout de suite dans les mots d'un jeune d'aujourd'hui enfermé dans mille ghettos; ce texte ferait merveille, je pense, dans un slam ou un rap.

Pour ce qui est de l'écriture, comme d'autres, j'ai noté un emploi mal à propos des virgules et des alexandrins boiteux; le poème ne pourrait être classé dans aucune case traditionnelle,: poème néo-classique, poème libre; c'est un peu un mélange de tout.

Globalement et puisque nous sommes en catégorie"poésie contemporaine", je donne un avis favorable à votre écrit.


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