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Laboniris
c-cil : Qu’âtre ces ont - Dysorthographie poétique
 Publié le 04/03/12  -  15 commentaires  -  1324 caractères  -  449 lectures    Autres textes du même auteur

Poésie sérieusement enjouée sur les mots.
À lire à haute voix pour plus de facilité ;
partie d'un jeu de mots enfantin : il fait encore beau – croi croi dit le corbeau…


Qu’âtre ces ont - Dysorthographie poétique



Sais l’eau tonne mai île fée temps corbeau.
Dent le broc nid, chaud Colas haie noie dû jars daim
Doux sœur deux mi elle été ver en T hier
Corps d’arrhes maux nie sûr le pie à No
Bac et Meaux z’art joue d’en l’y dé.

Vie un lit vair île peu nez geai.

Sel « i » vert, la tante édit fi cil oh jars daim
Lai passeur ô π cor dû pin je laid dent lès coupe elle au feu naître
Jean tend la pelle d’eux là faux raie est se luit deux lait frais.
Du vêt épée haie couvert turent son mât joua dû mot ment
Un scie queue cas dos de No elle.

L’achat leur vie un drap emprunt temps.

Ses lacets ont désir rondelle ode sus due jars daim
Prime vert est jonc quille son temps à vent ce ceux mate un
Dés pâle tôt deux lit non près ne l’aire sûr l’accord d’à lin je
Jeu bois monté sous l’ai lit là par fumée
Un gars taux suc ré ma compagne.

An cor quelle queue moi haie ceux Seurat les taies.

Faim jus un an singeant bru leur à parlais jars d’un
Sept était l’or je mue rira deux noue veaux
Là châle heure su phoque hante eau rat là par bêle
Eh lait soie raie laine huis saur on nous raz fraichir
Ile faux drap lyre le barreau maître.

L’auto n’a l’hors prend drap les Y rond d’elle.


 
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   Meleagre   
21/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je trouve l'exercice d'écriture assez intéressant. Une sorte de rébus en mots, qui déconstruit le langage tout en respectant le sens.
Sans ce jeu de langage, le texte serait un peu mièvre : il évoque le cycle des saisons, avec des expressions et des images courantes ("C'est l'automne mais il fait encore beau", "Duvet et couverture", "C'est la saison des hirondelles", "Cet été l'orge mûrira de nouveau"). Cela dit, il y a aussi quelques images que je trouve originales, qui me parlent, comme ce gâteau brownie-chocolat et noix, le cor d'harmonie, les lilas parfumés, ainsi que le vers "Eh lait soie raie laine huis saur on nous raz fraichir" (avec cet amalgame : "les soirs et l'ennui"). Bon, pas grand-chose de nouveau, quand même, sur le fond, le discours.

Mais la forme, là, est pour le moins originale. Un sorte de faux code secret, de rébus, qui hache les phrases et les mots en de petits mots simples, quotidiens, courants, voire des lettres (T) ou des symboles (pi). Certains de ces mots vont très bien avec la saison évoquée, en rajoutant une connotation supplémentaire au tableau : corbeau, daim et doux (en automne), feu, lait frais (en hiver), désir, ode, vert, temps, vent, suc (au printemps).
D'autres de ces mots sont plus surprenants, comme l'irruption soudaine de "Seurat", du "No". Une mention spéciale pour "Bac et Meaux z’art", duo classique par excellence, qu'on ne s'attendrait pas à voir sous cette forme.

Il y a encore deux passages que je n'arrive pas à "traduire" :
"joue d’en l’y dé" : jouent dans l'idée ?
"Faim jus un an singeant bru leur à parlais jars d’un" : ... brûlera par les jardins ?

   Anonyme   
4/3/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Je n'ai pas aimé ce texte.

Pour moi il n'a pas d'intérêt et ceci pour deux raisons:
- les personnes dysorthographiques ne remplacent pas un mot par un autre qui "sonne" de la même façon mais écrit correctement. Non, elles n'ont aucun sens de l'orthographe se contentant d'une approximation des phonèmes d'où un résultat bien plus illisible qu'ici.

- qu'elle est l'utilité de ce genre de texte ? Jouer sur les sons ? Mais je ne crois pas qu'il soit besoin de torturer la langue pour ça.
Donner une autre approche de l'exercice poétique ? Peut-être, mais dans ce cas je crois qu'il faut expliquer plus longuement la démarche qui a préludé à cette écriture. J'espère que l'auteur ouvrira un forum à ce propos, je serais ravi de lire ses explications.

Je salue tout de même la maîtrise de la langue qui a permis à ce travail de voir le jour.

   nombrilc   
4/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
je n'ai même pas finit le texte.

C'est décousue, même a voix haute les césures ne rentre même pas en relation avec l'idée. Très difficile à comprendre, sauf si cela doit sonner creux, mais je doute me torturer les méninges pour rien.

Ce qui est sur, c'est que cela défragmente bien le cerveaux et que l'exercice peut servir de base de donnée pour un quelconque travail, mais poétiquement c'est du laboniris.

   placebo   
4/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Comme pour la catégorie "chanson", je pense qu'il faut adapter nos approches des textes "laboniris". Ici, pour un texte semblable dans une autre catégorie, je n'aurais vraisemblablement pas trop été emporté.

J'ai eu du mal, au début, à suivre le conseil de l'auteur, "lire à haute voix" car j'essayais de comprendre en même temps, alors qu'il est plus simple de lire le vers sans réfléchir, le sens émerge tout seul.
Arriver à "modifier" la manière de lire d'une personne, je trouve ça intéressant, et mérite au moins pour ça une appréciation correcte.

Un peu déçu (je dois être très exigeant ^^) qu'il y ait quelques lettres seules, mais c'est surtout au début, la suite parvient à couler plus facilement.

Des répétitions - jars daim, notamment - mais j'avoue avoir du mal à dégager les expressions, Meleagre le fait assez bien. En s'appuyant sur son commentaire, j'approuve, des banales et d'autres plus fraîches.

"Frais" sera finalement l'adjectif qui me restera : loin de l'impression pataude du début, le texte incite à l'ouverture.
Bonne continuation,
placebo

   brabant   
4/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour c-cil,


Si on prend ce texte pour ce qu'il est, c'est-à-dire un jeu de... avec... sur... les mots, c'est une incontestable réussite.

Raffinement poussé à l'extrême, à la portée seulement des adultes qui ont gardé leur âme d'enfant bien qu'ayant digéré le Petit Robert ("arrhes... No... vair... etc... sont propres à faire pleurer les bambins. lol).


Les "Qu'âtre ces ont" : "sais l'eau tonne... sel <> vert... emprunt temps... ceux Seurat les taies" sont habilement annoncées.

J'y retrouve cependant la confusion "in/un" ("emprunt temps" : 'prun-temps' pour 'printemps'), mais celle-ci est passée dans l'usage. Meleagre a relevé "jars d'un" : 'jardun' pour 'jardin'. lol. :)

Mention spéciale pour "barreau maître" !


Bravo, "c-cil", pour cet exercice de virtuosité qui ne dépareillera pas le Laboniris !


Edition : Vous voyez, l'ordinateur lui-même s'est pris au jeu des mots et des lettres puisque ayant vu le "i" entre guillemets type < ...> il a mis la moitié de mon com en italique. Marrant, non ? Bon ben moi je laisse tout comme ça. Dérider un ordi il faut le faire. Magie de votre texte !

   Charivari   
4/3/2012
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Bonjour. Les rébus, je trouve ça intéressant, mais faut avouer que c'est assez facile à faire... Bref, pour moi il s'agit juste d'un texte très fastidieux à lire, un exercice qui n'est nul part justifié, et surtout dont le résultat n'offre aucun intérêt ni aucun jeu sur le double sens... Ni aucun sens d'ailleurs. Comme la poésie qui a servi pour base ne m'a pas non plus vraiment marqué, je trouve le résultat très peu convainquant et tres fatiguant pour les yeux. Désolé.

   leni   
4/3/2012
C'est un exercice de style assez périlleux Le lecteur à haute voix perd le fil des idées et se perd Je ne suis pas arrivé à la fin du texte
Désolé pour cet embryon de commentaire

   Anonyme   
5/3/2012
Je ne suis pas sûr d'avoir compris le jeu que vous proposez. Je suis nouveau sur Oniris et je ne sais pas encore ce que recoupe la catégorie Laboniris. Je suppose qu'il s'agit d'un laboratoire d'expérimentations poétiques. Dont acte.

Si je prends la définition de "dysorthographie" je trouve :
"La dysorthographie est un trouble d'apprentissage caractérisé par un défaut d'assimilation important et durable des règles orthographiques...C'est un trouble dû à une écriture automatique" .
Dans ce cas il y a comme une incohérence à restituer ce handicap par des mots correctement orthographiés, non?
La personne atteinte de dysorthographie n'est pas capable d'écrire le premier vers sans fautes. Elle écrirait plutôt une bouillie du genre : "célotone mè il fè tencore bo".

Vous poussez même la coquetterie jusqu'à mettre un accent circonflexe au 2e vers sur le U de "dû jars daim" comme si se cachait derrière une finesse de style, qui ne semble pas très appropriée ici.

Désolé, mais j'avoue n'avoir lu que la première strophe. Je ne note pas ce poème, n'étant quand même pas tout à fait sûr d'avoir compris l'énoncé du problème.

   funambule   
6/3/2012
 a aimé ce texte 
Pas
J'attends, de n'importe quel écrit qu'une émotion, et pas forcément poussée, justifie l'écrit. Désolé mais je pense que pour jouer sur ce tableau avec ce genre d'écrit, il faut avoir quelque chose à avancer qui soit plus évidant. La dimension "infantile" est loin de me combler, je la trouve égarée dans la complexité (apparemment gratuite) du texte. Dommage car l'idée en vaut une autre... mais ne se suffit pas à elle même.

   OH2Warenghien   
6/8/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Inter aissante nard à scion: Gemme!
Mais le terme Dysorthographie est-il judicieux ?
Par contre..., j'aimerai savoir l'antériorité et/ou l'origine de ce genre de composition?

   OH2Warenghien   
25/8/2015
Après recherches:

Lime agit nation haut pou voir ! Houx dès formation dû franc Sai, sec homme l’aise esse aime est-ce… an rend plaçant hun maux parrain nôtre…, sas a pelle : Holorimes.

Comme beaucoup de ces formes fondées sur des contraintes extrêmes, les poèmes composés d'holorimes tiennent en général plus de la prouesse que de la littérature. Louise de Vilmorin pourtant, dans son recueil L'Alphabet des aveux, parvint à la synthèse du jeu et de l'émotion :
Étonnamment monotone et lasse
Est ton âme en mon automne, hélas !

   Ethimor   
25/8/2015
 a aimé ce texte 
Pas ↑
OH2 citait Louise de Vilmorin, et moi je citerai Alphonse Allais : "Par les bois du djinn, où s'entasse de l'effroi / Parle et bois du gin, ou cent tasses de lait froid."
Selon moi, l'infantilité du texte n'est pas de mise, puisque les mots y sont compliqués, pas à la portée d'enfants, et que de fait l'écriture alambiquée est purement gratuite et ne relève aucun défi littéraire, n'apporte rien de nouveau et n'a pas de signification particulière (peut-être que je me trompe, l'objectif serait-il trop implicite ?)
En somme, un texte que j'ai du mal à lire, qui ne me procure pas d'émotion bien que certaines phrases relèvent de l'enfance et qu'elles rappellent des souvenirs à travers le topos des saisons.

   Anonyme   
28/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Les quatre saisons revisitées, cela demande un effort de lecture, car cela ne coule pas de source, j'avoue m'être prise au jeu, il m'a fallu quand même plusieurs lectures, pour donner à peu près un sens à chaque strophe, mais ce n'est du domaine de l'impossible. J'ai trouvé un petit côté sympathique et distrayant à cet écrit.

   silvieta   
5/3/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai essayé mais vite abandonné. Horrible mal au crâne. Quelques mots épars bien jolis composant ce fastidieux rébus m'ont tout de même sauté aux yeux lors de mon survol.

   ikran   
15/9/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je peine à comprendre que ce texte ait donné à certaines et certains l'envie de le noter, et surtout, de le noter si mal ! Pour moi, il s'agit d'un moment de pure exploration de la langue française. Un moment jouissif dans lequel toute notre culture mécanique de l'expression par le langage se trouve déconstruite et reconstruite autrement. Et puis c'est tout, en fait.

Je vais donc mettre une note en utilisant comme seul et unique critère la quantité de plaisir que l'auteur aura probablement pris à produire ce petit spectacle formidable.


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