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Chansons et Slams
Castelmore : J’aimerais que tu dises
 Publié le 11/06/20  -  14 commentaires  -  1167 caractères  -  267 lectures    Autres textes du même auteur


J’aimerais que tu dises



https://ahp.li/588a5d4fbd6f881de77f.mp3
Musique et chant : PIZZICATO


J’aimerais que tu dises

La terre après la pluie
lourde de l’orage.
Le sable brûlant de Corfou
inondant notre plage.

La bohème à Paris
mariée à la Seine,
ou Venise naissant
des brumes endormies.

Que tu me dises encore

Le jardin alourdi
par trop de fleurs offertes
et le désert nu
où le regard se perd.

Que tu chantes Donovan
et Joan Baez et Dylan,
fredonnes Paolo
danses avec Leonard.

J’aimerais que tu dises
les palais de tes rêves
sous tes paupières closes.

Que tu me dises encore...

Nos lèvres qui se cherchent
nos cœurs qui interrogent
nos corps qui se répondent.

J’aimerais que tu dises

« Oh oui je t’aime encore »

La terre après la pluie
lourde de l’orage,
Le sable brûlant de Corfou
inondant notre plage.

Oui j’attends
que tu dises... le bonheur


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
27/5/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

En préambule, je vous dirai que je n'ai pas pu ouvrir le lien et que j'en suis bien déçue.

Reste donc le texte seul à lire.

Pour une chanson d'amour, bravo d'avoir choisi d'évoquer un amour heureux.
J'ai aimé le texte, suffisamment intéressant pour être découvert seul.

Si évoquer des lieux paradisiaques est plutôt en phase et conventionnel (?) avec le thème, le choix de Paris et Corfou est habile.
Ensuite le choix des artistes de la chanson évoqués ne peut que me faire adhérer.
Le soin apporté à l'écriture est un plus.
Je viendrai écouter lors de la publication (éventuelle).

Merci du partage,
Éclaircie

   Anonyme   
11/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Un bel air de bossa accompagne ce petit texte nostalgique.
J'aime bien la référence à Donovan, Dylan ou Joan Baez.

Et les roses blanches de Corfou, inoubliable succès.

Une chanson d'été passée ou à venir.

   papipoete   
11/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Castelmore
J'aimerais que tu dises... avec ta voix ou à travers ton regard, tout ce qui me rappelle ce que tu aimais, tout ce que nous aimions.
NB sur un air que seul PIZZICATO sait trouver, pour accommoder des vers languissants avec cette musique chaloupée, nous nous laissons emporter sur cette bossa-nova...

   Cristale   
11/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime la plume j'aime la voix,
j'aime la mélodie j'aime la musique,
autant dire que j'aime ce que je lis,
que j'aime ce que j'entends.

Faut-il que je le dise encore ?

Merci Castelmore et Pizzicato pour ce plaisir offert.
Cristale

   Sadbutfun   
12/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème bien senti, bien conçu aussi je trouve.

Ma seule critique, laquelle relève uniquement d'une préférence personnelle ; j'ai trouvé que la fin détonnait un peu, comme s'il manquait quelque chose, peut-être juste la manière de la dire. Comme si le bonheur, c'était un concept trop commun mais surtout trop large pour ce que le reste du poème dit.

Bref, le Diable est dans les détails.

J'ai aimé me remémorer mes propres amours perdus sur ta chanson, en tout cas. Merci pour ça ^^

   Anonyme   
12/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Castelmore et Pizzicato,

Je ne vais pas être bien originale puisque l'auteur et le compositeur /interprète savent déjà ce que je pense .
Je ne vais donc pas rabâcher et me contenter de dire que je me suis laissée agréablement entraîner par cet espoir qu'un jour elle lui dise, qu'elle lui chante ses souvenirs et ses rêves passés en murmurant à son oreille : Oui, je t'aime encore.

Castelmore, je confirme, continuez ainsi, la catégorie chansons et slams vous sied à merveille.

Pizzicato, c'est toujours un plaisir de vous écouter tant dans la composition que dans l'interprétation.

   Vincent   
12/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour aux artistes

le texte est très agréable

et a permis à Yves de faire une très belle chanson

bravo à vous deux

   Corto   
12/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé cette chanson douce amoureuse.
Des mots et des souvenirs, des souhaits qui chantent comme des baisers.

Des pensées d'un vécu secret qui n'appartient qu'à ces deux là:
"Que tu chantes Donovan
et Joan Baez et Dylan".

Aussi des tableaux sentimentaux faits d'une nostalgie qui ne demande qu'à revivre:
"Le jardin alourdi
par trop de fleurs offertes
et le désert nu
où le regard se perd".

Le ton et les évocations font un poème tendre et plein d'espoir complice.

Bravo pour le texte comme pour la chanson.

   Queribus   
12/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un bien joli texte poétique qui se suffit à lui-même pour parler de l'amour de façon très originale avec des mots superbes comme, entre autres,Donovan, Juan Baez, Dylan, Paolo, Léonard, Corfou (et ses roses blanches) (Ah! nostalgie quand tu nous tiens). Quand, en plus, on a une superbe bossa-nova et une jolie voix par-dessus, on ne peut que dire merci et bravo en attendant la prochaine chanson.

Bien à vous.

   Pouet   
12/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

une jolie chanson touchante et dépaysante.

L'ensemble est réussi, mais pour ma part j'ai une préférence assez nette pour cette strophe que je trouve d'une grande puissance évocatrice, vraiment très "belle":

"Le jardin alourdi
par trop de fleurs offertes
et le désert nu
où le regard se perd."

Une écoute agréable, merci.

   emilia   
12/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une belle chanson d’amour qui convoque à la fois Corfou, Paris et Venise dans une symbolique amoureuse évocatrice, un jardin partagé entre « trop » et son contraire, des chants et des danses qui s’harmonisent « aux palais de tes rêves », dans le partage « des lèvres, des cœurs et des corps » qui riment avec « encore » … et la quête du bonheur à laquelle la musique se marie bien… ; merci et bravo à votre nouveau duo pour cette tendresse partagée…

   Mokhtar   
13/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je pense que l’on a là l’exemple parfait du poème personnel, que l’on écrit pour soi ; ici se revisitent de grands moments d’extase et de…bonheur. Mêlés à l’amour, qui exacerbe la sensibilité à tout, se déclinent les émerveillements de l’auteur, vécus et remémorés, jalons d’une vie riche de souvenirs ineffaçables.

J’ai bien aimé l’opposition entre la luxuriance du jardin, qui submerge, et la vacuité du désert, qui envoûte.

Pourquoi donner une appréciation sur un texte écrit pour soi (voire pour deux) ? Que vaut le regard du voyeur sur ce genre de texte ?

Seules, peut-être, quelques vénérations communes avec le lecteur favorisent le partage. Pour moi le désert et Venise, Dylan, Donovan et Cohen…

   Myo   
13/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Castelmore,

Parce que le bonheur est là, dans toutes ces choses partagées, dans ces 2 regards qui ont connu longtemps les mêmes horizons et qui ont suivi la même route le temps d'un "je t'aime"

Des mots simples, un air léger pour dire l'amour avec un grand A

Ça fait du bien, merci.

   Louis   
17/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une ritournelle dans ce poème, dans cette chanson, dit l’instante prière que l’on adresse à la femme aimée : « j’aimerais que tu me dises ».
Une parole appelle à la parole.
Celle porteuse des souvenirs d’une vie commune, de sensations, de paysages réels ou imaginaires :
« La terre après la pluie : lourde de l’orage » : « Le sable brûlant de Corfou / inondant notre plage »
Sensations fortes, partagées ; impressions vives et prégnantes du lourd et du brûlant. Mémoire d’île et de ‘’corps fous’’.
Celle porteuse des souvenirs de villes d’art, Paris, Venise, villes faites « à la taille de l’amour » comme dirait Marguerite Duras, quand elles faisaient naître la vie artiste et la beauté, « bohème » et surgissement des « brumes endormies »
Celles des temps de surabondance du trop, du trop peu et du trop-plein, celles de la démesure et du glissement vers l’infini, « trop de fleurs offertes » ; « Et le désert nu / où se perd le regard »

Une offrande, c’est une offrande de parole qui est attendue dans une itération : « Que tu me dises encore ». Des mots, des mots, pour soi seul.
Dis-moi, parle-moi avec ces mots répétés déjà, déjà mille fois dits, mais dis-moi encore. Dire, c’est ici redire, redire encore…
Parce que ces mots coïncident avec un « je t’aime », ils ne constituent pas un simple ressassement, mais, paradoxalement, «une itération unique et infinie : pour toujours et une fois pour toutes» (Roland Barthes).

La parole amoureuse ne peut se satisfaire du passé ; pour elle, sans cesse le passé semble se perdre et s’effacer, l’amour ne s’exprime qu’au présent, les mots d’amour sont soumis à ce temps seul, et, quand ils rappellent le révolu, c’est pour le renouveler, le rendre à nouveau présent : « J’aimerais que tu dises : Oh oui je t’aime encore ».
Et toujours l’on attend « le retour de ce qui se dit qu’une seule fois » ( Derrida).

La supplique n’est pas celle de promesses pour le futur, elle ne demande pas un acte, mais un mot magique, un mot-phrase, (une «holophrase » dirait Lacan) : un « je t’aime ».
Pourtant le mot magique, inanalysable, à la fois aveu, engagement, est aussi promesse d’amour, pour le futur et pour toujours ; pourtant il est aussi un acte, une déclaration "performative" qui, au moment même où elle s’exprime transforme la vie, une déclaration qui ne constate pas simplement la présence d’un sentiment, mais fait naître un monde nouveau dans lequel une vie commune teintée des couleurs d’un amour réciproque est possible ; elle provoque et entretient l’évènement amoureux.
Quand dire c’est agir, la supplique du poème attend des mots tout autant que des actes ; supplication des uns par les autres.

La profération « je t’aime », « à l’instar de ce qui se passe avec le chant » ( Roland Barthes) est un désir « joui ». C’est que : « La jouissance ne se dit pas, ajoute-t-il ; mais elle parle et elle dit : je t’aime ».
Cette jouissance ou le « bonheur » : « Oui j’attends / que tu dises… le bonheur ».
À travers le chant même, adapté à la formule magique, même si chant et paroles ont pour auteur un autre que soi, qu’il se nomme Donovan, Paolo Conte ou Dylan, c’est l’amour qui se dit par la formule à la fois la plus commune et la plus singulière, et réalise un bonheur commun.

Les « lèvres se cherchent », « les cœurs interrogent », « les corps se répondent », mais cela ne suffit pas, il y faut encore un ‘’supplément d’âme’’ dans la forme parfaite de la profération magique, et c’est elle qui est en attente.
En attente, elle qui déjà, plus d’une fois, fut proférée. Le manque s’est donc insinué là, dans l’expérience amoureuse. Car quel sens aurait une supplique si elle n’était pas formulée à partir d’un manque?
Dans l’événement amoureux, tragiquement, une part de manque, en effet, de perte et de désaveu creuse un abîme insondable. Cette faille ouvre l’espace tragique de l’écriture poétique, qui fait coïncider le « je t’aime » à « tu me manques », marque encore de l’impossible fusion entre les amants, qui ne peuvent trouver de liens que dans la seule effusion.

Merci Castelmore pour ce joli poème, chanté avec talent par Pizzicato.


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