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Poésie libre
chachnikov : Ajusteur
 Publié le 03/06/11  -  8 commentaires  -  978 caractères  -  150 lectures    Autres textes du même auteur

Poésie postréaliste.
J'ai essayé d'être à la bonne heure dans cette balade au clair de lune surréaliste.
Par ce texte légèrement cynique, je tente d'éclaircir la liaison entre le bien et le mal.


Ajusteur



Lubin mit fin à ses jours, j'ai gardé ses nuits.
Survivre au clair de lune sans goudron et sans plume,
Petit Pierrot pendu.

Porte close,
Brune sèche dans le cendrier.
Les maux crèvent comme des feuilles arrachées
À l'ombrelle de mes pensées.
L'allée ainsi déjantée,
Les chandelles prennent la belle bête de vie.

Vivre,
Dorénavant minutieusement l'étrange chaleur de l'instant.
Au clair du jour ;
Pluie de plume, brume légère ouvre sur la coursive imaginaire.

Galère en pleine tempête, champignon fumeur,
Concert de trompette et noisetier moqueur.
Courte distance entre les gênes,
C'est un fait de chair et de veine !

La nuit, boire l'ivresse du jour.
Toujours des merveilles autour.
Vilaines princesses sous ère fine
Dansent sur les algues vertes, simili d'héroïne.

Être eau claire.
Inventer l'irréel !
La théorie des chimères.


 
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   Anonyme   
9/5/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Pourquoi faire rimer "Galère en pleine tempête (...) simili d'héroïne", quand le reste ne rimait pas ? J'ai eu l'impression que vous aviez du mal avec les rimes, pour moi ces deux quatrains sont maladroits.
Je trouve ce poème trop éparpillé ; j'aimerais sentir un fil directeur dans cette suite d'images parfois intéressantes. Du coup l'ambiance, pour moi, peine à s'installer. Dommage, j'aime la coursive imaginaire, par exemple, et l'allée déjantée. En revanche, je trouve fort laid, lourd, ce "Dorénavant minutieusement".
Au total, je pense qu'il vaudrait le coup de retravailler le poème en lui donnant plus d'assurance dans sa forme (assumer jusqu'au bout le choix de ne pas rimer) et sur le fond (au lieu de papillonner d'image en image, mieux exprimer ce qui les relie).

   Lunar-K   
23/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je trouve que l'exergue en dit trop. Ce texte est obscur, un texte surréaliste demande, selon moi, une interprétation toute personnelle, peut-être complètement différente de celle qu'en fait l'auteur lui-même. Malheureusement, ces quelques mots, "je tente d'éclaircir la liaison entre le bien et le mal", ont guidé ma lecture sans pour autant me la faciliter, bien au contraire. Ils m'ont détourné du texte et de l'interprétation que j'en aurai fait sans eux.

Car, j'ai eu beau chercher, j'ai bien du mal à y voir une tentative d'élucider les liens qui unissent le bien et le mal... Une tentative d'échapper à la question peut-être plutôt, ou bien une manière de dire qu'elle n'a aucun sens, qu'il faut s'en défaire pour vivre, surtout pour accepter de vivre, non pas dans le droit chemin mais comme ballotté par la tempête, oscillant constamment de l'un à l'autre sans vraiment prendre position.

En tout cas, de nombreux éléments du texte me laissent penser cela. Pour n'en citer que quelques uns, les plus importants je trouve :

- Le Pierrot pendu, c'est-à-dire descendu sur Terre ; celui qui n'est pas vraiment à sa place, un peu décalé, au-dessus des considérations terrestres bien qu'affectés par elles avec toutes les conséquences que cela peut avoir (les plumes et le goudron).

- La seconde strophe me semble plus anecdotique et me paraît plutôt expliquer le moment du choix, celui de devenir un Pierrot, en vivant dans l'instant tempétueux et en envoyant balader la question éthique (en déjantant l'allée).

- Le choix de devenir Pierrot ouvre la brèche de l'imaginaire (l'ajusteur ?). Il ne s'agit plus de réfléchir au comment de la vie mais de l'inventer (inventer l'irréel, puisqu'il n'y a pas de comment, cette question ayant été laissée pour absurde), de l'imaginer.

- Enfin, imaginer le comment vivre, c'est osciller, balayé par les tempêtes, entre bien et mal, lesquels s'échangent constamment au gré de l'imaginaire qui, seul, les détermine. Bien et mal sont donc fuyant, fumeur/fumant, se dissolvent, se matérialisent,... Tous deux proviennent d'une même source, l'imaginaire, c'est-à-dire nous.

Voici, en gros, comment je comprends ce texte. Je ne l'aurai certainement pas lu de cette manière sans votre exergue, et je le déplore quelque peu. Je n'aime pas trop être guidé face à ce genre de texte, et si l'avis de l'auteur sur son propre texte m'intéresse toujours énormément, je préfère ne l'avoir qu'en second lieu.

Concernant l'écriture, il y a de bonnes, voire très bonnes choses. Et tout d'abord une sacrée dose d'originalité dans la symbolique qui y est déployée. La plupart des images sont assez nouvelles, ou bien employée dans un contexte surprenant ("Les maux crèvent comme des feuilles arrachées / A l'ombrelle de mes pensées.").

Malheureusement, il y a quelques vers à la sonorité trop lourde et forcée. Peut-être une trop grande recherche qui finalement nuit à la musicalité de l'ensemble... Je ne retiens que les deux passages suivants, le second étant vraiment très fastidieux... :

- "la belle bête de vie."
- "Dorénavant minutieusement l'étrange chaleur de l'instant."

Mais à part ça, un texte très plaisant à lire car vraiment personnel dans l'écriture bien que, d'après moi, l'écriture n'en soit pas le point fort. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'aime tant ce texte, parce que le fond semble avoir été particulièrement soigné. On sent une véritable recherche philosophique derrière ce texte (ce pourquoi, sans doute, vous avez tant voulu nous guider afin que nous y ayons, nous aussi, accès). Un texte mystérieux, sans trop l'être, suffisamment pour lui conférer des airs de poème ésotérique, mais pas trop pour le laisser compréhensible malgré tout. Je trouve la proportion du plus bel effet.

Bref, j'aime beaucoup, si ce n'est ce petit regret concernant l'exergue trop explicite à mon goût et les sonorités quelques fois trop lourdes...

   Lunastrelle   
25/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La dernière strophe n'est pas à la hauteur du reste, je trouve. Peut-être même qu'elle est inutile... En tout cas, il y a beaucoup de choses qui m'ont attirée. Je n'ai pas cherché à comprendre le sens, je l'ai ressenti, et je pense que c'était le but de ce texte.
Quant à l'interprétation... Disons que j'ai ressenti ce texte comme une sorte d'envers du décor. Et aussi une progression dans le temps. Du pierrot lunaire, pendu, avec un cadre médiévo-moderne, on passe à l'ère du goudron, le contemporain... Est-ce une évolution du merveilleux, tel que l'on peut se l'imaginer? Mais du merveilleux glauque?
Pour la liaison entre le bien et le mal... C'est une vision qui ne se veut pas manichéenne, c'est le seul rapport que j'ai pu voir avec le texte, par rapport à cela.

   LeopoldPartisan   
25/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
j'aime et plus encore le ton de ce texte, un ton qui finalement n'a rien à perdre. Il y a une puissance incroyable dans cette désinvolture, qui se refuse à l'alternoiement et à l'attidude larmoyante de la déception.

La nuit, boire l'ivresse du jour.
Toujours des merveilles autour.
Vilaines princesse sous ère fine,
Dansent sur les algues vertes, simili d'héroïne.

Être eau claire.
Inventer l'irréel!
La théorie des chimères.

bravo.

   David   
3/6/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Chachnikov,

Pierrot d'au clair de la lune derrière la porte close, c'est peut-être ici un récit de ce qu'il faisait pendant la fameuse chanson. Les pensées sont comparées à une "allée déjantée", de ces "maux", la même "coursive imaginaire" embrumée, enfumée par les "brunes seiche"...

Bref, Pierrot écrit tout le jour et travaille la nuit, s'il n'y a d'autres façons de survivre "sans goudron et sans plumes", pas comme les escrocs et les tricheurs dans les western. Du coup, sa plume est libre en soirée, parce que la journée, pendant qu'il fume clopes sur clopes, il se livre à l'ivresse de son imagination, transcende le feu de ses entrailles, pour survivre à ses dures nuits :

"C'est un fait de chair et de veine !

La nuit, boire l'ivresse du jour."

Le bien et le mal, là-dedans, ou là-derrière la porte close, j'ai du mal à le trouver, peut-être le contraste de cette vie inversée, où ce qui semble la nourrir l'affame en fait.

Les vers ne sont pas très heureux, les É se retrouvent accentués fréquemment dans le second passage, sans vraiment mettre en exergue de mots importants il me semble. On retrouve facilement des répétitions ou des obsessions avec la succession "survivre, vie, vivre" que je rapprocherais de "ivresse, vilaines, inventer" par assonances et par écho de sens, de démonstration, et c'est ce chemin là qui m'a le plus retenu.

Le passage en vers rimés fait succéder "toujours" à "jours", semble vouloir créer un jeux de mots improbables avec "sous ère fine", j'ai suivis mais ça rallonge plutôt. Ça serait plutôt une prose qu'un poème versifié, le rythme des vers n'est pas le support il me semble, il serait peut-être mieux venu en paragraphe, en passages isolés au milieu d'autres plus touffus.

   wancyrs   
4/6/2011
Texte légèrement cynique ? je n'y vois aucun cynisme, que des énumérations qui à force d'entendre répéter "jour" et "nuit" m'ont lassé. Les rimes sont faibles et l'ensemble du texte n'est ni simple(pour créer cette légèreté tant chère en poésie libre), ni compliqué pour laisser place à l'imagination. Les images sont servies sur un plateau, comme si nous étions à la maternelle.

Je suis passé, je laisse une trace, sinon cela aurait été ignorer.

à une prochaine

Wan

   kano   
5/6/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↓
"Il mit fin à ses jours, j'ai gardé ses nuits"
Cette phrase est sublime, je trouve qu'elle relève vraiment du génie.
Ma déception fut d'autant plus grande en lisant la suite du poème qui par contre, m'a laissé complètement indifférent.

   Anonyme   
29/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Je suis mitigé parce que je n'arrive pas vraiment à percer la pensée de l'auteur dans cet écrit, et qu'il n'a pas réussi à faire vibrer mon imaginaire, pas vraiment d'images frappantes, juste des esquisses.

En fait, j'attendais quelque chose de mes lectures, et rien ne sait produit, l'association des mots se fait sans doute trop cloisonnée, pas assez fluide.

Quelques petits passages ont attiré mon attention :

" Les maux crèvent comme des feuilles arrachées
À l'ombrelle de mes pensées. "

" La nuit, boire l'ivresse du jour. "


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