Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Chene : Senteurs
 Publié le 03/05/10  -  20 commentaires  -  1057 caractères  -  503 lectures    Autres textes du même auteur

Dans un jardin des sens.


Senteurs



Une fleur a poussé
Tout au fond du jardin
Près du mur émoussé
Qu’un soleil baladin
S’en vient éclabousser

Très loin des grands parterres
Où se plaisent les roses
Les cotonéasters
Les lys, les lauriers-roses
Et les bouquets d’asters

Une blanche amandine
Parfumée de mystère
Aux courbes girondines
Effleure à peine terre
Sous la brise anodine

Pourtant quand je m’approche
Tes senteurs m’envahissent
Goûtant de proche en proche
Tes fragrances d’épices
De miel et de brioche

Tu sens le blé, le foin
Le bois et le bon pain
Tu sens l’été, les coings
Et les pommes de pin
Tu sens l’automne et juin

Tu sens la primevère
Et la glace à la menthe
Tu sens le vétiver
Quand tu te fais aimante
Tu réchauffes l’hiver

Tu sens l’eau des rivières
Et la source fleurie
Tu sens la sansevière
Et la douce ancolie
Tout près des épervières
Tu sens l’amour à vie


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   bulle   
20/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Oh ! Ma lecture a commencé tièdement, tout doucement, et puis au fil des lignes, tout monte crescendo à partir de la 5ème strophe, par l'anaphore "Tu sens" qui relance les mots puissamment, et les pousse jusqu'à l'éclat d'un sizain final..

Et puis.. intriguée par la quasi-absence de signes typographiques, j'ai suivi la musique dans les tonalités envoyées par les rimes...
Aucun souci pour moi, c'est une 'ponctu-action' que je trouve bien posée..

Je ne relève que ce passage, pour l'exemple :
"Pourtant quand je m’approche
Tes senteurs m’envahissent
Goûtant de proche en proche
Tes fragrances d’épices
De miel et de brioche"

Le son de brioche imprime le point final de la strophe, par le son qui redescend et se pose. Il s'entend très bien, du moins à mon écoute.. Encore un effet que j'aime, et pourtant il s'amuse sur une portée uniquement féminine. La subtilité étant de combiner un son haut et long 'ice' avec un son bas et court 'oche'..

Pour la forme, j'aime beaucoup l'utilisation des hexas en quintils qui entraîne la synchronisation des notes.

Belle musique donc pour un joli message, très charmeur.

   Garance   
23/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Un amour tout parfumé et une bien belle promenade au jardin.
A la quatrième strophe le passage à la deuxième personne m'a surprise, il aurait fallu le faire dès la troisième strophe (ou poursuivre à la troisième personne)

   Damy   
23/4/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai enrichi le vocabulaire de mon herbier de plusieurs noms. Merci!
Je ne me prends pas la tête...Je n'ai qu'à me laisser bercer, me contenter de humer et d'admirer.

Ce poème a sur moi l'effet d'une grande fraîcheur renouvelée, d'une très douce musique (un tout petit faux pas d'hésitation: "Tu sens l'automne et juin". Mais c'est vraiment pour pinailler...), de souvenirs d'enfance heureuse. Confidence intime: j'aurais bien aimé avoir ce don et ce talent pour ma première déclaration d'amour où je n'ai pas arrêté de bégayer.

Un poème que je reviendrai lire souvent pour ralentir le temps.

Bravo!

   Anonyme   
26/4/2010
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
C'est juste trop énuméré et trop plan plan pour mes gouts personnels.

Les rimes sont des fois tellement faciles que ça fait peur : la seconde strophe où rose rime avec laurier-roses et asters avec conéasters est certainement la plus moche (no offense)... c'est facile de rimer vière avec vière (rivière sansevière épervière) Fleurie avec vie et ancolie... mouais... bon... au temps pour moi.

Du coup, je cherche des senteurs mais je n'en hume aucune, j'ai une énumération tellement longue que je ne sais plus quelles fragrances doivent me toucher, entre la menthe et le vétiver...

Et le dernier vers si je peux me permettre, c'est horriblement commun et plat.

Voilà une forme de poésie qui me laisse un arrière gout de liste de courses, le lait, la semoule, les piles et les haricots qui se suivent sans qu'on reconnaisse la recette, et le pire c'est qu'au lieu de donner faim, ça écoeure un peu... voire carrément.

Désolée mais on est très loin de ce que j'attends d'une poésie pour qu'elle fonctionne sur moi.
Lâcher une succession de mots (de fleurs) juste pour me faire comprendre qu'il faut que j'ai des correspondances olfactives : Miracolli le fait très bien avec son ail, sa coriandre et son mélange d'épices secret...

Pardon je caricature, mais pas tant que ça.

Mes excuses à l'auteur, merci, une prochaine fois surement...
Bonne continuation!

   ristretto   
27/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
la fleur singulière, en dehors des platebandes normalisées

ça vaut bien le détour !

une lecture bien agréable , légère et sans "chichi"

juste pour lle plaisir

merci

   Anonyme   
3/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Texte aux mille senteurs dont le ton m'a semblé un peu convenu, sans grande imagination, où certaines rimes sont un peu faciles -voilà la contrainte de la rime !-. Cet hymne à la vie est toutefois salutaire en ces temps difficiles...

   Anonyme   
3/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est joli... les cotonéasters. Le mot l'est moins, mais ça passe sent... eurs.
« Le vétiver est principalement utilisé dans les parfums masculins, plus rarement dans les parfums féminins » (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9tiver). Hors il s'agit d'une femme.
Allez ! un bien joli pouème.

   Lechat   
3/5/2010
Bonjour Chêne

Difficile de mettre une appréciation sur ce texte. L'écriture est indiscutement remarquable, (seul bémol sur le dernier vers "Tu sens l'amour à vie" qui sonne un peu trop collection Arlequin).
Mais, dommage que cette si belle écriture s'applique à un des plus grands poncifs de la poésie (les fleurs et les parfums dans un jardin !!!).
J'avoue qu'en général j'arrête la lecture de ce genre de poème au bout de quelques lignes, mais ici la qualité de l'écriture et la précision des mots m'ont emporté jusqu'au bout.
Je ne mets pas d'appréciation car j'aurais envie de mettre "Très Bien +" pour l'écriture et "Faible -" pour le thème. Une appréciation moyenne n'aurait pas de sens.

En tout cas, sur un thème original, ce style doit pouvoir faire des merveilles.

   Lhirondelle   
3/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Chene,

D’ordinaire, je n’aime pas trop détailler mes impressions surtout si la balade me conduit à musarder au gré d’allées où tous les sens sont sollicités. J’aime en garder toutes les fragrances et impressions sensitives qui, plus tard, distilleront peu à peu leurs secrets… Mais, une fois n’est pas coutume, je vais aller, comme en mon jardin, vivre la poésie qui fleurit ton poème.

Je rejoins Bulle sur la musicalité des mots, des rimes et de l’agencement rythmique, en cela il recèle une mélodie qui porte bien le message que j’y lis.
Et ma préférence au niveau rythmique va à la strophe suivante :
« Tu sens le blé, le foin
Le bois et le bon pain
Tu sens l’été, les coings
Et les pommes de pin
Tu sens l’automne et juin »
C’est percutant de tendresse, de charme et de poésie…
Au-delà de la mélodie, les parfums s’exhalent au fil des saisons pour tresser dans l’air du temps un sentiment qui, lui, paraît défier les lois de la temporalité.

J’ai apprécié la façon subtile d’amener le mystère de cette blanche amandine (qui au demeurant m’a beaucoup intriguée, l’amandine en-soi n’est pas une fleur que l’on trouve au jardin… bien que…) Etymologiquement parlant, Amandine prénom dérivé du terme latin « amandus » signifiant « aimable » donne toute la saveur au poème. La strophe précédente joue la carte du plus convenu que tout un chacun peut connaître, les rimes proches ou identiques accentuent cet effet familier, d’où le jeu subtil.

Superbe métaphore que celle de la strophe suivante :
« Pourtant quand je m’approche
Tes senteurs m’envahissent
Goûtant de proche en proche
Tes fragrances d’épices
De miel et de brioche »
Je verrais presque un papillon voler de fleur en fleur jusqu’à trouver celle qui recèle tous les parfums rêvés. Mais la métaphore va bien au-delà de cette image bucolique et je me laisse donc guider dans ce jardin d’essences – des sens jusqu’à la strophe finale… superbe…
« Tout près des épervières » (l’épervière des murs je suppose) cette fleur qui a poussé près du mur émoussé de la première strophe », jolie trouvaille que celle-ci surtout quand on sait que cette épervière fait partie des plantes à protéger, c’est sûrement pourquoi ton « amandine » y a trouvé refuge »
En filigrane, un très beau message où l’amour demeure le sentiment le plus précieux que l’on aimerait tous protéger… dans nos jardins respectifs.

Je terminerai par cette citation : Etre poète c’est cultiver son jardin. Et moi je suis certaine qu’être « jardinier » à ses heures, c’est poétiser sa vie.
Une philosophie de vie qui me parle bien… même TB+.

Edit pour Luluberlu… le vétiver s’il n’apparaît pas en note de tête d’un parfum féminin se retrouve pourtant parfois en celle de fond… voir la composition de certains parfums de chez Coco Chanel pour n’en citer qu’une… juste histoire de te mettre au parfum… en toute sympathie bien sûr.

   irisdenuit   
3/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Chene,

Une jolie ballade dans ton printemps en floraison.

Un poème léger qui se laisse respirer.

J'ai aimé. Aucune critique ou amélioration à apporter selon moi.

Je le prends dans son entité.

Merci.


Amitiés, Iris

   Cortese   
3/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Bien écrit. De belles rimes,, un rythme porteur, de jolies images et des senteurs, oui. Ceci dit, les fleurs et la femme aimée, heu... c'est un peu plan plan, quand même, non ? Disons que ça sent un peu le Ronsard moderne (je dis ça sans aucune méchanceté, hein !), et ça m'attire pas trop.
En fait, j'ai été surprise de voir arriver la femme, parce que je me croyais vraiment seule dans ce jardin. Et finalement, la tournure romantique que prend le poème m'a moins plu qu'un texte sur les fleurs seulement. Ça aurait pu être un peu mièvre aussi, mais peut-être plus original.

Bref, la forme est parfaite, mais le contenu, même sensuel, ne me convainc pas.

   PHIL   
3/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
une rime maladroite et et désagréable, cotonéasters et asters, pas très élégante.
pour l'ensemble, je trouve que ce poème possède un certain rythme,une bonne fluidité, qu'il est évocateur.
au final, plaisant, je dirai même enthousiaste et ardent.
cordialement

   Anonyme   
24/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est une illustration parfaite du beau vers du Grand Hugo : "J'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir"...

Pour une fois, j'ai lu les commentaires précédents avant de proposer le mien.
A la première lecture, j'ai - comme une intervenante - été frappé - et déçu - par l'effet d'énumération, un peu figé, d'une grande partie du poème. A la seconde, c'est un effet de gradation (des senteurs alimentaires, si j'ose dire, jusqu'à la senteur la plus enivrante...) d'amplification, qui s'est imposé à moi. Et puis, lors des suivantes, j'ai trouvé un vrai charme à l'ensemble, tandis que j'éclairais ma propre lecture du commentaire très fin de Lhirondelle.
Cette amandine est donc une femme. Mais je m'interroge : ce mur émoussé, et cette clarté qui l'inonde, représenteraient-ils l'un, les blessures anciennes du poète, l'autre, le baume qu'une main nouvelle applique dessus ?

Pour les rimes, vu le genre choisi, elles ne me dérangent pas du tout. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elles sont admirables (car elles sont plus faciles à trouver, et plus abondantes, dans cette catégorie-là) mais l'auteur y cultive (outre cette plante capiteuse) un certain goût pour la rareté : pour cotonéasters, vetivers et sansevières, moi, j'applaudis !
C'est un bel hymne à cette fleur.

   telemaque   
5/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,
Répertoire de botanique, ballade bucolique qu'importe!
L'image est là! l'image parle!...et c'est beau
Remarques
- cotonéasters.......lourd
- le passage au "tu" casse le 'rêve'
Le dernier vers ne me plait pas, trop simple conclusion il faudrait aussi un point derrière ancolie
Enfin! cela n'engage que moi

   tibullicarmina   
5/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Comme le poème "Pour un fruit" de Pluriels, ce texte joue sur des impressions, ici visuelles et olfactives très sensuelles. Ce poème au mètre court, préservant la délicatesse de l'impression, aux rimes parfois compliquées, me fait de nouveau penser à un poème de l'âge baroque. En somme, un texte qui n'a pas de grandes prétentions mais qui évoque avec plaisir une impression 'poétisée'. Merci donc à l'auteur pour ce texte auquel je ne vois pas grand chose à redire.

   thea   
6/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
merci Chêne de nous offrir de la véritable poésie, bien rythmée qui se lit comme on fait une promenade ..il n'est pas toujours nécessaire d'aller dans allées insolites pour avoir du plaisir, et la poésie n'a pas besoin d'être expérimentale pour être.

Le jardin, ses couleurs et ses parfums sera toujours là pour nous faire rêver et fermer les yeux de bonheur...

on se coule dans tes vers comme dans un cocon et on se sent bien parce que c'est doux, soyeux et que la caresse peut aussi se chercher au jardin...

bel écrit que je salue avec plaisir

Théa

   pieralun   
7/5/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un joli texte, tout en douceur, où l'énumération de toutes les matières odorantes me font penser à une frénésie jubilatoire de l'auteur respirant de multiples parfums, passant sans retenue de fleur en plante, de plante à matière, et ainsi de suite.
Au départ, cette "liste" m'a un peu dérangé, puis, au fil des lectures, c'est une douce mélodie qui s'impose, et pour moi, le vers: "Les cotonéasters" s'imbrique magnifiquement dans le reste.
Plein de sensibilité

   Anonyme   
13/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème chantant, tout en douceur, riche en vocabulaire floral et fragrances de toutes sortes ...

J'aime bien la structure adoptée, et le côté "hymne" à la vie, printemps des sens.

J'ai deux bémols cependant :
- la cinquième strophe : la proximité phonétique de toutes les rimes me gêne un peu
- le dernier vers : je n'ai pas trop aimé, sans trop pouvoir expliquer pourquoi. Mais s'il m'avait plu, j'aurais apprécié qu'il soit détaché du dernier paragraphe où il est "surnuméraire", pour un rendu plus percutant.

Je relis la première strophe, ma préférée je crois : "Une fleur a poussé / Tout au fond du jardin" ...

Merci Chene pour cette belle et riche évocation.

   GeorgesSang   
29/11/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Certains commentaires m'affligent...

Chene, votre poésie est merveilleuse, elle est vivace et courte. Elle est puissante. Elle allume tout et offre à tout comprendre.

Elle est libre, elle est pure. Elle sonne les e, et caresse des mots rares. Elle joue.

Voilà une très belle lecture, il faudrait que tous soient moins endormis et moins persuadés de son œil pour le concevoir.

"Une blanche amandine
Parfumée de mystère
Aux courbes girondines
Effleure à peine terre
Sous la brise anodine"

ou bien :

"Tu sens le blé, le foin
Le bois et le bon pain
Tu sens l’été, les coings
Et les pommes de pin
Tu sens l’automne et juin"

ou encore :

"Tu sens la primevère
Et la glace à la menthe
Tu sens le vétiver
Quand tu te fais aimante
Tu réchauffes l’hiver"

Tout ceci n'est qu'un long ravissement !

Encore Chene, encore !

   Anonyme   
8/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
En ce qui me concerne, quand j'écris ou quand je lis un poème, je le fais avec la fraicheur et la spontanéité d'un "gamin" et le corps résonne grace aux mots, aux sonorités et se confond avec nos propres sentiments. C'est pourquoi je ne m'amuse pas à décortiquer un poème pour savoir si la technique est bonne ou pas, discuter d'une virgule, etc
C'est comme pour l'être humain, quand on aime on prend le tout dans son état, c'est pareil pour un poème, sinon on perd en sensation, en fraicheur, en spontanéité ... Je suis désolé pour les "puristes" mais pour moi, il n'y a que la spontanéité qui permet de rester jeune, lumineux et vivant !... et la beauté doit rester imparfaite pour toucher l'autre.


Oniris Copyright © 2007-2023