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Poésie en prose
Bombadil : Boîte à musique
 Publié le 19/12/08  -  9 commentaires  -  2242 caractères  -  84 lectures    Autres textes du même auteur

I'm jumpin' Jack Flash
It's a gas gas gas


Boîte à musique



I'm jumpin' Jack Flash
It's a gas gas gas

Toujours derrière moi j’entends la pluie qui clochette
Lalala
Un homme assis sous les tuiles chante un air solide qu’il casse en vrillant ses deux mains au cou d’une machine. En passant je sens les dalles qui se fissurent. Un long grincement sur le trottoir soulève la jupe d’une dame qui tombe en crissant ses bottines. Mais un caneton galant la relève. Il la laisse glousser en hochant du menton.
La La
Je vais et je vois des mégots qui s’emmêlent sous mes pieds, et puis des guirlandes de pigeons qui filent pour allumer des perles et pour chanter la sirène. Les tôles et les toiles tambourinent de concert. Ces silhouettes qui sautillent devant les vitrines ont des étoiles qui clignotent sur la tête.
Lalala
Un lécheur de spottes fait jouer ses doigts au manche d’une guitare, et ses pieds qui tapent enflamment les affiches. À l’air libre un long cours de carcasses à roulettes klaxonne dans mes oreilles. Le métro qui me porte en souffle des ampoules sur ses fenêtres.
La La
Ici les visages barbus se crachent bonjour en gargouillant de la bière. Un serpent de fumée s’enroule aux quatre pieds de ma table. Le café que j’avale a perlé des ampoules qui grillent au plafond.
Lalala
Quand les saules s’agitent dans leur lit, ils versent des feuilles et des soupirs, des langues vertes qui se glissent sur la rive pour me lécher les pieds. Près de moi les réverbères et les enseignes des guinguettes se regardent dans l’eau. Une musique triste coule, une brise qui berce en sifflant sous l’autoroute.
La La La Lalilalila
Un chœur de mouettes cercle au-dessus de la mer. La marée en fondant a laissé sur le sable un grand squelette de bois, la poitrine morte d’un navire tout couvert d’algues. J’aimerais filer dans un trou de la coque pour trouver le sommeil. Demain je chanterai dans les abysses et les mâchoires de cent poissons grotesques feront avec moi des bruits de claque sous les vagues. Un être hybride et mou qui pense et mâche par le pied.

Et toujours derrière moi j’entends la pluie qui clochette
Das klinget so herrlich, das klinget so schön
Lalalaa Lala Laa Lala La Laa Laa Lalaa


 
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   Anonyme   
19/12/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème sonore et presque assourdissant agrémenté de superbes images. J'aime particulièrement la fin. La partie en fait la plus calme.
Cela aurait été bien si vous aviez traduit la phrase en allemand.
Et sinon je me demandais aussi pourquoi : I'm jumpin' Jack flash ?

   Anonyme   
19/12/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Raaaah oui j'ai adoré...
Je ne comprend pas très bien l'allemand mais je crois qu'on pourrait traduire ça par
Ca tintinabulle (sonne) agréablement, ça tintinabulle joliment

Un texte foisonnant... et rythmé

   nico84   
19/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Je connais rien à l'allemand tampis ...

Mais j'aime l'ambiance qui est installée, progressivement, et de plus en plus calme un peu comme quand on se laisse bercée par une douce mélodie.

Jolie boîte à musique.

   Bombadil   
21/12/2008
.

   Bombadil   
21/12/2008
.

   David   
20/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Bombadil,

Un joli rythme des mots et une langue singulière, beaucoup d'ambition de vouloir croiser Mozart et les Rolling Stones dans une prose, j'ai du mal à suivre par là, mais j'encourage.

   Anonyme   
22/12/2008
Je n'ai pas été sensible à cette musique verbale qui me paraît hermétique. Le participe présent de "crissant" au début du poème m'a heurtée. Un rythme cassé, slamé, n'empêche pas l'harmonie d'habitude. Ici oui...

Il y a néanmoins une ambiance qu'on pourrait associer à un état surréaliste. Il n'empêche que tout cela est écrit avec aisance et j'encourage Bombadil à nous livrer encore sa poésie.

PS : Pour ne pas rompre l'élan des lecteurs qui ont accroché, je ne note pas :)

   melonels   
14/1/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Tout le temps de ma lecture j'ai entendu la musique des Stones, je me suis plongée dans une atmosphère libertaire des années 60 / 70 et qu'est ce que ça fait du bien.
Un bon texte, Jim Morrison aurai pu l'écrire s'il avait eu plus de talent et moins de drogues dans les veines.
Bravo!

   Anonyme   
7/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un texte légèrement déjanté, ce n'est pas trop de mon goût, mais ce texte décalé, je ne sais pourquoi attire l'attention, en deuxième lecture.

Je suis sorti des sentiers battus pour me laisser emmener par l'imagination de l'auteur, "quand les saules s'agitent dans leur lit, ils versent des feuilles et des soupirs, des langues vertes qui se glissent sur la rive pour me lécher les pieds". Ce petit côté déconcertant au fil de la lecture crée une ambiance surprenante mais finalement pas inintéressante.

Je n'ai pas tout aimé de l'écrit, seulement quelques petits morceaux par-ci par-là qui ont piqué ma curiosité. Cela reste un texte bien étrange.


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