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Poésie contemporaine
julien : Le poème disparu
 Publié le 06/03/12  -  7 commentaires  -  879 caractères  -  512 lectures    Autres textes du même auteur

Une idée survient, nous échappe, mais nous n'avons pas dit - ni écrit - notre dernier mot !


Le poème disparu



À peine apparu, il s’était éteint,
Ce poème. Il était vers moi venu,
Comme une femme aimée du fantassin,
Pareil à l’ami qu’on avait perdu.

Je l’avais un temps surpris dans les bras
De ma pensée frondeuse, un peu marâtre,
Qui dans ses labyrinthes l’oublia,
Tel un chaudron abandonné sur l’âtre.

Je le délogerai de mes sarments
Emmêlés. Il ôtera son armure
Et se blottira ainsi qu’un enfant
Dans l’aube verte de mon écriture.

Je lui léguerai mes fers, mes empreintes :
Histoires bleues de mes corps assiégés,
Mémoires de mes morts vibrant d’étreintes,
Utopies rougies de ciels et de blés.

En lui je m’attendrai sans indulgence,
M’y acharnerai en gourmet des mots
Qui sauront me trahir avec confiance
Et sauveront mon ivraie de la faux.


 
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   wancyrs   
25/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime l'image de l'ivraie et de la faux, cela me rappelle les Évangiles. Je n'aime pas l'inversion dans le deuxième vers de la première strophe, on dirait qu'elle est là juste pour la rime. Le reste est bon, la progression de l'idée est correcte, sans artifices. Beaucoup de déjà vu et entendu, alors rien de nouveau sous le soleil.

   brabant   
6/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour julien,


Le poème-femme, soit, "aimée du fantassin", je trouve l'image un peu lourde. lol. :) ... Because le pas du fantassin !

Le poème-enfant - vert - à mûrir.

Beaucoup de paradoxes, d' 'oxymores', etc... : femme/ami ; pensée frondeuse... marâtre.
Un poète 'écorché' [armure, fers, corps assiégés, morts, utopies, sans indulgence, archarnerai] et cependant "gourmet".

Le poème, finalement, assez malmené.

Les mots révélation qui "sauront me trahir avec confiance".

Ce poète-là se bat !


J'aimerais pouvoir penser que sauver "l'ivraie de la faux" revient à dire que l'écriture à dire est transgressive, et non pas de manière restrictive séparer les bons mots des mauvais pour obtenir le texte adéquat, car telle est pour moi la vision vraie de l'écriture poétique.

Je souhaite n'avoir pas ici qu'affaire à une simple maïeutique.

:) :D

Belle écriture quoi qu'il en soit !

   Charivari   
6/3/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Sauver l'ivraie de la faux, ah oui, chapeau bas ! Fallait le faire !

En revanche, le reste du poème, je n'ai pas aimé... J'ai eu l'impression d'avoir lu ça des milliers de fois, hélas et j'ai eu beaucoup de mal avec les images et les tournures choisies.

La première strophe, la poésie comparée à une femme qu'on aime, j'ai trouvé ça très peu original.

La seconde, je me suis perdu dans le labyrinthe de la phrase, avant de tomber dans un chaudron, qui est apparu comme un cheveu sur la soupe. La troisième, pareil, entre les sarments, l'armure et l'aube verte, je me suis perdu. Dans la troisième, j'en ai vu de toutes les couleurs, et j'ai trouvé cet espèce d'arc en ciel littéraire très forcé.

La dernière strophe m'a assez plue, par contre.

   Anonyme   
6/3/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Malgré quelques bonnes impressions, beaucoup de choses me gênent dans ce poème :
- les figures d'analogie (comparaisons ou métaphores) qui partent dans tous les sens à l'intérieur même de la strophe :
"Comme une femme aimée du fantassin / Pareil à l’ami qu’on avait perdu" : il faut choisir.

"Qui dans ses labyrinthes l’oublia / Tel un chaudron abandonné sur l’âtre" : 2 métaphores de plus dans la foulée! L'idée d'un poème perdu dans les labyrinthes de la pensée me semble bien loin de la trivialité d'un "chaudron abandonné sur l'âtre" et surtout bien supérieure.

"Je le délogerai de mes sarments Emmêlés" : du coup, parlez-vous des sarments de votre pensée (1ère métaphore) ou des sarments qui brûlent sous le chaudron (2è métaphore)?

"Et se blottira ainsi qu’un enfant" : finalement vous vous décidez pour la 1ère métaphore ("les bras de ma pensée frondeuse") et vous avez bien fait, à mon goût.

Je pense que votre idée du "poème perdu dans les labyrinthes de votre pensée" était une très bonne idée, mais je crois qu'il aurait fallu "filer" cette métaphore, la poursuivre et la réinventer, comme vous l'avez fait dans la 3e strophe (l'enfant blotti, les sarments emmélés...) plutôt que l'abandonner pour un chaudron, une femme aimée ou un ami.

Ce que j'ai aimé :
- les 3e et 4e strophes et particulièrement l'homophonie "Mémoires de mes morts" qui vient rattrapper la faiblesse des rimes assiégés/blés.
- la métaphore des labyrinthes de la pensée.

Ce que j'ai moins aimé :
- les métaphores citées plus haut (et surtout ce satané chaudron)
- la faiblesses des rimes vocaliques (venu/perdu - bras/oublia - assiégés/blés - mots/faux)

Ce qui me laisse perplexe :
- "Il était vers moi venu" (vieux français pour la rime)
- "En lui je m'attendrai" (oups! et les deux "rai" et "ront" de la 4e strophe) qui viennent boîter à des césures différentes.

Je suis vraiment désolé, Julien. Je sais la difficulté de poser trois mots sur une feuille blanche. C'est en pensant à ce que nous endurons tous en écrivant que j'ai essayé de décortiquer votre poème, avec mon ressenti. Je suis nouveau sur Oniris et je n'ai vraiment aucune autorité pour vous faire douter de votre talent. Et je pense que j'aurai d'autres occasions de l'apprécier.

Cordialement
Ludi

   funambule   
7/3/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↑
J'entends l'idée, fantasme d'auteur confinant à "l'animisme" (à prendre allégoriquement) ... des mots. Chose que je peux comprendre pour m'y être maintes fois (vainement) frotté, me défiant au final du résultat. Sans doute un des plus beaux textes restant à écrire... mais on peut aussi se contenter en tant qu'auteur de situations similaires (forcément). Un texte donc (à mon sens) pour les auteurs, probablement insignifiant pour le lecteur lambda (que je suis... que je me veux) et qui attends simplement de se retrouver ou d'être emporté par une poésie.

   leni   
7/3/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↓
J'ai perdu pied après le premier quatrain Et j'ai tenté de m'accrocher :le chaudron sur l'âtre m'a donné le le coup de grâce Et puis je ne comprends rien à...utopies rougies de ....Ce texte ne m' rien apporté
il me semble artificiel..une errance

   Anonyme   
11/1/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bien original ce "poème disparu", celui qui se glisse insidieusement en nous, sous des formes anodines, étranges, familières, mystérieuses.

" Je l’avais un temps surpris dans les bras
De ma pensée frondeuse, un peu marâtre,
Qui dans ses labyrinthes l’oublia,
Tel un chaudron abandonné sur l’âtre. "

Peu à peu, il devient insignifiant à tel point que l'on finit par ne plus trop se souvenir de son existence, "Tel un chaudron abandonné sur l'âtre", il fait parti du quotidien.

Sans toutefois vraiment nous quitter, présence "capricieuse", qui nous titille :

" Je le délogerai de mes sarments
Emmêlés. Il ôtera son armure
Et se blottira ainsi qu’un enfant
Dans l’aube verte de mon écriture.

Car il y a toujours ce besoin qui se fait sentir d'exprimer, d'exorciser, ce trop plein de douleurs :

" Je lui léguerai mes fers, mes empreintes :
Histoires bleues de mes corps assiégés,
Mémoires de mes morts vibrant d’étreintes,
Utopies rougies de ciels et de blés. "

L'ultime libération, l'abandon en sa création pour mieux ressentir la vie palpiter pleinement sans entrave.

" En lui je m’attendrai sans indulgence,
M’y acharnerai en gourmet des mots
Qui sauront me trahir avec confiance
Et sauveront mon ivraie de la faux. "

Chaque mot est à sa place, sous une forme élégante, fluide qui fait de cet ensemble, une lecture bien intéressante, bien pensée.


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