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Poésie contemporaine
Carmiquel : Maritimes
 Publié le 25/02/19  -  7 commentaires  -  4574 caractères  -  98 lectures    Autres textes du même auteur

La mer est ronde et la Terre profonde.


Maritimes



îles
cimes
de cordillères sous-marines
impensées clandestines

sommets précipices
le magma cicatrise
les plaies tectoniques
aux climats atlantiques

îles
élévations verticales
profondeurs abyssales
la mer les partage
par une ligne unique
jusqu’à l’horizon

baiesaaabassinsaaa baïnes
c’est de la mer
dans un valaaaun préaaaune doline

précipices ici c’est abysses
et landesaaalidos

vallons aquatiques
d’algues et d’herbiers
qu’inclinent et enivrent
les courants pélagiques

le cirque fait un golfe
où passent en transhumance
des troupeaux de navires

névés les salines
le sel tel le gel
les plateaux illuminent
les horizons calcinent

ubacs abrupts
des pentes arbustives
adrets à-pics
d’escarpes xérophiles

cimes
la Terre colérique
– séismesaaarépliques –
au gré de son adrénaline
les aligne
et du néant sous l’océan
les soulève
vers le ciel géant

volcanique sismique
le péril est égal

arcsaaaarchipels
(les Antilles…)
reliques
des fractures telluriques
des failles éruptives

l’isthme surgit du volcanisme
la fosse suivit un cataclysme

cimes
citerne ou fournaise
un cratère y domine
des gaves en dévalent
en eaux thermales
aux baies dormantes

sous l’eau tranquille
pierriers d’aérolites
de projectiles basaltiques
moraines métamorphiques
des crises éruptives

l’activité madréporique
les calcifie les coralise
les fleurit
d’alpinias sous-marines
d’orchidées coralliennes

Archipels
aires aériennes
des oiseaux faméliques
qui migrent
obliques
à travers l’Atlantique

pavés cyclopéens
des routes nautiques
des Navales européennes

îles
le relief les destine
où serait un col :
escales à fleur d’eau
à hauteur des estives –
un port

estaque mouillage carénage

la Course la Traite la Ligne
les voies maritimes
y ont mis des forts
bastides solides
havres voire villes

l’approche n’est pas facile :
passes problématiques
labyrinthes benthiques

les vents aussi y arrivent
mais en bolides

effondrements barométriques
au large de l’Afrique
la mer perd ses atmosphères
dans une aspiration verticale
et les projette sur l’hémisphère

le cyclone cyclopéen
de son œil hystérique
court
de l’équateur au tropique

quintaines des hurricanes



rafales. déferlantes
sur les récifs à vif
l’écume se subsume

tumultes torrentiels
la sylve se convulse

mais dans la fournaise
l’eau se consume
voire même si elle n’avive
son feu et ses braises

mais la terre ravine
pentes pulvérulentes
d’anthracite de la pouzzolane

et tous les gaves augmentent de gravats
les gravières


pluies ouragans cataclysmes
les naufrages ne laissent pas d’épaves
l’iode le sel et les courants aggravent
l’injure et la brisure
faites sur les brisants

à terme
les ruines
– ravages saccages désastres
séismes oxydes racines –
ne restent pas longtemps des vestiges
les ans les annihilent


 
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   Corto   
31/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle ambiance créée par ce poème maritimo-terrien.
De belles audaces dans les images "baies bassins baïnes c’est de la mer dans un val un pré une doline".
Un rappel comme quoi la mer fait sa vie sur la terre "volcanique sismique le péril est égal".
On peut mettre un bémol sur l'inutile limitation géographique avec "qui migrent obliques à travers l’Atlantique " alors que les descriptions peuvent s'appliquer aussi bien aux Mascareignes ou à l'Asie.
Une belle complicité avec le milieu marin lui-même très lié aux terres émergées.
Bravo.

   Castelmore   
10/2/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Beaucoup beaucoup trop long !!!

Qui peut résister à un déjeuner chez Bocuse, un goûter chez Pic un dîner chez Trois gros ... le même jour sans vomir.

Vous avez la matière et le souffle pour trois beaux poèmes ... et vous étouffez le lecteur en voulant en faire trop.

Avec un rictus qui aurait pu être un sourire... :(

   STEPHANIE90   
10/2/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Votre poème avait pourtant très bien su m' harponner.
"sommets précipices
le magma cicatrise
les plaies tectoniques
aux climats atlantiques"
et :
"le cirque fait un golfe
où passent en transhumance
des troupeaux de navires"
Mais j'ai décroché bien avant la fin, ce n'est pas tant la longueur même si, je pense que si vous auriez arrêter avant j'aurais pu fort bien vous noter, mais... Le langage utilisé assez complexe dans l'ensemble d'une seule strophe multiplier par X fois + la longueur pour moi = incompatible.
Après quelques strophes, les mots et l'histoire se sont mélanger. Je ne sais plus où j'en suis, je déteste ne pas savoir où j'en suis.
Je vous invite néanmoins à essayer d’alléger vos poèmes afin de marquer de votre empreinte

Une autre fois pour la version courte, merci pour la lecture.

   senglar   
3/3/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Carmiquel,


Je n'ai jamais lu des vers qui me dépaysassent à ce point, autant par les paysages que par les mots sur lesquels j'ai rebondi de surprises en découvertes sans que jamais cela ne s'arrête. Un texte de science-fiction lui-même ne m'a jamais apporté un exotisme pareil.

Quel travail ! Quelle imagination ! Quelle pagination :) ! A faire perdre la boussole à un dauphin... que je ne suis pas, alors vous pensez si j'ai aimé ces routes sur et sous les flots. Tout en flippant et ne flippant pas (lol).

Merci pour cet extravoyage, voyage extravagant ; votre poème est une agence désagençant.

Génial

J'achète le ticket pour un périple sans retour.

Merci
senglar en Brabant


Edition : Bravo pour la pirouette de l'incipit :) On ne salue jamais suffisamment les incipit(s), au fait "s" ou pas "s", le correcteur orthographique n'en dit rien, dans aucun des deux cas il ne signale de faute, mais vous Carmiquel je suis sûr que vous savez :) après tous ces mots rares, rares et riches et poétiques, propres à faire rêver, que vous m'avez appris.

Edition 2 : Je suis les com. de ce poème que j'admire et qu'on ne peut pas écrire sans un travail sur tous les mots, les pesant et les re sous-pesant ; alors comment peut-on seulement admettre qu'un gars se prenant pour un barde vienne le descendre en disant "je n'aime pas votre potage, c'est de la bisque de homard ! Moi c'est la soupe aux cornichons que j'aime...". Sur ce je vous descends en faisant allusion à Hugo.. (le pauvre pour avoir un tel lecteur), sans argumenter davantage.
Si vous souffrez d'Alzheimer, pauvre barde d'orale culture (disparue bonhomme !) retournez dans vos forêts, le mieux que je puisse vous souhaiter est que vous retrouviez le chemin de Brocéliande (mais j'en doute, la terre n'en est pas retournée). Quant à Lamartine, effectivement le plus acullturé des poètes français (avez-vous compté combien de fois il emploie le mot "grand"...) mais aussi l'un des plus talentueux (l'un n'empêche pas l'autre) il ne vous eût pas pris pour colistier dans la région de Bergues y compris quand son génie se fut tari. Tout se tarit même les mots chez les génies et Chateaubriand ânonnant...

   papipoete   
25/2/2019
bonsoir Carmiquel
4500 caractères pour dire en poème, le monde des abysses...il y a de quoi perdre pied, entraîné par le poids de votre encre, jusqu'au fond et ne plus se souvenir du début de cette longue plongée !
J'aurais poussé mon regard plus profondément, s'il se fut agi d'une prose, voire une courte nouvelle ; mais j'avoue ne pas vous avoir emboîté la palme...
à une autre fois je suis sûr, si vous réfrénez quelque peu votre plume !

   Vincente   
27/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La mer revisitée sous l’œil poétique mâtiné de sciences physiques.

J'ai dû retenter par trois fois, en trois moments bien différents, l'intrusion-incursion-immersion dans ce défilé fleuve bien que marin.

La mise en page est assez bien venue, les images assez intéressantes et plutôt amusantes et le thème traité de façon assez original. Si bien que quand on a l'esprit calme, un peu vide même, cette mer là présente un bon contenu.

Les deux premières strophes m'ont bien plu, mais très vite ensuite, devant les variations ondulant sans tempête, il m'a fallu ne pas m'inquiéter d'un manque narratif ou d'une longueur d'épanchement sans justification notable (d'où la nécessité des premières lectures avortées pour prendre un peu de la connaissance du texte sans oublier la sympathie qu'il dégage). Ma strophe préférée :
"le cyclone cyclopéen
de son œil hystérique
court
de l’équateur au tropique"

Et cette mer laisse parfois émerger quelques perles ("l’écume se subsume" - "mais dans la fournaise / l’eau se consume",...)

Parmi les petits bémols. Après les deux premières strophes consacrées aux îles, une troisième sort au milieu du texte ; je n'ai compris ni son isolement, ni sa nécessité, si ce n'est, peut-être son rattachement à l'archipel abordé deux strophes plus haut ?. Et pourquoi celui-ci est gratifié d'une majuscule, c'est la seule du texte ? De même est-ce bien une coquille qui place un point aux 2/3 du texte entre rafales et déferlante ? Le vers final me semble un peu inélégant et sûrement dispensable.

Endiguer cette mer sera peut-être un peu difficile pour l'auteur tant la passion de son regard y est présente, mais ça me semble tout de même indispensable de la recadrer pour ne pas la restreindre à un lectorat adepte d'abord de voyages subaquatiques...

   Lebarde   
3/3/2019
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Carmiquel
C’est ton style d’ecriture et d’expression « poétique » soit, mais beaucoup trop obscur et confus donc abscons pour trouver la moindre place dans mon inculture plus sensible aux vers de Hugo, de Lamartine.


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