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Poésie libre
bouloche : Les îles
 Publié le 25/08/20  -  5 commentaires  -  671 caractères  -  221 lectures    Autres textes du même auteur

Comédie dramatique.


Les îles



Mourir écorché vif, dans la force de l’âge
Au hasard en public, Je s’abandonne et fuit,
Mourir à hauteur des avaloirs, mourir
Indigne, la tête en bas, de la pierre son égal.

Sur son ombre toujours on marche
Les yeux battent des paupières
Mais sur lui glisse du ciel à la terre
Là où le regard ne porte pas.

Rejeté, non reconnu, Je sombre inquiet
Et promenant sur la nuit la clarté de ses yeux
Meurt intime au recoin des absides
Ou parfait sur la grille des gazons.

Voyageurs ténébreux, écorchés vifs,
Sommes-nous de ces îles sur cette terre
Pour y souffrir notre misère ?


 
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   sauvage   
15/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le « Je », l'écorché vif, signalé par deux fois, se confondant dans un « nous » dans le tercet final, plus englobant où chacun se cherche, se questionne, tout comme le poète.

Belle élucubration sur un sujet sombre. Je n'y cherche pas un sens à chaque proposition et me laisse bercer par les mots, le rythme et quelque chose de différent en sort, un sentiment assez mélancolique sur ma propre existence humaine.

Seul la ponctuation m'a moins convaincu dans la deuxième strophe.

Pour le reste, j'ai apprécié. Merci.

Sauvage en E.L.

   Zeste   
25/8/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
C'est qu'il a dans l'âme une perle, l'innocence, et les perles ne se dissolvent pas dans la boue. Tant que l'homme est enfant, Dieu veut qu'il soit innocent.
Si l'on demandait à la grande et énorme ville : Qu'est-ce que c'est que cela ? elle répondrait : C'est mon petit. »
Victor Hugo « les misérables »

En première lecture, les « îles » me ramène fortement à Victor Hugo dont les personnages Cosette et Gavroche créés à dessein symbolisent une enfance fragile dans une société violente.

Mais après mûre réflexion car le texte interpelle vraiment! Le thème ( traité magistralement !)de cette très belle poésie me semble être l’identité et l’altérité ( pas de légitimité de l'identité sans altérité). L’oubli étant une forme ultime de rejet; poésie dramatique et d’autant plus belle qu’elle semble être un cri du cœur !
En résumé, enfance, adolescence, identité, rejet, société violente ( quelle qu'en soit la forme) sont indissociables.
Je ne reste pas indifférent à cette lecture ni dans sa forme ni dans son fond et surtout pour le sujet traité.
Merci d'écrire avec talent et coeur.
N.B
De prime abord le terme avaloir semblait faire référence à Gavroche( je suis tombé le nez dans le ruisseau etc... L'allusion à la faute à Rousseau laisser présager une trame philosophique aux conflits et bouleversements de la société quelle qu'en soit l'époque, mais non!)
La faute à Voltaire non plus...

   Vincente   
26/8/2020
Le questionnement est à la fois fort, émouvant, plein d'une intimité tourmentée avouée, et un sujet immense, dépassant son sujet si je puis dire. Si le poème parvient à exprimer les errances angoissantes de l'omniprésente question chez le narrateur, il avoue aussi une difficulté à formuler ce qui le trouble. Ainsi la syntaxe montée dans un choix de vers libres, aux rejets et séquencements difficiles à comprendre, une ponctuation pas toujours éclairante, rendent le tout peu aisé à suivre.

Un thème si peu concret aurait demandé une invitation plus simple dans son écriture, la conceptualisation de ce qui tente de se dire aurait pu y gagner sans pour autant perdre de sa force poétique et émotionnelle.
Concernant la métaphore de l'homme/île, "voyageur" ("l'île" voyageuse ?... "l'île" écorchée vives ?...), je ne suis pas convaincu de sa pertinence.

Ce qui m'a gêné dans la syntaxe/ponctuation :
- Fin du v1, il manque une virgule, non ?
- V4, "Indigne, la tête en bas, de la pierre son égal.". Je ne comprends pas la comparaison entre la "pierre" et l'indignité ??
- L'enchaînement v7/v8, il manque quelque chose, un ou des virgules ou un(des) mot(s), le montage est assez bizarre.
- Le v12, est intéressant en lui-même, poétique, "ou parfait sur la grille des gazons", mais pour le rapport avec ce qui précède, en particulier cette hésitation qu'affiche de "ou", j'ai du mal à saisir l'intention.

Pour moi, ce poème n'est pas terminé, vu son bon potentiel, il serait intéressant de le peaufiner pour que chacun des questionnements du lecteur dans son appropriation du texte ne vienne pas se surajouter à celui de la problématique complexe qu'il évoque.

   Anonyme   
28/8/2020
Je n'ai guère compris la signification exacte de ce poème par ailleurs écrit de façon insuffisamment précieuse à mon goût pour un poème. La répétition du verbe de mourir ressemble davantage à une maladresse qu'à une anaphore, ou plutôt l'anaphore voulue semble cacher une maladresse, un manque de vocabulaire. La conjugaison à la manière du rimbaldien "Je est un autre", l'ai-je apprécié ? Coquetterie ? Et mourir est-ce souffrir ? Non, c'est l'inverse... Pardon pour ma dureté, peut-être pourrez-vous tirer quelque chose de mon commentaire un peu négatif. Bien amicalement, A.

   Lariviere   
30/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

"Rejeté, non reconnu, Je sombre inquiet
Et promenant sur la nuit la clarté de ses yeux
Meurt intime au recoin des absides
Ou parfait sur la grille des gazons."

J'ai beaucoup aimé ce quatrain. Je trouve qu'il parle bien pour ce poème, dans le ton et dans les images.

Sur l'ensemble, je trouve que l'idée de fond (cette intrigue entre je et lui) est peut être traité de façon trop complexe à la fois sur le fond et sur la forme (à cause des virgules hachoirs trop nombreuses à mon goût)...

Je trouve que le tercet final, s'en sort pas trop mal, en terme d'évocation... il ouvre le poème sur l'idée de ces îles humaines ou de ces îlots tout en gardant un certain mystère et même un certain espoir malgré le ton désabusé et je trouve ça très bien.

Merci pour cette lecture et bonne continuation


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