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Poésie néo-classique
Brisemarine : Retrouvailles
 Publié le 24/12/09  -  7 commentaires  -  2592 caractères  -  195 lectures    Autres textes du même auteur

Hymne à l'amitié.


Retrouvailles



Comme une voix d'ange venue du firmament,
L'appel de l'amitié du Québec étincelle,
Répand ses beaux reflets sur la Tour* tendrement ;
Verse le Bouregreg** sa belle ritournelle
Que reprend le zéphyr en doux frémissement,
Gracieux susurrement pour m'offrir la nouvelle.

Elle est là, Fatima, elle est là, c'est bien elle !
Elle est là, mon amie, la joie sous tous les cieux !
Plus de trente printemps sans la moindre nouvelle !
S'amène le réel comme un soleil radieux
Qui réchauffe mon cœur de sa valse éternelle ;
Nous portent nos émois sur cet air mélodieux

Que chante l'amitié, plus forte que le temps,
Fière tel le destin qui nous a séparées.
L'hirondelle revient à son nid de printemps
Goûter à la tiédeur des lueurs diaprées,
Versées sur ce berceau qu'elle affectionne tant ;
Se parent de son or ses ailes éthérées.

L'émotion se dit en explosion d'allégresse,
Pure bruine de pleurs que répandent en chœur
De chaudes étreintes, rafraîchies de tendresse.
Se mêle la gaieté en notes de douceur
Au rythme des frissons de nos cœurs en ivresse,
Chantant à l'unisson les refrains du bonheur.

Quand relâche la nuit d'ébène sa toison,
Que le ciel de Rabat de mille feux scintille,
L'astre de la soirée reteinte la maison
De bouquets arc-en-ciel d'un regard qui pétille,
Posé, doux baiser, sur rameaux en floraison,
Frais comme la rosée, quand l'amitié frétille.

Partition luisante du libretto d'antan,
Verse les sons joyeux de ta lyre enchantée ;
Que la soirée palpite aux airs du bon vieux temps !
Fuse la nostalgie, de folies humectée,
Joies adolescentes aux couleurs de printemps ;
Source de jouvence, la jeunesse contée !

Les pages du passé, relues avec gaîté,
Autour d'une pastilla, feuilletage magique,
Mêlent leurs fragrances, en toute liberté,
Au fumet des émois, suave et balsamique,
Que la mémoire répand, sous voile pailleté
De tendres souvenirs d'un passé angélique.

J'entends à l'extérieur frémir un doux crachin
Le zéphyr balancer les roses languissantes
Dont les pleurs se déversent capiteux parfum
Pour attiser le feu des effusions naissantes
Que le charme du soir berce jusqu'au matin ;
Les retrouvailles se respirent caressantes.



*Tour : Tour Hassan, monument symbole de Rabat
**Bouregreg : fleuve séparant les villes de Rabat au sud et de Salé au nord


 
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   wancyrs   
24/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien cette belle litanie qui relate les retrouvailles après une longue période de séparation. hélas ! la longueur du récit augurait bien ces repétitions de mots (exple, printemps) qui jonchent le texte : inévitables.

Néanmoins, les expressions sont justes, et les images qui en découlent assez nettes pour qualifier cette amitié.

J'ai aimé :
Les pages du passé, relues avec gaieté...
Que chante l'amitié, plus forte que le temps..

Les retrouvailles se respirent caressantes...
par contre ici, j'aurais vu une virgule après "respirent".

Merci pour ce beau tableau, et au prochain texte.

Wancyrs

   Anonyme   
24/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Brisemarine

Au delà des références géographiques, c'est peu de dire que votre écriture est dépaysante pour les lecteurs occidentaux.

La première strophe surprend d'emblée par sa formulation . Elle semble traduite de l'arabe.
La suite est à l'avenant. On a plus l'impression d'un chant, d'une psalmodie que d'un poème tel ceux auxquels nous sommes accoutumés.

Dans un texte "ordinaire", j'aurais fustigé sans pitié les propositions alambiquées telles

"Se mêle la gaieté en notes de douceur"

"S'amène le réel comme un soleil radieux"

"Quand relâche la nuit d'ébène sa toison"

Mais ici, elles apparaissent naturelles et contribuent à créer une ambiance exotique.

Dès lors les remarques concernant les petites entorses à la prosodie paraissent inopportunes.

Merci pour ce long poème qui nous arrive sur ce site comme un zéphyr chargé d'effluves orientales.


.

   Anonyme   
6/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte un peu trop long à mon goût (un certain nombre de vers n'apportent rien de nouveau), mais riche en évocations du pays natal, et où se ressent la joie des retrouvailles. Objectif atteint, donc.

   Kejdiel   
17/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je trouve ce texte fantastique dans le sens ou il vient et résonne d’une face que c’est presque ‘un hymne que l’on voudrait hurler/chanter. Tout au long du texte il y a une rythmique assez rapide et entrainante, du mois c’est comme cela que je l’ai ressenti.
Les strophes roulent et roulent comme un parchemin qui nous emmène bien loin dans un univers très simple, dans le sens apaisant. C’est joli.

Je ne vois pas de problème dans la première strophe en ce qui me concerne, je la savoure, je la trouve tendrement tournée.

Quelques vers coupent un peu de manière a ralentir et reposer le cœur :

« Gouter a la tiédeur des leurs diaprées/versées sur ce berceau qu’elle affectionne tant ; / se parent de son or ses ailes éthérées »

« Se mêle la gaieté en de douceur »

« Fuse la nostalgie, de folies humectée »

J’ai beaucoup apprécié. Merci.

   Anonyme   
24/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un très bel hommage je trouve à une ville qui semble tenir à couer à l'auteur.

La poèsie est partout présente, dans les évocations des couleurs, des odeurs, des sons. Dans l'évocation aussi de la ville impériale et de sa vie quotidienne et surtout dans l'évocation de l'amitié.

J'ai vraiment aimé ces vers: "Comme une voix d'ange venue du firmament,
L'appel de l'amitié du Québec étincelle,
Répand ses beaux reflets sur la Tour* tendrement ;
Verse le Bouregreg** sa belle ritournelle
Que reprend le zéphyr en doux frémissement,
Gracieux susurrement pour m'offrir la nouvelle."

Certes, le texte parfois s'étire un peu trop, peut être parce qu'un peu long, ce qui est cependant peu de choses.
J'ai aimé.

   Anonyme   
25/3/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un bel hymne à l'amitié.
Certains vers on accroché à la lecture comme ici le premier et le troisième vers :
L'émotion se dit en explosion d'allégresse,
Pure bruine de pleurs que répandent en chœur
De chaudes étreintes, rafraîchies de tendresse.

Néanmoins, on ne va pas bouder notre plaisir.

   Lunastrelle   
16/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien, c'est un poème très musical, je ne me suis pas perdue à cause du contexte (mais ça, c'est parce que je suis passionnée d'histoire culturelle, donc bon).
Mis à part quelques répétitions de mots, des vers un peu plus communs que d'autres, et des césures à des rimes féminines, je ne trouve rien à redire de plus...
Je retiens ceci, qui m'a beaucoup touchée:

"Quand relâche la nuit d'ébène sa toison,
Que le ciel de Rabat de mille feux scintille,
L'astre de la soirée reteinte la maison
De bouquets arc-en-ciel d'un regard qui pétille,
Posé, doux baiser, sur rameaux en floraison,
Frais comme la rosée, quand l'amitié frétille."

C'est ma strophe préférée...


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