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Poésie contemporaine
zenobi : Recueillements
 Publié le 07/03/12  -  5 commentaires  -  1884 caractères  -  178 lectures    Autres textes du même auteur

Sept petits textes autour d'un axe commun.


Recueillements



1
Non pas créer tendre l’oreille
non pas cueillir mais recueillir
ce qui se dit dans le frémir
ou se murmure dans le sommeil





2
Doucement recueillir ce qui, déjà flétri,
n’étant que pour passer, mortel, s’évanouit.
Savoir que le cueilli, le cueilleur, la cueillette,
tout n’est que transitoire et déjà l’oubli guette.





3
Tout doucement saisir la pauvre chair bafouée
La pauvre chair flétrie. Poser avec tendresse
Sur ces sillons nos lèvres en un patient baiser
Lors esquisser du bout des doigts une caresse.






4
Ce qui frétille
jambe de fille
ce qui point l’âme
parfum de femme
ce qui se meurt
(loin des rumeurs)
ce qui s’effeuille
et qu’on recueille





5
De nos mots recouvrir
le pas boiteux de l’ange
qui tend à s’espacer
Épouser l’impalpable
plisser les yeux peut-être
tendre l’oreille
passer la tête
par la fenêtre
pour recevoir pour recueillir
ce peu déjà passé
et de nos mots le recouvrer




6
Marcher au rythme des brebis, marcher parmi les bêlements
ponctués d'un "devant", d'un "ramasse", d'un jappement.
Tandis que paissent les mères et que les agneaux tètent, attendre,
partageant à la gourde un vin rouge et râpeux.
Quand la chaleur écrase les hommes et les bêtes, chôment les unes et s'allongent les autres. L'esprit rêveur se détache en silence – et la grâce nous touche dans ce recueillement.



7
Émouvoir un instant ce bleu en nous qui dore
l’insolente fadeur d’une vie sans relief.
Susciter un éveil, inviter dans la nef
ce messie qui sommeille ainsi que voile au port.


 
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   Anonyme   
8/3/2012
 a aimé ce texte 
Pas
La disposition de vos strophes est intéressantes mais vous n'étiez pas obligé de mettre des chiffres, ce qui provoque un décalage avec les mots.
Je relève beaucoup de répétitions ( recueillir, cueillir, recueillement ) qui engendrent une impression de pesanteur.
Trop de maladresses dans certains vers (« Savoir que le cueilli, le cueilleur, la cueillette », « chôment les unes et s'allongent les autres ») et des rimes simplistes dans la quatrième strophe me font penser que vous ne maitrisez pas assez l'expression poétique. Les images disparates que vous utilisez tout au long du poème rajoutent de la confusion.
Je pense qu'il vous faut davantage de rigueur et de cohérence pour atteindre une construction aboutie.

Edit : J'ai supprimé la dernière phrase, inutile, connaissant l'érudition de Zénobi.

   macaron   
7/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Une poésie un peu compliquée mais qui me parle. J'entends votre musique et cette espérance quasi religieuse. La forme et la numérotation ne me gènent pas mais, je ne suis pas poète. Les strophes d'une longueur différente apportent une liberté qui sied au "message", où plutôt au "messager".

   Anonyme   
8/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Zenobi,
J'ai aimé la sérénité et le sentiment de douceur humaniste qui se dégagent de votre poème, même si, plutôt classique d'inclination, je suis un peu réfractaire à la forme choisie. Cette succession d'évocations des sources de joie que l'homme peut rencontrer dans tant de circonstances, l'utilisation sans lourdeur des infinitifs, la subtilité que l'ont ressent dans le duel "cueillir, recueillir" me touchent : j'éprouve une impression de sagesse et de douceur très apaisante. Un peu comme si vous proposiez une recette du bonheur dans un paysage bucolique (marcher au rythme des brebis...) dont les joies sensorielles ne sont pas exclues mais reçues comme un cadeau ( Ce qui frétille...) Enfin ce désir de s'ouvrir à ce que la vie offre de plus beau et de plus simple, sans recherche de la jouissance, juste une disponibilité.
Amicalement à vous

   Damy   
8/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé. Les 3 1° quatrains m'on fait penser aux rubayat d'Omar Khayyâm, qui, en 4 vers, disent tout de la fragilité, de l'éphémère, de la liberté, du plaisir du moment. J'ai particulièrement aimé le 3 sur la tendresse.
Mais j'ai aussi aimé tous les autres: une invite tendre à l'accueil, au recueillement, l'acceptation (de la vieillesse peut-être ?)

J'ai juste été un peu gêné par: "Quand la chaleur écrase les hommes et les bêtes, chôment les unes et s'allongent les autres" au 6. Non pas parce que j'y vois un petit clin d'oeil à la la société bêlante (l'origine de "chômer" ne m'est pas inconnue), mais parce que, si je ne me trompe, il n'y a pas accord entre hommes/unes et bêtes/autres ? (je peux me tromper).

Une oeuvre toute de sensibilité, de sobriété, d'humilité.
J'aime

   brabant   
9/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour zenobi,


Autant de moments, autant de nuances, un peu comme les nuances que l'on peut retrouver d'une pierre rose à une autre, d'un galet poli à un autre, j'ai l'impression de me retrouver avec sept pierres semi-précieuses dans les mains, ces pierres bleues, dont le bleu varierait discrètement de l'une à l'autre, c'est très subtil et c'est très délicat, une sorte de jeu de lumière, de miroitement, de reflet... sur lequel on aime à s'attarder, de l'âme en suspension.

La sixième strophe me semble trop sonore, trop colorée, d'un bleu trop sonore, assourdissant, trop coloré au jeu de ces nuances, mais se rattrape dans son dernier vers.

A cette nuance près l'ensemble est égal, avec une préférence pour les strophes 1, 3, 4 et 5. Mais les vers 3 et 4 de la 2 è sont pas mal non plus. Recette à la Desnos, Inventaire à la Prévert. J'aime le temps suspendu de cette composition que j'aurais présentée en sautoir avec autant de bijoux évanescents sur un fil très fin à menacer de s'en briser à chaque instant de lecture.

Merci

   leni   
8/4/2012
Commentaire modéré


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