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Poésie en prose
Lariviere : Fragment du crépuscule (morceau 57)
 Publié le 25/01/10  -  12 commentaires  -  941 caractères  -  325 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment.


Fragment du crépuscule (morceau 57)



Ô sérénité du Nénuphar !

Soupir du magma inabouti, condamné à ne pas l’être…

Nous courons nous courons. Nous haletons sans cesse. Nos gènes sont ceux des esclaves éternels poussés au cœur de l'énigme par des cadences folles remplies de géants solitaires et d’extinction de voix. Bâtisseurs zélés à la fois victimes et coupables de nos abysses, nous sommes les premiers architectes du vide, et on s’éteindra… écrasés et obnubilés sous le poids des anges et des cerbères, saturés d'informations inaudibles, le crâne défoncé, suspendu au néant, rompu et liquéfié dans les fonderies modernes par des fusions compliquées et des outils de centaures.


L’homme est un point d’interrogation serpentant de son souffle convulsé les mille déserts de son immensité.

Mille oasis cheminent pourtant à ses côtés…

L’homme est un animal du ciel

Le pouvoir des mots n’est pas raisonnable.


 
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   Anonyme   
14/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

J'aime bien les nénuphars et je devine dans ce "Ô ", une pointe d'ironie. Je commence donc cette lecture avec un préjugé favorable.

Mais, dans le vers suivant, deux hiatus nuisent à la musicalité d'un texte par ailleurs plutôt agréable à lire à haute voix.:

"magma_inabouti, condamné_à "

Dans ce passage

"nous sommes les premiers architectes du vide, et on s’éteindra…"

Ce "on" est tout à fait indigne. pourquoi pas "nous nous éteindrons", plus correct et plus musical ????

Ces petites imperfections sont aisément réparables.

Sur le fond, le texte apparait comme une considération philosophique. Ce n'est pas très original, mais c'est bien dit.

"L’homme est un point d’interrogation serpentant de son souffle convulsé les mille désert de son immensité."

Néanmoins, à cause de la sympathique nymphéacée du début, on s'interroge sur les intentions de l'auteur. Comme il conclut lui-même.

"Le pouvoir des mots n’est pas raisonnable."

Ce fut tout de même un bon moment. Merci.

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour...!

Un fragment plus calme, plus posé... J'aime beaucoup l'amorce de ce fragment.
A la longue je me fais mes petites correspondances perso et j'aime toujours, dans les fragments cette analyse de l'Homme au travers de la nature.

Le nénuphar m'interpelle avec la majuscule : Guerre du Nénuph(f)ar, énigme du nénuphar et puis aussi la symbolique de la fleur... le nénuphar (je sais pas si tu le sais) représente la froideur, indifférence... et quand on les offre, ils signifient : "Vous ne savez pas m'aimer..." " Votre coeur, trop froid ne saisit pas l'amour que je vous porte".). J'en tire donc plusieurs visions... et j'aime bien le contraste (volontaire? *croise les doigts*) avec le vers suivant.

Vers suivant qui me plait, par la tristesse de son image, on l'entendrait presque soupirer... et donc avec mes correspondances florales, ça me botte.

Le passage prosé me plait parce qu'il est fait de ces phrases aponctuées que j'apprécie particulièrement. Les premières phrases induisent le rythme, cohérent avec l'urgence des mots et des images. J'aime les géants solitaires et les extinctions de voix.
Les architectes du vide me plaisent, je les trouve très poétiques, tant dans la sonorité que dans l'image. Et dans son sens par rapport au reste.
Le passage suivant les suspensions, alliant un poids palpable et une sorte de pause...

Juste avant le point d'interrogation, qui tombe bien et recadre la poésie...
J'aime le désert/mille oasis... oui, l'image de la traversée du désert accompagné par les oasis, je kiffe dans l'ironie... dans l'aveu (souvent dans les fragments) d'une sorte d'aveuglement, de renonciation volontaire...

J'aime l'animal du ciel (j'en suis un)... et la fin est juste top. Un pouvoir déraisonnable, c'est presqu'un pléonasme... j'aime l'évidence de ce vers qui clôture un bien joli poème composé de toutes ces choses qui font la beauté des fragments : des oppositions et des sonorités agréables, des échos, le rythme maitrisé, les mots bien à leur place, des images belles mais douloureuses...

... et la prose à la première personne du pluriel, toujours... un constat...

'A fait du bien, ça faisait longtemps que j'attendais le retour des fragments.
Merci.

Au plaisir de te relire.
Estelle2L et un kiwi, une licorne et un ... plouf...

   Anonyme   
18/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir Larivière ! Pas très réjouissant pour l'espèce humaine mais plutôt réaliste ; Je retiendrai que l'homme est un point d'interrogation... et aussi que le pouvoir des mots n'est pas raisonnable, mais ça je le savais déjà !

   shanne   
21/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Un texte court qui me fait penser à ce soupir, des mots bien choisis qui me parlent bien de ce fragment du crépuscule, des images qui se bousculent dans ma tête avec cette description de cette course sans fin. J'ai aimé: l'homme est un point d'interrogation, l'homme est un animal du ciel
Un grand bravo à vous, je n'ajoute rien, le pouvoir des mots n'est pas raisonnable

   ANIMAL   
21/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un fragment d'une fresque que l'on sent épique. J'aime bien ce style inénarrable, ces envolées, ce rythme effrené.

Beaucoup d'interrogations posées sur le sens de la vie, une belle réflexion philosophique sur l'humain.

J'ai une faiblesse pour les quatre derniers vers mais tout le poème me parle. Bravo.

   aldenor   
23/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
« Ô sérénité du Nénuphar ! » est sublime comme entame, avec en écho « Le pouvoir des mots n’est pas raisonnable. »
Pour ne pas trop faire de citations : tous les paragraphes courts sont puissants, évocateurs, imagés.
L’interrogation sur l’Homme, tour à tour esclave et immensité, est chargée de sens.
Le paragraphe principal manque pourtant de coulant :
La référence à « Nos gènes », trop détail pratique, me dérange. J’irai pour « Nous sommes les esclaves éternels… »
« On s’éteindra » ne vas pas du tout, on ne passe pas du nous au on : « Nous nous éteindrons… »
Il est difficile d’associer écrasés et obnubilés. « Sous le poids de… », allant pour le premier, mais par pour le deuxième.

   LEVENARD   
25/1/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Je ne pige pas...
Je sais c'est une caractéristique qui finalement concerne davantage le lecteur que l'auteur.
Toutes les images me paraissent artificielles, contournées à l'envi pour faire "style" (comme disent les collégiens).
C'est une grosse pâtisserie échafaudée sans goût, qui dégouline de partout. Il y a de la matière, certes, c'est riche de crémeux vocabulaire et de termes mythologiques ( qui ne font pas allusion, ils sont là, inertes, mis à notre disposition, mais l'auteur, lui, ne semble les avoir convoqués qu'à la manière des bêtes d'une ménagerie de cirque, et si l'une d'entre elles doit sauter dans un cerceau, c'est nous qui allons devoir faire le dompteur), et c'est indigeste, sans rythme, sans structure, une sorte de flot laissé à lui-même... plein de sentencieuses vacuités : l'homme est un animal du ciel ( faut-il comprendre, l'animal est un animal sur la terre et au ciel ( qui suppose Dieu) l'homme est l'animal ?) Sérénité du nénuphar, oui, bien sûr, mais aussi de la motte de beurre !
Soupir du magma inabouti, condamné à ne pas l'être..
A ne pas l'être, inabouti ? Donc Abouti ? Alors, inabouti ou abouti...

   bulle   
25/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce texte débute comme une incantation en perte de souffle..

Les phrases longues qui s'enchaînent, dans le "bloc" central en pratiquement un seul mouvement, fait tirer la langue (d'essoufflement bien sûr).. C'est un déboulé existentiel assez déjanté..

Je retire une clé de ce bloc :
"Nos gènes sont ceux des esclaves éternels "

J'ai été gênée par la transformation du Nous en On "nous sommes les premiers architectes du vide, et on s’éteindra…" que je ne trouve pas 'esthétique'.. mais peut-être est-ce voulu pour ralentir l'élan ?

Quatre lignes en chute libre, ou plutôt libérée..

Quant au pouvoir des mots, ceux-là ont eu un bel effet sur moi..

   jaimme   
26/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
M'énerve ce fragment.
Voila: je démarre, je larivièrise à vue. Check up ok, tout est délire visuel (enfin en surface). Je lance le sous-marin et... déjà fini!
Pfff. Dis, Monsieur Larivière tu pourrais pas les faire un peu plus gros tes fragments. Allez, dix lignes de plus!
Bref, une fois de plus j'ai aimé. Et tout particulièrement les quatre derniers vers.
Oui, "l'homme est un animal du ciel" et que ceux qui ne le croient pas... ben, restent en bas.

   kamel   
26/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir Larivière
Un texte réduit et plein de sens c'est-à-dire construit sur une idée philosophique de l'être humain sensé être "un animal du ciel."
L'Homme est un point d'interrogation donne un effet sur le rang qu'il occupe dans cet univers par rapport à l'animal.
La structure présente des mots juxtaposés,appuyés par des métaphores qui laissent le lecteur dans des contraintes parfaitement difficiles à franchir.
Cette réflexion bâtie sur la composante de l'humain dans sa profondeur trouve son efficacité et sa splendeur dans "lNous sommes architectes du vide" et plus encore dans le début "Nous courons nous courons"L'auteur n'a même pas marqué une pause entre ces deux actions pour faire valoir définir"le néant"
J4ai apprécié cette façon de voir les choses sous cet angle.
Kamel

   james   
6/2/2010
Poème ou petit texte? On navigue dans un pessimisme absolu. On dirait que l'auteur jette sur le papier, des phrases ou des idées un peu comme le ferait un médium recevant des messages d'un au delà. L'écriture est très émotionnelle.

   Anonyme   
23/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
En attendant le "Sein Kant Huître", je me suis con tenté des effluves du 57: Quelle ne fut pas mon adéquation des nasaux!

à l'or..

"condamné de ne pas l'être" se suffit à lui-même, belle trouvaille, niente à postillonner.

Nous courrons/nos cous rompent" pas mal aussi même si j'extrapoile un brin.

Bon, de la fort belle écriture métaphorique pour narrer des "évidences inaudibles", du moins "qu'on entend pas".

Merci Larivière.


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