Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Chene : Le mouchoir à carreaux
 Publié le 27/01/10  -  14 commentaires  -  922 caractères  -  423 lectures    Autres textes du même auteur

...


Le mouchoir à carreaux



Le bruit d’un râteau glisse dans le gravier.
Une fleur ici,
Une autre qui penche là
Et la lunaire sème au vent sa monnaie.

Les heures crissent entre les plates-bandes.


Des gouttes irisent l’aurore
Et des arcs-en-ciel inondent les plantes amères.
Les pas du jardinier égrènent le temps.

Les heures nonchalantes courent dans les allées.


Une quetsche tombée là-bas dans le verger
Et la guêpe s’enivre de senteurs folâtres.

Clac ! Clac !
Et tombent les verticilles du rosier.

Les heures coupantes cisaillent les charmes.


Mais au fond des yeux
Où s’ouvraient les œillets,
Là se vit le vrai jardin
Près des herbes sauvageonnes qui se souviennent.

Le jardinier sort un mouchoir à carreaux,
Une larme coule aux heures du passé.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   bulle   
18/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Une atmosphère d'ensemble que j'aime bien..
C'est la nostalgie qui se cueille et se recueille ici, à l'instar du final "Le jardinier sort un mouchoir à carreaux"

Des images souriantes, poétiques
"Et la lunaire sème au vent sa monnaie."
"Et la guêpe s’enivre de senteurs folâtres"
"Les heures nonchalantes courent dans les allées"

J'aime bien aussi les "refrains" en italique qui scandent les mouvements.

Mais.. Je n'ai pas apprécié le "Clac clac" à contrepoint du reste..
Il tranche avec l'apparente 'paisibilité' du reste.. Il est sans doute là, en réveil, pour appuyer une brutalité douloureuse, mais, il ne passe pas bien, à mon goût personnel.

De même, je trouve le vers final de trop..
Je me suis arrêtée sur les carreaux du mouchoir, phrase qui m'a parue plus large à ouvrir sur cette nostalgie, la laissant flotter, revivre dans une autre dimension...

"Une larme coule aux heures du passé".
Sans doute cette "évidence" de "larme qui coule" qui m'accroche..
Les heures du passé m'auraient suffi, je crois.


Ma lecture fut agréable, quoi qu'il en soit..

   Lhirondelle   
19/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

Des vers qui parlent beaucoup à la "jardinière" que je suis... "Et la lunaire sème au vent sa monnaie" l'image est tellement bien vue, "Les pas du jardinier égrènent le temps", "Clac ! clac ! Et tombent les verticilles du rosier", l'image, ici, associée au son du sécateur me réjouit, "Les heures coupantes cisaillent les charmes" un vers qui amène subtilement la chute... cet autre jardin où une fleur/souvenir mérite bien une larme de jardinier de cœur afin qu'elle ne fane pas et que son souvenir passé perdure dans son présent.
Un jardin d'émotions dont j'ai aimé emprunter les allées, "près des herbes sauvageonnes qui se souviennent".
Bravo pour la forme toute en liberté maîtrisée pour une lecture fluide et empreinte de beaucoup d'émotions.

Amicalement

   Anonyme   
19/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un joli tableau champêtre avec ce qu'il faut de nostalgie, celle de ce vieux jardinier que j'imagine avec chapeau de paille et sécateur dans la poche de tablier ; il parcourt du regard son "univers" en songeant au passé et sort ce mouchoir à carreaux d'antan qui servait un peu à tout... ca m'a ramené très loin en arrière...

   Lylah   
22/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une réelle poésie toute de douceur et de mélancolie, les phrases en iltaliques scandent les heures de ce jardin secret au rythme de son jardinier nostalgique.
Une très agréable promenade dans ces allées qui mènent au "vrai jardin" où les herbes sauvages se souviennent." (pourquoi "sauvageonnes", cela romp un peu le rythme de la lecture, en l'alourdissant, à mon sens inutilement, mais c'est un détail..)
Joli tableau vraiment.

   Bidis   
23/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Oh que c'est joli !
Même très beau, parfois.
Bref, j'aime bien et me promène, avec le poète, dans l'atmosphère toute en mélancolie douce de ce jardin.

   Anonyme   
27/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Joli texte qui dit avec délicatesse le travail du jardinier, le temps qui passe vite : la nature est à l'oeuvre. Mais je trouve toutefois que le traitement n'évite pas toujours certaines images un peu convenues comme : "des gouttes irisent l'aurore" ; "la guèpe s'énivre de senteurs folâtres". Je n'aime pas trop aussi : "là se vit le vrai jardin" (pas très musical). Par ailleurs j'ai été séduit par les sonorités qui sont parfaitement en phase avec ce qui se passe dans les allées du jardin : "..râteau glisse dans le gravier" ; "les pas du jardinier égrènent les pas du jardinier" ; "les heures coupantes cisaillent les charmes". Lecture plutôt agréable.

   ristretto   
27/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
très belle lecture
au rythme lent - la patience necessaire aux travaux de jardin-
dans son jardin secret l'homme sait que pour nous les printemps ne sonnent pas le renouveau ...



Et la lunaire sème au vent sa monnaie.


merci

   thea   
27/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
un texte de poésie libre réussi
on se promène avec bonheur dans ce jardin où le temps s'égrène comme les plantes

j'aime le phrasé en italique comme un refrain comme une pause dan le temps jusqu'à ce mouchoir à carreau qui nous ramène au passé...

le cli-clac du sécateur ne me dérange pas il est un bruit familier au jardin
bref beau travail chêne

le plaisir est là, on est bien dans ton jardin....

   pieralun   
27/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un jardin, un verger témoin du temps passé et la nostalgie est là.
Chêne nous la transmet de façon remarquable, au travers de mots ciselés par les "r" de rateaux, graviers, lunaire, crissent, irisent, .....de belles sonorités. Puis les "nonchalantes", pour retenir un peu le temps qui résiste.., puis cède dans les "clac-clac" et les "cisailles" qui tranchent dans le vif; alors peuvent se libérer les larmes du souvenir.
Très joli et émouvant.

   jaimme   
27/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Tant pis, j'ai décidé d'être sévère avec Chêne. Je ne suis pas dans la salle de lecture, pas d'anonymat, et je sais qu'il est capable de faire du superbe.
Or le superbe est présent: ce "bruit" qui "glisse", cette lunaire, ces "heures" qui "crissent", ces "plantes amères", ces " heures coupantes" qui " cisaillent les charmes", l'image du "vrai" jardin.
Mais à côté une impression d'un mélange de registres qui broie l'ensemble, qui le hache, qui interrompt sans cesse la musicalité. Tout n'est pas du même niveau et je reste alors insatisfait.
Ainsi j'aime moins le traitement pour la guêpe et la quetsche; de même ces " Des gouttes irisent l’aurore", cela me paraît trop usité.
"Là se vit le vrai jardin", c'est juste la tournure qui accroche; sans doute simplement le "là".
Et des italiques que je ne comprends pas bien, surtout les premières.
Bref, sévère je suis, mais quand même... j'ai aimé!
Merci Chêne.

jaimme

   feexlin   
28/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Très beau. J'ai beaucoup aimé.

Surtout le : "Les heures crissent entre les plates-bandes." Et tous les autres vers en italique.
Et aussi : "Des gouttes irisent l’aurore
Et des arcs-en-ciel inondent les plantes amères." ; les arcs-en-ciel qui irisent normalement inondent, et les gouttes se mettent à iriser au lieu d'inonder; j'ai trouvé que c'est très subtil et fin, élégant.

Un excellent poème, bravo.

   Anonyme   
29/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai été très touchée par ce texte qui évoque avec beaucoup de pudeur la tristesse de cet homme qui jardine.
Est-il jardinier de son métier ? S'adonne-t-il à cette activité pour tenter de se distraire de ses malheurs ? On ne le sait pas, et ça n'a guère d'importance. J'ai aimé les italiques, et ces heures qui crissent, qui courent, qui cisaillent ... Jusqu'à la pause-souvenir, aux herbes sauvageonnes, où la tristesse finit par s'écouler ...
Merci Chene pour ce partage, j'aime beaucoup ce ton, vraiment. De la poésie libre qui me "parle" ...

   Marite   
31/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème doux, agréable et nostalgique. Je me suis laissée bercée par le rythme et les très belles expressions qui s'y trouvent. Le "clac ! clac !" a fâcheusement rompu le charme. Je n'ai pas compris ce qu'il venait faire là. J'ai appris un mot nouveau: verticilles, en fait j'ai consulté le dictionnaire car je pensais
que c'étaient eux qui faisaient "Clac ! Clac !"... mais non, impossible. Les "heures coupantes" oui, peut-être?
Merci pour ces quelques minutes agréables passées en compagnie du vieux jardinier.

   Anonyme   
3/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Mais, c'est qu'il va me faire aimer le jardin, le bougre ! Pas de danger, j'y vais à reculons et je marche sur les plates bandes... Pas comme ce poème, ciselé comme ces herbes sauvageonnes que je préfère entre toutes... Sauvageonnes elles sont, sauvageonnes elles restent et moi pendant ce temps je me goberge de petits poèmes.

Du coup, comme « Le jardinier » je sors « un mouchoir à carreaux, » pour m'éponger le front après ce commentaire dithyrambique.


Oniris Copyright © 2007-2023