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Poésie contemporaine
Bodelere : Sur les bords de l’éther
 Publié le 07/12/25  -  9 commentaires  -  836 caractères  -  120 lectures    Autres textes du même auteur

« Les morts sont des invisibles mais non des absents. » Victor Hugo


Sur les bords de l’éther



Ô Mort, toi qui soumets l'œil à la nuit sans fin,
Regarde ce futur où je reviens sans elle,
Où l'écho de sa voix n'est plus ma sentinelle,
Quand mon cœur sénescent efface le chemin.
​À voir mourir les fleurs, renaître les fougères,
Sauras-tu pour moi donc écouter ma prière ?
Ressentir sur ma joue le souffle de sa vie,
Encenser son regard dans ce passé chéri ?
​Mais quand cet horizon s'endort dans le silence,
Que l'âge consume le peu de souvenirs,
Restera-t-il de nous encore l'espérance
De revoir à nouveau le printemps refleurir ?
​Ô Mort, dis-moi : la nuit n'est pas vraiment la nuit ?
Que le ciel marie nos âmes loin de l’enfer :
L'amour sans la vertu, par nos deux corps unis,
Renaîtra tout là-haut, sur les bords de l'Éther.


 
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   ANIMAL   
11/11/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Poème plein d'émotion et de retenue sur la perte de l'être aimé et l'espoir de le revoir un jour au-delà du monde, quelque part dans l'éther.

Je n'ai pas noté de rupture de rythme, tout coule sans heurt et la lecture à voix haute est agréable.
J'ai été un peu surprise par cette strophe unique mais finalement ce manque de découpage sied au propos, marquant comme l'insistance têtue d'obtenir une réponse.
Au fil des vers s'impose ce questionnement, cette prière à la fois douce et implorante :
"Ô Mort, dis-moi : la nuit n'est pas vraiment la nuit ?"

Je relève la citation en incipit et j'adhère.

Un beau texte.

   Cristale   
7/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Etrange et bien jolie incantation dans une forme contemporaine sans esbroufe de rythme et de rimes.
Tout coule tranquille.

L'espoir fait vivre, en attendant de savoir s'il y a quelqu'un, quelque chose après, mais surtout la personne que l'on a chéri le plus au monde.
"Ô Mort, dis-moi : la nuit n'est pas vraiment la nuit ?" écrit le narrateur de ce beau poème.

C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière... écrivait un inconnu.
Votre citation des mots de V.Hugo m'agréée particulièrement.

EDIT : mais quand même, de gros problèmes de versification le feraient se retourner dans sa tombe.

   Donaldo75   
23/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Je reconnais que la composition est tonale, dans le genre début du vingtième siècle. Je suppose qu'il y a un public sur Oniris pour ça. Malheureusement, même si j'aime l'odeur des vieilles boiseries, j'aurais espéré un peu plus d'originalité.

"Ô Mort, dis-moi : la nuit n'est pas vraiment la nuit ?"

C'est peut-être le seul vers qui m'ait un peu surpris.

Quoi qu'il en soit, il y a du travail et la composition est réussie au niveau formel. C'est juste que je n'ai pas accroché.

   Cyrill   
23/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une belle supplique, exhalée en une seule bouffée, car l’exaltation ne permet pas de pause. La prière tient de l’urgence, celle à dire le manque, et à espérer une seconde chance envers et contre tout. « Ô Mort, dis-moi : la nuit n'est pas vraiment la nuit ? » dit tout de cet optimisme insensé que je ressens dans ma lecture. Car si la mort « soumets l'œil à la nuit sans fin », c’est elle qu’on implore et qui semble à même de réparer les deuils qu’elle a infligés.
« Encore l’espérance
De revoir à nouveau le printemps refleurir ? » :
Peut-être un peu trop dans le re-tour des choses !
J’ai trouvé aussi quelques accroc dans le rythme mais rien qui empêche de me laisser porter par le souffle lyrique du texte.

   Boutet   
7/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Si l'exergue est d'Hugo, le poème en lui-même semble plus près de Lamartine, ce qui, évidemment, n'enlève rien à sa valeur. J'aime bien ce texte qui parle de l'absence." La nuit n'est pas vraiment la nuit"
comme j'aimerais en être sûr. Oui, nos chers disparus sont bien quelque part mais + dans nos esprits, nos souvenirs que dans l'enfer ou le paradis. Du moins, c'est mon point de vue.

   papipoete   
7/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Bodelere
" ô Mort, je reviens de ce futur, qui désormais sans Elle, me sera chemin de croix. "
Je ne peux m'empêcher de songer à ce jour, qui nous rassemblera, pour de nouveaux Printemps...mais jusqu'à ce jour, les fleurs renaîtront-elles ?
Mon grand âge me fait gommer les contours du chemin, mais dans la nuit où je m'engage, son visage toujours s'illumine.
NB fallait-il que le héros aime sa mie, pour en venir à supplier la Mort de répondre à toutes ces questions, quand l'autre n'est plus là, ne répond plus ?
je suis sûr, avec tant d'amour pour sa défunte, qu'ensembles dans les prairies du Ciel, un beau jour le Printemps, à nouveau leur sourira !
Dommage pour la présentation du poème ; 16 vers regroupés n'ont pas l'attrait de 4 strophes ( c'est un détail, mais 4 fois 4 vers ont une autre allure )
poésie " contemporaine ? " je vois plutôt des dodécasyllabes néo-classiques ( avec des singulier/pluriel autorisés dans cette forme )
le 6e vers est un peu délicat à la lecture ( pour moi donc écouter )
la dernière " strophe " est mon passage préféré

   Provencao   
7/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Bodelere,

J'aime bien cette poésie réalisée et conçue comme écho de sa voix avec ce mystère, de la prière. J'aime bien ce lieu du dévoilement de l'espérance soupçonné et du ressenti...

Jolis bords de l'ether.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Ascar   
7/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J'imagine bien ce texte déclamé au théâtre lors d'une pièce dramatique. Cette question éternelle et qui reste sans réponse tangible dans le monde des vivants est, ici, bien traitée. La lecture est fluide (juste ce petit "donc" vers 6 qui heurte un peu).
Les images sont belles et poétiques.

Bref une lecture bien agréable…

   RaMor   
7/12/2025
Bonsoir,

Le poème déroule proprement des motifs éprouvés, mais sans jamais les renouveler. Je perçois davantage une application soignée d’un modèle qu’une voix singulière.

Cdt


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