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Poésie contemporaine
Bodelere : Élégie
 Publié le 24/10/25  -  11 commentaires  -  744 caractères  -  101 lectures    Autres textes du même auteur

Méditation lyrique et mélancolique.


Élégie



Sur ton lit de rosée, j’ai déposé mon âme,
Sous la forme de fleurs aux parfums enivrants ;
Et j’ai vu à travers une petite flamme,
La lueur de tes yeux s’échapper du néant.

J’ai gravé ton prénom sur ​l'écorce d’un chêne,
Que le vent ballottait sans pouvoir le briser ;
En pensant que ses bras allaient soigner ma peine,
Que mes mots dans le vent partiraient naviguer.

Sur ton corps j’ai suivi des chemins de caresses
Avant que les liens et les vœux ne se délient,
Et perdent les serments, les secrets et promesses.

Les lendemains sont là, pour oublier nos vies ;
Laissant les blessures et nos cœurs en détresse,
Sous les drapés de terre où tu es endormie.


 
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   papipoete   
11/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
contemporain
Nous nous étions juré amour et assistance, pour toujours. Même gravé à l'écorce de ce vénérable chêne...je contemple ces lettres, alors que notre serment par ta mort s'est brisé.
Je me rappelle...
NB ...jusqu'à ce que la mort nous sépare ; notre héros revoit sa douce, sur son corps " ces chemins de caresses "
l'Automne est là avec sa brume qui sied à la lecture de cette complainte, mais point de gémissement, rien qu'un coeur transi par le froid de la solitude...
le second tercet est mon passage préféré, dans ce sonnet fort touchant.
Vous optez pour la forme " contemporaine ", or malgré hiatus et singulier/pluriel, la frome néo-classique ne me semble pas très lointaine ?
papipoète

   Lebarde   
15/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un sonnet de circonstance en cette période qui invite à se souvenir de ceux (celle) qu'on a aimés et qui ne sont plus.

Le ton poétique, d'une douce mélancolique pour évoquer un amour sincère:
"Avant que les liens et les vœux ne se délient,
Et perdent les serments, les secrets et promesses."

plaira à celle qui "es(t) endormie" "Sous les drap(p)és de terre ".

Beaucoup de poésie dans cet aveu élégamment formulé auquel j'adhère sans réticence malgré quelques maladresses lexicales dans le 2ème quatrain et une faute d'orthographe qui sera corrigée.

Un joli travail poétique qui me convient bien.

En EL

   Vadim   
15/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Il est beau celui-là !

Hommage à une bien-aimée, qui, par la fluidité de son déroulé et les images abondant comme par des "caresses", nous happe en ce "vent" qui ne contient pas la force d'abattre l'arbre, pas plus qu'il ne fait fourcher votre plume ; c'est doux, bien écrit.

Par ce "chêne", vous évoquez l'éternité, l'impérissable, l'amour gravé à même "l'écorce".

Je retiens de ce poème un genre de mirage, mirage d'un souvenir, un truc post-passionnel.

Je calcule la température de ce poème, et je trouve un 20° en plein automne. Un must poétique.

Merci du partage.

Vadim

   Cyrill   
18/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
C’est un chant que je lis, ou plutôt que j’entends à travers ces vers très coulants, dont les mots semblent être venus naturellement à l’auteur, inspiré. La mélancolie sature l’espace. Des images parfois très convenues (« fleurs aux parfums enivrants », « J’ai gravé ton prénom »)  mais qui trouvent leur place spontanément dans le poème pour sublimer l’émotion.
Les vers suivants m’invitent à la contemplation, je leur trouve des accents hugoliens qui imprègnent l’entièreté du poème :
« Et j’ai vu à travers une petite flamme,
La lueur de tes yeux s’échapper du néant. »
Merci pour la lecture et bravo !

   Ornicar   
18/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
C'est un beau poème que je lis. Fluide, musical, imagé, sensible et délicat. Les quatrains évoquent l'attachement du narrateur pour la défunte au travers de quelques éléments naturels : "fleurs aux parfums énivrants", "l'écorce d'un chène", le "vent" et c'est à peu près tout. Les mots restent simples pour évoquer la mort de l'élue mais banissent tout pathos excessif et inutile. L'image des "drappés de terre" termine de belle manière ce texte dont le titre ("Elégie") n'est pas usurpé, tant la tonalité est mélancolique et élégiaque, l'émotion, présente.

Maintenant, je me permets d'émettre deux infimes réserves concernant certains choix d'écriture.
Tout d'abord au vers 2 ("Sous la forme de fleurs aux parfums enivrants") : j'ai très légèrement "tiqué" sur le terme "forme" qui me semble assez prosaïque dans ce contexte.
Même réflexe conditionné de ma part à la strophe 2 face à la répétition du mot "vent" qui me semble involontaire. Soit bien peu de choses en vérité.

   Cristale   
24/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Bodelere (faut oser quand même (^-^)

Un sonnet en contemporain.
Habituellement je crie au scandale silencieusement et sans commenter tant le sonnet mérite à mes yeux le respect que lui doit une versification rigoureuse mais celui-ci est tellement touchant de spontanéité que je me laisse volontiers emporter par ces lignes qui racontent une histoire pétrie de sentiment et de tristesse.
Le dernier vers est poignant.

... le premier l'est également.

   Marceau   
24/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Quel magnifique chant de deuil ! Je m'étonne juste de son classement en contemporain, mais peu importe, Bodelere, votre poème m'a vraiment emporté. "Sous les drapés de terre où tu es endormie.", whaou !
On souhaiterait un Léo Ferré pour sublimer votre Élégie. C'est sublime, merci.

   Provencao   
24/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Bodelere,

Très touchée par votre poésie.

Elle incline mon attention, ma pudeur, mon empathie avec votre poème et l'objet de son sentiment, ici le deuil. L'écriture fait siennes les crises qu'infiltre la Vie, et plus particulièrement le deuil, âbime de l'intimité à soi et de la reconquête de soi.

"Les lendemains sont là, pour oublier nos vies ;
Laissant les blessures et nos cœurs en détresse,
Sous les drapés de terre où tu es endormie."


Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Robot   
24/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Rien ne guérit de l'absence. Il ne reste que le souvenir et les gestes de tendresse pour rechercher l'apaisement.
Un prélude au 2 novembre, jours de souvenir pour les défunts.
Triste comme une nostalgie d'automne.
Le premier vers, superbe, nous plonge dans cet amour éteint.

   Passant75   
24/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un hiatus au troisième vers avait freiné le cours de ma lecture, mais la musique a ensuite repris sa fluidité.
J'ai particulièrement apprécié les chemins de caresses mélodieux et tendres bien plus que ceux de traverse.
La forme rejoint le fond jusqu'à se fondre en lui et le sonnet se termine par un vers des plus harmonieux.

   Eskisse   
24/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Bodelere,

Un sonnet tout en pudeur et retenue. Vous avez évité la grandiloquence de l'élégie. Pour moi ici, il n'y a pas de plainte : juste la volonté d'encore aimer la défunte et de laisser le temps faire son oeuvre de deuil.

L'énumération du vers 11 est particulièrement douce à l'oreille avec ce rythme ternaire.
Le rythme ternaire du vers 8 aussi qui dit bien le balancement du mouvement d'envol des mots.

Dommage vous auriez pu garder ce poème pour le prochain concours sur le Vent ! Podium assuré ...


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