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Poésie libre
BrunoGaia : Vertige III
 Publié le 18/10/15  -  5 commentaires  -  1989 caractères  -  104 lectures    Autres textes du même auteur

"Vertige III" est, comme son nom l’indique, le troisième texte intitulé "Vertige" de la collection "Translucide".


Vertige III



Dans le roulis des phares
L’éclat des routes et le vrombissement terrible des marées humaines
Oubliés dans le reflux, réapparaissant au hasard
Des flux, inspirés, remodelés par la mémoire
Et les signes, les phonèmes creux des cris et des gémissements
Dans la douleur ou le plaisir, la jouissance
L’abnégation du mal et l’oubli des lois
Des structures architecturées, presque démolies d’avance
Construites en intégrant, à la base, les plans de leur déconstruction
Un design qui désigne la voie de la matrice à la tombe
Et, au-delà, des ruines à la taille de l’homme
Le Modulor, une cage, des prisons pour tous
Des modules de modules, superstructures et mégalopoles
Nasses, filets et barbelés
Chalutage des peuples en haute mer de cultures décharnées
Négation de l’individu et exaltation de l’individualité
Parole libre de se taire dans des écartèlements
Dans des joies bridées, des emportements subtils
Des excitations que tempèrent puissamment, en silence
Somnifères et anxiolytiques
Peuple drogué par son impuissance, espèce en voie de dépression
Il faut dire comme le monde moderne, il faut dire comme l’homme moderne
Déjà passé, déjà demain, pas le temps de penser, juste s’adapter
Ou même pas, ou rien du tout
Flotsam, jetsam, flotsam, jetsam
Nos envies, nos aspirations, des morceaux vitrifiés
Par le sel et les embruns, le mouvement de va-et-vient
De l’histoire dans sa répétition
Au centre des poupées russes, un poupon aux yeux énormes
Petit animal terrifié, pris dans les phares du temps
Dans les éclats de routes, juste des accidents, des façons de catastrophes
Que l’on observe transis et en suçant son pouce
Fœtus incapable de savoir s’il n’aurait pas mieux valu
Au final ne pas être

Demain ne sera pas féminin
Demain sera juste la veille du premier jour de nos vies
Comme hier.

b


 
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   Anonyme   
18/10/2015
Trop engagé, trop prosaïque pour mon goût.
Mais ce n'est que mon goût.
Et puis c'est un peu trop long.

   Anonyme   
19/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour BrunoGaïa.

Le titre annonciateur, se confirme par les sensations à la lecture de ce poème dense, résolument moderne, par le fond comme par la forme.
L'évocation de l'architecture contemporaine, de l'évolution des cités, de la technologie moderne, tout contribue à nous entraîner dans ce "Vertige" où le narrateur laisse libre cours à l'expression de sa désespérance.
Le style, volontairement haché, avec peu de phrases traditionnellement structurées (sujet verbe complément) comportant beaucoup de verbes à l'infinitif, se marie très bien avec le propos.
J'ai apprécié le déroulé de ce poème. Partant de la notion de vitesse, peu à peu, on entrevoie l'humain d'abord sous forme de marées, puis on s'en approche un peu plus pour régresser jusqu'à l'état de fœtus se questionnant (j'ai pensé à Cioran "De l'inconvénient d'être né)
Et la désespérance courant au long de ces vers se termine sur la fatalité.

   Anonyme   
19/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oufti ! s’exclamerait une de mes proches vous lisant !

Moi, plus prosaïquement je comprends que vous dites des choses intéressantes via ce constat de notre temps, mais avec un foisonnement qui étouffe un peu le pauvre lecteur que je suis. Sans parler de mon moral qui n’était déjà pas florissant au départ du poème…

C’est comme si vous disiez un balancement entre les aspirations des hommes y compris au mal et les interdits qui pèsent sur eux qui ne sont appelés qu’à se conformer.
Et une volonté chez vous de secouer vos congénères, pour qu’ils réagissent.
C’est un chant révolutionnaire, au moins contestataire, mais à destination de qui ? Car peut-être à cause de la densité de ce que vous évoquez on a un peu de mal à comprendre de quoi il retourne exactement.
J’aimerais que ce soit plus clair, plus simple, ou que vous vous livriez plus, ou que vous apportiez des pistes de salut possibles, ou même un diagnostic plus précis, ou que quelque part vous disiez 'JE'.
Alors on pourrait discuter, car là où vous trompez, je pense, c’est quand vous évoquez le suceur de pouce…vu, ou vécu…car il y a des hommes debouts, et d’autres qui ne demandent qu’à lever la tête pour voir.

A part donc le parti pris, le mien comme le vôtre, j’ai pris grand intérêt à votre texte et à votre style d’écriture.

Donc à vous relire.

c.

   Anonyme   
20/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Quelle souffle "visionnaire" ! Un pur vertige des sens, autant qu'une réflexion sur la condition humaine.

J'ai tout aimé de ce poème !

La conclusion est impressionnante ; criante de vérité :

"Demain sera juste la veille du premier jour de nos vies
Comme hier."

A méditer sans modération.

Wall-E

   Anonyme   
1/11/2015
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Trop d'informations m'arrivent à la fois, au fil de mon cheminement, de ce fait, je n'accroche pas, je me sens comme prisonnière d'un labyrinthe de mots, et je n'ai pas trouvé la sortie, qui puisse me faire apprécier ma lecture.


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