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Poésie classique
cervantes : L’arbre mort
 Publié le 18/10/15  -  18 commentaires  -  744 caractères  -  1594 lectures    Autres textes du même auteur

La rupture sentimentale peut être vécue comme une noyade.
La poésie peut jouer le rôle de catharsis...
Heureusement...


L’arbre mort



Comme un arbre gisant avalé par le fleuve
Je m’enfonce et me noie, abattu, sans espoir,
Orphelin d’un regard, de ta voix, sans pouvoir
Défroisser nos draps lourds de chagrin et d’épreuve.

J’avais peint le ciel bleu pour que jamais ne pleuve
La poussière des ans, ni les larmes d’un soir.
J’avais cru déserter pour toujours l’Assommoir
Des pots consolateurs, de la rencontre veuve.

Mais infirmes sans toi, mes bras cadenassés
N’enlacent que l’Ankou des amours trépassés.
Tu fouleras un jour sur les bords de Gironde

L’épave de mon corps, vieux tronc déraciné,
Trop tard pour un pardon, j’aurai quitté la ronde,
Trop tôt pour les regrets d’un passé calciné.


 
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   Damy   
28/9/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Poème poignant qui m'a atteint au cœur.
Puisse la catharsis poétique aider au deuil.
Très ému par l'Ankou à l'estuaire de la Garonne.

Je formule juste quelques remarques sur la forme, mais j'en suis un peu désolé tant le poème m'a touché:
- Le mot "pot" me paraît trop vulgaire dans la syntaxe si belle de l'ensemble;
- 4 adjectifs en rimes et de même sonorité (é) me semblent appauvrir la structure et la musique des 2 tercets.
Mais ne changez rien, mon émotion prévaut sur mes désagréments chichiteux.

Merci pour ce profond partage.

   Vincendix   
2/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une rupture est toujours une phase difficile à traverser, même quand elle est souhaitée. Ce sonnet exprime parfaitement la situation, le déchirement de l'âme et la frustration du corps.
J'ai particulièrement apprécié les trois derniers vers, d'autant plus que parfois, dans les sonnets, le dernier tercet est "tronqué", ici, c'est un bouquet final réussi.
Il est vrai que la poésie est une excellente thérapie pour adoucir les blessures du cœur, poésie écrite ou lue.
Il y a longtemps que j'avais entendu parler de l'Ankou, surtout sur les bords de la Gironde.

   Anonyme   
2/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir

Certainement que l'écriture peut-être une bonne thérapie !
je suis sous l'émotion de cette lecture
Admirablement bien écrit
Le parallèle entre l'arbre et cet amour qui est mort ,donne lieu à de belles métaphores

"Comme un arbre gisant avalé par le fleuve
Je m'enfonce et me noie, abattu, sans espoir,
Orphelin d'un regard, de ta voix, sans pouvoir
Défroisser nos draps lourds de chagrin et d'épreuve."

Je crois que là tout est dit ....L'amour peut embellir comme détruire ! Ce texte est le cri du désespoir .....

Merci pour cette émouvante lecture

   Miguel   
2/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien
De jolies choses, du sentiment, des vers mélodieux, mais puisqu'il y a "d'un regard", il y aurait eu davantage d'unité à écrire "d'une voix", et le dernier mot, "calciné", rompt un peu le charme ; c'est trop dommage pour une chute.

   Anonyme   
18/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour cervantes. Joli sonnet parfaitement classique que ça soit par l'écriture ou le thème, la séparation. J'ai bien aimé la métaphore avec l'arbre mort.
J'aurais préféré au vers 3, "d'une voix" et je suis tout de même surpris de rencontrer l'Ankou en terre girondine, mais soit...
J'aime beaucoup les "trop tard" et "trop tôt" qui amènent la chute.
Lecture matinale et dominicale très agréable. Merci...

Edit... J'étais passé au-dessus sans y faire attention mais lala a raison ; logiquement, au pluriel, les amours sont du genre féminin...

   Anonyme   
18/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une écriture maitrisée pour ce beau sonnet dont le sujet aurait pu donner lieu à de la mièvrerie, mais il n'en est rien. Les images sont fortes et belles, la métaphore de l"arbre mort se noyant dans le fleuve m'émeut beaucoup.

   lala   
18/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour CERVANTES,

Combien je sens que le fardeau est accablant quand je lis «sans pouvoir
Défroisser nos draps lourds de chagrin et d’épreuve ».
Le rythme ternaire restitue précisément l'obstacle insurmontable, avec une alternance de noyade, tentative, noyade, tentative. Ce premier quatrain me plaît beaucoup.
En revanche, le second me gêne un peu. J'aurais écrit … "pour que jamais ne pleuveNT
NI La poussière des ans, ni les larmes d’un soir".
J'aurais évité « pots », vocabulaire ordinaire et approximatif.
Au premier tercet, j'aurais préféré des amours trépasséEs, au pluriel le féminin est de mise en poésie.
J'aime le retour à l'image de l'arbre mort dans le second tercet. Peut-être « vieux » est-il confusant ? C'est la rupture et non l'âge qui abat l'arbre.
Les images sont excellentes, le rythme aussi, merci.

   leni   
18/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Belle image symbolique :l'épave de mon corps,vieux tronc déraciné
Ca sonne juste et l'écriture est remarquable

J’avais peint le ciel bleu pour que jamais ne pleuve
La poussière des ans, ni les larmes d’un soir.
J’avais cru déserter pour toujours l’Assommoir
Des pots consolateurs, de la rencontre veuve.

Ce quatrain est splendide j'aime beaucoup sa sonorité
Merci à vous Très chouette
Salut cordial
Leni

   papipoete   
18/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour cervantes; on m'a volé tes yeux qui plongeaient dans mon regard, et n'ai plus de raison de vivre. J'avais pourtant peint le ciel en bleu pour " que jamais ne pleuve la poussière des ans, ni les larmes d'un soir ". Mes bras désormais n'enlacent plus " que l'Ankou des amours trépassés (ées); je parts au gré des flots, tel un vieux tronc déraciné tombé à l'eau.
Je comprends que " l'Ankou " évoque le " chagrin " des amoures mortes, mais ce n'est que mon interprétation.
Un exemple de sujet éternel qu'on peut traiter à l'infini, du moment que le poète l'évoque comme ici, avec une telle richesse d'écriture.
Bémol; " pots consolateurs " dépare un peu au milieu de ces si belles phrases.

   LEO-P   
18/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau sonnet et très belle image de l'arbre, soigneusement filée.
J'apprécie l'originalité de la rime A et la richesse de la rime E.
Mention particulière pour :
"J'avais peint le ciel bleu pour que jamais ne pleuve
La poussière des ans, ni les larmes d'un soir".
Ainsi que pour les deux derniers vers dont le parallélisme souligne l'aspect tragique de la situation, dans une chute de qualité.

   angelina   
18/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Monsieur Cervantes ,
Un poème indéniablement bien écrit bouleversant qui exprime le sentiment d'abandon et la torture qu'il engendre .
La séparation lorsqu'elle n'est pas souhaitée de part et d'autre peut-être vécue comme une tragédie .
Il n'y a pas d'âge dans un cri de désespoir ...
La vie continue néanmoins apportant son lot de peines et ...de joies !
Vous êtes un merveilleux auteur qui me touche profondément ,et chaque fois un peu plus
J'attends avec impatience votre prochain écrit

   Francis   
18/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Il n'est pas facile de traduire ou de transmettre une émotion, une douleur profonde ; Vous l'avez pleinement réussi. Les derniers vers m'ont fait frissonner. Un amour qu'on croyait enraciné c'est la sève qui donne la vitalité, un sens à la vie. Même en hiver, l'arbre rêve d'un nouveau printemps. Privé de cette sève, même le vieux chêne n'est plus qu'un bois mort. Merci.

   Anonyme   
18/10/2015
Bonjour cervantes
Vous nous donnez à lire un joli sonnet à la française, avec quelques rimes riches, surtout dans les tercets, une métrique sans reproche et une fluidité de bon aloi.
Le finistérien que je suis note que l'Ankou se délocalise volontiers :o)
Je ne connaissais pas l'expression "la rencontre veuve", mais je la trouve bien trouvée.
Je ne sais pas si la destinataire sera sensible à votre supplique, mais c'est du joli boulot.
Merci cervantes

   Anonyme   
18/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" Comme un arbre gisant avalé par le fleuve "
" L’épave de mon corps, vieux tronc déraciné, "
Des images qui traduisent bien l'effondrement moral provoqué par une rupture.

Beau tercet final

   jfmoods   
19/10/2015
Quelques éléments de ponctuation m'ont surpris...

- l'absence de virgule en fin de vers 1
- l'absence de virgule après « Mais », au vers 9
- l'absence de virgule à l'hémistiche et en fin de vers 11
- la présence d'une virgule en fin de vers 12. J'aurais mis un point.

Ballotté entre passé lointain porteur de rêves (plus-que-parfait :« J'avais peint », « j'avais cru », marqueurs temporels soulignant l'absolu : « jamais ne... ni », « pour toujours ») et anticipation funeste de l'avenir (futur : « Tu fouleras », futur antérieur : « j'aurai quitté »), le locuteur, désemparé par la rupture amoureuse (métonymie accréditant l'échec d'une vie de couple : « nos draps lourds de chagrin et d'épreuve », verbes pronominaux à connotation délétère : « m'enfonce », « me noie », gradation : « abattu, sans espoir », gradation anaphorique : « sans espoir », « sans pouvoir / Défroisser », « sans toi », métonymies : « Orphelin d'un regard », « mes bras cadenassés », négation catégorique : « N'enlacent que »), mesure toute la vacuité d'une existence à présent solitaire (métaphores : « La poussière des ans », « l’Ankou des amours trépassés », jeu antithétique : « Trop tard » / « Trop tôt »). « L'arbre mort » du titre, symbole d'une vigueur foudroyée (l'image finale du « passé calciné » avalisant les ravages d'un incendie), ouvre et referme la perspective (comparaison du vers 1 : « Comme un arbre gisant », métaphore du vers 12 : « vieux tronc déraciné »). Le champ lexical de l'eau, qui traverse toutes les strates du sonnet (« avalé par le fleuve », « noie », « pleuve », « larmes », « les bords de Gironde », « L'épave de mon corps »), entérine, avec l'idée métaphorique des récifs de l'alcool (« l'Assommoir / Des pots consolateurs »), l'engloutissement inéluctable du locuteur. Les quatre éléments sont bien présents, mais ne connaissent pas la concorde : les puissances de l'air, du feu et de l'eau se sont, en effet, coalisées contre la figure emblématique des puissances de la terre. L'allitération en « r » appuie sur la rudesse de l'évocation, tandis que l'assonance en « a », relayée, de-ci de-là, par celle en « oi », alimente la sensation de profonde douleur.

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
19/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

l'idée de l'arbre déracinée est forte. La forme classique me semble (à moi) gêner l'expression du désespoir 'authentique' car (et c'est peut-être un peu naïf) il me semble que constater le retour de la rime, le nombre des pieds respectés, enlève de la puissance au cri de celui qui finit quand même noyé.

Mais il y a outre l'arbre qui me touche car j'ai une sympathie pour les arbres en général...des images très belles dans votre poème (défroisser nos draps lourds de chagrin et d'épreuve), à côté d'autres qui me semblent moins authentiquement 'tristes', telles l'Ankou, et même la Gironde...là je vous dis pourquoi : le fait de préciser de quel fleuve il s'agit peut 'limiter' l'universalisme de votre texte, même si cela rend aussi le texte plus personnel. Car si tout le monde ressent le "fleuve"...qui connait la Gironde ? et puis 'ronde' est un mot doux, plein, alors que la désespérance, le chagrin d'amour à ce stade, doivent-être aiguës comme un angle vif qui fait saigner.

En résumé ce que je regrette un peu c'est le classicisme qui force un peu la main, ou bien on n'oublie pas assez la main. Comme si la forme, bien que très présente dans ce style, devait se faire
oublier, peut-être justement à cause de cela. Je ne saurais dire comment.

A vous relire.

   Cristale   
19/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Cervantes,
Un poème bouleversant et chargé d'émotion qu'il m'a plu à lire et relire. Vos vers coulent comme les eaux de l'Adour avec douceur mais vivacité, certains sont particulièrement prenants, entre-autres
"Défroisser nos draps lourds de chagrin et d’épreuve."
et imagés
"J’avais peint le ciel bleu pour que jamais ne pleuve
La poussière des ans, ni les larmes d’un soir."
L'Ankou est un grand voyageur et je peux comprendre que vous l'évoquiez en Gironde.
Les deux tercets sont magnifiques.
Vous l'avez compris, le lyrisme de votre sonnet me touche beaucoup.
J'ai aimé ce texte passionnément.
En ce qui concerne la forme, quelques maladresses ont déjà été signalées et je n'y reviens donc pas. Il n'existe pas de notations pour la technique alors je reste de façon ferme et définitive sur mon appréciation globale.
Pour ce plaisir à vous lire, merci Cervantes.
Bien cordialement,
Cristale

   Anonyme   
20/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un poème de haute facture. Les images sont subtiles et délicates et servent parfaitement le propos.

Bien à vous,

Wall-E

   Anonyme   
26/10/2015
Commentaire modéré


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