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Poésie contemporaine
Carabin : La jeunesse
 Publié le 08/11/14  -  7 commentaires  -  801 caractères  -  285 lectures    Autres textes du même auteur

Quatrains d'alexandrins.


La jeunesse



Ses cheveux épars, fins, son indécent parfum
Fuit le crépuscule de l'infâme faiblesse
Un fameux parchemin d'hypocrite sagesse
Misérable radeau, où voguent les défunts

Ses yeux pétillants, traversés de malice
Ignorent les malheurs des caprices du cœur
Elle balaye la peur d'un sourire moqueur
Savourant le plaisir, les prémices du vice

Sa bouche s'ouvre et crie, pour se moquer au soir
Des sommeils agités, elle rit l'insouciante !
Sur la scène endiablée elle danse l'arrogante
En retrait outragée, la vertu perd espoir

Elle sème la liesse et gifle la tristesse
Poings fermés et yeux clos, j'apprécie son ravage
Invincible courage, délicieux esclavage
Elle s'appelle jeunesse, elle te fuit ô vieillesse !


 
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   David   
9/10/2014
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

C'est un peu rude d'associer le "plaisir" au vice et la jeunesse au manque de vertu. Je trouverais plutôt que la jeunesse paie un lourd tribut aux "caprices du cœur" par exemple, à moins de le lire dans un sens "cardiaque" de l'expression. Le lien entre joie et jeunesse me semble manichéen.

Sans vouloir ironiser, je trouverais presque que la retraite est plus propice au flirt que l'adolescence. Depuis l'ancien "si jeunesse savait, si vieillesse pouvait", les "jeunes" en savent un peu plus et les "vieux" préservent mieux leur forces.

   Purana   
16/10/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème très joli qui me plaît beaucoup.
C'est un plaisir de le lire à haute voix, tant et si bien que je pourrais le réciter par cœur.

Le poète semble avoir choisi cette forme consciemment : l'apparence d'un sonnet classique en ignorant les règles imposées. Mais pourquoi pas ?
Ce qui peut souvent irriter le lecteur est le fait de transmettre des sentiments tels que "voici un poème classique échoué". À mon avis, ce n'est pas le cas ici.
J'accepte cette forme comme un mélange d'amour pour la forme classique et un désir de se liberer des règles qu'il ressent probablement comme une sorte d'étouffement.

J'adore la fluidité et l'apparence naturelle de l'enchaînement des mots mais également le choix d'une telle métaphore pour parler de la jeunesse.

   Anonyme   
8/11/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour
Inutile de chercher des alexandrins ici, il n'en est pas beaucoup.
Mais à part cela j'aime bien cette description de la jeunesse qui sort
des sentiers battus.
Un poème qui me ramène de nombreuses années en arrière : oui
c'était bien comme ça à mon époque, une insouciance de tous les
instants.

   Robot   
8/11/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Un petit aspect désuet pour le fond rend le poème charmant. - c'est un poème qui parle plus d'autrefois que d'aujourd'hui -
Par contre, nous annoncer des alexandrins dénote soit une ironie de l'auteur, soit une méconnaissance de ce qu'est l'alexandrin classique.
La difficulté sur ce type de versification, c'est que parfois les "e" sont à élider, et parfois non. L'absence d'un choix pour l'une ou l'autre des constructions est préjudiciable.
Si je prends le dernier vers on a ou 14 pieds ("e" non élidés) ou 11 pieds (e élidé) Comment doit-on lire ce vers ?
Ell-e s'appell-e jeunesse,_ ell-e t-e fuit ô vieillesse !
ou bien
Ell' s'appell' jeuness', ell' te fuit ô vieillesse !
Ecrire librement, pour mon goût, c'est choisir une règle et s'y tenir. Tout prononcer ou tout élider.
Dans le cas présent, il est plus agréable de ne pas élider en méprisant la métrique annoncée car ainsi le poème se déclame plus agréablement.

   Francis   
8/11/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Approche originale de la jeunesse que chacun de nous a traversée et dont il n'a pas oublié les caractéristiques : insouciance, soif de vie, gaieté.. Il est vrai que cette étape de la vie ne sourit pas à tous.

   Lulu   
9/11/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Un poème intéressant qui présente une dichotomie franche entre la jeunesse et la vieillesse. Je ne partage pas le point de vue de l'auteur, mais le respecte. L'opposition est à mon sens trop marquée. Cependant, je comprends bien ce qui l'a motivée dans ces mots. La vieillesse effraie tout le monde ou presque.

Je trouve dommage de ne pas trouver que des alexandrins dans ce poème. Il est vrai que certains vers sont plus courts, voire plus longs. Ainsi par exemple ceux-ci :
"Ses yeux pétillants, traversés de malice" (11 syllabes)
"Sur la scène endiablée elle danse l'arrogante" (13 syllabes)
"Elle sème la liesse et gifle la tristesse" (13 syllabes)...

Le compte des alexandrins est donc à revoir.

   Anonyme   
9/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Je vous ai lu et relu, et face à ce poème, mon ressenti est mitigé, je trouve que par instant c'est trop appuyé, c'est dans l'excès, mais c'est vrai aussi que c'est "un péché" de jeunesse d'être ainsi, pourtant je n'arrive pas vraiment à être à l'aise avec cet écrit.

C'est sans doute dû à la manière dont "La jeunesse" nous est présentée, sous les traits d'une femme,

" Ses cheveux épars, fins, son indécent parfum
Fuit le crépuscule de l'infâme faiblesse
Un fameux parchemin d'hypocrite sagesse
Misérable radeau, où voguent les défunts "

Ce qui se perçoit moins dans les trois dernières strophes, où là "La jeunesse" devient davantage une époque, c'est ainsi que j'ai perçu cet écrit, même si la présence féminine n'est pas tout à fait estompée.

Ce que j'ai aimé c'est le côté insouciant, passionné, téméraire qui caractérise cette époque, et que vous avez su avec un léger petit côté original, nous remémorer, c'est très habile. Ah ! quand la nostalgie nous tient, "La jeunesse", refait surface.


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